Il s’est dirigé vers sa victime en hurlant son prénom avant de l’abattre d’un coup de fusil de chasse en plein centre-ville à Saint-Girons (Ariège). Daniel Auger, 72 ans, un retraité souffrant de troubles psychiatriques a tué mercredi soir Karima Mezouar, 32 ans, l’une des responsables d’un service d’aide aux personnes âgées ou en difficulté.
Karima venait de rentrer de l’inauguration de nouveaux locaux d’une association et se dirigeait vers la place de l’église à Saint-Girons où son véhicule était stationné. A peine venait-elle de s’installer au volant qu’une décharge de fusil à canon scié l’a atteinte en pleine tête. Son agresseur, Daniel Auger, qui résidait non loin de là, a pris le temps de recharger l’arme avant de mettre fin à ses jours en retournant l’arme contre lui.
Les gendarmes ont retrouvé sur la place un sac à dos contenant un couteau équipé d’une lame d’une vingtaine de centimètres ainsi que la crosse démontée de ce fusil de chasse modifié.
Il ne laisse aucun document pour expliquer son geste
« Sans aucun doute, cet acte était prémédité. Nous cherchons désormais à comprendre comment ces personnes se connaissaient », insiste Antoine Leroy, le procureur de la République. Il semble que la jeune femme, employée d’un centre social, avait rendu visite, il y a quelque temps, à son agresseur dans le cadre de ses fonctions. Quant au mobile, il reste encore flou. Le refus de lui accorder une aide sociale est évoqué. Daniel Auger, qui s’était fait remarquer dans le passé pour des incidents récurrents avec ses voisins, n’a laissé aucun document pouvant expliquer son geste.
Sa victime est décrite comme « particulièrement dévouée et impliquée dans le soutien aux personnes en difficulté ». Cette jeune femme, qui était conseillère municipale du village de Castillon-en-Couserans, laisse derrière elle deux enfants, une fille de 8 ans et un garçon de 5 ans. Elle travaillait depuis deux ans au centre local d’information et de coordination (Clic) de Saint-Girons et avait occupé auparavant un poste équivalent à Foix.
Karima était en charge depuis quelques mois de l’accompagnement social des personnes âgées en difficulté dans la région du Couserans. L’enquête confiée aux gendarmes de Saint-Girons s’intéresse aussi à l’origine de l’arme utilisée par le meurtrier. Mais elle s’annonce difficile, le code de fabrication et numéro de série ayant été effacés.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-septuagenaire-abat-une-assistante-sociale-et-se-tue-02-07-2010-985994.php
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