samedi 28 février 2015

L'opposant russe Boris Nemtsov abattu de 4 balles dans la tête devant le Kremlin

Le célèbre opposant russe Boris Nemtsov a été tué par balle vendredi soir dans le centre de Moscou. Les Russes sont sous le choc.
L'opposant russe et ancien vice-premier ministre Boris Nemtsov a été tué par balles en plein centre de Moscou, devant le Kremlin, dans la nuit de vendredi à samedi, "un assassinat qui a tout d'une provocation", selon le président Vladimir Poutine. Boris Nemtsov se promenait avec une jeune femme sur le Grand Pont de pierre, juste à côté du Kremlin, quand "vers 23h15, une voiture s'est approchée d'eux, quelqu'un a tiré des coups de feu, dont quatre l'ont touché dans le dos, causant sa mort", a déclaré une porte-parole du ministère russe de l'Intérieur, Elena Alexeeva, à la chaîne de télévision Rossia 24. "Poutine a déclaré que cet assassinat brutal portait les marques d'un meurtre commandité et avait tout d'une provocation", a indiqué aussitôt son porte-parole, Dmitri Peskov.

Boris Nemtsov, 55 ans, avait été premier vice-Premier ministre du président Boris Eltsine à la fin des années 90 pendant un an et demi. Après l'arrivée au pouvoir de Vladimir Poutine en 2000, il était devenu l'un des principaux opposants au Kremlin. Un responsable du Comité d'enquêtes, Vladimir Markine, a indiqué de son côté que "pas moins de six ou sept coups de feu ont été tirés sur Boris Nemtsov par un inconnu circulant en voiture"."Devant moi, je vois le corps de Boris. Il y a beaucoup de policiers utour", a déclaré à l'agence Ria Novosti un proche de M. Nemtsov, l'opposant Ilia Iachine, arrivé rapidement sur les lieux. Rossia 24 a montré des images du corps de Boris Nemtsov allongé par terre sur le pont. Des traces de sang étaient visibles, selon une journaliste de l'AFP sur place.

Obama condamne "un meurtre brutal"
Plusieurs personnes ont été témoins de l'assassinat et la jeune femme qui accompagnait Boris Nemtsov a été interrogée par les enquêteurs, a précisé la police, citée par les agences russes. Aussitôt la nouvelle connue, des Moscovites sont venus déposer des fleurs près de l'endroit ou l'opposant a été tué. Barack Obama a condamné "le meurtre brutal" de Boris Nemtsov et appelé "le gouvernement russe à rapidement mener une enquête impartiale et transparente", tandis que le secrétaire d'Etat John Kerry s'est déclaré "choqué et attristé".

Le Conseil de l'Europe, par la voix de son secrétaire général Thorbjoern Jagland, s'est également déclaré choqué et l'ONG Human Rights Watch (HRW) a appelé les autorités russes à enquêter sur ce meurtre de "manière impartiale". A Moscou, les réactions atterrées se sont multipliées. "C'est une terrible tragédie pour tout le pays", a réagi aussitôt l'ancien ministre des Finances de Vladimir Poutine, Alexeï Koudrine.
L'un des compagnons de Boris Nemtsov dans l'opposition, l'ancien Premier ministre de Vladimir Poutine Mikhaïl Kassianov a estimé que cet assassinat était "le prix à payer pour le fait que Boris s'est battu pendant des années pour que la
Russie devienne un pays libre et démocratique". "Au XXIème siècle, en 2015, un chef de l'opposition a été tué sous les murs du Kremlin. Cela dépasse l'imagination", a-t-il déclaré aux journalistes présents sur les lieux.

