Les insurgés ont affirmé mercredi encercler Brega, site pétrolier niché à la pointe sud-est du golfe de Syrte, où il ne restait plus, selon les rebelles, que quelques combattants des forces pro-Kadhafi bloqués dans les installations stratégiques.
Ralentis par des centaines de mines antipersonnel disséminées autour du site pétrochimique et par des tranchées emplies de liquides inflammables, les rebelles ont enregistré une quarantaine de morts et plus de 200 blessés depuis le début de leur offensive sur Brega il y a une semaine.
Jeudi vers 10HOO (08H00 GMT), les rebelles ont tiré des roquettes depuis Bir-Ayad, dans la vallée des montagnes berbères au sud-ouest de la capitale, sur les forces pro-Kadhafi qui défendent Al-Ghanam.
Les forces gouvernementales ont répliqué avec des roquettes et du canon 106. Les rebelles ont réagi aux roquettes mais pas au canon, expliquant qu'il était caché entre des maisons et qu'ils ne voulaient pas toucher de civils.
Mais l'objectif des insurgés reste le même depuis plusieurs jours: ils visent toujours Al-Assabaa, carrefour stratégique à 80 kilomètres au sud de Tripoli qui leur ouvrirait la voie vers la ville-garnison de Gharyane, dernier verrou avant la capitale.
Mais l'Otan, qui veut encore détruire plusieurs cibles dans la zone, n'a pas encore donné son feu vert, a expliqué à l'AFP un combattant rebelle à Bir-Ayad, au sud de Tripoli.
En outre, les insurgés répètent attendre que les civils des localités visées aient pu partir se mettre à l'abri. Mais pour le moment, "l'armée de Kadhafi empêche les civils de partir", a dénoncé ce combattant qui a requis l'anonymat parce qu'il a de la famille à Tripoli.
Plusieurs chefs militaires rebelles de Misrata ont d'ailleurs réclamé mercredi au président Nicolas Sarkozy davantage d'aide de la France, assurant être en mesure de faire tomber la capitale.
Sur le plan diplomatique, le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a estimé mercredi que le colonel Kadhafi pourrait rester en Libye s'il acceptait de se tenir à l'écart de la vie politique, posant son retrait du pouvoir comme condition préalable à un cessez-le-feu.
Son homologue libyen Abdelati Obeidi a pour sa part jugé que "la question du départ de Kadhafi n'est pas sujet à discussion", tandis que pour Washington, ce sera "aux Libyens de décider" du sort de Mouammar Kadhafi une fois que ce dernier aura quitté le pouvoir.
http://www.lepoint.fr/monde/libye-la-rebellion-consolide-le-front-est-et-se-prepare-a-attaquer-a-l-ouest-21-07-2011-1354863_24.php
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