samedi 31 juillet 2010

Haute-Saône: des gens du voyage, expulsables, ont quitté les lieux

Quelque 160 membres d'une communauté de gens du voyage qui stationnaient illégalement à Villersexel (Haute-Saône) et qui étaient menacés d'être expulsés par les CRS samedi matin, ont finalement quitté les lieux par eux-mêmes vendredi soir. Les nomades avec une cinquantaine de caravanes étaient arrivés lundi et avaient annoncé leur intention de rester jusqu'à dimanche.

«L'expulsion n'aura pas lieu, car les personnes concernées sont parties avant minuit», a indiqué à l'AFP un responsable de la gendarmerie de Vesoul. Le préfet de Haute-Saône avait requis le concours de la force publique pour faire évacuer samedi matin ce groupe de nomades, après que le tribunal de grande instance de Lure (Haute-Saône), saisi par la municipalité divers gauche de Villersexel, leur ait ordonné vendredi de quitter les lieux avant samedi à 9 heures.

«Nous avons prévu tous les moyens pour les contraindre à partir», avait précisé le préfet, Eric Freysselinard, citant parmi ces moyens des CRS et des engins remorqueurs pour évacuer les caravanes.

Cette affaire intervient en pleine polémique autour des récentes mesures gouvernementales concernant les gens du voyage, dénoncées comme «sécuritaires» et «xénophobes» par la gauche et les associations de défense des droits de l'homme. Le ministre de l'Intérieur avait annoncé le démantèlement de 300 campements qualifiés d' «illégaux».
http://www.leparisien.fr/faits-divers/haute-saone-des-gens-du-voyage-expulsables-ont-quitte-les-lieux-31-07-2010-1018146.php

Ce que risquent les protagonistes de l’affaire Bettencourt

Quand on demande au procureur de la République Philippe Courroye s’il a le sentiment que son action est comprise et que ses décisions, le jour venu, le seront, il sourit, à la fois fataliste et philosophe. Et il s’en tire par une pirouette : « Je suis habitué, vous savez. C’est l’histoire du type qui lance une pièce en l’air. Face, il perd. Pile, c’est l’autre qui gagne… »

Il n’est donc pas né celui qui empêchera Courroye, son Code pénal sous le bras, de suivre son chemin, et de le suivre jusqu’au bout. Ce n’est pas une question de popularité. Sous son autorité, les enquêtes – marquées vendredi encore par une seconde garde à vue de cinq heures de Patrice de Maistre, le gestionnaire controversé de la fortune de Liliane Bettencourt – sont menées, mine de rien, tambour battant : en cinq semaines plus de 1.300 procès-verbaux ont été dressés, et le 11 juillet, par exemple, six perquisitions ont eu lieu simultanément. Il n’y aura pas, laisse-t-on entendre, de « vacances judicaires » même si le mois d’août devrait d’abord permettre au procureur de la République et à son équipe d’analyser et de recouper tous les éléments d’un dossier Bettencourt qui s’est enrichi – et épaissi – au fil des semaines.

Une certitude : le jour venu, Philippe Courroye expliquera ses décisions, quelles qu’elles soient : poursuite ou classement sans suites. En moyenne, sur un an, sur 123.000 plaintes enregistrées à Nanterre (toutes infractions confondues), 33.000 sont retenues comme pouvant faire l’objet de « poursuites », et les autres, c’est la loi, passent à la trappe. Pour les motifs les plus variés : désistement du plaignant, recherches infructueuses, infraction insuffisamment caractérisée. Dans tous les cas, Philippe Courroye, cette fois, dira donc publiquement les motifs et la signification de ses arrêts. Chaque fois qu’un des dossiers enchevêtrés pourra être clos. Ses premières conclusions sont attendues cet automne.

En l’état, cette affaire à tiroirs née de la plainte – parfaitement légitime dans son principe, dit-on, déposée en décembre 2007 par Françoise Bettencourt contre sa mère – peut réserver encore bien des surprises. D’autant que, si Liliane et Françoise Bettencourt – qui disposent chacune de « l’arme atomique » et ont, si l’on peut dire, commencé de s’en servir – ne trouvent pas les chemins des retrouvailles, tout peut arriver. Par exemple, que Liliane, à bout, révoque la donation des 30 % de L’Oréal qu’elle a consentie à sa fille. Un cas de figure qui remettrait en question les équilibres capitalistiques d’un groupe aussi puissant que convoité. En tout cas, la situation n’est plus totalement « sous le contrôle » de personne. Tout se passe comme si les uns et les autres étaient aujourd’hui « débordés », et pas sûr que certains politiques, notamment à droite, en soient si désolés que ça.

Les enregistrements clandestins réalisés au domicile de Liliane Bettencourt par son majordome constituent une infraction pénale. Tout comme le fait, pour certains journaux et d’abord le site Médiapart d’Edwy Plenel, de les avoir reproduits. A fortiori in extenso. Selon l’article 226.8 du Code pénal, le responsable risque une peine d’un an d’emprisonnement et 15.000 € d’amende. Cette enquête-là devrait être conclue dès cet automne.

L’enquête sur le contenu des enregistrements car, ainsi est la vie judiciaire, on peut demander des comptes à quelqu’un pour avoir procédé à un enregistrement illicite, son contenu peut cependant donner lieu à poursuites. Une fois vérifiée l’authenticité des enregistrements (car il aurait pu y avoir « bidouillage » comme cela a été le cas dans l’affaire Clearstream) et une fois admis que les enregistrements ne rendent pas compte de la totalité des conversations de Liliane Bettencourt pendant la période considérée, il y a aujourd’hui présomptions de fraude fiscale sur des avoirs à l’étranger non déclarés. Il faut, pour enquêter là-dessus, une plainte de la commission des infractions fiscales, et cela dépend de Bercy.

En revanche, le blanchiment de fraudes fiscales fait l’objet, directement à l’initiative du procureur Courroye, d’une investigation. Visés : deux comptes à l’étranger, mais surtout le sort de l’île d’Arros (dans les Seychelles) achetée par les Bettencourt en 1999 (sans être déclarée à l’administration fiscale) et curieusement rétrocédée en 2006 à une Fondation animée par l’avocat fiscaliste Fabrice Goguel, Liliane Bettencourt n’y jouant plus qu’un rôle à la fois coûteux et marginal. Les responsables de la Fondation risquent une mise en examen pour abus de confiance et escroquerie.

Y a-t-il eu financement politique illicite ? L’enquête se poursuit, même si, en théorie, elle aurait pu ne jamais démarrer car les faits sont prescrits. En l’état, une chose est acquise : l’ex-comptable des Bettencourt, Claire Thibout, non contente d’être revenue au moins deux fois sur ses premières déclarations et d’être contredite par Eric Woerth et Patrice de Maistre, a reçu en « cadeau » (de départ) de Liliane Bettencourt une somme de 491.000 € et une autre de 400.000 € de… Françoise Bettencourt. Cet ex-comptable n’est pas, dit joliment un témoin, « Saint Jean Bouche d’or ». Un autre la décrit comme un « agent double ». Le plus probable : Eric Woerth sera « blanchi » des accusations portées contre lui.

Le conflit d’intérêts – par exemple le cumul ministre du Budget-trésorier de l’UMP – est-il, dans le cas Woerth, établi ? On peut, en théorie, en discuter à perte de vue. En tout état de cause, outre que Patrice de Maistre (qui fait partie, c’est vrai, du « premier cercle » des soutiens de Nicolas Sarkozy) ne dit pas que Woerth, alors au Budget, lui aurait demandé d’embaucher sa femme, le conflit d’intérêts n’est pas une infraction pénale. Quant à la Légion d’honneur attribuée à Maistre sur une proposition de Jean-Louis Borloo et remise par Woerth dans le cadre d’un processus initié « de longue date », chacun peut en penser ce qu’il veut mais, sur la base des témoignages recueillis, cela ne relève pas du juge. Le plus problable : pour Woerth, le jour venu, il y aura, là aussi, un point final.

La plainte déposée par Françoise Bettencourt pour « abus de faiblesse » aux dépens de sa mère a déjà mis en lumière des singularités. Exemple : le majordome qui réalise les enregistrements demande qu’ils ne soient pas rendus publics avant qu’il ait reçu de Liliane Bettencourt, pour prime de départ, un chèque de 215.000 € alors que la milliardaire le presse de… rester à son service. Quant à Françoise Bettencourt et à son tumultueux avocat villepiniste Olivier Metzner, à peine ont-ils reçu les enregistrements, qu’ils les transmettent ou font transmettre à la presse, via Médiapart. Et ces enregistrements, au fait, ont-ils été faits spontanément ? Officiellement, oui. Les enquêteurs, eux, en doutent. Le risque encouru par certains : être poursuivi pour subornation de témoins. En tout état de cause, c’est Liliane Bettencourt – et elle seule – qui aurait pu porter plainte contre François-Marie Banier pour « abus de faiblesse » si elle estimait avoir été abusée, et non pas sa fille, Françoise, qui n’en a pas le droit. Le plus probable : la plainte pour « abus de faiblesse » sera classée, faute de preuves.

Un autre pan de l’enquête concerne François-Marie Banier, photographe de son état. L’homme doit d’être aujourd’hui richissime aux faveurs de Liliane Bettencourt (qu’il a su amuser) après avoir su jadis attirer l’attention d’André Bettencourt (dont il a été très proche également). Cette investigation-là a été confiée aux meilleurs limiers et étendue à d’autres familles qui auraient ou être, elles aussi, partiellement grugées par le « photographe ». Mais, actuellement, sauf à considérer que le droit pénal est là pour « protéger de la passion », rien n’est établi qui puisse faire croire que Liliane Bettencourt n’était pas maîtresse d’elle-même quand elle a fait cadeau, en dix ans (1997-2007), à Banier – doté clairement, dit un témoin, d’un « charme diabolique » – d’une somme totale de 1 milliard d’euros. Liliane Bettencourt affirme, en effet, avoir fait ces dons « en toute connaissance de cause ». A-t-elle même, un temps, envisagé d’adopter Banier ? Rien ne l’authentifie. Au demeurant, Banier n’apparaît qu’une fois dans les enregistrements, dont Médiapart a assuré la publicité. Le plus probable : Banier s’en sortira sans trop de dommages.
http://www.francesoir.fr/justice-politique/ce-que-risquent-les-protagonistes-de-l-affaire-bettencourt

Affaire Bettencourt: en garde à vue, Maistre maintient ses positions

Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, a été placé, pour quelques heures seulement, en garde à vue vendredi matin dans les locaux de la brigade financière à Paris, puis remis en liberté, a-t-on appris auprès du parquet de Nanterre. Maistre aurait simplement "apporté des précisions" aux enquêteurs après l'audition des autres témoins de l'affaire Bettencourt, dont Eric Woerth, selon son avocat.
Maistre "a confirmé ce qu'il avait dit lors de sa première garde à vue, à savoir qu'Eric Woerth lui avait demandé de la recevoir mais pour discuter de son parcours professionnel, pas pour l'embaucher", a-t-il indiqué. Interrogé jeudi au ministère du Travail par les policiers, Eric Woerth a pour sa part expliqué "avoir évoqué avec M. de Maistre, au cours d'une conversation banale, la profession de son épouse", mais "à un moment où il n'était pas ministre", selon Me Jean-Yves Le Borgne, son avocat. "A aucun moment (Eric Woerth) n'est intervenu pour que son épouse soit embauchée par M. de Maistre", a ajouté Me Le Borgne. Dans les enregistrements pirates, Patrice de Maistre affirme avoir embauché Florence Woerth à la demande de son mari, une version qu'il a démentie depuis lors.

Confronté aux déclarations de Woerth et Claire Thibout

Lors de sa garde à vue, Patrice de Maistre a également été interrogé sur les accusations de financement politique occulte proférées par l'ex-comptable Claire Thibout, selon Me Wilhelm. Cette salariée, licenciée en 2008, affirme que Patrice de Maistre lui a demandé de retirer la somme de 150.000 euros début 2007, destinée selon elle à Eric Woerth, trésorier de l'UMP et de la campagne de Nicolas Sarkozy. "Mon client a démenti de nouveau et avec force les allégations de Mme Thibout", assure l'avocat. "Les cahiers de caisse de Claire Thibout démontrent que ce qu'elle dit est faux", ajoute-t-il.