Le président ukrainien Petro Porochenko a lui aussi réagi: "Il (Boris Nemtsov) était un pont entre l'
Ukraine et la Russie, et ce pont a été détruit par les coups de feu d'un assassin. Je pense que ce n'est pas par hasard", a-t-il écrit sur Facebook. Seule note discordante, un responsable du parti communiste russe, Ivan Melnikov, a estimé qu'il s'agissait d'une "provocation sanglante (...) destinée à relancer l'hystérie antirusse à l'étranger", dans une déclaration citée par Ria Novosti. Boris Nemtsov devait participer dimanche à une manifestation de l'opposition dans un quartier excentré de Moscou. Un responsable de la anifestation, Leonid Volkov, a annoncé que celle-ci était annulée et remplacée par une marche à la mémoire de l'opposant assassiné.

vendredi 27 février 2015

«Lorsque la menace est trop importante pour les expatriés, on met en place le "remote control"»

Isabelle Prime, 30 ans, a été kidnappée avec son interprète mardi à Sanaa au Yemen par des hommes déguisés en policiers. Laurent Fabius a appelé mercredi les ressortissants français à quitter le pays, devenu «extrêmement dangereux». Cet enlèvement pose notamment la question des menaces qui pèsent sur les humanitaires français présents dans les zones à risques. 20 Minutes a interrogé Anne-Céline Okonta, chargée de la sécurité pour les missions d’Action contre la Faim France.

Comment évaluez-vous les risques de sécurité?

On part du principe que la sécurité est un prérequis pour l’action humanitaire. Il n’y a aucun endroit sans risque. Pour chaque pays, on fait une analyse. Au niveau du siège, on réalise des études basées sur les dynamiques géopolitiques, sur des discussions avec des chercheurs, avec d'autres ONG présentes dans la zone. Dans le même temps, sur le terrain, les chefs de missions nous font des retours de leur quotidien. A partir de là, on réalise des scénarios d’évolution, pour pouvoir affecter nos activités. Le seuil d’acceptabilité varie également en fonction des besoins humanitaires de la zone

Sur quoi repose la sécurité de vos membres?

Sur trois piliers. D’abord, l’acceptation. L’idée est de savoir si les membres de l’ONG sont bien perçus par les communautés locales. On discute avec les populations pour faire comprendre notre mission, notre rôle d’interlocuteurs neutres.
Deuxième chose, la protection, à travers la mise en place de règles de sécurité. On peut restreindre l'accès à certaines zones, limiter les horaires, mettre en place un couvre-feu, installer un mur autour de notre campement, s'assurer des moyens de communication efficaces pour que tout le monde puisse être joignable tout le temps. On peut également faire appel si besoin est à des «watchmen», des gardes non armés de compagnie privée. Dernier pilier, la dissuasion. On peut envisager la présence de gardes armés, mais en dernier recours, car cela peut être très mal perçu.

Y a-t-il des zones trop dangereuses pour les expatriés?

Lorsque la menace est trop importante pour les expatriés, on met en place le «remote control» (contrôle à distance). On renforce alors les équipes de terrains avec des nationaux. Les expatriés sont éloignés de la zone, et coordonnent les opérations à distance depuis un autre bureau régional par exemple. C’est le cas en Somalie depuis 2009, même si on recommence à retourner très progressivement dans le pays. On prend également en compte les recommandations du ministère des Affaires étrangères. On nous a demandé par exemple si ACF avait des ressortissants français au Yémen après l’enlèvement de la Française. Ce n'était pas le cas.

Le risque s’est-il accru pour les Français depuis quelques semaines?

En 2014, plusieurs événements politiques internationaux ont eu un impact sur nos activités. Je pense notamment à l’engagement militaire de la France en Irak. S’est posée alors la question des expatriés français dans la zone, et de l’évolution de la perception de nos interlocuteurs sur le terrain. Certaines décisions politiques peuvent brouiller l'image que les locaux se font de nos membres. Dans certaines zones au Sahel, en Irak, au Yémen, le risque d’enlèvement existe. Cela nous amène à être davantage vigilants.
http://www.20minutes.fr/monde/

