Michèle Alliot-Marie a reconnu samedi avoir utilisé à deux reprises un jet privé lors des ses vacances controversées en Tunisie. La ministre française des Affaires étrangères, au coeur d'une vive polémique, a confirmé ainsi une information donnée par le site internet du Nouvel Observateur mentionnant un second vol. Elle a déclaré à des journalistes, en marge d'une conférence sur la sécurité à Munich, qu'elle avait déjà parlé de ce second vol et a accusé ses adversaires politiques de manipulation et de mauvaise foi.
La chef de la diplomatie française est accusée par l'opposition d'avoir manqué à ses obligations en voyageant en Tunisie à bord d'un avion privé deux semaines avant le renversement de Zine Ben Ali. Elle avait déjà fait état d'un vol de 20 minutes, entre Tunis et la station balnéaire de Tabarka, à bord de l'avion de son ami Aziz Miled, un homme d'affaires tunisien. La ministreavait démenti en outre des informations présentant cet ami comme un proche du président déchu. A bord du même appareil, Michèle Alliot-Marie a effectué le 29 décembre un aller-retour vers Tozeur, dans le grand sud tunisien, écrit le Nouvel Observateur.
"Je n'ai rien fait de réprehensible sur le plan politique"
"J'ai dit au Grand Journal (de Canal+) commme j'ai dit à France 2 que j'avais effectivement, avec mes amis, dont M. Miled, fait d'autres excursions", a dit samedi la ministre à des journalistes qui l'interrogeaient sur ce second vol. Parmi ces autres excursions, une seule, celle mentionnée par le Nouvel Observateur, a été effectuée en avion, a-t-elle ajouté. Selon le site Mediapart, l'avion utilisé par la ministre appartenait au beau-frère de Zine Ben Ali, Belhassen Trabelsi, plutôt qu'à Aziz Miled. Le jet est enregistré au nom de la compagnie Karthago Airlines de Belhassen Trabelsi, qui a fusionné en 2008 avec la compagnie d'Aziz Miled, Nouvelair, écrit vendredi Mediapart. Selon l'historique des vols du jet que s'est procuré Mediapart, il a été utilisé le 14 janvier, soir de la fuite de Ben Ali, pour faire la liaison Tunis-Cagliari, en Sardaigne. La destination finale du jet ce soir-là n'est pas connue.
Michèle Alliot-Marie a exclu de démissionner et le Premier ministre François Fillon l'a assurée de toute sa confiance, dénonçant "une polémique politicienne". La ministre a expliqué samedi que les mouvements en Tunisie, lorsqu'elle s'y trouvait, n'avaient pas l'ampleur de ceux qui ont conduit à la chute du régime Ben Ali. "Il y avait des mouvements, effectivement, un peu avant Noël. Cela dit, ces mouvements étaient extrêmement limités et apparaissaient comme des mouvements sociaux limités à une région qui avait des grosses difficultés économiques", a-t-elle dit. "C'est seulement après mon départ, et notamment avec la mort du jeune qui s'est immolé, que les mouvements ont éclaté. J'étais déja rentrée en France. Il est évident que s'il y avait eu des mouvements de cette nature, je ne me serais pas rendue en Tunisie." "Je ne pense pas avoir commis particulièrement de faute", a dit Michèle Alliot-Marie, en insistant sur le fait que tous les frais de son voyage, effectué en compagnie de ses parents et de son compagnon, Patrick Ollier, également membre du gouvernement, avaient été réglés. "En ce qui concerne les voyages, je les ai payés moi-même, pour toute la famille, et j'ai montré la facture", a-t-elle dit.
"En ce qui concerne l'hôtel, comme je paye les voyages, ce sont mes parents qui ont payé l'hôtel. Je ne pense quand mêmepas qu'on va leur demander, à eux qui ont 92 ans, de produire les factures, surtout pour un hôtel dont les chambres, vous pouvez vérifier sur internet, coûtent entre 50 et 200 euros." Michèle Alliot-Marie a estimé n'avoir rien à se reprocher et a dénoncé une exploitation politique. "Est-ce que ce n'est pas un tout petit peu de la manipulation et de la mauvaise foi que de faire semblant de découvrir aujourd'hui quelque chose que j'ai dit il y a maintenant cinq jours ?", a-t-elle dit. "Les polémiques, tout le monde en a subi. Je pense simplement que nous sommes à un peu plus d'un an de l'élection présidentielle et que faute d'avoir un programme, des idées et une unité, l'opposition essaye de s'en prendre systématiquement, à partir de problèmes ponctuels, aux personnalités de la majorité." Elle a assuré que le président de la République s'était montrè "très chaleureux" à son égard depuis le début de l'affaire. "Je n'ai rien fait de réprehensible sur le plan politique, sur le plan juridique et je pense aussi sur le plan moral", a-t-elle insisté."
http://lci.tf1.fr/politique/tunisie-mam-a-utlise-le-jet-prive-pour-un-2e-voyage-et-s-en-explique-6263109.html
1 commentaire:
c'est çà, elle a payé le voyage et ses vieux parents de 92 ans, l'hébergement .
En voilà ! une fifille gâtée par papa et maman .
Si ce n'était pas si scandaleux, elle me ferait rigoler, Mam !
Bisous Francis
miragen
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