La famille d'une femme qui avait déposé une plainte contre son ex-compagnon quelques mois avant d'être tuée par ce dernier a demandé aujourd'hui la condamnation de l'Etat pour "faute lourde" et le versement de près d'un million d'euros d'indemnités.
Le 12 octobre 2012, Géraldine, 29 ans, avait succombé aux blessures infligées par plusieurs coups de feu tirés à la carabine par son ex-compagnon qui l'attendait sur le parking de son lieu de travail dans la banlieue lyonnaise.
L'homme, âgé de 30 ans, ancien agent de la police de l'air et des frontières, s'était suicidé quelques heures plus tard dans sa voiture, laissant leur fils alors âgé de 2 ans orphelin.
Neuf mois plus tôt, la jeune femme avait porté plainte auprès de la police pour "menace de mort", après que son ex-compagnon, employé en CDD au Centre de rétention administrative de Lyon Saint-Exupéry, l'avait menacée de mort avec son arme de service à son domicile.
Transmise au parquet, selon la police, celui-ci indiquait toutefois au cours de l'enquête qu'il n'avait jamais reçu la plainte. Alerté par la police, le centre de rétention avait de son côté suspendu l'homme de ses fonctions, puis mis fin à son contrat.
Lors de l'enquête, le ministère public a reconnu que l'absence de transmission de la plainte au parquet de Lyon constituait une "faute lourde" et que son traitement aurait pu conduire à des réponses pénales (éloignement du domicile, contrôle judiciaire...) qui auraient "vraisemblablement accru les chances de survie" de la jeune femme, peut-on lire dans ses conclusions.
Le jugement a été mis en délibéré au 9 septembre.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/06/03/97001-20150603FILWWW00275-mort-d-une-femme-l-etat-poursuivi-pour-faute-lourde.php
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