samedi 8 janvier 2011

Hippodrome de Compiègne: la Société des courses se défend

Tout serait légal et parfaitement transparent ! Le patron de la Société des courses de Compiègne (Oise) a démenti samedi avoir bénéficié d'un traitement de faveur pour la vente par l'Etat de l'hippodrome de la ville, une affaire qui implique l'ancien ministre Eric Woerth
Interrogé par le site d'informations Mediapart sur d'éventuelles conditions favorables pour l'achat de l'hippodrome, Antoine Gilibert répond: "Non. Tout ce qui nous arrive est vraiment incompréhensible". "Prenons le critère du prix. Il existe un grand hippodrome parisien cinq ou six fois plus grand que le nôtre, à Maisons-Laffitte, dont l'acquisition a été proposée pour un euro (...) Celui de Compiègne, nous l'avons acheté 2,5 millions d'euros !", dit-il.


Cet été, Le Canard enchaîné avait accusé Eric Woerth, maire de Chantilly (Oise), d'avoir bradé en mars 2010 pour 2,5 millions d'euros en faveur de la Société des courses une parcelle de la forêt de Compiègne comportant un golf et un hippodrome, lorsqu'il était ministre du Budget. M. Woerth a vivement contesté la version de l'hebdomadaire. Le journal satirique avait en outre publié une lettre embarrassante signée de l'ancien ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard. Dans ce courrier de 2003, M. Gaymard refusait la vente de l'Hippodrome du Putois, à Compiègne, estimant qu'elle n'était "pas possible" du point de vue légal.


Version contestée


Mais pour le patron de la société des courses de Compiègne, cela ne prouve rien. "Gaymard écrivait seulement qu'il ne pouvait pas procéder par vente mais, sur la même page (...) il écrivait bien qu'il pouvait, en revanche, procéder par échange avec l'Office national des forêts (ONF), le gérant du terrain", assure-t-il. Quant à Eric Woerth, Antoine Gilibert assure n'avoir jamais eu affaire avec l'ancien ministre: "Je ne l'ai jamais rencontré, ni ne lui ai jamais téléphoné. Je vous dis cela sur mon honneur d'officier", insiste-t-il.


La Cour de justice de la République (CJR) pourrait se prononcer le 13 janvier sur l'ouverture ou non d'une enquête concernant M. Woerth dans cette affaire. Mercredi dans Le Figaro, l'ancien ministre du Budget et du Travail a assuré que Matignon avait tranché en mars 2010 sur la cession par l'Etat de l'hippodrome, une version contestée par des plaignants et pas totalement confirmée par les services du Premier ministre.


http://lci.tf1.fr/politique/2011-01/hippodrome-de-compiegne-la-societe-des-courses-se-defend-6217402.html

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