jeudi 26 février 2015

Yémen: des chefs locaux sollicités après le rapt d'une Française

Des chefs tribaux et des miliciens chiites Houthis ont été sollicités pour obtenir la libération d'une Française et d'une Yéménite enlevées mardi à Sanaa, mais l'absence d'autorités légitimes dans la capitale et le départ des diplomates occidentaux compliquent les recherches.
L'identité des ravisseurs de la Française Isabelle Prime, 30 ans, employée d'une société de conseil américaine, et de son interprète yéménite Chérine Makkaoui n'est pas connue et le rapt n'a pas été revendiqué.
La famille de la Yéménite a indiqué mercredi avoir sollicité l'intervention de chefs tribaux, du ministère de l'Intérieur et de miliciens Houthis pour obtenir la libération des deux femmes.
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a assuré que Paris mettait "tout en oeuvre" pour contacter les ravisseurs.
L'oncle de l'accompagnatrice yéménite, Yassine Makkaoui, a indiqué à l'AFP que la famille avait "contacté différents chefs tribaux (dans la capitale) Sanaa, dans les provinces de Jawf (nord) et de Marib (centre) pour (s')assurer de leur collaboration en vue de la libération des deux femmes".
"Nous avons également contacté, dans le même but, le ministère de l'Intérieur et les Houthis", ces miliciens chiites qui ont renforcé leur emprise sur la capitale en janvier, a-t-il ajouté.
"L'enlèvement s'est passé en plein jour dans le centre de Sanaa où les Houthis sont responsables du maintien de l'ordre", a dit M. Makkaoui. "Ils contrôlent à la fois les ministères de la Défense et de l'Intérieur et nous les rendons responsables" du sort des deux femmes, a-t-il ajouté.
Cependant, dans la confusion qui règne à Sanaa, rien n'indique de manière évidente que des Houthis ont été directement impliqués dans ce rapt.

- 'Rien de concret' -

L'employeur de la Française a indiqué mercredi n'avoir rien appris de concret sur son sort ou sur l'identité et les revendications des ravisseurs, a indiqué à l'AFP le patron de cette société-conseil basée aux Etats-Unis et en Equateur.
Les services du ministère de l'Intérieur du Yémen "nous disent qu'ils s'occupent de l'affaire mais nous n'avons rien de concret jusqu'à présent", a déclaré par téléphone depuis l'Equateur Francisco Ayala, président de Ayala Consulting, ajoutant qu'à sa connaissance, aucun contact n'existait avec les ravisseurs.
"J'espère qu'ils (les ravisseurs) vont les contacter, ou nous, ou n'importe qui très vite pour que l'on sache ce qu'ils veulent et qui ils sont".
Isabelle Prime, 30 ans, et son interprète yéménite Chérine Makkaoui, ont été enlevées à Sanaa par des hommes déguisés en policiers alors qu'elles se rendaient en voiture au travail, selon M. Ayala.
Les enlèvements d'étrangers au Yémen ont souvent été le fait de tribus cherchant à faire pression sur les autorités afin d'obtenir des services, des infrastructures ou simplement la libération d'un de leurs membres.
Mais ces dernières années, des otages ont été revendus à Al-Qaïda et certains ont trouvé la mort.

- Quitter le Yémen -

M. Fabius a réitéré mercredi l'appel aux ressortissants français à quitter le Yémen, devenu "extrêmement dangereux".
Mais la France n'a plus de diplomates au Yémen depuis qu'elle a fermé début février, comme d'autres pays occidentaux, son ambassade à Sanaa.
Le pays est "au bord de l'effondrement", selon les termes du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon. Les Houthis, qui contrôlent la capitale, ont affirmé dans la nuit avoir lancé une procédure judiciaire contre le président Abd Rabbo Mansour Hadi, réfugié à Aden (sud).
Ce dernier, qui a réussi à leur échapper samedi à Sanaa, rejette leur coup de force et affirme être le chef d'Etat légitime du pays.
Afin de tenter de trouver une solution, le chef du Conseil de coopération du Golfe, Abdellatif al-Zayani, a rencontré M. Hadi mercredi et lui a réaffirmé le soutien des monarchies du Golfe, selon un communiqué de cet organisme régional.
Et à Sanaa, des milliers de manifestants ont exprimé leur soutien à M. Hadi et dénoncé les Houthis, avec lesquels ils se sont affrontés, selon des témoins. Au moins cinq manifestants ont été blessés.
M. Hadi a été élu en 2012 dans le cadre d'une transition politique après le départ d'Ali Abdallah Saleh, chassé par la rue en plein Printemps arabes. Selon un rapport de l'ONU publié mercredi, l'ancien président a accumulé entre 32 et 60 milliards de dollars de fortune par la corruption, en 33 années de pouvoir.
Le Conseil de sécurité de l'ONU a demandé mercredi aux protagonistes de la crise au Yémen "d'accélérer les négociations" pour un règlement politique dans le pays
http://www.nicematin.com/france/yemen-des-chefs-locaux-sollicites-apres-le-rapt-dune-francaise-0.2118173.html

