Identifiée en 2009, cette nouvelle bactérie fait déjà craindre aux experts une propagation mondiale. Productrice d'une enzyme baptisée «New Delhi métallo-beta-lactamase» (NDM-1), elle résiste à presque tous les antibiotiques. Après plusieurs dizaines de Britanniques, trois Australiens ont été infectés.
La plupart des patients avaient voyagé en Inde ou au Pakistan, certains pour y subir une opération de chirurgie esthétique.
Selon le professeur Peter Collignon, chef du service des maladies infectieuses à l'Hôpital de Canberra (Australie) qui a traité l'un des trois Australiens, ces personnes ne représentaient que la «partie émergée de l'iceberg».
«Il doit y en avoir bien plus parce que c'est très difficile de repérer ce gène particulier, à moins de disposer de matériel sophistiqué», a-t-il expliqué.
Chirurgie esthétique en Inde ou au Pakistan
«On a trouvé ce germe résistant et insoignable dans leurs urines, et heureusement il ne leur génère pas trop de problèmes. Mais la propagation de cette infection est une réelle inquiétude», a poursuivi le professeur Collignon.
Cette entérobactérie a été identifiée pour la première fois en 2009 par Timothy Walsh (université de Cardiff, Royaume-Uni) chez un patient suédois qui avait été hospitalisé en Inde.
Selon une étude publiée cette semaine dans la revue britannique The Lancet Infectious Diseases, des chercheurs l'ont aussi isolée chez 37 patients au Royaume-Uni. Parmi eux, certains avaient voyagé en Inde ou au Pakistan pour y subir une opération de chirurgie esthétique.
Le NDM-1 résiste à pratiquement tous les types d'antibiotiques, y compris les carbapénèmes, généralement réservés aux urgences et au traitement des infections multi-résistantes.
http://www.leparisien.fr/societe/trois-australiens-infectes-par-une-bacterie-ultra-resistante-13-08-2010-1030659.php
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