Les États-Unis et deux de leurs alliés, la Grande-Bretagne et l'Arabie saoudite, ont lancé un appel samedi à Damas pour un arrêt immédiat des violences en Syrie, a annoncé la Maison-Blanche. Le président Barack Obama et le Premier ministre britannique David Cameron ont ainsi appelé à "mettre fin immédiatement au bain de sang" en Syrie, a annoncé la présidence dans un communiqué. Au cours d'une conversation téléphonique, ils ont aussi fait part de leur "profonde inquiétude concernant l'usage de la violence par le gouvernement syrien contre les civils" et de leur "conviction de la nécessité de répondre à l'exigence légitime de transition démocratique exprimée par le peuple syrien".
Barack Obama et David Cameron sont également convenus de "surveiller étroitement les actions du gouvernement syrien" et de "se consulter sur des mesures supplémentaires dans les prochains jours", selon le texte rendu public par la Maison-Blanche. Le président Obama s'était auparavant entretenu par téléphone, samedi, avec le roi Abdallah d'Arabie saoudite et la Maison-Blanche a publié un communiqué à l'issue de cet échange, dans lequel les deux dirigeants demandaient à ce que les violences cessent "immédiatement" en Syrie.
Le nouveau pas américain
Ils ont exprimé leur "préoccupation profonde et partagée au sujet de l'usage de la violence par le gouvernement syrien contre ses citoyens" et "sont tombés d'accord sur le fait que la brutale campagne de violences du régime syrien contre son peuple devait cesser immédiatement". Cet entretien est intervenu après que l'Arabie saoudite, longtemps restée silencieuse à propos de la révolte en Syrie débutée il y a cinq mois, a commencé à faire entendre sa voix influente au Proche-Orient en se joignant au choeur des critiques contre le régime du président syrien Bachar el-Assad et en rappelant son ambassadeur à Damas.
Le Koweït et Bahreïn ont suivi l'exemple saoudien cette semaine, et le Conseil de coopération du Golfe et la Ligue arabe ont condamné les violences en Syrie qui ont déjà fait près de 1 800 morts parmi les civils depuis le début du mouvement de contestation, le 15 mars, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme. Des responsables américains avaient déclaré jeudi que Washington envisageait d'appeler explicitement le président syrien Bachar el-Assad à quitter le pouvoir, un pas jusqu'ici jamais franchi, à l'inverse de leurs appels répétés en ce sens au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
Le Conseil de sécurité de l'ONU tiendra une réunion spéciale, jeudi 18 août, consacrée aux droits de l'homme et à l'urgence humanitaire en Syrie. Deux civils ont encore été tués samedi par des tirs de forces de sécurité dans la ville côtière syrienne de Lattaquié (nord-ouest), où l'armée a déployé des chars, au lendemain de manifestations massives anti-régime dont la répression a fait 20 morts à travers la Syrie.
http://www.lepoint.fr/monde/syrie-obama-exige-l-arret-immediat-des-violences-14-08-2011-1362606_24.php
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire