Bachir Saleh, dont le nom est cité pour un supposé financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007, vit actuellement en France. Il est visé par un mandat d'arrêt pour fraude, à la demande de Tripoli.
Qui est Bachir Saleh,dont le nom est cité au sujet d'un supposé financement libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007? Alors que Nicolas Sarkozy a annoncé lundi qu'il allait porter plainte contre le site Mediapart pour la publication d'un document qu'il a qualifié de «faux» sur ce financement présumé, l'affaire se double d'un débat sur le destinataire supposé du document en question.
Cet ancien directeur de cabinet de Kadhafi et ancien président d'un fonds d'investissement libyen en Afrique est considéré comme l'ex-trésorier du régime. Bachir Saleh a démenti dimanche être le destinataire de la note révélée par Mediapart, qui lui aurait été adressée le 10 décembre 2006. Depuis dimanche, des informations paradoxales circulent sur sa situation.
Pour les personnes visées par ces notices rouges, «Interpol n'envoie pas de policiers arrêter la personne, explique l'organisation internationale. Chaque membre est libre d'engager ou non les moyens pour procéder à l'interpellation si la personne recherchée se trouve sur son territoire.» Quant à ces «notices rouges», elles sont «l'un des moyens par lesquels Interpol informe ses pays membres qu'une demande d'arrestation et d'extradition a été délivrée par une autorité judiciaire».
Le premier ministre François Fillon avait affirmé lundi matin sur RTL qu'il n'y avait «aucune trace d'un mandat international» visant Bachir Saleh.
Là où l'affaire se complique un peu plus, c'est que Bachir Saleh aurait plus d'une identité. Sur Interpol, il est connu sous le nom de Bashir Al-Shrkawi, né en 1946 à Agadez, au Niger, de nationalité libyenne. La notice rouge complète, qui est confidentielle, mentionne peut-être également un autre nom. Les photos de Bashir Al-Shrkawi publiées sur le site internet d'Interpol ont également été authentifiées par l'Agence France-Presse à Tripoli comme étant celles de Bachir Saleh.
La presse africaine avait révélé en mars que le Niger avait délivré à Saleh en décembre un passeport diplomatique qui le présentait comme un conseiller politique, bien qu'il n'ait jamais exercé une telle fonction. Un haut responsable militaire nigérien, le colonel Djibou Tahirou, avait confirmé une information du Canard enchaîné en déclarant que son pays avait délivré un passeport diplomatique - permettant à Saleh de fuir la Libye - «sur le conseil et la pression d'un pays européen», sans toutefois nommer le pays. L'hebdomadaire satirique citait lui la France.
Le Niger a cependant annoncé en mars - et l'a répété ce lundi - avoir retiré le passeport diplomatique de Saleh. Selon un officier qui s'exprimait pour Reuters sous le couvert de l'anonymat, ce geste était destiné à apaiser les relations avec les nouveaux dirigeants de la Libye, «furieux de voir que les autorités nigériennes offrent l'asile aux proches de Kadhafi». D'après des sources au sein du ministère nigérien, Bachir Saleh aurait décidé lui-même de restistuer le passeport «lorsqu'il a appris tout le bruit que cela faisait».
http://www.lefigaro.fr/international/2012/04/30/01003-20120430ARTFIG00488-un-ex-dignitaire-de-kadhafi-au-coeur-des-interrogations.php
Cet ancien directeur de cabinet de Kadhafi et ancien président d'un fonds d'investissement libyen en Afrique est considéré comme l'ex-trésorier du régime. Bachir Saleh a démenti dimanche être le destinataire de la note révélée par Mediapart, qui lui aurait été adressée le 10 décembre 2006. Depuis dimanche, des informations paradoxales circulent sur sa situation.
• Où réside-t-il?
Bachir Saleh est actuellement réfugié en France. Selon Libération.fr, il réside à Bourg-en-Bresse, dans l'Ain. Le ministre de l'Intérieur Claude Guéant avait reconnu récemment la présence de ce proche collaborateur de Kadhafi sur le sol français, indiquant qu'il bénéficiait «d'une autorisation provisoire de séjour pour trois mois puisque sa famille réside en France». D'après Le Canard enchaîné, il aurait bénéficié de l'aide de la France pour fuir la Libye et notamment du soutien d'Alexandre Djouhri, homme d'affaires proche de l'Elysée.• Est-il visé par un mandat d'arrêt?
L'ex-dignitaire libyen fait bien l'objet d'un mandat d'arrêt, signalé par Interpol, à la demande de Tripoli. Marcel Ceccaldi, l'un des avocats de Bachir Saleh, l'a confirmé lundi. Saleh est en fait visé par une «notice rouge» d'Interpol, c'est-à-dire un avis international de recherche, en vue de son extradition vers la Libye pour «fraude».Pour les personnes visées par ces notices rouges, «Interpol n'envoie pas de policiers arrêter la personne, explique l'organisation internationale. Chaque membre est libre d'engager ou non les moyens pour procéder à l'interpellation si la personne recherchée se trouve sur son territoire.» Quant à ces «notices rouges», elles sont «l'un des moyens par lesquels Interpol informe ses pays membres qu'une demande d'arrestation et d'extradition a été délivrée par une autorité judiciaire».
Le premier ministre François Fillon avait affirmé lundi matin sur RTL qu'il n'y avait «aucune trace d'un mandat international» visant Bachir Saleh.
Là où l'affaire se complique un peu plus, c'est que Bachir Saleh aurait plus d'une identité. Sur Interpol, il est connu sous le nom de Bashir Al-Shrkawi, né en 1946 à Agadez, au Niger, de nationalité libyenne. La notice rouge complète, qui est confidentielle, mentionne peut-être également un autre nom. Les photos de Bashir Al-Shrkawi publiées sur le site internet d'Interpol ont également été authentifiées par l'Agence France-Presse à Tripoli comme étant celles de Bachir Saleh.
• Détient-il un passeport nigérien diplomatique?
Il ne le possède plus. François Fillon a affirmé lundi, à tort, que Saleh disposait d'un «passeport diplomatique du Niger» et qu'à ce titre, il était «protégé par l'immunité diplomatique».La presse africaine avait révélé en mars que le Niger avait délivré à Saleh en décembre un passeport diplomatique qui le présentait comme un conseiller politique, bien qu'il n'ait jamais exercé une telle fonction. Un haut responsable militaire nigérien, le colonel Djibou Tahirou, avait confirmé une information du Canard enchaîné en déclarant que son pays avait délivré un passeport diplomatique - permettant à Saleh de fuir la Libye - «sur le conseil et la pression d'un pays européen», sans toutefois nommer le pays. L'hebdomadaire satirique citait lui la France.
Le Niger a cependant annoncé en mars - et l'a répété ce lundi - avoir retiré le passeport diplomatique de Saleh. Selon un officier qui s'exprimait pour Reuters sous le couvert de l'anonymat, ce geste était destiné à apaiser les relations avec les nouveaux dirigeants de la Libye, «furieux de voir que les autorités nigériennes offrent l'asile aux proches de Kadhafi». D'après des sources au sein du ministère nigérien, Bachir Saleh aurait décidé lui-même de restistuer le passeport «lorsqu'il a appris tout le bruit que cela faisait».
http://www.lefigaro.fr/international/2012/04/30/01003-20120430ARTFIG00488-un-ex-dignitaire-de-kadhafi-au-coeur-des-interrogations.php
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