L'un des «informateurs» de la Centrale américaine aurait notamment communiqué les numéros des plaques d'immatriculation des véhicules qui entraient et sortaient du complexe où se terrait Ben Laden. Peu après l'opération, on avait appris que des espions pakistanais travaillant pour la CIA, louaient depuis quelques mois un logement en face de cette véritable forteresse. Cela leur avait permis de suivre les allers et venues de plusieurs «résidents». Ils n'auraient toutefois jamais vu Ben Laden en personne.
Crise entre la CIA et les services secrets pakistanais
Cette nouvelle révélation du New York Times, qui cite des sources de l'administration américaine, confirme s'il en était besoin que les relations sont au plus bas entre la CIA et l'ISI. Selon le quotidien américain, au cours de sa visite à Islamabad le week-end dernier, Leon Panetta, qui était encore le chef de la CIA, aurait évoqué le sort des cinq détenus avec le général Ashfaq Kayani, le chef des armées pakistanaises, et celui de l'ISI, Shuja Pasha. Leon Panetta aurait aussi tenté de faire comprendre à ses hôtes qu'il était nécessaire pour les États-Unis d'intensifier les tirs de missiles à partir de drones sur les zones tribales pakistanaises, véritable sanctuaire pour les talibans et al-Qaida. Voire d'en étendre la portée géographique.
Cette crise entre la CIA et l'ISI, la plus grave depuis des lustres, tombe mal pour l'administration Obama. Les États-Unis prévoient de retirer une partie de leurs troupes d'Afghanistan dès le mois de juillet. Dans cette perspective, Washington cherche à entamer des négociations avec les talibans, et compte sur le Pakistan, qui entretient de bonnes relations avec certains groupes de rebelles, pour «faire pression sur eux», rappelle le New York Times.
http://www.lefigaro.fr/international/2011/06/15/01003-20110615ARTFIG00304-raid-contre-ben-laden-des-informateurs-de-la-cia-arretes.php
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