mercredi 25 février 2015

Ce que l'on sait d'Isabelle Prime, la jeune Française enlevée au Yemen

Une jeune ressortissante française, Isabelle Prime, employée d’une société de conseil américaine, a été enlevée mardi à Sanaa au Yémen.
L’employeur de la Française de 30 ans, Francisco Ayala, président de Ayala Consulting, basée dans la banlieue de Miami (Floride, sud-est) et en Equateur, a indiqué qu’"Isabelle était la dernière» des expatriés de sa société encore au Yémen et qu’elle «devait partir dans quelques jours».
Selon M. Ayala, elle se rendait en voiture à son travail avec son accompagnatrice yéménite, qui était également son interprète selon Libération, quand son chauffeur a été arrêté par des hommes habillés en policiers.
Selon de premières informations, la jeune femme aurait travaillé pour la Banque Mondiale, ce que l’institution a ensuite démenti. Les «deux femmes travaillent comme contractuelles pour une société de conseil, elle-même sous contrat du Social Welfare Fund qui développe un projet financé par la Banque Mondiale», a indiqué l’institution financière basée à Washington.
L’employeur de la jeune Française a raconté que «tout s’est passé très vite». «Deux voitures ont arrêté la nôtre, ces gens étaient habillés en policiers», a-t-il ajouté.
La voiture a tourné dans la ville puis le chauffeur a été libéré et a prévenu les autorités. Selon lui, les ravisseurs ont voulu libérer l’accompagnatrice mais cette dernière a refusé pour rester avec la Française, a encore dit M. Ayala.

Elle était en permanence en relation avec les services de sécurité locaux 


«Il y a des contacts. Nous ne sommes pas informés, le ministère de l’Intérieur (yéménite) s’en occupe, on attend», a-t-il ajouté.
Selon le site d’Ayala Consulting, Isabelle Prime est consultante spécialisée en développement durable et en communication. Elle avait auparavant travaillé en Jordanie et en France dans les télécommunications et l’assainissement de l’eau.
La jeune femme est originaire de Châteaubriand en Loire-Atlantique selon Presse-Océan. Son père a souligné sur le site internet de RTL sa prudence, sa fille loin d’être une tête brûlée selon lui se trouvait en permanence en relation avec les services de sécurité locaux.
Après des études secondaires à Angers, Isabelle Prime a notamment suivi les cours d’une école de commerce à Reims entre 2005 et 2008 et effectué un diplôme de 3e cycle à Sciences Po à Paris pendant un an en 2011-2012, ainsi que fréquenté l’université de Turin en Italie, selon son profil sur le site du réseau social professionnel LinkedIn.
Parmi les causes importantes à ses yeux, la jeune femme cite notamment «la lutte contre la pauvreté» et «l’aide humanitaire», sur son profil de ce réseau social.
Selon une source des services de sécurité yéménites, la jeune femme a été enlevée dans la matinée dans le centre de Sanaa, par des hommes armés non identifiés, alors qu’elle et son se trouvaient à bord d’un taxi. Elles ont été conduites vers une destination inconnue, selon la même source.

http://www.estrepublicain.fr/actualite/2015/02/25/ce-que-l-on-sait-d-isabelle-prime-la-jeune-francaise-enlevee-au-yemen

mardi 24 février 2015

Yemen : une Française et son garde du corps auraient été enlevés

Une Française et son garde du corps auraient été enlevés ce mardi à Sanaa, capitale du Yemen, selon les services de sécurité du pays, cités par l'agence Reuters. Le ministère des Affaires étrangères s'est dit dans l'incapacité de commenter l'information pour le moment.

Une chose est sûre, le Yemen vit dans une situation plus qu'instable depuis plusieurs semaines.

