Après trois mois de violences, Rami Makhlouf, un cousin de Bachar al Assad que les manifestants considèrent comme le symbole d'un régime corrompu, a déclaré qu'il allait se retirer des affaires pour se consacrer à des oeuvres caritatives. Cette annonce n'a pas calmé les opposants qui ont fait de Makhlouf l'une de leurs cibles privilégiées dans leurs slogans. Comme chaque vendredi, jour de grande prière, ils étaient plusieurs dizaines de milliers à braver la répression militaire orchestrée par le chef de l'Etat, qui a succédé à son père en 2000.
"Cette occasion ne se présente qu'une fois en 100 ans"
"Les manifestations de la semaine dernière étaient importantes et cette semaine elles le sont encore plus. Les manifestants ne contrôlent pas les places clefs des grandes villes comme ce fut le cas en Egypte mais nous progressons", selon Walid al Bunni, figure de l'opposition. "La poigne sécuritaire se fragilise en raison de la hausse du nombre de manifestations qui se propagent dans le pays et du nombre grandissant de personnes qui risquent leur vie pour venir manifester. Le peuple syrien se rend compte qu'il s'agit d'une opportunité pour la liberté et que cette occasion ne se présente qu'une fois en cent ans", a ajouté Bunni.
A Homs, dans le centre du pays, dix manifestants ont été tués, selon les Comités de coordination nationale. Un policier a été tué par un homme armé, selon la télévision d'Etat. Pour la première fois, un manifestant a été tué à Alep, deuxième ville syrienne et grand carrefour commercial, jusqu'ici épargnée par les manifestations, à l'exception de son campus universitaire et de ses banlieues. Des dizaines de milliers de personnes se sont de nouveau rassemblées dans la province méridionale de Deraa, berceau du mouvement de protestation, ainsi que dans les régions kurdes de l'est du pays.
Plus de 1.300 civils tués depuis le début du mouvement
Dans le Nord, l'armée encercle toujours les villes de Khan Sheikhoun et de Maarat al Noumaan, sur la route Damas-Alep, cinq jours après l'occupation par les soldats de la ville rebelle de Djisr al Choghour. Les affrontements dans la région ont poussé des milliers de réfugiés à franchir la frontière turque. Plus de 1.300 civils ont été tués et 10.000 personnes ont été arrêtées depuis le début du mouvement, en mars, selon des ONG syriennes de défense des droits de l'homme. Plus de 300 soldats et policiers ont par ailleurs été tués, indique l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme. Trois personnes ont été tuées vendredi à Tripoli, dans le nord du Liban, à la suite d'affrontements entre partisans et adversaires de Bachar al Assad.
Plus de 1.300 civils tués depuis le début du mouvement
Dans le Nord, l'armée encercle toujours les villes de Khan Sheikhoun et de Maarat al Noumaan, sur la route Damas-Alep, cinq jours après l'occupation par les soldats de la ville rebelle de Djisr al Choghour. Les affrontements dans la région ont poussé des milliers de réfugiés à franchir la frontière turque. Plus de 1.300 civils ont été tués et 10.000 personnes ont été arrêtées depuis le début du mouvement, en mars, selon des ONG syriennes de défense des droits de l'homme. Plus de 300 soldats et policiers ont par ailleurs été tués, indique l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme. Trois personnes ont été tuées vendredi à Tripoli, dans le nord du Liban, à la suite d'affrontements entre partisans et adversaires de Bachar al Assad.
Face à l'inflexibilité de Bachar al Assad, Paris et Berlin se sont prononcés en faveur d'un renforcement des sanctions. "La France, main dans la main avec l'Allemagne, plaide pour un renforcement des sanctions à l'endroit des autorités syriennes qui conduisent une action, une répression intolérable et inadmissible à l'endroit de la population", a déclaré le président français Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse commune à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel. Washington s'est efforcé pour sa part de convaincre Moscou de voter une résolution à l'Onu pour condamner la répression. La secrétaire d'Etat Hillary Clinton s'est entretenue avec le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov. La Russie et la Chine s'opposent toujours à une résolution aux Nations unies contre le régime de Bachar al Assad.http://lci.tf1.fr/monde/moyen-orient/2011-06/syrie-19-morts-lors-des-manifestations-du-vendredi-6540885.html
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