samedi 22 mars 2014

Assaut des forces russes contre une base ukrainienne en Crimée

Des forces russes ont encerclé samedi la base aérienne de Belbek, l'une des rares encore contrôlées par l'Ukraine en Crimée. Un assaut aurait commencé en milieu d'après-midi.

Des forces russes ont encerclé la base aérienne de Belbek en Crimée samedi après avoir adressé un ultimatum aux soldats ukrainiens pour obtenir leur reddition, a déclaré le vice-commandant ukrainien de la base. "Les forces russes déployées autour de notre aérodrome nous ont donné une heure pour nous rendre sinon ils lanceront l'assaut. Nous n'allons nulle part, nous allons voir en quoi consiste cet assaut", a dit Oleg Podovalov à Reuters. L'ultimatum était censé expirer à 12h30 GMT (13h30 en France). Après plusieurs heures de calme, des tirs ont été entendus sur la base vers 16h00 heure de Paris d'après plusieurs journalistes de Reuters et de l'AFP. Des forces armées, avec des véhicules  blindés, sont entrées dans la base aérienne en Crimée et ont tiré en l'air avec des armes automatiques. Un véhicule armé a forcé l'entrée de la base où un homme a pointé son arme sur les soldats ukrainiens. Une ambulance a également été vue sur place. Les militaires ukrainiens auraient été alignés dos au mur et désarmés par les forces russes.
Située sur une colline près de Sébastopol, la base de Belbek est l'une des rares installations militaires de Crimée toujours contrôlées par l'Ukraine après le rattachement de la péninsule à la Russie. Le drapeau ukrainien bleu et jaune flotte toujours au-dessus des bâtiments.
Des militants assaillent  une base aérienne
Dans le même temps, quelque deux cents hommes sans  armes ont envahi  une base aérienne ukrainienne à Novofedorivka, dans  l'ouest de la Crimée.  Ils criaient "Russie ! Russie !". Les assaillants ont pénétré dans la base aérienne ukrainienne à Novofedorivka, dans  l'ouest de la Crimée et  commencé à casser les fenêtres. Des militaires ukrainiens se sont barricadés à  l'intérieur des bâtiments et ont lancé des fumigènes sur les intrus à partir des toits.
"Pourquoi ne dîtes-vous rien ?"
Des officiers russes regardaient de l'extérieur les militants amener le  drapeau ukrainien et hisser celui,  blanc et bleu, de la marine russe. "Pourquoi ne dites-vous rien ?" a hurlé un soldat ukrainien posté sur le  toit. "C'est mon unité et je dois la défendre". Un officier de l'armée russe est ensuite entré dans le bâtiment pour  négocier avec les Ukrainiens, tandis que la foule des manifestants a été invitée à s'en aller.
Le récit d'une journaliste du Monde sur Twitter :
 
Le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense  en Crimée, Vladislav Seleznev, a indiqué, citant une source à l'intérieur de la base, que les  soldats s'étaient retranchés dans le bâtiment du QG de la base. "Il y a quelques habitants de la région parmi les assaillants, mais  beaucoup ne sont pas d'ici. Nous ne connaissons pas leurs visages", a dit cette  source à M. Seleznev.
Manifestation pro-russe à Donetsk
Quelque 4.000 personnes ont manifesté samedi à Donetsk, ville russophone de l'est de l'Ukraine, brandissant des drapeaux russes et demandant le retour du président déchu Viktor Ianoukovitch, l'enfant du pays. "Russie, aide-nous !", "Ianoukovitch, aide-nous !", ont scandé les manifestants, qui réclamaient également la démission de Serguiï Tarouta, milliardaire récemment nommé gouverneur de la région par les nouvelles autorités à Kiev. Les manifestants ont pour la première évoqué le retour de Viktor Ianoukovitch, destitué fin février par le Parlement à la suite du bain de sang dans la capitale ukrainienne (plus de 100 morts) et ayant fui vers la Russie.
42 kilos d'or chez un ex-ministre
La police ukrainienne a, quant à elle, découvert 42 kg d'or et 4,8 millions de dollars en liquide (3,5 millions d'euros) lors d'une perquisition dans les appartements de l'ancien ministre de l'Energie Edouard Stavitski. La perquisition a été menée dans le cadre d'une enquête pour corruption dans le secteur de l'énergie.
 

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