Hamza al-Khatib sera-t-il à la révolte syrienne ce qu'a été Mohammed Bouazizi, à l'origine de la révolution tunisienne ? Toujours est-il que depuis quelques jours, cet adolescent de 13 ans est devenu l'emblème de la contestation contre Bachar al-Assad.
Tout est parti d'une manifestation à Deraa, la ville du sud du pays à l'origine du mouvement. Fin avril, Hamza al-Khatib participe à l'un des défilés défiant le pouvoir. Il est arrêté. Ses parents n'ont ensuite aucune nouvelle jusqu'au vendredi 27 mai. Ils reçoivent alors le corps de leur enfant. Selon l'opposition, le cadavre portait des traces de mutilation qui ne laisseraient aucun doute sur les tortures qui ont pu être infligées à un moment ou à un autre à l'adolescent.
Manipulation ?
Avant l'inhumation, une vidéo de la dépouille est filmée. Malgré le bridage du web imposé par les autorités, elle estdiffusée sur les sites de partage vidéo et sur les réseaux sociaux. Des pages à la mémoire du garçon sont aussitôt créées, notamment celle-ci : "Nous sommes tous Hamza al-Khabib". Plus de 60.000 personnes en font désormais partie. Des défilés en l'honneur de la victime ont également lieu dans toute la Syrie depuis samedi.
De son côté, la télévision d'Etat, qui ne donne pas les raisons du décès, affirme qu'Hamza al-Khatib n'a pas été torturé et dénonce une manipulation destinée à servir les intérêts des manifestants. Le régime a cependant annoncé la formation d'une commission d'enquête.
De son côté, la télévision d'Etat, qui ne donne pas les raisons du décès, affirme qu'Hamza al-Khatib n'a pas été torturé et dénonce une manipulation destinée à servir les intérêts des manifestants. Le régime a cependant annoncé la formation d'une commission d'enquête.
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