Alors que les accusations de crimes et de tortures semblent se préciser à l'encontre du régime syrien, celui-ci tente de jouer une fois de plus l'apaisement. Le président Bachar al-Assad a annoncé la création d'un organisme chargé de lancer le "dialogue national" et commencé à libérer des centaines de prisonniers politiques pour tenter d'apaiser la contestation qui secoue le pays depuis mars malgré une violente répression.
Pour autant, le bilan des différentes opérations de répressions fournis par des organisations étrangères et syriennes montrent un visage autrement moins conciliant d'Assad. L'Unicef a ainsi annoncé qu'au moins 30 enfants avaient été tués par balle dans le cadre de cette répression. Au total, selon des organisations de défense des droits de l'Homme, plus de 1100 civils ont été tués et au moins 10.000 autres interpellés depuis la mi-mars. Et mercredi encore, trois civils ont été tués à Rastan et trois autres à Talbisseh, ce qui porte le bilan à 43 morts dans ces deux localités de la région de Homs (centre) depuis dimanche, a annoncé le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, Rami Abdel-Rahmane, basé à Londres. En outre, 20 cadavres ont été transportés à l'hôpital national de Homs, a-t-il ajouté, sans pouvoir dire comment et quand ces victimes étaient décédées.
Face à ces décomptes effrayants, et malgré les gestes de Bachar al-Assad, les Etats-Unis semblent vouloir maintenir la pression sur Damas : "Le geste de libérer une centaine de prisonniers politiques ne va pas assez loin", a insisté à Washington un porte-parole du département d'Etat américain, Mark Toner. "Tous les prisonniers politiques doivent être libérés. Nous devons assister à un mouvement significatif vers une réforme", a-t-il ajouté, appelant Damas à tendre la main à l'opposition "de manière sérieuse".
De son côté, l'opposition syrienne en exil a tenu mercredi sa première réunion officielle depuis le début, il y a dix semaines, du soulèvement contre le régime du président Bachar al Assad, et elle a affirmé qu'il avait perdu toute crédibilité et devait partir. "La révolution à l'intérieur de la Syrie a déclaré que 'le peuple veut renverser le régime'. Nous y faisons écho. Le prix du sang versé ne peut être que la liberté", a déclaré aux participants Abdelrazzak Eïd, membre de la Déclaration de Damas, regroupant plusieurs composantes de l'opposition. "La dictature n'a rien présenté qui témoignerait d'un minimum de bonnes intentions. Elle a perdu toute légitimité en ouvrant le feu et en tuant ses propres citoyens", a-t-il poursuivi sous les applaudissements des délégués réunis à Antalya, en Turquie.
Face à ces décomptes effrayants, et malgré les gestes de Bachar al-Assad, les Etats-Unis semblent vouloir maintenir la pression sur Damas : "Le geste de libérer une centaine de prisonniers politiques ne va pas assez loin", a insisté à Washington un porte-parole du département d'Etat américain, Mark Toner. "Tous les prisonniers politiques doivent être libérés. Nous devons assister à un mouvement significatif vers une réforme", a-t-il ajouté, appelant Damas à tendre la main à l'opposition "de manière sérieuse".
De son côté, l'opposition syrienne en exil a tenu mercredi sa première réunion officielle depuis le début, il y a dix semaines, du soulèvement contre le régime du président Bachar al Assad, et elle a affirmé qu'il avait perdu toute crédibilité et devait partir. "La révolution à l'intérieur de la Syrie a déclaré que 'le peuple veut renverser le régime'. Nous y faisons écho. Le prix du sang versé ne peut être que la liberté", a déclaré aux participants Abdelrazzak Eïd, membre de la Déclaration de Damas, regroupant plusieurs composantes de l'opposition. "La dictature n'a rien présenté qui témoignerait d'un minimum de bonnes intentions. Elle a perdu toute légitimité en ouvrant le feu et en tuant ses propres citoyens", a-t-il poursuivi sous les applaudissements des délégués réunis à Antalya, en Turquie.
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