dimanche 2 janvier 2011

Gbagbo: l'Onu a "tiré" sur des civils, elle doit partir

L'option de l'intervention militaire se rapproche. Le président sortant ivoirien Laurent Gbagbo a accusé samedi l'Opération des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) d'avoir "tiré sur des civils", et a de nouveau exigé son départ du pays. Auparavant le camp pro-Ouattara, qui avait posé vendredi un ultimatum à Gbagbo, jugeait le recours à la force inévitable.


Gbgbo, fidèle au poste...


Pour Gbagbo, c'est l'Onu qui est en faute. "Effectivement, l'Onuci a tiré sur nos concitoyens, deux de nos concitoyens que vous avez vus à la télévision, qui sont aujourd'hui à l'hôpital militaire d'Abidjan", a déclaré le président autoproclamé à la télévision publique RTI. Il faisait référence à un incident qui a impliqué mercredi à Abidjan des Casques bleus à une foule hostile. L'Onuci avait alors formellement démenti avoir tiré sur la foule. "Ce n'est pas le rôle des forces de l'ONU de tirer sur les citoyens, ce n'est même pas leur rôle de faire la guerre. Leur rôle est de rassurer, or, depuis un moment, elles ne rassurent plus", affirmé M. Gbagbo. "Aujourd'hui, quand l'Onuci tire sur des civils, ce n'est pas normal et c'est pourquoi je demande leur départ", a-t-il dit. "Je demande vraiment le départ de l'Onuci et le départ de la Licorne qui les accompagne", a-t-il insisté. L'Onuci, composée de 9000 hommes, est appuyée par 900 soldats français de l'opération Licorne.


Les pro-Ouattara résignés à l'emploi de la force


On est donc loin d'un dénouement pacifique à la crise ivoirienne. Auparavant, les partisans d'Alassane Ouattara ont d'ailleurs jugé inévitable un rapide recours international à la force pour chasser de la présidence ivoirienne le chef de l'Etat sortant Laurent Gbagbo, qui refuse de céder le pouvoir après le second tour de l'élection présidentielle le 28 novembre. Vendredi soir, le camp pro-Ouattara avait donné à Gbagbo jusqu'à minuit pour renoncer au pouvoir. Ce dernier n'a, évidemment, pas cédé.


Dernier recours


Du côté de la communauté internationale, on espère toujours pouvoir dénouer la crise grâce à des négociations. Trois chefs d'Etat membres de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao), les présidents du Cap-Vert Pedro Pires, de la Sierra Leone Ernest Koroma et du Bénin Boni Yayi, qui avaient déjà tenté une médiation mardi dernier, seront de retour lundi dans la capitale économique ivoirienne. Mais, faute de convaincre Laurent Gbagbo de se retirer, la Cedeao n'a pas exclu un "recours légitime" à la force.


http://lci.tf1.fr/monde/afrique/2011-01/gbagbo-l-onu-a-tire-sur-des-civils-elle-doit-partir-6209351.html

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