Son avocat Pascal Wilhelm a précisé qu'il s'agissait d'une "reprise de la garde à vue" de son client, déjà entendu les 15 et 16 juillet. "Il restait quelques heures qu'ils avaient conservées pour confronter (les déclarations de mon client) avec les déclarations des uns et des autres, c'était prévu", a-t-il expliqué, en précisant que Patrice de Maistre ne passerait "pas plus que la fin de journée" en garde à vue. Celle-ci s'est même terminée à 13h20, a-t-on appris auprès de son avocat.
http://lci.tf1.fr/france/justice/2010-07/affaire-bettencourt-de-maistre-en-reprise-de-garde-a-vue-5952950.html

vendredi 30 juillet 2010

Banier reçoit 710.000 euros par an de la part de L'Oréal

Selon le Monde, les liens existant entre le groupe de cosmétiques et le favori de Liliane Bettencourt seraient plus importants que ce qui était connu jusqu'ici. Une soixantaine d'actionnaires portent plainte.

Nouvelles révélations dans l'affaire Bettencourt. Après le scandale politique, l'affaire rebondit sur le terrain économique. Le Monde précise, dans son édition datée de samedi, les liens qui unissent François-Marie Banier, cette fois non pas à Liliane Bettencourt directement, mais à la société dont elle est le première actionnaire, L'Oréal. Selon le quotidien, le groupe de cosmétiques aurait conclu en 2001 une «convention de parrainage» et un «contrat de prestations» avec la société Héricy, créée en 1996 par François-Marie Banier. Le favori de Liliane Bettencourt percevrait ainsi chaque année 710.000 euros par an au titre de ces deux contrats, et ce jusqu'au 31 décembre 2011. Soit un revenu très légèrement inférieur à celui, par exemple, du patron de Michelin, Michel Rollier.

Le jour de la signature de ces accords, dont l'existence a été confirmée par l'avocat de François-Marie Banier, celui-ci aurait envoyé une lettre à l'ex-PDG de L'Oréal, Lindsay Owen-Jones, faisant référence aux sommes versées : «Cher Lindsay, C'est avec une grande émotion que je viens de signer le contrat qui me permet de travailler encore pendant dix ans sans le souci de plaire», écrit alors François-Marie Banier, déjà accusé par Françoise Bettencourt-Meyers, la fille de Liliane Bettencourt, «d'abus de faiblesse» sur la personne de sa mère.

Cette fois, ce sont les actionnaires qui se retournent contre François-Marie Banier. Selon le Monde, citant l'avocat Frédérik-Karel Canoy, une soixantaine d'actionnaires auraient décidé de se joindre à la démarche de Michel Tiphineau, retraité qui a déjà porté plainte contre François-Marie Banier le 5 juillet dernier pour abus de biens sociaux. Le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire, qui a été confiée aux policiers de la Brigade financière
http://www.lefigaro.fr/societes/2010/07/30/04015-20100730ARTFIG00423-banier-recoit-710000-euros-par-an-de-la-part-de-l-oreal.php

Affaire Bettencourt : Patrice de Maistre à nouveau en garde à vue

Après l’audition comme témoin d’Eric Woerth dans l’affaire Bettencourt, jeudi 29 juillet, Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, a été une nouvelle fois placé en garde à vue vendredi 30 juillet dans les locaux de la brigade financière à Paris.
M. de Maistre avait déjà été entendu les 15 et 16 juillet en même temps que l'artiste François-Marie Banier, l'avocat Fabrice Goguel et Carlos Vejarano, le gestionnaire de l'île d'Arros aux Seychelles. Les policiers souhaitaient l’interroger afin d’obtenir des précisions sur des rendez-vous entre lui et d’autres protagonistes de ce dossier.

Ils voulaient également confronter son témoignage avec celui des autres acteurs de cette affaire dont celui de M. Woerth. Les enquêteurs ont relevé des divergences entre le ministre et M. de Maistre, à propos de l’embauche de Florence Woerth dans la société Clymène.

http://www.lemonde.fr/politique/article/2010/07/30/affaire-bettencourt-patrice-de-maistre-a-nouveau-en-garde-a-vue_1393849_823448.html#ens_id=1373579

Devant les policiers, Woerth rejette les accusations

Les enquêteurs ont interrogé Eric Woerth pendant près de huit heures au ministère du Travail sur les conditions d'embauche de sa femme dans la société Clymène et sur les soupçons de financement politique illégal.

L'interrogatoire du ministre du Travail aura duré près de huit heures. Entamée vers 9 heures jeudi, l'audition par la police d'Eric Woerth à son ministère, autorisée le 21 juillet par le Conseil des ministres, s'est achevée à 16h45, a-t-on indiqué dans l'entourage du ministre. Il était interrogé dans le cadre de l'enquête en cours portant sur les soupçons de fraude fiscale et de conflit d'intérêts. Une enquête ouverte après la divulgation des enregistrements clandestins réalisés entre mai 2009 et mai 2010 au domicile de la milliardaire.

«Eric Woerth tenait depuis longtemps à donner des explications pour mettre un terme à un certain nombre de rumeurs qui ne sont que des fantasmes», a affirmé son avocat, Me Jean-Yves Le Borgne, à l'issue de l'audition. «Il a expliqué qu'il n'avait jamais favorisé l'embauche de sa femme» (au sein de la société de gestion de la fortune de Liliane Bettencourt, ndlr), a poursuivi le conseil, ajoutant toutefois qu'Eric Woerth «a admis avoir évoqué avec M. de Maistre, au cours d'une conversation banale, la profession de son épouse, étant donné les formations à peu près semblables de l'un et de l'autre. Cela se passait à un moment où il n'était pas ministre». Patrice de Maistre a livré une tout autre version lors de sa garde à vue la semaine dernière. Il a au contraire affirmé avoir rencontré Florence Woerth à la demande de son époux pour la conseiller sur sa carrière.

«En ce qui concerne le financement politique, [Eric Woerth] a, avec une vigueur et une énergie particulière, nié avoir reçu un quelconque financement politique qui eut été non conforme à la loi», a souligné l'avocat du ministre. Avant de marteler : «Toutes autres allégations ne sont que des mensonges et des fantasmes».

Dans l'affaire Bettencourt, une autre enquête a en effet été ouverte pour soupçons de «financement illégal de parti politique ou de campagne électorale». L'ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout, accuse en effet Patrice de Maistre de lui avoir demandé de retirer 150.000 euros pendant la campagne présidentielle de 2007 pour les remettre à Eric Woerth. Ce dernier, comme Patrice de Maistre, ont réfuté ces informations.


Le PS et les Verts dénoncent «une mise en scène»

«Je pense que la justice dira, dans un avenir que j'espère le plus proche possible, que ses explications le mettent complètement en-dehors de la polémique que nous connaissons», a conclu Me Le Borgne, précisant qu'aucune perquisition n'a eu lieu dans les locaux du ministère.

Le PS et les Verts ont de leur côté dénoncé «une mise en scène» pour gagner du temps et un «spectable inimaginable», demandant de nouveau la désignation d'un juge d'instruction dans l'affaire Bettencourt. Le député Noël Mamère (Verts) a notamment évoqué sur LCI une «affaire d'Etat» concernant le financement de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. «On est aussi dans une affaire Sarkozy», a-t-il ajouté.

«Personne ne sait ce qu'a dit Eric Woerth. Il est resté huit heures avec les policiers de la brigade financière. Je n'ai rien entendu qui permette de répondre à la question du conflit d'intérêt», a de son côté renchéri Marie-Pierre de la Gontrie, secrétaire nationale PS à la Justice. Avant d'estimer : «Continuer d'assumer des fonctions de ministre dans cette situation est assez particulier. Cela ne pose pas de problème ni à Nicolas Sarkozy, ni à François Fillon, ni à Eric Woerth».
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/07/29/01016-20100729ARTFIG00318-bettencourt-l-audition-d-eric-woerth-par-la-police-a-debute.php

jeudi 29 juillet 2010

La femme de chambre accuse Banier

L'ancienne employée de Liliane Bettencourt confirme la vulnérabilité de la milliardaire.

Entendue le 23 juillet dernier par Isabelle Prévost-Desprez, l'ancienne femme de chambre de la milliardaire, Dominique Gaspard, a une nouvelle fois affirmé avoir été témoin d'une scène lors de laquelle, peu après le décès d'André Bettencourt, François-Marie Banier aurait évoqué son adoption par Liliane Bettencourt - ce que l'artiste a toujours contesté. «J'ai entendu François-Marie Banier dire à Liliane Bettencourt : pour l'adoption, on fera une adoption simple, vous irez seule voir Me Normand, peut-on lire sur son PV d'audition. Et il a ajouté tout de suite : si Françoise porte plainte, elle ne pourra rien contre nous.»

À l'instar de Claire Thibout, Dominique Gaspard décrit par ailleurs une milliardaire manipulée et affirme que «de petits mots écrits» étaient régulièrement préparés pour l'aider à pallier de possibles absences. Évoquant une visite rendue en 2008 par Liliane Bettencourt à Nicolas Sarkozy afin d'évoquer le procès intenté par sa fille, elle complète : «Liliane Bettencourt a aussi appris ce qu'elle devait dire au président de la République quand elle est allée le voir.»
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/07/28/01016-20100728ARTFIG00617-la-femme-de-chambre-accuse-banier.php

L'affaire Bettencourt a failli ne pas exister

Un accord entre les principaux protagonistes du dossier Bettencourt était à deux doigts d'être signé en 2008. Il aurait permis de mettre fin au conflit de succession qui oppose Liliane Bettencourt à sa fille.

S'il avait été signé, l'affaire n'aurait jamais existé... Pourquoi le protocole d'accord qui a failli aboutir en 2008 entre Liliane Bettencourt, sa fille et François-Marie Banier a-t-il finalement échoué ? La discussion secrète, menée par deux "négociateurs", Maurice Lévy, de Publicis, et Lindsay Owen-Jones, de L'Oréal, n'avait pas livré tous ses mystères.

A l'époque, les trois parties étaient tombées d'accord sur plusieurs points, au premier chef, l'abandon de l'adoption de François-Marie Banier par Liliane Bettencourt. Cette dernière affirmait d'ailleurs qu'il s'agissait d'une rumeur sans fondement. L'héritière de L'Oréal s'engageait, surtout, à ne plus faire de nouveaux dons à Banier. Sauf des "cadeaux usuels". L'artiste, en échange, conservait les biens reçus. Liliane Bettencourt acceptait également l'éventualité d'être placée sous tutelle après quelques années, si des médecins l'estimaient nécessaire.

C'est sur la désignation de la personne chargée d'exercer cette tutelle que le projet a achoppé. L'accord prévoyait que deux personnes devaient décider de l'identité du tuteur. Patrice de Maistre, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, et Fabrice Goguel, l'un de ses avocats, l'ont convaincue que c'était à elle seule que devait revenir le choix. La suite montrera que les deux hommes avaient envisagé de gérer eux-mêmes la tutelle...
http://www.lexpress.fr/actualite/indiscrets/l-affaire-bettencourt-a-failli-ne-pas-exister_908957.html

Affaire Bettencourt: l'audition d'Eric Woerth a débuté

Elle était attendue depuis plusieurs jours. Annoncée d'ici la fin de la semaine. Et finalement, le report un déplacement prévu en Eure-et-Loir avait fini par confirmer la rumeur. Les policiers ont entamé jeudi matin l'audition comme témoin d'Eric Woerth au ministère du Travail dans l'enquête sur le contenu des écoutes clandestines réalisées chez Liliane Bettencourt.
L'audition a débuté peu avant 9h. Des policiers en civil circulaient depuis 8h30 aux abords du ministère situé rue de Grenelle (VIIe arrondissement) devant lequel s'étaient postés une quinzaine de journalistes. L'avocat d'Eric Woerth, Me Jean-Yves Le Borgne s'est refusé à tout commentaire, indiquant qu'il tiendrait "sans doute" une conférence de presse en fin d'après-midi.

