Le premier ministre britannique David Cameron a sommé ses ministres de choisir entre le soutenir sur le référendum sur l'Union européenne et démissionner, un discours qualifié de "virage malavisé" par l'aile eurosceptique de son parti ce jour.
Le chef du gouvernement a prévenu hier en marge du sommet du G7 en Allemagne que les ministres étaient tenus de suivre sa ligne. Celle qui consiste à renégocier les termes de l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE, avant de soumettre la question sur la sortie ou le maintien dans l'Union européenne au peuple britannique d'ici à la fin 2017. "Si vous voulez faire partie du gouvernement, vous devez soutenir l'idée que nous sommes engagés dans un processus de renégociation en vue du référendum et qu'il va aboutir à un résultat positif", a-t-il souligné.
"Le gouvernement n'est pas neutre sur ce dossier. Notre politique est claire : renégocier, trouver un accord qui va dans l'intérêt de la Grande-Bretagne et militer ensuite pour que la Grande-Bretagne reste dans l'UE", a-t-il ajouté. A priori favorable au maintien dans l'UE, David Cameron a cependant aussi répété à de nombreuses reprises qu'il n'excluait "rien" s'il n'arrivait pas à arracher les concessions désirées, se réservant ainsi la possibilité de recommander une sortie de l'Union européenne.
Mais pour de nombreux députés conservateurs eurosceptiques, les dés sont déjà pipés et David Cameron plaidera quoiqu'il arrive pour le maintien dans l'UE. "Sa position est assez limpide, il n'y a pas beaucoup de marge d'interprétation. Tous ceux qui voudront militer contre le maintien dans l'UE devront quitter le gouvernement. Cela constitue un virage par rapport à ce qui a été dit après les élections (législatives du 7 mai) et, à mes yeux, un virage malavisé", a déclaré lundi l'ancien ministre des Affaires européennes, David Davis, à la BBC.
Les esprits s'échauffant, une porte-parole de David Cameron s'est empressée de préciser ce midi que rien n'avait encore été décidé quant au libre arbitre des ministres au moment du référendum. Selon elle, le premier ministre a "clairement demandé" le soutien de son gouvernement pour la phase des négociations avec Bruxelles seulement. La perspective d'exclure des membres du gouvernement parce qu'ils penchent pour quitter l'UE n'est pour le moment qu'une "sur-interprétation", a-t-elle insisté.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/06/08/97001-20150608FILWWW00172-referendum-ue-l-ultimatum-de-cameron.php
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