lundi 31 janvier 2011

Le procès de Jacques Chirac maintenu au 7 mars

Les avocats de l'ex-chef de l'Etat avaient formulé une demande de renvoi, mais le tribunal correctionnel de Paris maintient pour l'instant le procès sur les emplois fictifs présumés à la mairie de Paris du 7 mars au 8 avril.


Fin du suspense. Le procès de Jacques Chirac dans les affaires d'emplois fictifs présumés à la mairie de Paris s'ouvrira comme prévu le 7 mars, a décidé le tribunal correctionnel de Paris lundi lors d'une audience de fixation. Alors qu'il a confirmé la jonction des deux volets de l'affaire - Nanterre et Paris -, le tribunal a en revanche renvoyé au 7 mars sa décision sur une demande formulée par la défense de l'ancien président. Une requête susceptible de retarder le procès, censé se dérouler jusqu'au 8 avril.


L'avocat de Jacques Chirac, Me Jean Veil, a demandé lundi matin au tribunal un «sursis à statuer», c'est-à-dire d'attendre que le tribunal administratif de Paris se soit prononcé sur une requête d'Anticor, qui a décidé de se constituer partie civile lors du procès. L'association de lutte contre la corruption, dont le président d'honneur est Eric Halphen, a engagé une procédure judiciaire afin d'obtenir l'annulation de l'accord financier passé en septembre entre la Ville, l'UMP et Jacques Chirac.




Un «procès normal»


Si le tribunal administratif acceptait cette requête, la Ville de Paris pourrait être présente au procès en se constituant à nouveau partie civile, a souligné Me Veil, invoquant le droit de Jacques Chirac à un procès «dans lequel ses interlocuteurs ne soient pas masqués». «Je ne joue pas la montre. Je fais en sorte que Jacques Chirac ait un procès normal, comme tous les Français, (...) un procès équitable», a poursuivi l'avocat à l'issue de l'audience technique. Et le conseil d'ajouter : «Si les parties civiles se désistaient de leur action devant le tribunal administratif, le procès pourrait avoir lieu sans difficultés». Le tribunal correctionnel, qui examinera donc le 7 mars cette demande de sursis à statuer, pourra alors se prononcer immédiatement ou renvoyer sa décision à l'issue des débats.


«C'est une manoeuvre dilatoire», a de son côté estimé l'avocat d'Anticor, Me Jérôme Karsenti. «C'est un procès gênant parce qu'il attaque une pratique politique dévoyée», a-t-il précisé, assurant que «les parties civiles n'entendent pas se désister de leur action devant le tribunal administratif».


Alors que l'état de santé de Jacques Chirac suscite des spéculations depuis plusieurs jours, son épouse, Bernadette, a déclaré lundi matin sur Europe 1 que son mari «n'a pas la maladie d'Alzheimer», comme «les médecins (le) lui ont dit», et qu'il irait à son procès.


http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/01/31/01016-20110131ARTFIG00457-le-proces-de-jacques-chirac-maintenu-au-7-mars.php

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