Au coeur de la tourmente provoquée mi-juin par les révélations d'enregistrements clandestins réalisés chez Liliane Bettencourt, Eric Woerth se disait "impatient" de s'expliquer face aux enquêteurs. Ces écoutes suggèrent notamment un possible conflit d'intérêts entre ses anciennes fonctions de ministre du Budget et de trésorier de l'UMP (aujourd'hui démissionnaire) et l'embauche de sa femme dans la société de gestion de fortune de Liliane Bettencourt.
http://lci.tf1.fr/france/justice/2010-07/affaire-bettencourt-l-audition-d-eric-woerth-a-debute-5951811.html

Le nouveau préfet prend ses fonctions

Le nouveau préfet de l'Isère, Éric Le Douaron, ex-haut gradé de la police désigné par Nicolas Sarkozy pour remplacer le préfet actuel évincé à la suite des récentes violences urbaines à Grenoble, prend officiellement ses fonctions jeudi.

Cette prise de fonctions se déroulera lors d'une cérémonie officielle au cours de laquelle le nouveau préfet déposera des gerbes devant le mémorial de la Résistance et le monument aux morts de Grenoble, comme il est d'usage pour les nouveaux préfets. Vendredi, le président de la République Nicolas Sarkozy viendra à Grenoble installer officiellement Éric Le Douaron.

Policier de métier

C'est le chef de l'État qui avait annoncé le 21 juillet en conseil des ministres la nomination de ce nouveau préfet en remplacement d'Albert Dupuy, en poste depuis décembre 2008. "Le gouvernement mène une lutte implacable contre la criminalité. C'est une véritable guerre qui nous allons livrer aux trafiquants et aux délinquants. L'autorité de la loi doit être respectée sur l'ensemble du territoire national", avait indiqué Nicolas Sarkozy, dans une déclaration publiée par l'Élysée. "C'est pourquoi, j'ai décidé de nommer préfet de l'Isère Éric le Douaron, un policier de métier, préfet de la Meuse, qui a été durant six ans un très remarquable directeur de la sécurité publique à Paris, de la même façon que j'ai nommé voici quelques semaines préfet de Seine-Saint-Denis un autre grand policier en la personne de Christian Lambert", avait poursuivi le président.

Le limogeage du préfet de l'Isère avait suscité l'émotion au point que l'association du corps préfectoral s'est réunie en session extraordinaire. Elle a salué en lui "un homme de grande valeur" ayant exercé son métier "avec un grand professionnalisme".
http://www.lepoint.fr/societe/le-nouveau-prefet-prend-ses-fonctions-29-07-2010-1219815_23.php

Affaire Bettencourt : l'audition d'Eric Woerth semble imminente

L'audition du ministre du Travail, Eric Woerth, annoncée depuis plusieurs jours, semblait imminente mercredi soir, dans la tentaculaire affaire Bettencourt, marquée mercredi par une perquisition dans la matinée au domicile de la fille de l'héritière de L'Oréal.
Au coeur de l'affaire politico-financière depuis maintenant six semaines, Eric Woerth doit être entendu par les enquêteurs de la brigade financière sur les différents volets de cette affaire gigogne. Son audition, annoncée depuis plusieurs jours, était cependant toujours attendue mercredi soir. L'annulation de son déplacement en Eure-et-Loir jeudi, annoncée de façon laconique par son ministère mercredi soir, a toutefois alimenté les rumeurs d'une audition imminente qui pourrait intervenir jeudi, le ministre ayant lui-même à de nombreuses reprises demandé à être entendu.

Aucun responsable du cabinet n'était joignable dans l'immédiat pour indiquer si l'audition du ministre aurait bien lieu jeudi. Dans la journée, son entourage avait indiqué qu'elle se tiendrait jeudi, vendredi ou au tout début de semaine prochaine.

M. Woerth, qui s'est dit plusieurs fois "impatient" de s'expliquer face aux enquêteurs, doit être entendu en tant que témoin dans l'enquête sur le contenu des écoutes téléphoniques clandestines de l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt. Les écoutes pirates suggèrent des opérations de fraude fiscale dans la gestion de la fortune de la milliardaire mais aussi un possible conflit d'intérêts avec Eric Woerth, ex-ministre du Budget et trésorier de l'UMP, son épouse ayant travaillé deux ans et demi pour Clymène, société visant à faire fructifier les avoirs de Mme Bettencourt. Clymène est présidée par Patrice de Maistre, décoré par Eric Woerth de la légion d'honneur en 2008. Les enquêteurs se sont fait remettre le dossier relatif à la décoration pour vérifier les conditions de son attribution. Pour sa part, le ministre du Travail affirme n'avoir rien à se reprocher dans l'affaire.
http://lci.tf1.fr/france/justice/2010-07/affaire-bettencourt-ll-audition-d-eric-woerth-semble-imminente-5951756.html

mercredi 28 juillet 2010

Denis, policier à la BAC :"Le flic est un sous-citoyen"

Denis est policier à la Brigade anticriminalité (BAC). Il fait partie des hommes envoyés en renfort à Grenoble où des policiers sont menacés de mort par des caïds de cité. Il a accepté de témoigner pour Le Point.fr sous couvert d'anonymat. Édifiant.

"ON SE COUCHE DEVANT LES CAÏDS"

"Nos collègues de Grenoble ont leur nom et prénom tagués sur les murs du quartier de la Villeneuve. Et la seule réponse du ministère, c'est de les mettre au repos ou de les muter. Je suis dans la BAC depuis 10 ans. Aujourd'hui, je suis écoeuré. Une fois encore, on se couche devant les caïds. On nous a donné l'ordre de ne plus patrouiller en civil, de remettre nos uniformes pour ne pas être identifiés comme un flic de la BAC. C'est désastreux pour l'image. Les petits caïds se disent dans leur tête que les flics ont peur, qu'ils reculent. Parmi les policiers exfiltrés, il y a un major à deux mois de la retraite avec 15 ans de BAC derrière lui. C'est la honte."

"DE LA CHAIR À CANON"

"On se fout de la gueule des flics, on nous prend pour de la chair à canon. Quand on pense que Sarko avait promis de karcheriser les cités ! La hiérarchie fait tout pour minimiser la gravité de la situation. Personne ne sait ce qu'est devenu l'agent de sécurité qui a failli prendre une balle. C'est l'omerta. Heureusement, l'info circule entre nous, via les portables."

"GILETS PARE-BALLES PÉRIMÉS"

"Le 22 juillet, je me suis pointé au travail à midi. J'ai appris qu'à 16 heures je devais être à Grenoble pour une mission de neuf jours. Si tu refuses, t'es muté dans un service de merde. Alors, tu pars risquer ta peau pour 1.800 euros par mois. Mon métier, c'est de protéger les biens et les personnes. Pas de me faire tirer comme un lapin par un crevard de cité. Notre véhicule affiche plus de 100.000 kilomètres au compteur, à l'intérieur, le chauffage est bloqué. Voilà l'état de la police aujourd'hui, en tout cas de la sécurité publique, dont je fais partie. Rien ne fonctionne normalement, ni les voitures, ni les ordinateurs. Certains ont des gilets pare-balles périmés. Même nos brassards de police sont usés jusqu'à la corde, j'ai un collègue qui a été obligé de repasser au marqueur la lettre P du mot police."

"CE N'EST PAS LES CAÏDS QUI VONT FAIRE LA LOI"

"J'entends certains dire il faut envoyer l'armée. Qu'on nous laisse agir, et ça ira très vite. Ce n'est pas une vingtaine de petits caïds qui vont faire la loi. Ces derniers jours, avec les renforts qui ont débarqué, les types se tiennent à carreau. Hormis quelques marioles qu'il faut savoir calmer. Hier, on est tombé sur un crevard de ce genre. Le type était au téléphone quand on s'est approché pour le contrôler. Je m'adresse à lui en le vouvoyant pour lui demander de mettre fin à sa conversation téléphonique, il me répond en me tutoyant : "Tu es qui toi pour me demander de m'arrêter de téléphoner. Personne ne me contrôle ici." Il a pris direct deux pièces de cinq francs (des gifles). Après, il nous disait : "Bonjour, merci et au revoir." Bien sûr que je me mets hors clous en agissant ainsi. Mais pourquoi devrait-on baisser la tête ? Si tous les flics agissaient ainsi, les problèmes seraient vite réglés. Pour moi, ça, ce n'est pas une bavure, c'est une démarche citoyenne. Il faut arrêter de verbaliser le citoyen lambda et s'attaquer aux caïds, aux dealers, aux braqueurs. Quand un jeune de 20 ans roule dans une X6 qui coûte 120.000 euros et qu'il ne travaille pas, c'est à lui qu'il faut confisquer la voiture sur le bord de la route."

"SARKO NE SAIT PAS CE QUI SE PASSE"

"Il faut que la population sache que les policiers n'ont pas peur d'entrer dans les cités. Si nous n'y allons pas, c'est que nous avons ordre de ne pas y aller. Aujourd'hui, la hantise des autorités, c'est la bavure, l'émeute, l'embrasement. Mais à force de reculer, de renoncer, on arrive à des situations comme aujourd'hui. Un jour, on se réveille, c'est trop tard, c'est l'effet boomerang. Je ne crois pas que les conseillers de Sarko lui disent la vérité sur ce qui se passe. Il faudrait que tous ces délégués à la sécurité, préfets ou autres viennent tourner une nuit avec la BAC pour voir l'étendue des dégâts. On dit ici qu'un flic du Raid a eu dans la jumelle de son fusil un voyou perché sur un toit avec un lance-roquettes. Et qu'il n'aurait pas reçu l'ordre de tirer. Si j'avais été à sa place, j'aurais appuyé sur la détente. Et cela ne m'aurait pas empêché d'aller manger une pizza après. Est-ce qu'on attend qu'il pulvérise un fourgon de flic ?"

"LA PAROLE D'UN FLIC NE VAUT RIEN"

"Les flics vont se mettre à tirer. S'ils ne l'ont pas encore fait, c'est parce que la peur de perdre leur boulot est plus forte. Mais les flics en ont ras le bol. Après 15 ans de police, sans le moindre problème, je me suis retrouvé du jour au lendemain mis en garde à vue, perquisitionné à mon domicile parce qu'un crevard de cité, multirécidiviste, m'avait accusé de l'avoir agressé. Ce qui était faux. Mon service de nuit à peine terminé, je me suis retrouvé en garde à vue, puis mis en examen par le doyen des juges d'instruction. Pourtant, je suis un des flics les plus décorés de ma génération. Le doyen en question qui n'avait jamais mis les pieds dans un commissariat, ni même dans une voiture de flic m'expliquait comment il fallait que j'intervienne sur la voie publique. J'ai été suspendu durant neuf mois, privé de salaire. Je vivais avec 300 euros par mois. Si je ne suis pas mis une bastos dans la tête, c'est parce que mes proches m'ont soutenu. Au bout du compte, j'ai été relaxé par le tribunal. La parole d'un flic aujourd'hui ne vaut rien. Ni devant un jeune de cité, ni devant un juge, ni devant un élu. Le flic est un sous-citoyen."

http://www.lepoint.fr/societe/denis-policier-a-la-bac-le-flic-est-un-sous-citoyen-28-07-2010-1219604_23.php

Perquisition en cours chez Françoise Bettencourt-Meyers

INFO LE FIGARO - Les policiers de la brigade financière se sont présentés mercredi matin, à 6h30, au domicile neuilléen de Françoise Bettencourt-Meyers afin d'y procéder à une perquisition dans le cadre de l'enquête sur les enregistrements clandestins réalisés au domicile de sa mère. Agissant sur réquisition du procureur Courroye, chef du parquet de Nanterre, les enquêteurs cherchent à déterminer dans quelles circonstances le maître d'hôtel de la milliardaire, Pascal Bonnefoy, a pris la décision d'enregistrer son employeur entre mai 2009 et mai 2010. Ils souhaitent aussi comprendre la façon dont la transmission des cédéroms à la justice et leur diffusion par la presse a été organisée. Entendue à la mi-juin par la PJ, Françoise Bettencourt-Meyers a expliqué avoir été contactée peu auparavant par Pascal Bonnefoy, qui l'aurait alors informée de son initiative et lui aurait remis les enregistrements. À l'écouter, la fille de Liliane Bettencourt n'aurait donc joué aucun rôle dans ce processus.

