La situation empire à France 24 ! Sa directrice générale déléguée Christine Ockrent n'a plus la confiance des directeurs et directeurs adjoints qui lui ont remis une lettre en main propre, lundi après-midi, afin de lui signifier qu'ils ne participeront plus aux réunions en sa présence. Ce désaveu cinglant qui n'a pas vraiment mis en joie la "reine Christine" intervient à la suite de l'affaire d'espionnage qui empoisonne l'Audiovisuel extérieur de la France (AEF), la maison mère de France 24.
En dépit d'une campagne de contre-feu médiatique, Christine Ockrent n'a manifestement pas convaincu ses collègues de sa bonne foi. L'implication de sa proche collaboratrice, Candice Marchal, dans ce qui relève d'un système de surveillance généralisé des mails, SMS et documents des dirigeants, a semé le doute dans les esprits. Le Point.fr a, en effet, pris connaissance des éléments complets du dossier remis à la police : il est clair que les comptes rendus rédigés par Candice Marchal à l'intention de Christine Ockrent sont dignes de notes des renseignements généraux. Les termes désignant les collaborateurs de France 24 y sont parfois inélégants. Même les histoires sentimentales - réelles ou fausses - n'échappent pas à ces comptes rendus...
La tutelle silencieuse
La lettre est signée par Jean Lesieur (directeur de la rédaction), Nahida Nakad (directrice de la rédaction arabophone), Renée Kaplan (directrice adjointe de la rédaction anglophone), Bruno Tezenas du Montcel (directeur des technologies), Denis Delmas, Philippe di Nacera (directeur adjoint de la rédaction francophone), Patrice Bégay (le patron de la régie pub ), Philippe Rouxel (directeur de la distribution worldwide), Sophie Letierce (DRH), Cécile Mariès (directrice financière), Anne Kacki (directrice juridique), Nathalie Lenfant (directrice de la communication).
De son côté, la rédaction de France 24 organisera une assemblée générale mercredi. Un texte est également en préparation au sein de la société des rédacteurs. Christine Ockrent affronte le même vent de fronde au sein de RFI, la deuxième branche de l'AEF, où, là aussi, le comité de direction va sans doute poser la question de la confiance. Depuis le début de cette histoire, la tutelle se tient très silencieuse en dépit de nos sollicitations.
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/alain-de-pouzilhac-christine-ockrent-en-guerre-ouverte-09-12-2010-1273245_52.php
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/emmanuel-berretta/les-directeurs-de-france-24-desavouent-christine-ockrent-13-12-2010-1274746_52.php
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