A tel point que la France et d'autres pays comme les Etats-Unis ont fermé leur ambassade et appelé leurs ressortissants à quitter le pays, situé au sud de la péninsule d'Arabie. «Compte tenu des derniers développements politiques, et pour des raisons sécuritaires, cette ambassade vous invite à quitter provisoirement le Yémen, dans les meilleurs délais, en empruntant les vols commerciaux à votre convenance», peut-on lire sur le site de l'ambassade de France.
http://www.leparisien.fr/international/yemen-une-francaise-et-son-garde-du-corps-auraient-ete-enleves-24-02-2015-4555677.php

lundi 23 février 2015

Une branche d'Al-Qaïda menace des centres commerciaux français

L'organisation islamiste des shebab, branche d'Al-Qaïda en Somalie, a diffusé une vidéo dans laquelle elle appelle à conduire des attaques contre des centres commerciaux occidentaux, dont deux en Île-de-France.
Les centres commerciaux, nouvelle cible des jihadistes ? Dans une vidéo diffusée ce week-end, les shebab, une milice islamiste somalienne affiliée à Al-Qaïda, appellent à attaquer des centres commerciaux en "Occident". Parmi les lieux cités, les Quatre-Temps à La Défense et le Forum des Halles de Paris.
Dans cette vidéo, qui dure plus d'une heure, les shebab reviennent sur l’attaque du centre commercial de Westgate, au Kenya, dans laquelle soixante personnes ont perdu la vie.
"La guerre a à peine commencé. Westgate est juste une goutte dans l'océan (...) les attaques vont continuer", prévient un des porte-parole du groupe, selon des propos rapportés par l'AFP. "Nous appelons nos frères, surtout ceux en Occident, à viser les mécréants où qu’ils se trouvent", lance cet homme, avant d'établir une liste de cibles aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et au Canada. A l'écran s'affichent les noms des deux centres commerciaux franciliens. Le commerces tenus par des Juifs sont également visés.
Un appel à la prudence
Le ministre américain de la Sécurité intérieure, Jeh Johnson, a aussitôt appelé les consommateurs à la prudence. "L'Etat islamique (EI) a reçu beaucoup d'attention" récemment, a déclaré le ministre sur CNN, suggérant que l'Aqpa (Al-Qaïda dans la péninsule arabique) ou les shebab pourraient vouloir regagner du terrain médiatique. "Nous sommes dans une nouvelle phase dans laquelle ces organisations s'appuient de plus en plus sur des acteurs indépendants pour les inspirer, les attirer à leur cause et pour conduire leurs propres attaques". Le ministre s'est dit "très préoccupé par la menace potentielle" que représentent ces loups solitaires. "On l'a vu en Europe, on l'a vu au Canada", a-t-il indiqué, en référence aux récents attentats de Paris, Copenhague et Ottawa.
En Île-de-France, le plan vigipirate est toujours en vigueur.
http://lci.tf1.fr/france/societe/une-branche-d-al-qaida-lance-des-menaces-contre-des-centres-commerciaux-8568483.html

dimanche 22 février 2015

"On ne tue pas pour un dessin" : épouses et soeurs des frères Kouachi, elles témoignent