Depuis lors, les enquêteurs ont cependant trouvé la trace d'un versement de 400.000 euros consenti, début 2009, par Françoise Bettencourt-Meyers à l'ex-comptable de sa mère, Claire Thibout. Interrogée par la juge Prévost-Desprez sur ce don, la signataire du chèque indique avoir ainsi mis à exécution une volonté de son père André Bettencourt. De leur côté, les enquêteurs se demandent désormais si ce paiement ne constitue pas une forme de rémunération consentie en échange du témoignage décisif livrée par Claire Thibout dans le cadre du procès pour «abus de faiblesse» de François-Marie Banier.


http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/07/28/01016-20100728ARTFIG00350-perquisition-en-cours-chez-francoise-bettencourt-meyers.php

L'Oréal, le véritable enjeu de l'affaire Bettencourt

« Avez-vous vu quelqu’un chez L’Oréal montrer le moindre signe d’agitation ? Aucun ! » A l’image de cet analyste financier (qui préfère demeurer anonyme), les marchés ne semblent pas croire que « l’affaire Bettencourt » et les révélations quotidiennes qui l’accompagnent puissent troubler la quiétude et l’assurance du premier groupe mondial de cosmétiques. En dépit de l’incroyable déballage familial auquel le monde assiste, médusé, le titre L’Oréal ne s’est-il pas valorisé en Bourse de 52 % en un an…

« Si Liliane Bettencourt était mise sous tutelle, rien n’est tranché de l’avenir du pacte avec Nestlé… C’est bien le problème derrière toute cette histoire », avertit pourtant, énigmatique, Patrice de Maistre, dans une interview, accordée au Journal du dimanche. Après avoir pointé du doigt le deuxième actionnaire de L’Oréal (Nestlé possède 29,8 % de la société), le gestionnaire de la fortune de la milliardaire, laisse entendre qu’une mise sous tutelle de cette dernière (réclamée par sa fille) poserait « une question d’intérêt national » à laquelle serait sensible Nicolas Sarkozy. Le président de la République, se montrant, selon l’homme d’affaires, « soucieux des conséquences de ce procès sur L’Oréal et son actionnariat ». Ce qu’il faut traduire ainsi : en perspective du départ (forcé) de Liliane Bettencourt de chez L’Oréal ou de sa disparition, plane le spectre d’une OPA au bénéfice du géant suisse de l’agroalimentaire. Le cheval de Troie de cette opération financière étant la propre fille de la milliardaire, Françoise Bettencourt-Meyers dont le mari, Jean-Pierre Meyers, siège aux deux conseils d’administration, celui de L’Oréal et celui de Nestlé.

La menace de perdre un champion de l’industrie française est-elle réelle ? D’un point de vue juridique, tout semble parfaitement verrouillé. Voilà dix-huit ans que Mme Bettencourt a légué la totalité de ses actions à sa fille Françoise (qui se défend de vouloir les vendre) et à ses deux petits-fils. Soit 30 % de L’Oréal, l’équivalent de quelque 15 milliards d’euros. L’acte de donation interdit toutefois à ses héritiers de vendre ou d’aliéner les actions dont ils ne détiennent que la nue-propriété. La milliardaire en conservant l’usufruit et les quelque 300 millions d’euros de dividendes qu’elles rapportent par an. Une hypothétique mise sous tutelle de Liliane Bettencourt pourrait-elle, comme le suggère Patrice de Maistre, remettre en cause ce montage juridique et ouvrir la voie à une vente ou à un dépeçage de la société au profit d’actionnaires étrangers ?

S’agissant de Nestlé, dont le nom revient sans cesse, il existe un pacte d’actionnaire qui lie le groupe suisse et lui interdit de prendre le contrôle de L’Oréal du vivant de Liliane Bettencourt ainsi que pendant une période de six mois après sa disparition. Mais après ? Bien que le patron de Nestlé, Paul Bulcke, assure qu’« il n’y a pas de plan pour changer le statu quo » on peut légitimement s’interroger. « Nestlé a été un partenaire dormant jusqu’à présent », fait-on remarquer du côté du ministère des Finances pour aussitôt ajouter « les Suisses ont les moyens, ils ont la taille et la puissance nécessaires pour mener ce type d’opération. Rien ne pourrait les empêcher de lancer une OPA une fois la période de six mois révolue ». Une chose, à laquelle peu d’acteurs de cet imbroglio ont songé, pourrait cependant les en empêcher : que la providence, dans son infini sens du contre-pied et, non sans humour, prête une très longue vie à Liliane Bettencourt…

Interview
“Françoise Bettencourt pourrait revendre une partie de ses actions à Nestlé”

Daniel Rouach et Béatrice Collin, professeurs à l’Ecole supérieure de commerce de Paris (ESCP)
France-Soir. Doit-on s’attendre à une prise de contrôle de Nestlé sur L’Oréal ?
Béatrice Collin. Pour l’instant, c’est Liliane Bettencourt qui se réserve l’ensemble des droits de vote de la famille. Elle seule a le pouvoir de décision, mais cela pourrait changer à l’issue du procès intenté par sa fille pour abus de faiblesse. On ne connaît pas encore les conséquences d’un éventuel placement sous tutelle, ni les intentions précises de Françoise Bettencourt-Meyers. Cette dernière affirme vouloir « préserver l’intégrité du groupe ». Dès qu’elle en aura la possibilité, elle pourrait revendre une partie des actions de la famille à Nestlé, tout en conservant une présence au capital. Ce serait une façon d’éviter qu’un prédateur s’empare de l’entreprise après la fin du pacte d’actionnaires en 2014. Ce scénario est tout à fait cohérent car Nestlé et L’Oréal entretiennent de bons rapports.

F.-S. Qu’est-ce qui fait la spécificité de L’Oréal par rapport aux autres entreprises françaises ?
Daniel Rouach. Elle tient en trois mots : compétition, globalisation et innovation. L’Oréal est une société extrêmement offensive, voire très agressive, qui n’hésite pas à passer comme un bulldozer sur ses concurrents. C’est aussi l’un des premiers groupes français à s’être implanté dans des pays émergents où personne ne voulait aller, comme l’Inde, le Brésil ou la Chine, avec une stratégie d’acquisition ciblée sur place. Les filiales à l’étranger sont fortement imprégnées de la culture locale, avec des dirigeants recrutés sur place. Enfin, les nombreux chercheurs du géant des cosmétiques déposent des centaines de brevets chaque année.

F.-S. La direction du groupe a toujours fait preuve d’une extrême discrétion…
D. R. Effectivement, la société est gouvernée par une dizaine de personnes qui ne laissent aucune information filtrer, en interne comme à l’extérieur. L’Oréal n’a connu que quatre grands patrons en presque un siècle. Ces dirigeants de haut rang sont des « tueurs » qui restent longtemps en poste afin d’assurer un leadership permanent. Ce commando restreint gère la réputation de la marque de façon quasi scientifique. Comme Apple ou Google, ils ne communiquent que sur les produits, cela fait partie de la culture du groupe.

F.-S. Comment une multinationale a t-elle pu conserver son caractère familial ?
D. R. C’est précisément cet aspect familial qui a donné une grande solidité au groupe, car les Bettencourt ont toujours fait très attention aux prédateurs comme Procter et Gamble. Durant toute sa vie, Liliane Bettencourt s’est fortement impliquée dans le quotidien de l’entreprise, en participant de façon active au management.
http://www.francesoir.fr/argent-economie-politique/loreal-le-veritable-enjeu-de-laffaire-bettencourt

Dictature argentine : le corps d'un Français disparu identifié

«Trente-quatre ans de malheur.» C'est le temps qu'auront attendu les familles d'Yves Domergue et de sa compagne Cristina Cialceta avant d'être fixées sur le sort du couple, disparu en 1976 en Argentine. Les restes du Français et de son amie mexicaine, disparus sous la dictature argentine (1976-1983), ont été identifiés. Ils avaient été enterrés anonymement dans un village argentin, trois jours après leur disparition.
Leurs cendres seront inhumées le 7 août, à Rosario, dans un espace dédié aux victimes de la dictature.

Yves Domergue est le deuxième Français disparu sous la dictature dont les restes ont été identifiés, après soeur Léonie Duquet. Le sort de la religieuse avait été au centre du procès d'Alfredo Astiz, en décembre 2009. Seize autres Français ont été enlevés entre 1975 et 1978, dont trois avant le coup d'Etat de mars 1976.

«Savoir qu’il est mort très vite, c’est ce qui nous soulage le plus»

Tous deux militants de gauche, le Français avait 22 ans et sa compagne 20 ans lorsqu'ils furent enlevés le 26 septembre 1976 à Rosario, dans la province de Santa Fe, à 300 km au Nord de Buenos Aires. Depuis ce jour, la famille d'Yves n'avait plus jamais reçu de signe de vie du jeune militant du Parti révolutionnaire des travailleurs, malgrès les nombreuses démarches entreprises auprès des gouvernements français et argentins.

«Nous avons retrouvé mon frère et son amie», a déclaré Eric Domergue, 54 ans, le frère d'Yves et le seul membre de la famille à vivre en Argentine. « Multiples orifices dans le crâne, dans les jambes, une vraie passoire. Ils ne se sont pas privés», raconte Eric, dossier à l'appui, à la correspondante de «La Croix» en Argentine. Des détails comme le fait qu’il était rasé de près lui font penser que son frère a été exécuté juste après son enlèvement par les militaires.
«C’est ce qui nous soulage le plus, savoir qu’il est mort très vite et n’a pas souffert des mois dans une geôle», dit-il. Ça, « et le fait que ce n’est plus un disparu. Car la disparition, c’est le pire pour les proches », ajoute son père à la journaliste du quotidien.

Un hommage aux victimes, Yves Domergue et Cristina Cialceta, doit avoir lieu mercredi au siège du gouvernement argentin en présence de la présidente Cristina Kirchner, de l'ambassadeur de France et d'un représentant de l'ambassade du Mexique. «L'hommage est mérité quand on sait qui il a été et quelle a été sa cause. Nous voulons que cela soit utile, qu'Yves représente un instant les 30 000 disparus» de la dictature, a dit, ému, son frère. Seulement quelque 400 disparus ont été identifiés sur les 30 000 recensés par les organisations des droits de l'Homme.
http://www.leparisien.fr/politique/dictature-argentine-le-corps-d-un-francais-disparu-identifie-27-07-2010-1014257.php

Avant l'audition de Woerth, le feuilleton "Bettencourt" en suspens

Le feuilleton estival de l'affaire Bettencourt, au coeur de l'actualité depuis près de six semaines, est désormais suspendu à l'audition du ministre du Travail, Eric Woerth, dont la date reste encore inconnue.
Première étape d'une semaine clé dans cette affaire riche en rebondissements, la milliardaire Liliane Bettencourt, héritière de L'Oréal, a été entendue pendant un peu plus de deux heures lundi par les enquêteurs de la brigade financière, à son domicile de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Lors de cette audition, l'héritière de L'Oréal a été questionnée sur les deux comptes qu'elle détient en Suisse, dotés de plusieurs dizaines de millions d'euros, mais aussi sur le statut juridique de l'île d'Arros, aux Seychelles, et sur "ses relations avec Eric Woerth", selon son entourage. Interrogée sur des chèques adressés à plusieurs responsables politiques, la milliardaire a assuré à plusieurs reprises ne pas se souvenir de tels versements. "C'est mon mari qui s'occupait de cela", a précisé la milliardaire, qui a dit ne se rappeler que d'un chèque signé début 2006 à l'attention de Renaud Donnedieu de Vabres, alors ministre de la Culture, selon Le Figaro daté de mercredi.

