Comme celui d’Abdullah, d’autres témoignages font état de conflits au sein des troupes du président Bachar al-Assad. "Les soldats sont divisés", explique le réfugié. "Quand ils ont commencé à se tirer les uns sur les autres, je me suis enfui", ajoute-t-il, en affirmant également que des forces de sécurité, composées de policiers et de miliciens, seraient à six kilomètres de la frontière.
Une fosse commune découverte
Le régime, lui, dément toute mutinerie à Jisr al-Choughour. Selon les autorités, ces affrontements s’effectueraient entre les forces loyales et des "groupes armés". Dimanche, l’armée a pris le contrôle de cette ville de 50.000 habitants, située à une quarantaine de kilomètres de la frontière turque, provoquant un exode de la population.
Selon plusieurs de ces réfugiés, l’intervention militaire à Jisr al-Choughour, entamée vendredi, serait violente. Ses habitants sont interdits d’entrer ou de sortir de la ville, de nombreuses arrestations ont été effectuées, des bâtiments comme ceux de la prison ou des mosquées ont été fortement endommagés, et les commerces pour la plupart pillés. Dimanche soir, la télévision d’Etat annonçait que les derniers "éléments armés" étaient pourchassés dans les montagnes environnantes.
Selon les informations officielles, une fosse commune a également été découverte dimanche dans cette ville par les militaires. Elle contiendrait les corps de policiers tués par des rebelles au début du mois de juin. Mais pour l’opposition et plusieurs témoins, il s’agirait là encore de représailles suite à une mutinerie.
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