Devant le tribunal correctionnel de Paris, où il poursuit M. Jouyet et deux journalistes du Monde en diffamation, François Fillon s'est posé en victime d'une "opération" visant à le "décrédibiliser" et "semer la zizanie à l'intérieur de (sa) famille politique".
Dans le journal le Monde et dans leur livre "Sarko m'a tuer", Gérard Davet et Fabrice Lhomme affirmaient que lors d'un déjeuner, le 24 juin 2014, François Fillon a demandé à Jean-Pierre Jouyet de "taper vite" sur Nicolas Sarkozy pour ne pas le "laisser revenir" en politique.
Des propos niés par François Fillon, qui assure ne pas avoir exercé la moindre pression sur l'Elysée, "même par allusion".
Après un démenti, le secrétaire général de l'Elysée, dont le témoignage a été enregistré en septembre par les journalistes du Monde, est revenu en partie sur ses dires, disant avoir effectivement parlé, lors de ce déjeuner, de certaines affaires pouvant éclabousser l'ancien chef de l'Etat.
L'enregistrement des journalistes doit être diffusé lors de l'audience
Une partie de la conversation qu'il a eue avec les journalistes du Monde, dont François Fillon a tenté en vain de récupérer l'enregistrement via une procédure d'urgence, doit être diffusée ce jeudi à l'audience.
Un troisième participant au déjeuner controversé, Antoine Gosset-Grainville, qui fut successivement directeur adjoint de cabinet de François Fillon à Matignon et bras droit de Jean-Pierre Jouyet à la Caisse des dépôts, doit par ailleurs être entendu comme témoin dans la matinée.
Il a jusque-là soutenu la version du député UMP et assuré qu'à aucun moment il n'avait sollicité une intervention de Jean-Pierre Jouyet sur des procédures judiciaires en cours.
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