Tempête politico-judiciaire

Alors que peu d'éléments nouveaux ont été apportés par cette audition à forte portée symbolique, les regards se tournent désormais vers Eric Woerth, qui doit également être entendu par la brigade financière. Annoncée pour mardi par plusieurs sources proches du dossier, cette audition "aura lieu prochainement, mais pas aujourd'hui", a annoncé une porte-parole du parquet de Nanterre, sans préciser la date exacte de l'audition. Présenté comme un potentiel "premier-ministrable" il y a encore quelques semaines, l'actuel ministre du Travail s'est retrouvé au coeur d'une tempête politico-judiciaire avec la révélation, mi-juin, d'enregistrements clandestins réalisés au domicile de Liliane Bettencourt. Ces enregistrements suggèrent des opérations de fraude fiscale dans la gestion de la fortune de la milliardaire, mais aussi un possible conflit d'intérêts avec l'ex-ministre du Budget puisque son épouse a travaillé deux ans et demi dans la société Clymène, chargée de cette gestion.

Durant son audition, Eric Woerth, qui s'est dit à plusieurs reprises "impatient" de s'expliquer, sera principalement interrogé sur les soupçons de conflit d'intérêts liés à l'embauche de son épouse Florence par le gestionnaire de fortune de Mme Bettencourt, Patrice de Maistre, en 2007. Selon une source proche du dossier, il sera également interrogé sur les accusations de financement politique illégal portées par l'ancienne comptable de Mme Bettencourt, Claire Thibout. Dans un entretien accordé le 6 juillet à Mediapart, Mme Thibout a assuré que le ministre du Travail, également trésorier de l'UMP, avait reçu 150.000 euros en espèces de Mme Bettencourt, au printemps 2007, pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Des accusations qualifiées de calomnieuses par M. Woerth et l'Elysée.

Femme "sous influence"

En fin de semaine dernière, la juge Isabelle Prévost-Desprez, qui enquête sur les faits d'abus de faiblesse contenus dans les enregistrements pirates, a entendu l'ancienne femme de chambre de la milliardaire et son ex-infirmière, indique par ailleurs mardi soir Mediapart. Selon le site internet, les deux anciennes employées ont décrit une femme "sous influence", confirmant les affirmations de Mme Thibout, qui avait évoqué devant la juge des "petits mots" que l'héritière de L'Oréal apprenait par coeur avant des rencontres importantes.
http://lci.tf1.fr/france/justice/2010-07/avant-l-audition-de-woerth-le-feuilleton-bettencourt-en-suspens-5950885.html

mardi 27 juillet 2010

L'amie de Belmondo va porter plainte

La compagne de Jean-Paul Belmondo, Barbara Gandolfi, va porter plainte pour diffamation contre la police belge, qu'elle accuse d'avoir tenté de monter l'acteur français contre elle sur la base de fausses informations, a annoncé aujourd'hui son avocat, Me Sven Mary.

"Nous allons intenter cette semaine deux actions contre les enquêteurs belges qui ont procédé fin juin à Paris à une audition scandaleuse de M. Belmondo", a-t-il déclaré à l'AFP. "La première auprès de l'inspection générale de la police fédérale", au sujet de la tentative de ces enquêteurs de monter M. Belmondo contre ma cliente", a-t-il expliqué. "La seconde est une plainte contre X que nous allons déposer au pénal auprès d'un magistrat instructeur du tribunal de Première instance de Bruxelles pour plusieurs motifs, dont déloyauté dans la procédure et violation du secret de l'instruction", a-t-il ajouté.

Il a en revanche nié des informations qui avaient récemment circulé dans la presse sur une plainte directe de M. Belmondo contre la police belge. "Une chose est d'entendre Jean-Paul Belmondo en tant que témoin, c'en est une autre de lui faire entendre des pièces de la procédure de manière à le pousser à déposer plainte contre Mme Gandolfi", a estimé Me Mary, qualifiant de "déloyal" le procédé.

Cette initiative fait suite à une audition fin juin par la police de Jean-Paul Belmondo comme témoin à Paris, à la demande de la justice belge et sur commission rogatoire internationale, dans le cadre d'une enquête visant Barbara Gandolfi et l'ex-mari de cette dernière, Frederic Vanderwilt, qui réside en Belgique. Il y a un an, M. Belmondo avait déjà été entendu à son domicile parisien dans le cadre de cette enquête ayant démarré il y a trois ans.

Le parquet de Bruges s'intéresse à des flux financiers présumés suspects sur les comptes des sociétés de l'ex-mari de Mme Gandolfi, à Dubaï notamment. Les enquêteurs belges soupçonnent Barbara Gandolfi d'avoir utilisé M. Belmondo dans ce cadre.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/07/27/97001-20100727FILWWW00388-l-amie-de-belmondo-va-porter-plainte.php

Crash d'un avion cargo de la Lufthansa à l'aéroport de Ryad

L'accident est survenu à l'atterissage de l'appareil, qui se serait brisé en deux parties au contact du sol, selon la chaîne de télévision satellitaire Al-Arabiya. Aucune victime n'est à déplorer.

Un avion cargo de la compagnie aérienne allemande Lufthansa s'est écrasé mardi à l'aéroport Roi Khaled de Ryad, a rapporté la télévision d'Etat saoudienne Al-Ekhbariya, sans donner plus de détails sur les circonstances de la catastrophe. Aucune victime n'est à déplorer, a indiqué l'aviation civile saoudienne, affirmant que l'incendie de l'appareil est en passe d'être maîtrisé.

Al-Arabiya, une chaîne de télévision satellitaire basée à Dubaï, a de son côté rapporté que le pilote et le co-pilote de l'avion avaient été secourus et hospitalisés. L'accident est survenu à l'atterrissage de l'appareil qui, au contact du sol, s'est brisé en deux parties, a ajouté la chaîne de télévision à capitaux saoudiens. De la fumée se dégageait de l'avion juste avant l'atterrissage, a-t-elle également précisé.
http://www.lefigaro.fr/international/2010/07/27/01003-20100727ARTFIG00340-crash-d-un-avion-cargo-de-la-lufthansa-a-l-aeroport-de-ryad.php

Affaire Bettencourt : l'audition d'Eric Woerth n'aura pas lieu ce mardi

Le parquet de Nanterre a annoncé mardi à l'AFP que l'audition du ministre du Travail, Eric Woerth, qui doit être entendu comme témoin par les policiers de la brigade financière dans l'affaire Bettencourt, n'aurait pas lieu "aujourd'hui". "L'audition aura lieu prochainement, mais pas aujourd'hui", a indiqué à l'AFP une porte-parole du parquet de Nanterre, démentant des informations en ce sens parues mardi matin dans plusieurs organes de presse. Cette source n'a pas communiqué d'information plus précise quant à la date exacte de l'audition.

Au coeur d'une tempête politico-médiatique depuis près de six semaines, le ministre du Travail doit être interrogé par les policiers sur les différents éléments contenus dans les enregistrements clandestins réalisés entre mai 2009 et mai 2010 au domicile de Liliane Bettencourt, héritière de L'Oréal. Ces enregistrements suggèrent des opérations de fraude fiscale dans la gestion de la fortune de la milliardaire mais aussi un possible conflit d'intérêts avec l'ex-ministre du Budget puisque son épouse a travaillé deux ans et demi dans la société Clymène, chargée de cette gestion.

Lundi, c'est la milliardaire elle-même qui a été entendue sur les différents volets de l'affaire, à son domicile de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine). Occupé la semaine passée à défendre le projet de réforme des retraites devant les députés, le ministre s'est dit à plusieurs reprises "impatient" de pouvoir s'expliquer devant les enquêteurs, démentant être intervenu pour l'embauche de son épouse. Le Conseil des ministres, saisi d'une demande en ce sens du parquet de Nanterre, a autorisé le 21 juillet l'audition du ministre par les enquêteurs de la brigade financière.
http://www.lepoint.fr/societe/affaire-bettencourt-l-audition-d-eric-woerth-n-aura-pas-lieu-ce-mardi-27-07-2010-1219093_23.php

Un projet de donation de Bettencourt à Thibout

INFO LE FIGARO - La PJ a découvert un document, rédigé en 2006, qui évoquerait la cession de deux appartements à celle qui assurait alors les fonctions de comptable auprès de la milliardaire.

Parmi les nombreux documents saisis vendredi chez le notaire de Liliane Bettencourt, les enquêteurs de la brigade financière ont eu la surprise de découvrir un projet de donation rédigé fin 2006 au bénéfice de Claire Thibout. Cette pièce, qui a aussitôt été mise sous scellés, évoquerait la cession de deux appartements à celle qui assurait alors les fonctions de comptable auprès de la milliardaire. Faute d'instruction directe, Me Jean-Michel Normand n'a jamais mis ce projet à exécution. «Cette marche arrière contribue peut-être à expliquer l'attitude de Claire Thibout», avance un proche du photographe.

Témoin clé au procès de François-Marie Banier, l'ex-comptable se révèle avoir régulièrement mis à l'épreuve la générosité de la famille Bettencourt. Indemnisée à hauteur de 400 000 euros lors de son licenciement, en 2008, elle a reçu une somme équivalente de Françoise Bettencourt-Meyers qui soutient avoir ainsi exécuté la volonté de son père.

Début 2006, si l'on se fie à un courrier rédigé par la milliardaire, Claire Thibout aurait par ailleurs réclamé «trois appartements» qui lui auraient été refusés. Interrogé lundi sur le projet de donation saisi par la PJ, son avocat, Me Antoine Gillot, a affirmé : «Claire Thibout n'a jamais demandé le moindre appartement à Liliane Bettencourt. Tout document laissant penser le contraire est vraisemblablement un faux.»
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/07/26/01016-20100726ARTFIG00462-un-projet-de-donation-de-bettencourt-a-claire-thibout.php

lundi 26 juillet 2010

Les satanistes russes étaient cannibales

En Russie, le satanisme n'est pas une marotte que l'on pratique en dilettante. Loin de là... En témoignent ces six jeunes Russes, se réclamant d'une secte qui voue un culte à Satan, condamnés lundi à des peines allant jusqu'à 20 ans de prison pour les meurtres rituels de quatre adolescents.

Les six accusés, dont quatre étaient mineurs au moment des faits, ont été reconnus coupables de "meurtre de quatre personnes dans le but de l'organisation d'un rituel d'initiation, de profanation des dépouilles et de vol", selon un communiqué du tribunal régional de Iaroslavl (nord-est). Mais, au-delà des termes juridiques employés par les autorités, les détails sur les meurtres et ce qui a suivi, rapportés par la presse locale, sont particulièrement horribles. Après avoir tué leurs victimes, les jeunes gens les démembraient, ensuite cuisinaient et mangeaient des parties de leurs corps, a ainsi rapporté le quotidien populaire Komsomolskaïa Pravda, citant les enquêteurs.

Traitement psychiatrique

Les crimes ont été commis en juin 2008 et les restes des victimes ont été retrouvés en août de la même année. Le leader du groupe, Nikolaï Ogolobniak, a été condamné à 20 ans de prison, et les cinq complices l'ont été à des peines allant de 8 à 10 ans. Un septième membre du groupe a été reconnu irresponsable et contraint à un traitement psychiatrique. Le procès s'est déroulé à huis clos compte tenu de la nature des crimes et de l'implication de mineurs.
http://lci.tf1.fr/monde/europe/2010-07/les-satanistes-russes-etaient-cannibales-5936260.html

Liliane Bettencourt a été entendue par la brigade financière

L'audition de Liliane Bettencourt par les policiers de la brigade financière, qui avait débuté vers 11 heures, s'est achevée à 13 h 15, lundi, a déclaré à la presse Me Georges Kiejman, l'avocat de la milliardaire. Selon lui, le bureau du secrétariat de Liliane Bettencourt a été perquisitionné. L'héritière de L'Oréal, âgée de 87 ans, était entendue comme témoin dans le cadre de l'enquête sur le contenu des enregistrements clandestins réalisés à son domicile.

