La France a noué cette semaine le dialogue avec l'opposition syrienne et maintient ainsi la pression sur le régime de Bachar el-Assad, a déclaré, vendredi, le ministère des Affaires étrangères. Le gouvernement français "développe ses contacts" avec les opposants syriens, a dit le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero, sans préciser, pour des raisons de sécurité, quels étaient ses interlocuteurs. Réunis à Istanbul, des opposants syriens ont présenté une liste de 140 membres de leur "conseil national" (CNS). Soixante pour cent des membres du Conseil, dont la création avait été annoncée le 23 août, vivent en Syrie.
Un autre mouvement d'opposition syrien doit se réunir ce week-end à Paris. Des représentants du CNS devraient être présents. La communauté internationale condamne de manière quasi unanime la répression orchestrée par Damas, mais déplore l'absence d'interlocuteur dans l'opposition. "La France salue la formation à Istanbul du conseil national syrien", a dit Bernard Valero. "Toute initiative pour unifier l'opposition et préparer le chemin vers une Syrie démocratique qui respecte ses citoyens est la bienvenue."
Le conseil national salué
Paris fait pression pour obtenir une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies condamnant une répression brutale qui a fait plus de 2 500 morts, mais se heurte à l'opposition de la Chine et de la Russie, membres permanents. Nicolas Sarkozy a été le premier chef d'État à reconnaître le Conseil national de transition libyen. Il est trop tôt pour faire de même avec l'opposition syrienne, mais Paris "écoute" ce qu'elle à dire, a dit Bernard Valero.
La France "salue la formation à Istanbul d'un conseil national syrien" et a réagi "avec horreur" à l'information selon laquelle un enfant de huit ans aurait été torturé et assassiné en Syrie, a déclaré, vendredi, le ministère français des Affaires étrangères. "Toutes initiatives visant à unifier l'opposition et à ouvrir la perspective d'une Syrie démocratique et respectueuse de tous ses citoyens sont positives", a souligné dans une déclaration le porte-parole du ministère, Bernard Valero. Il a de nouveau dénoncé la "politique de répression brutale" du régime syrien, qui cherche, selon lui, "à diviser les communautés".
Un enfant de huit ans tué
Bernard Valero a, dans une déclaration séparée, affirmé avoir "appris avec horreur qu'un enfant de huit ans aurait été torturé et assassiné en Syrie". "Si cette information épouvantable était confirmée, elle serait une nouvelle preuve de la barbarie du régime syrien, qui s'enfonce dans l'horreur, qui rompt avec les derniers tabous et qui n'hésite pas à s'attaquer à des enfants pour terroriser sa population", a-t-il ajouté.
Le porte-parole n'a donné aucune indication sur l'identité de cet enfant ni les circonstances de la découverte de son cadavre. Interrogé pour savoir ce qui lui permettait de dire que le régime syrien était responsable de sa mort, Bernard Valero s'est borné à répondre : "un certain nombre d'informations".
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