Dans son édition datée de samedi, Le Monde publie des extraits des auditions des femmes de la famille des auteurs de l'attaque de Charlie Hebdo. A la police, les quatre jeunes femmes expriment leur incompréhension. "J'ai l'impression que tout cela est irréel", déclare l'une d'elles.
Il a quitté son domicile à 10h30 pour "faire les soldes" avec son frère aîné Saïd. Mais Chérif Kouachi n'est jamais revenu à Gennevilliers. C'est là, dans leur studio, qu'a été interpellée sa femme Izzana. Nous sommes le 7 janvier, à 16h30. Quelques heures après l'attaque des locaux de Charlie Hebdo dans laquelle douze personnes ont été assassinées. "J'ai l'impression que tout cela est irréel. J'ai l'impression que je fais un cauchemar et que je vais finir par me réveiller", explique la jeune femme aux policiers qui pendant 76 heures vont l'interroger dans les locaux du 36 quai des Orfèvres. Comme elle, Soumya, l'épouse de Saïd Kouachi, Aïcha, la sœur des frères Kouachi, et une quatrième femme se présentant comme leur demi-sœur, ont été entendues par les autorités dans les premières heures suivant les attentats. Des auditions dont Le Monde publie des extraits dans son édition de samedi.
C'est à Reims, où elle réside avec Saïd Kouachi, que Soumya est interrogée. "Il m'a dit qu'il rentrerait soit le soir-même, soit le lendemain", raconte-t-elle aux enquêteurs qui lui demandent d'évoquer les dernières heures passées avec son mari, parti rejoindre son frère après avoir été malade toute la journée la veille de la tuerie. "Nous avions tous la gastro à la maison", dit-elle. A Gennevilliers, Chérif Kouachi était lui au lit à 21h parce qu'il avait "mal au ventre". Il sortira pourtant "prendre l'air" un instant après avoir répondu à l'interphone. "Une voisine", dit-il. L'enquête dira par la suite que le téléphone d'Amedy Coulibaly, auteur de la fusillade de Montrouge et de l'Hyper Casher de la Porte de Vincennes, a été repéré à ce moment-là devant l'immeuble.
Chez toutes ces femmes, la même incompréhension domine. Et la même difficulté aussi à raconter sole quotidien, "une intimité cloisonnée d'interdits", précise Le Monde. "Imaginez que la personne avec qui vous vivez, vous réveillez chaque matin, vous rigolez, vous jouez, a pu tuer douze personnes. C'est impossible", affirme Soumya.
"Il a pensé qu'à sa gueule Chérif"
Izzana, qui porte le jilbab, une longue robe qui couvre le corps mais pas le visage, assure elle que "Chérif, tout comme moi", pratiquons un islam tout à fait normal". Elle évoque leurs cinq prières par jour, et leur refus de serrer la main du sexe opposé. L'Etat islamique ? "C'est n'importe quoi", selon elle. Quant à Al-Qaïda, il ne lui inspire que "des morts" et "la peur". Des idées que son mari partageait d'après elle. Aïcha, la sœur des deux hommes âgée de 33 ans, estime elle que ses frères "ont basculé dans une vision sectaire de l'islam". "Ils étaient très racistes envers tous ceux qui n'étaient pas musulmans et arabes", ajoute-t-elle. "Chérif disait que le vide ne pouvait être comblé que par la religion", indique encore une jeune femme de 20 ans qui s'est présentée de manière spontanée à la police comme la demi-sœur des frères Kouachi.
Ce n'est que le lendemain qu'Izzana et Aïcha apprendront la mort des deux hommes, tués par le GIGN. En pleurs. "C'est n'importe quoi, des familles sont en deuil", s'emporte cette dernière. Elle poursuit : "Non, on ne fait pas ça pour un dessin. Non, on ne tue pas pour un dessin, il a pensé qu'à sa gueule Chérif, il m'a appelée trois jours avant, c'est hypocrite. Saïd n'a pas pensé à sa femme", Soumya, handicapée par une sclérose en plaques et désormais seule avec un enfant en bas âge. Avant d'insister sur le fait qu'elle avait vécu "la même vie" que ses soeurs, entre les coups de leur père et la négligence de leur mère. "Mais on s'est toujours serré les coudes".

jeudi 19 février 2015

Bygmalion: L'ancienne comptable de l'UMP lui réclame 200.000 euros

Licenciée en pleine affaire Bygmalion, l'ancienne comptable de l'UMP réclame 200.000 euros au parti, révèle RTL ce jeudi. «Fabienne Liadzé estime qu'on lui a fait porter le chapeau et que son travail n'était pas de vérifier si les factures des meetings de 2012 étaient truquées ou non». L'audience aux prud'hommes aura lieu ce jeudi.
La société de communication Bygmalion est au cœur d'une affaire de fausses factures présumées pendant la campagne de Nicolas Sarkozy. Les enquêteurs ont la conviction qu'une fraude colossale a permis d'imputer 18,5 millions d'euros de dépenses de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy à l'UMP, pour que le budget de campagne déclaré reste sous le maximum autorisé de 22,5 millions d'euros.
Sept protagonistes ont été mis en examen, quatre ex-dirigeants de Bygmalion et trois ex-cadres de l'UMP.
http://www.20minutes.fr/societe/1544895-20150219-bygmalion-ancienne-comptable-ump-reclame-200000-euros

mardi 17 février 2015

Gare de l'Est : trafic paralysé après la découverte d'un obus de la 2nde Guerre mondiale

