Le ministère de la Défense a confirmé ce samedi en début de soirée la mort des deux Français enlevés vendredi soir à Niamey, la capitale du Niger. Moins d'une heure avant, plusieurs sources sécuritaires nigériennes avaient affirmé que les deux ressortissants avaient été tués
Les circonstances de leur mort sont, selon ces sources, encore indéterminées. «Les deux Français enlevés au Niger ont été retrouvés tués. Ils ont été tués sur le territoire nigérien», a déclaré une source sécuritaire dans la région. Deux sources sécuritaires nigériennes ont confirmé le décès des Français. «Je vous dis qu'effectivement les deux ressortissants français enlevés au Niger ont été tués», a affirmé l'une d'elles, et une autre a assuré que «les deux otages sont morts».
La piste d'Al-Qaïda au Maghreb islamique privilégiée
Depuis vendredi soir, l'armée nigérienne traquait les ravisseurs des deux ressortissants qui se dirigeaient vers la frontière avec le Mali. Les autorités nigériennes s'étaient même déclarées optimistes sur la suite des opérations.
Les soupçons se portent alors sur Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), une branche terroriste qui opère dans la bande sahélo-saharienne, aux confins du Niger, du Mali, de l'Algérie et de la Mauritanie.
L'enlèvement des deux Français s'est produit vendredi vers 23h30 dans un restaurant d'un quartier résidentiel de Niamey. Quatre individus armés de fusils d'assaut et de pistolet automatique ont fait irruption dans l'établissement et contraint les deux jeunes hommes à les suivre. C'est la première fois qu'un enlèvement de ce genre survient à Niamey, capitale considérée jusque-là comme sûre, à environ 200 km au sud de la frontière malienne.
La France tente actuellement d'obtenir la libération de cinq de ses ressortissants enlevés le 16 septembre 2010, avec un Togolais et un Malgache, sur le site d'extraction d'uranium d'Arlit, dans le nord du Niger. Les otages, pour l'essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom, seraient détenus dans le nord-est du Mali. Ce rapt a été revendiqué le 21 septembre par la mouvance Aqmi.
Aqmi avait annoncé en juillet l'exécution d'un otage français, l'humanitaire Michel Germaneau, dont le corps n'a jamais été retrouvé.
http://www.leparisien.fr/international/niger-paris-confirme-la-mort-des-deux-francais-enleves-vendredi-08-01-2011-1218899.php
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