L'héritière de L'Oréal, de retour de vacances dans sa résidence de Formentor (Espagne), devait s'expliquer sur le volet fiscal de l'affaire : les écoutes clandestines révèlent qu'elle possède au moins deux comptes en Suisse dotés de plusieurs dizaines de millions d'euros et l'existence de l'île d'Arros, aux Seychelles, dont les policiers veulent déterminer l'identité du réel propriétaire.

http://www.lepoint.fr/societe/liliane-bettencourt-a-ete-entendue-par-la-brigade-financiere-26-07-2010-1218677_23.php

Liliane Bettencourt sera entendue aujourd'hui

La milliardaire Liliane Bettencourt sera entendue ce lundi par les policiers de la brigade financière dans le cadre de l'enquête sur le contenu des enregistrements clandestins réalisés à son domicile.

Selon une source judiciaire contactée par l'AFP, l'héritière de L'Oréal, de retour de vacances dans sa résidence de Formentor (Espagne), doit être auditionnée comme témoin dans le cadre de l'enquête portant sur les soupçons de fraude fiscale et de conflit d'intérêt, ouverte après la révélation d'enregistrements clandestins réalisés au domicile de Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine) par l'ancien majordome de Liliane Bettencourt.
C'est dans le cadre de cette enquête que sera aussi entendu, en dabut de semaine, le ministre du Travail Eric Woerth.

Liliane Bettencourt, âgée de 87 ans, devrait être entendue à son domicile de Neuilly-sur-Seine.

Les policiers devraient notamment la questionner sur deux comptes qu'elle détient en Suisse, dotés de plusieurs dizaines de milliers d'euros, ainsi que sur l'île d'Arros, aux Seychelles, dont les enquêteurs supposent qu'elle en a été la véritable propriétaire, se louant l'île à elle-même, pour la transmettre ensuite, via une fondation, à son protégé François-Marie Banier.

Au total, cinq enquêtes ont été ouvertes après la découverte des enregistrements clandestins. Ces derniers, réalisés entre mai 2009 et mai 2010 au domicile de la milliardaire par son majordome, suggèrent notamment l'existence d'une fraude fiscale.

Au coeur de la tempête politico-judiciaire, l'héritière de L'Oréal a accueilli vendredi avec «soulagement» le rejet par le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, d'une nouvelle demande de mise sous tutelle déposée par sa fille, Françoise Meyers-Bettencourt.

Vendredi, les policiers de la Brigade financière ont saisi de nombreux documents, relatifs notamment aux dispositions testamentaires de Mme Bettencourt, lors de perquisitions visant son notaire Jean-Michel Normand. Ces perquisitions ont été réalisées à la demande de la juge Isabelle Prévost-Desprez, qui enquête sur un éventuel abus de faiblesse aux dépens de la milliardaire.
http://www.leparisien.fr/affaire-bettencourt/liliane-bettencourt-sera-entendue-aujourd-hui-26-07-2010-1012920.php

Des documents saisis chez le notaire de Liliane Bettencourt

Les policiers de la Brigade financière ont saisi de nombreux documents, relatifs notamment aux dispositions testamentaires de Liliane Bettencourt, lors de perquisitions visant son notaire Jean-Michel Normand.

Ces perquisitions ont été réalisées à la demande de la juge Isabelle Prévost-Desprez, qui enquête sur un éventuel abus de faiblesse aux dépens de la milliardaire. Elles ont été effectuées mercredi à l'étude du notaire et vendredi dans une banque où ce dernier dispose d'un coffre. Les documents ont été placés sous scellés par les enquêteurs. Parmi ces documents figurent de nombreux codicilles modifiant les dispositions testamentaires de l'héritière de L'Oréal (près d'une dizaine entre le 23 octobre 1997 et le 3 décembre 2009), ainsi que des documents relatifs à un mandat de protection future ou aux dons qu'elle effectue, selon cette source, qui fait également état d'un testament en date du 11 décembre 2007.

Selon Paris-Match, ce testament ferait du photographe François-Marie Banier le légataire universel de Mme Bettencourt. En cas de décès de M. Banier, qui est visé par une procédure pour abus de faiblesse par la fille de la milliardaire, c'est Martin d'Orgeval, un proche, qui le deviendrait à son tour. Cette disposition testamentaire est susceptible d'avoir été modifiée par des codicilles ultérieurs. Mais, d'après des enregistrements pirates réalisés le 4 mars 2010 d'une conversation entre Mme Bettencourt et son gestionnaire de fortune, Patrice de Maistre, François-Marie Banier serait toujours à cette date le légataire universel. "Vous avez indiqué que Banier était votre légataire universel", lui rappelait M. de Maistre.

Dans un communiqué publié vendredi, l'entourage de Liliane Bettencourt indiquait que le légataire universel, dont l'identité n'était pas dévoilée, recevrait "la quotité effectivement disponible" du patrimoine, soit 8% (environ 1,25 milliard d'euros), les 92% restants revenant à sa fille François Meyers-Bettencourt et à ses enfants.
http://lci.tf1.fr/france/justice/2010-07/des-documents-saisis-chez-le-notaire-de-liliane-bettencourt-5935736.html

Liliane Bettencourt et Eric Woerth ont rendez-vous avec les enquêteurs

Cette semaine encore, l'agenda politique et judiciaire va être dominé par l'affaire Bettencourt, avec les auditions attendues de l'héritière de L'Oréal et du ministre du Travail, Eric Woerth. Le Journal du Dimanche croit savoir que Liliane Bettencourt sera entendue par la brigade financière lundi à son domicile de Neuilly-sur-Seine, à son retour de Majorque. Autorisée par le conseil des ministres, l'audition d'Eric Woerth, soupçonné de conflit d'intérêts, aura lieu "dans la foulée, a priori mardi", peut-être à Chantilly, la ville dont il est maire, a écrit le JDD. Le ministre du Travail y a passé la journée de samedi, déambulant entre l'hippodrome et les rues de la ville, visiblement détendu sous l'oeil de nombreux photographes mais sans faire de déclaration à la presse.

Je suis très sensible à votre idée un peu systématique de me demander comment je vais", avait-il ironisé jeudi, à l'issue de la réunion de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée qui venait d'avaliser le projet de réforme des retraites. "Je n'ai jamais cessé de m'occuper de ce dossier quelles que soient les vicissitudes de la vie publique", avait-il lancé à l'adresse des journalistes.

"Dallas-sur-Seine"

Selon Le Parisien, la brigade financière a procédé à des perquisitions vendredi au siège de trois associations de recherche médicale fondées par le Pr Gilles Brücker, exécuteur testamentaire de Liliane Bettencourt. Les enquêteurs cherchaient à établir qui est le vrai propriétaire de l'île d'Arros, aux Seychelles, qui ne figure pas dans le patrimoine déclaré de Liliane Bettencourt, selon Le Parisien.

Florence Woerth, l'épouse de l'ancien ministre du Budget, a quant à elle déjà été entendue mercredi pendant cinq heures par la brigade financière sur les conditions de son embauche par la société Clymène, qui gère une partie des actifs de Liliane Bettencourt. Dernier épisode en date de ce feuilleton politico-judiciaire débuté mi-juin, le gestionnaire de fortune de la milliardaire, Patrice de Maistre, a réaffirmé dans le Journal du dimanche qu'il ne l'a pas embauchée sur demande expresse d'Eric Woerth. Il dit avoir rencontré celui qui n'était pas encore ministre du Budget mais déjà trésorier de l'UMP "pour la première fois au second semestre 2006", avant la campagne présidentielle. Tout en confirmant avoir versé de l'argent à l'UMP, Patrice de Maistre nie tout financement au-delà des limites fixées par la loi, qui plafonne les dons à 7500 euros par personne. Le gestionnaire de fortune confirme également avoir rencontré Eric Woerth le 19 janvier 2007 dans un café mais il dément lui avoir remis de l'argent en liquide.

Selon l'ancienne comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout, cette rencontre a eu lieu le lendemain d'un retrait de 150.000 euros sur le compte de Liliane Bettencourt. "Les accusations de Mme Thibout sont tout simplement ridicules (...) Tout cela est faux", affirme Patrice de Maistre, pour qui ce "Dallas-sur-Seine" doit s'arrêter.
http://lci.tf1.fr/france/justice/2010-07/liliane-bettencourt-et-eric-woerth-ont-rendez-vous-avec-les-enqueteurs-5935668.html

dimanche 25 juillet 2010

Algérie : un mort dans un attentat en Kabylie

Une personne au moins a été tuée dimanche dans une attaque suicide menée par un kamikaze au volant d'un véhicule piégé contre une brigade de gendarmerie près de Tizi Ouzou, en Kabylie, à 110 km à l'est d'Alger, a-t-on appris auprès d'habitants de la région.

Le gardien de nuit de la mairie, mitoyenne des locaux de la gendarmerie, a été tué dans l'explosion, selon ces sources. Huit gendarmes ont été également blessés. L'attaque s'est produite vers 4h30 contre la brigade de gendarmerie du village d'Aït Aissi, à une dizaine de km au sud-est de Tizi Ouzou, ont précisé des habitants. L'information n'a pas été confirmée de source officielle. Selon d'autres habitants joints par l'AFP au téléphone, l'attentat n'aurait pas été perpétré à l'aide d'un véhicule piégé mais d'une bombe placée à proximité de la gendarmerie.

La plupart des attaques contre les forces de sécurité sont attribuées à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), dont des groupes sont actifs en Kabylie. Une embuscade contre un convoi de gendarmes, qui a fait onze morts le 30 juin, a eu lieu dans l'extrême sud du pays vers Tinzaoutine, non loin de la frontière algéro-malienne. Revendiquée par Aqmi, cette attaque était la plus meurtrière enregistrée ces derniers mois.
http://lci.tf1.fr/filnews/monde/algerie-un-mort-dans-un-attentat-en-kabylie-5935661.html

Dix ans après, Gonesse se souvient du drame du Concorde

Le mardi 25 juillet 2000, un Concorde s'écrasait sur un hôtel de Gonesse, moins de deux minutes après avoir décollé de l'aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle. Le crash devait faire 113 morts dont quatre victimes au sol. La majorité des 100 passagers étaient allemands. Dix ans plus tard très exactement, la mairie de cette commune du Val-d'Oise organise ce dimanche une cérémonie. Elle a lieu à 11 heures, au niveau de la stèle érigée à proximité immédiate du lieu du crash. "Un dépôt de gerbe sera suivi d'une minute de silence puis du discours du maire, Jean-Pierre Blazy, et de celui d'un témoin de l'accident", a-t-on précisé au cabinet du maire.
Une stèle, sobre structure de verre transpercée par un triangle de métal en forme de fuselage, avait été inaugurée dès 2006. Elle jouxte le terrain de 44 hectares situé au lieu dit "la patte d'oie" à la sortie de la ville de Gonesse, lieu où s'est écrasé le Concorde. Mis aux enchères en janvier de cette année, ce terrain laissé à l'abandon depuis dix ans n'a toujours pas trouvé acquéreur.

Un drame toujours en attente d'un jugement

Dix ans après, les victimes attendent toujours des explications définitives. Le procès de cette catastrophe a donné lieu à quatre mois de débats très techniques. Le tribunal correctionnel de Pontoise rendra son jugement le 6 décembre prochain. Six prévenus, la compagnie Continental Airlines, deux de ses employés et trois anciens cadres français de l'aéronautique ont été jugés pour homicide involontaire.

Le parquet a requis 175.000 euros d'amende contre Continental Airlines, 18 mois de prison avec sursis contre ses deux employés, 2 ans de prison avec sursis contre l'ancien directeur du programme Concorde Henri Perrier, 80 ans, et la relaxe des deux autres prévenus français.