Aucun train - TGV, RER E, RER B - ne circule depuis mardi midi au départ de la gare de l'Est à Paris, en raison de la découverte au milieu des voies à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis) d'un obus datant de la Seconde Guerre mondiale, a-t-on appris auprès de la SNCF et de source policière.
Aucun train ne circule depuis 12h10 à l'arrivée et au départ de la Gare de l'Est à Paris après la découverte d'un obus de la Seconde guerre mondiale à Noisy-le-Sec. "L'engin a été découvert à 12H10 à Noisy-le-Sec dans le cadre de travaux, au milieu des voies", où circulent le TGV, le RER E et le RER B, a expliqué à l'AFP une responsable de la communication de la SNCF.
Depuis cette découverte, "aucun train ne circule à partir de la gare de l'Est et les trains de province en direction de la gare de l'Est sont arrêtés", a précisé cette responsable.

Selon une source policière, "l'engin pourrait être encore en capacité d'exploser". "Quand c'est comme ça, on ne prend pas de risques. On ne sait jamais", a souligné cette source. Un périmètre de sécurité a été mis en place. Des démineurs du laboratoire central de la préfecture de police de Paris devaient se rendre sur place, ont indiqué ces sources.
 
Pour vos infos trafic, cliquez ici : infolignes (trains grandes lignes) ou abcdtrain ou transilien.com

lundi 16 février 2015

Copenhague: Deux hommes placés en détention

La police de Copenhague a annoncé lundi avoir placé en détention deux hommes qu'elle soupçonne de complicité avec l'auteur présumé des attaques dans la capitale danoise qui ont fait deux morts et cinq blessés.
«Les deux hommes sont soupçonnés d'avoir aidé l'auteur» des attentats, a écrit la police dans un communiqué, précisant qu'ils allaient être déférés devant un juge lundi matin. Les deux hommes ont été arrêtés dimanche.

Recherche de témoins

La police, qui quadrille la capitale danoise depuis samedi, est toujours à la recherche de témoins afin de déterminer le trajet exact de l'auteur des attentats et d'appréhender d'éventuels complices. Elle a notamment réalisé un raid contre un cyber-café dans le quartier de Nørrebro, où le criminel présumé a été abattu par la police.
Dans la première attaque, samedi après-midi, armé d'un pistolet-mitrailleur, il a tiré plusieurs dizaines de balles sur les participants à un débat consacré à la liberté d'expression, faisant un mort, un réalisateur de 55 ans.  Dans la soirée, il a ouvert le feu devant la grande synagogue de Copenhague et tué un juif de 37 ans, qui y montait la garde.
Selon la police, l'auteur présumé des deux fusillades de Copenhague, est un jeune homme de 22 ans né au Danemark et fiché pour actes de délinquance. Il a été identifié comme Omar El-Hussein par les médias danois.
http://www.20minutes.fr/monde/1541727-20150216-copenhague-deux-hommes-places-detention

Qui était le tueur de Copenhague ?

La police danoise soupçonne le tueur d'avoir voulu imiter les attentats parisiens. Mais les similarités ne s'arrêtent pas aux cibles. Car la biographie du terroriste en rappelle d'autres, en France… Comme Mohammed Merah, Amédy Coulibaly et les frères Kouachi, l'auteur présumé des deux attaques meurtrières de Copenhague était en effet «connu des services de renseignement». Et comme ses prédécesseurs, il a le profil du délinquant radicalisé en tueur jihadiste, passé par la case «prison», mais ayant su se faire «oublier» avant de frapper.

Un Danois de 22 ans connu des services de police

Hier soir, l'homme qui a tué le réalisateur Finn Norgaard au centre culturel Krudttønden et Dan Uzan, qui montait la garde devant la synagogue de Copenhague – blessant également cinq personnes dans ses attaques – a en effet été identifié par le quotidien danois Ekstra Bladet comme étant un Danois de 22 ans s'appelant Omar El-Hussein.
Ce jeune homme, abattu par la police dimanche dans la nuit, était sorti de prison deux semaines avant les attaques terroristes et il venait de purger une peine pour agression. En décembre, Omar El-Hussein avait été condamné pour avoir poignardé un an auparavant dans une gare de Copenhague un homme de 19 ans, sans raison claire. Mais la majorité de la peine prononcée était couverte par la détention provisoire avant le jugement.
Le jeune homme a fait partie, toujours selon le journal Ekstra Bladet, d'un gang appelé Brothas, dans le quartier populaire de Nørrebro, le secteur où il a tiré sur les forces de l'ordre qui l'ont abattu en répliquant.
La police n'avait pas donné le nom du suspect avant ces révélations. «C'est un jeune homme de 22 ans, né au Danemark, qui est connu de la police pour plusieurs délits dont entre autres des infractions à la législation sur les armes et des violences. Il est également connu pour ses liens avec des bandes de délinquants», avait-elle seulement indiqué dans un communiqué.

