Les Etats-Unis haussent le ton, la Russie n'apprécie pas. Le secrétaire d'Etat John Kerry sera à Kiev ce mardi pour apporter le soutien de son pays au nouveau pouvoir ukrainien. "Le message que nous faisons passer aux Russes est que s'ils continuent sur leur trajectoire actuelle, nous examinerons un ensemble de mesures économiques et diplomatiques qui isoleront la Russie", a prévenu lundi le président américain Barack Obama. Dans la foulée, le Pentagone a annoncé que les Etats-Unis "suspendaient tous les liens militaires" entre Washington et Moscou à la suite de l'intervention russe en Crimée.
A Genève, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dénoncé ces menaces de "sanctions" et de "boycottage" et justifié l'action de la Russie en Ukraine, jugeant que les ultranationalistes menaçaient "la vie et les intérêts régionaux des Russes et des populations parlant russe". Son ministère a été plus direct encore, qualifiant dans un communiqué d' "inadmissibles" les menaces de M. Kerry.
A Genève, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a dénoncé ces menaces de "sanctions" et de "boycottage" et justifié l'action de la Russie en Ukraine, jugeant que les ultranationalistes menaçaient "la vie et les intérêts régionaux des Russes et des populations parlant russe". Son ministère a été plus direct encore, qualifiant dans un communiqué d' "inadmissibles" les menaces de M. Kerry.
Ultimatum en Crimée ou "délire total". Signe de la guerre des nerfs qui oppose l'Ukraine et la Russie, un responsable du ministère ukrainien de la Défense a fait état d'un nouvel ultimatum enjoignant les militaires ukrainiens à se rendre mardi, sous peine d'être attaqués. "L'ultimatum est le suivant : reconnaître les nouvelles autorités (pro-russes) en Crimée, déposer les armes et s'en aller, ou être prêt à subir un assaut", a dit Vladislav Seleznev, porte-parole régional du ministère ukrainien de la Défense à Simféropol, la capitale de ce territoire du sud du pays. Une information aussitôt démentie à Moscou comme "un délire total", le président du Parlement russe avançant que la Russie n'avait pas encore besoin d'utiliser son "droit" à lancer une opération militaire en Ukraine.
ONU et UE à la manoeuvre. Le Conseil de sécurité de l'ONU a entamé à la demande de la Russie une nouvelle réunion lundi, la troisième en quatre jours consacrée à la crise en Ukraine. Selon l'ambassadeur russe Vitali Tchourkine à l'Onu, le président déchu ukrainien Viktor Ianoukovitch a demandé au président russe Vladimir Poutine l'aide militaire de la Russie "pour défendre la population ukrainienne", l'Ukraine étant "au bord de la guerre civile". Réunis dans l'urgence lundi, les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne ont exprimé de leur côté leur "extrême inquiétude", selon le Français Laurent Fabius. Les ministres ont appelé la Russie à prendre "des mesures rapides et concrètes de désescalade" avec, en premier lieu, "le repli" des forces russes déployées ces derniers jours en Crimée "dans leurs zones de stationnement permanentes". Les dirigeants de l'UE se réuniront de nouveau jeudi à Bruxelles en sommet extraordinaire.
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