Selon l'accusation, c'est une lamelle perdue par un DC10 de Continental Airlines sur la piste de décollage du Concorde qui aurait fait éclater un pneu, lequel aurait ensuite perforé le réservoir et déclenché une inflammation du carburant, menant à la perte du supersonique.
http://lci.tf1.fr/france/societe/2010-07/dix-ans-apres-gonesse-se-souvient-du-drame-du-concorde-5935519.html

Affaire Bettencourt : de Maistre contre-attaque

Après avoir passé 36 heures en garde à vue dans le cadre de l'enquête portant, d'une part sur des soupçons de blanchiment de fraude fiscale au bénéfice de Liliane Bettencourt, d'autre part sur des soupçons de conflit d'intérêt entre les fonctions occupées par Florence Woerth au sein de la société Clymène et celles de son mari au ministère du Budget, Patrice de Maistre s'explique publiquement. Il le fait dans un long entretien que publie le Journal du dimanche, à la veille d'un début de semaine qui devrait voir les auditions successives de Liliane Bettencourt (sans doute lundi) et d'Eric Woerth (mardi ou mercredi).
Le gestionnaire de la fortune de l'héritière de L'Oréal répond notamment aux derniers éléments apportés au cours du week-end par Marianne. L'hebdomadaire paru samedi a notamment révélé que la banque Dexia, où l'ex-comptable de Liliane Bettencourt a retiré à sa demande 100.000 euros en espèces quatre mois avant la présidentielle de 2007, avait refusé au préalable un retrait de 500.000 euros en décembre 2006. "Devant l'énormité d'un tel retrait, et craignant sans doute d'avoir à se justifier devant Tracfin, l'organisme chargé de la lutte contre les mouvements illicites de capitaux, les responsables de la banque (...) ont refusé de lui accorder une telle somme", poursuit l'hebdomadaire, qui s'interroge sur la destination de cet argent.

Ce que dit l'agenda de Claire Thibout

Quid de ce retrait de 500.000 euros refusé par Dexia à Liliane Bettencourt ? Il s'explique par un "train de vie extraordinairement élevé", déclare Patrice de Maistre, qui relate un épisode au cours duquel l'ex-comptable Claire Thibout a refusé 400.000 euros à l'héritière de L'Oréal : "Mme Bettencourt souhaitait simplement s'acheter une bague", explique Patrice de Maistre, qui remarque que le "retrait important" refusé par Dexia "semble intervenir à quelques jours de Noël". Le gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt réfute catégoriquement que cette demande d'argent ait pu être liée à un financement de la future campagne présidentielle de 2007 : "tout cela relève du fantasme".

Autre élément apporté au dossier de l'affaire Bettencourt par Marianne : l'agenda de l'ex-comptable Claire Thibout porte la trace d'un rendez-vous, le 19 janvier 2007 à 8h30, entre "Patrice et trésorier". Il faudrait entendre par là que le gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt aurait rencontré ce jour-là Eric Woerth en qualité de trésorier de l'UMP. Marianne, qui a reproduit un fac-similé de l'agenda de l'ex-comptable sur son site internet dès samedi, assure que l'agenda du gestionnaire de fortune faisait également mention d'un rendez-vous "au café" à la même heure avec Eric Woerth. Et l'agenda de Claire Thibout révèle encore qu'un autre rendez-vous était programmé la veille à 13h30 entre Patrice de Maistre et Liliane Bettencourt "pour donner enveloppe qui donnera à Patrice". Marianne affirme que "ce jour-là, Claire Thibout se souvient avoir remis 50.000 euros en liquide dans une enveloppe à Mme Bettencourt, qui l'a ensuite confiée à Patrice de Maistre".

Un rendez-vous, mais pas d'enveloppe

Dans son entretien au JDD, Patrice de Maistre ne nie pas la rencontre : il confirme que, début 2007, Eric Woerth lui a demandé de rencontrer sa femme Florence. Il "m'a soumis l'idée que je rencontre son épouse, qui travaillait dans une banque de gestion de patrimoine, afin de voir avec elle l'évolution de sa carrière", déclare Patrice de Maistre. Mais "Eric Woerth ne m'a pas demandé d'embaucher sa femme", réaffirme le gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt.

Quant à la question de cette "enveloppe" évoquée par Marianne, c'est l'avocat de Patrice de Maistre qui y répond : "lorsque Mme Thibout dit que ce rendez-vous aurait servi à remettre une enveloppe à M. Woerth, c'est complètement faux", assure-t-il. Pour Me Wilhelm, les accusations de Claire Thibout ne résistent pas à l'examen des carnets de compte de la comptable. Selon lui, les carnets de l'ex-comptable montrent qu'elle aurait effectué un retrait bancaire de 50.000 euros le 19 janvier 2007, jour de la rencontre Maistre-Woerth. "Il est donc impossible qu'elle ait pu les remettre la veille à M. de Maistre, ni le jour même, les banques étant fermées à 8h30", assure-t-il.
http://lci.tf1.fr/france/justice/2010-07/affaire-bettencourt-de-maistre-contre-attaque-5935533.html

La Love Parade tourne au drame : au moins 19 morts

Dix-neuf personnes sont mortes piétinées et au moins 340 ont été blessées, plus ou moins grièvement, samedi après-midi lorsque la foule a été prise d'un mouvement de panique à la Love Parade à Duisbourg, dans l'ouest de l'Allemagne, selon un dernier bilan de la police communiqué dimanche matin.

Les fêtards convergeaient sous un tunnel

Le drame s'est produit vers 17 heures alors que de nombreux fêtards convergeaient sous un tunnel donnant accès au terrain d'une ancienne gare de marchandises où se déroulait la fête.
La panique s'est déclenchée alors que des milliers de personnes étaient bloquées autour et dans le tunnel. «Les gens ont continué à pousser pour rentrer dans le tunnel pendant 10 minutes et puis se sont aperçus de ce qui se passait et ont rebroussé chemin», a expliqué un témoin sur la chaîne NTV. «Certaines personnes étaient à terre tandis que d'autres escaladaient les murs pour tenter d'entrer dans le tunnel», a-t-il poursuivi. Quelques policiers et secouristes ont tenté de pénétrer dans le tunnel, «mais il y avait trop de monde», a-t-il ajouté.

Selon un jeune homme de 18 ans, interrogé par le quotidien Bild, «il était impossible» de sortir du tunnel. «C'était comme s'il y avait un mur de gens devant moi. J'ai cru que j'allais mourir», a-t-il déclaré.
La fête a continué plusieurs heures

Après le drame, de nombreux hélicoptères de secours ont atterri sur l'autoroute située au-dessus du tunnel.

Selon les organisateurs, 1,4 million de personnes, soit plus du double de la population totale de la ville, participaient à cet événement, né en 1989 à Berlin, pour célébrer la musique techno et revendiquer l'égalité des droits pour les homosexuels.

Pour éviter une panique généralisée, les autorités n'ont pas interrompu la fête brutalement, mais ont largement ouvert les grillages qui entouraient le terrain avant de propager la nouvelle tragique. Si bien que la manifestation a continué pendant plusieurs heures.

Les télévisions ont diffusé des images du tunnel routier montrant des dizaines d'ambulances et une file de jeunes gens qui quittaient les lieux sans précipitation. Nombre d'entre eux marchaient sur les voies ferrées et le trafic ferroviaire en gare de Duisbourg a dû être interrompu.

Le drame de Duisbourg est le mouvement de foule le plus meurtrier en Europe depuis plus de 20 ans.





http://www.leparisien.fr/faits-divers/videos-la-love-parade-tourne-au-drame-au-moins-19-morts-24-07-2010-1011574.php

samedi 24 juillet 2010

Distributeur de billet de Liliane Bettencourt

Image hébergée par Casimages.com : votre hébergeur d images simple et gratuit


http://fr.news.yahoo.com/7/20100724/dessin/pen-dessin-du-jour-le-distr-2015cb5f0017.html

Bettencourt/Woerth : le conflit d'intérêts est "avéré"

L'ex-garde des Sceaux Elisabeth Guigou (PS) estime que "le plus dévastateur" dans l'affaire Bettencourt/Woerth, c'est le conflit d'intérêts "avéré", et regrette que le Parlement n'ait pas été saisi de ce dossier, dans un entretien au Monde, publié samedi 24 juillet sur le site internet du quotidien.
Dans cette affaire, il y a ce qui est avéré, le conflit d'intérêts qui est absolument choquant au regard de la morale et de l'éthique politique", qui est aussi "pour le moment le plus dévastateur", déclare-t-elle au quotidien.

"Le seul fait de ne pas se rendre compte qu'il y a une difficulté à ce que la femme du ministre du Budget soit embauchée par des gestionnaires de fortune --dont le seul objectif est de faire ce qu'on appelle pudiquement de 'l'optimisation fiscale'-- dépasse le bon sens", selon Elisabeth Guigou. "D'autant que dans le cas qui nous intéresse, il y a eu fraude fiscale", ajoute-t-elle.



"Profondément dévastateur"



"Quand le pouvoir donne l'impression, ne serait-ce que l'impression, qu'il sert des intérêts particuliers, et non l'intérêt général, c'est profondément dévastateur", insiste l'ex-ministre de Lionel Jospin, aujourd'hui députée de Seine-Saint-Denis et membre de la direction du PS.

"Cela donne l'impression qu'il y a une justice pour Mme Bettencourt et une justice pour les autres", poursuit-elle.

"Dans n'importe quel autre pays européen, le parlement se serait saisi de cette question", met aussi en avant Elisabeth Guigou.

Selon la députée, la commission des Lois de l'Assemblée "aurait très bien pu interroger M. Woerth sur la question du financement des partis et des conflits d'intérêts", mise en lumière par cette affaire, et celle des Finances "aurait pu en faire autant sur la question de la fraude fiscale".

Elisabeth Guigou exclut toute participation socialiste à la "commission sur les conflits d'intérêts", dont Nicolas Sarkozy a annoncé la création prochaine lors de son intervention télévisée du 12 juillet. "C'est à la commission d'enquête parlementaire de faire ce travail", redit-elle.

"Nous ne voulons plus des ces commissions où M. Sarkozy choisit son socialiste", prévient Elisabeth Guigou.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/politique/20100724.OBS7600/bettencourt-woerth-le-conflit-d-interets-est-avere.html

"L'arme atomique" de Liliane Bettencourt

Héritière de la fortune de L'Oréal, Liliane Bettencourt, au centre d'une tempête politico-judiciaire, doit être entendue la semaine prochaine par la brigade financière dans le cadre des enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet de Nanterre, selon son avocat, Me Georges Kiejman. Dans Paris Match, ce dernier évoque la possibilité de révoquer la donation faite par la milliardaire à sa fille, Françoise Meyers-Bettencourt, d'une participation de 30,98% dans L'Oréal, une "arme atomique entre la mère et la fille" selon le magazine. "Elle a demandé à tout le monde de se mettre au travail et de voir ce qui pouvait se passer", confirme-t-on dans l'entourage de la milliardaire. Avec la nouvelle demande de mise sous tutelle déposée par sa fille, "elle estime que toutes les limites ont été franchies. Elle ne décolère pas".
Outre un communiqué envoyé des Baléares, en Espagne, où elle est en villégiature, Liliane Bettencourt a publié vendredi l'état de son patrimoine, qui s'élève à 15,6 milliards d'euros, ainsi que l'organisation de sa succession. Elle précise que son légataire universel disposera d'un peu moins de 8% de sa fortune, contre plus de 92% pour sa fille et ses deux petits-fils, uniquement après sa mort. Ce légataire universel serait le photographe François-Marie Banier, à en croire les enregistrements clandestins à l'origine de la saga politico-financière qui a commencé mi-juin. Françoise Meyers-Bettencourt, la fille unique de la milliardaire, a engagé des poursuites pour "abus de faiblesse" contre François-Marie Banier, qui aurait bénéficié d'un milliard d'euros de dons de l'héritière de L'Oréal.