dimanche 15 février 2015

EN DIRECT. Fusillades à Copenhague: La police danoise reste muette sur l'identité du tireur présumé... Un rassemblement lundi devant l'ambassade à Paris...

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12h25: Un rassemblement ce dimanche à Paris

L'Union des étudiants juifs de France, SOS Racisme et l'Association française des victimes du terrorisme appellent à un rassemblement dimanche à 18h00 devant l'ambassade du Danemark à Paris pour «refuser le terrorisme et l'antisémitisme», après les deux fusillades à Copenhague. Les organisations veulent ainsi affirmer leur «solidarité avec le peuple danois» et exprimer leur «attachement à la liberté d'expression», et leur «refus du terrorisme et de l'antisémitisme», selon des communiqués de l'UEJF et de SOS Racisme.
«Lors des attaques contre Charlie Hebdo et l'Hypercacher, les Français sont descendus unis dans la rue pour dénoncer d'une même voix la volonté de terroriser la liberté d'expression et la haine des juifs», écrit Sacha Reingewirtz, président de l'UEJF. «Nous appelons tous les citoyens à faire preuve de solidarité aujourd'hui (dimanche) avec le peuple danois et venir nombreux devant l'ambassade du Danemark à 18 heures. À travers l'Europe et dans le monde, montrons que nous ne cèderons ni aux menaces ni à la peur.» permalien

  • 11h55: Benjamin Netanyahu appelle les juifs européens à immigrer en Israël Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé dimanche les juifs européens à s'installer en Israël à la suite d'un des attentats à Copenhague contre la principale synagogue de la capitale danoise qui a fait un mort. «De nouveau un juif européen a été tué parce qu'il était juif et ce genre d'attentats devrait se reproduire», a mis en garde le Premier ministre, en assurant que son pays était «préparé pour accueillir une immigration de masse en provenance d'Europe».
  • 11h35: La police reste muette sur l'identité du tireur présumé

    La police danoise est toujours muette ce dimanche sur l'identité de l'homme qu'elle a abattu et qu'elle estime être le seul auteur des deux attaques meurtrières à Copenhague. Lors d'une conférence de presse dimanche en début de matinée, la police a uniquement précisé qu'elle avait localisé cet homme grâce à un appel d'un chauffeur de taxi décrivant un homme qui ressemblait à celui filmé par des caméras de vidéo-surveillance.
    Les seuls éléments sur lui restent une photo diffusée samedi en fin d'après-midi, accompagnée de cette description: «entre 25 et 30 ans, d'environ 1,85 m, athlétique, d'apparence arabe, (...) les cheveux lisses». Les motivations de l'homme ne sont pas connues et aucune revendication n'a été rendue publique.
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  • 11h30: Le PS appelle à un rassemblement de solidarité lundi devant l'ambassade danoise

    Le Parti socialiste appelle à un rassemblement lundi devant l'ambassade du Danemark à Paris «en signe de solidarité avec le peuple danois frappé par le terrorisme» après les deux fusillades de Copenhague. «Le Parti socialiste appelle à se rassembler lundi 16 février à 18h devant l'ambassade du Danemark au 77, avenue Marceau, 75116 Paris, en signe de solidarité avec le peuple danois frappé par le terrorisme», écrit dimanche PS dans un bref communiqué.
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  • 11h30: Le FN réclame «un plan global de lutte contre le fondamentalisme»
    http://www.20minutes.fr/monde/1541147-20150215-direct-fusillade-copenhague-police-danoise-reste-muette-identite-tireur-presume-rassemblement-lundi-devant-ambassade-paris