"Que ma fille ait la décence d'attendre le jour de ma mort"

Liliane Bettencourt assure avoir appris "avec grande satisfaction et soulagement le rejet de la deuxième demande de mise sous tutelle" par sa fille. Le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, a cependant simplement estimé jeudi qu'une nouvelle demande de mise sous tutelle serait irrecevable si elle ne s'accompagnait pas d'une expertise médicale. Dans un courrier à l'avocat de Françoise Meyers-Bettencourt, le magistrat invite Me Olivier Metzner à s'adresser directement au juge des tutelles pour une telle démarche, a-t-on précisé à son cabinet. Or Liliane Bettencourt, qui est âgée de 87 ans, a refusé de se prêter jusqu'à présent à une expertise médicale.

Pour Me Metzner, le parquet ne remplit pas ses obligations légales "d'assumer la protection des personnes en état de faiblesse" en ne saisissant pas lui-même le juge des tutelles. "J'aimerais pouvoir croire que cet acharnement va s'arrêter", écrit pour sa part Liliane Bettencourt. Elle souligne avoir "assuré la fortune" de sa fille et de ses deux petits-fils. "Je souhaite ardemment qu'ils jouissent de leur vie et de leur liberté comme j'entends continuer à le faire moi-même", ajoute Liliane Bettencourt, dont les dons au photographe François-Marie Banier sont au coeur du procès intenté par sa fille pour "abus de faiblesse". Sur ses choix et ses donations, l'héritière de L'Oréal promet qu'elle va continuer à vivre "sans rendre de comptes à personne". Et de conclure : "Que ma fille ait la décence d'attendre le jour de ma mort pour savoir ce que j'aurai librement décidé dans mon tout dernier testament".
http://lci.tf1.fr/france/justice/2010-07/l-arme-atomique-de-liliane-bettencourt-5935327.html

Affaire Bettencourt : des agendas embarrassants pour Eric Woerth

L’enquête ouverte sur des soupçons de « financement illégal de parti politique » rebondit avec la révélation d’un étrange rendez-vous entre le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, et Eric Woerth, qui devrait être entendu la semaine prochaine. Notée sur l’agenda de Maistre au 19 janvier 2007, cette rencontre entre les deux hommes, révélée par l’hedomadaire « Marianne », jettent un peu plus le trouble sur les relations financières présumées entre la milliardaire et l’UMP dont Eric Woerth est le trésorier.
En outre, avant d’être ministre du travail en 2010, il a été chargé du Budget de mai 2007 à mars 2010 La veille de cette rencontre, le 18 janvier, l’ex-comptable de Liliane Bettencourt, Claire Thibout, avait remis à sa patronne une enveloppe d’argent destinée à Patrice de Maistre, comme elle l’a affirmé à la juge Isabelle Prévost-Desprez qui enquête sur les soupçons d’abus de faiblesse visant François-Marie Banier.

Une troublante coïncidence

Des affirmations corroborées par l’agenda 2007 de Claire Thibout, saisi par la brigade financière. Sur la page du 18 janvier, il est mentionné : « Donnez enveloppe qui donnera à Patrice ». Début juillet, l’ex-comptable avait précisé aux enquêteurs de la brigade financière avoir remis 50 000 € en liquide. Les policiers, qui ont par ailleurs récupéré l’agenda de Patrice de Maistre, ont relevé une troublante coïncidence. Le 19 janvier, le gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt avait rendez-vous à l’heure du déjeuner pour un « café » avec Eric Woerth, alors trésorier de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. Faut-il voir une corrélation entre l’enveloppe et le café ? « Il nous faut croiser et vérifier tous ces éléments », confie, prudente, une source judiciaire.
Autorisée par le Conseil des ministres mercredi, l’audition d’Eric Woerth devrait avoir lieu en début de semaine. Le ministre s’expliquera notamment sur les conditions d’embauche de son épouse Florence par la société Clymène, dirigée par Patrice de Maistre et gérant une partie de la fortune de Liliane Bettencourt. Si les questions soumises au ministre du Travail doivent, théoriquement, se cantonner aux soupçons de « trafic d’influence », il paraît évident qu’il sera aussi interrogé sur cet étrange rendez-vous.
Ce « café » partagé par Woerth et Maistre redonne du crédit aux déclarations de Claire Thibout sur les remises d’enveloppes à des personnalités politiques, même si l’ex-comptable est en partie revenue sur ses dires.
Une autre révélation pourrait renforcer la piste du financement occulte. « La banque Dexia a refusé de sortir 500 000 € en espèces d’un compte de Liliane Bettencourt » à la fin de l’année 2006, assure un proche du dossier. La direction de la banque a fait savoir que la somme était trop importante et qu’il faudrait alerter Tracfin », la cellule anti blanchiment de Bercy. M m e Bettecourt se serait alors contenté de retirer 100 000 €, indique encore « Marianne » à paraître aujourd’hui. Ceci, à seulement cinq mois de l’élection de Nicolas Sarkozy.
http://www.leparisien.fr/affaire-bettencourt/affaire-bettencourt-des-agendas-embarrassants-pour-eric-woerth-24-07-2010-1011036.php

Liliane Bettencourt entendue la semaine prochaine

Selon nos informations, deux perquisitions ont eu lieu ce vendredi dans l'affaire Bettencourt, l'une chez le notaire de la milliardaire héritière de L'Oréal, l'autre dans l'un de ses coffres de banque. Quant à Liliane Bettencourt, elle sera entendue la semaine prochaine par la brigade financière dans le cadre des enquêtes préliminaires ouvertes par le parquet de Nanterre, selon son avocat cité par Reuters. Elle se trouve actuellement en villégiature aux Baléares, en Espagne. Selon Paris Match, l'audition aura lieu dans l'hôtel particulier de la milliardaire, à Neuilly-sur-Seine.
Par ailleurs, la cour d'appel de Paris a à nouveau rejeté vendredi la demande de Liliane Bettencourt et de son gestionnaire de fortune Patrice de Maistre de retrait des enregistrements pirates réalisés au domicile de la milliardaire diffusés sur le site internet de Médiapart et par Le Point, selon une source judiciaire
http://lci.tf1.fr/filnews/france/info-lci-le-notaire-et-un-coffre-de-liliane-bettencourt-perquisitionnes-5935235.html

vendredi 23 juillet 2010

GM Strasbourg: 8 délégués CGT bloqués

Huit délégués CGT de GM Strasbourg étaient bloqués en fin d'après-midi par une cinquantaine de salariés mécontents que le syndicat ait refusé de signer l'accord de reprise du site alsacien par General Motors Company, a-t-on appris de source syndicale.

Les délégués, qui souhaitaient quitter le site, ont d'abord été bloqués vers 15h au niveau de la sortie avant de se réfugier dans leur local où ils sont bloqués depuis environ "trois quarts d'heure", a indiqué à l'AFP Roland Robert, leader de la CGT à GM Strasbourg, deuxième syndicat dans l'entreprise après la CFDT, confirmant une information de RTL.
"Il y a des bousculades entre nous et certains salariés", a-t-il expliqué. La cinquantaine de salariés encore présents sont majoritairement des cadres "envoyés par la direction" pour "nous obliger à signer", a-t-il affirmé, dénonçant des "méthodes de voyous".

"Nous ne signerons pas" l'accord de reprise paraphé un peu plus tôt par la CFDT, la CFTC et FO, a renchéri son collègue Renald Jund. L'inspectrice du travail ainsi que des policiers sont également sur place,a-t-il ajouté.

La CFDT, largement majoritaire parmi les 1.150 salariés, ainsi que FO et la CFTC ont signé vendredi en milieu de journée un accord de reprise par General Motors Company qui préserve l'emploi pour trois ans en contrepartie d'une diminution de 10% des coûts salariaux pour rendre l'usine de boîte de vitesse compétitive avec un autre site au Mexique. Les délégués de la CGT avaient boudé la cérémonie de signature, ne voulant pas se rendre complice selon eux d'un "recul social".
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/07/23/97001-20100723FILWWW00486-gm-strasbourg-8-delegues-cgt-bloques.php

Santos, le supporter marseillais, incarcéré

Le supporteur de Marseille Santos Mirasierra, condamné par la justice espagnole à trois ans et demi de prison pour des incidents avant un match à Madrid en octobre 2008, a été incarcéré vendredi près de Marseille pour y purger sa peine.

Mirasierra a été interpellé par la police sur son lieu de travail au petit matin à Salon-de-Provence, avant d'être déféré au parquet d'Aix-en-Provence puis d'être transféré à la maison d'arrêt de Luynes (Bouches-Du-Rhône) en fin de matinée.

La chambre de l'instruction de la cour d'appel d'Aix, dans un arrêt du 24 juin, avait refusé de remettre Mirasierra aux autorités espagnoles qui avaient émis un mandat d'arrêt européen contre lui, moyennant l'engagement qu'il purge sa peine en France. C'est l'exécution de cet arrêt qui est intervenu vendredi.

Membre du groupe des Ultras, Mirasierra a été condamné à trois ans et demi de prison le 5 décembre 2008, pour sa participation à des incidents avec les forces de l'ordre avant le match de Ligue des champions entre l'Atletico Madrid et Marseille le 1er octobre 2008 dans les tribunes du stade Vicente Calderon.

L'avocat de Mirasierra, Me Alain Baduel, a jugé "particulièrement inappropriée" la manière "brusque" dont son client a été interpellé vendredi. "Nous avons répondu à toutes les convocations de la justice, il aurait suffi d'une convocation ou d'un coup de téléphone. Nous avons l'impression d'avoir affaire à un terroriste... Alors que la France avait compris la situation, on a le sentiment qu'elle joue via cette interpellation un peu spectaculaire et soudaine le jeu d'une injustice espagnole" a réagi son avocat, vendredi.
http://lci.tf1.fr/filnews/france/santos-le-supporter-marseillais-incarcere-5935125.html

Liliane Bettencourt revendique sa liberté d'action

Liliane Bettencourt, héritière de L'Oréal, dénonce à nouveau vendredi "l'acharnement" de sa fille à son encontre et réclame le droit de conduire sa vie comme elle l'entend.

Dans un communiqué, la femme la plus riche de France dit apprendre "avec grande satisfaction et soulagement le rejet de la deuxième demande de mise sous tutelle par ma fille, Françoise Meyers Bettencourt".

Mais le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, a simplement estimé jeudi qu'une nouvelle demande de mise sous tutelle serait irrecevable si elle ne s'accompagnait pas d'une expertise médicale.

Dans un courrier à l'avocat de Françoise Meyers-Bettencourt, le magistrat invite Me Olivier Metzner à s'adresser directement au juge des tutelles pour une telle démarche, a-t-on précisé à son cabinet.

Liliane Bettencourt, qui est âgée de 87 ans, a refusé de se prêter jusqu'à présent à une expertise médicale.

Pour Me Metzner, le parquet ne remplit pas ses obligations légales "d'assumer la protection des personnes en état de faiblesse" en ne saisissant pas lui-même le juge des tutelles.

"J'aimerais pouvoir croire que cet acharnement va s'arrêter", écrit pour sa part Liliane Bettencourt dans un communiqué envoyé d'Espagne où elle est en villégiature.

"L'exposition de ma vie privée, de celles de mes proches et les accusations odieuses que je lis chaque matin ne sont rien face à la violence qui m'est faite par ceux qui souhaitent me mettre sous clé et me priver de ma liberté et donc de ma vie", dit-elle.

Elle souligne avoir "assuré la fortune" de sa fille et de ses deux petits-fils. "Je souhaite ardemment qu'ils jouissent de leur vie et de leur liberté comme j'entends continuer à le faire moi-même", ajoute Liliane Bettencourt, dont les dons au photographe François-Marie Banier sont au coeur du procès intenté par sa fille pour "abus de faiblesse."

Sur ses choix et ses donations, elle promet qu'elle va continuer à vivre "sans rendre de comptes à personne".

"Que ma fille ait la décence d'attendre le jour de ma mort pour savoir ce que j'aurais librement décidé dans mon tout dernier testament", conclut Liliane Bettencourt.
http://www.lepoint.fr/liliane-bettencourt-revendique-sa-liberte-d-action-23-07-2010-1218135_19.php