"Des tirs étaient entendus dans la nuit dans la ville de Kseir", a dit à l'AFP le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane, basé à Londres.
"Hier (samedi) des centaines d'habitants de Kseir ont fui vers le Liban", a-t-il ajouté, citant des témoins.
"Entre 350 et 400 personnes sont arrivés vendredi et samedi à Kunaissat et ses environs, venant des villages syriens Al Hit et Doueik. (...) Certains viennent aussi de Kseir", a confirmé à l'AFP Ali Hammoud le mukhtar (responsable local) du village libanais de Kunaissat (nord), frontalier avec la Syrie.
"La plupart d'entre eux sont des libanais vivant en Syrie", a-t-il précisé.
Cette partie de la frontière étant dépourvue de présence policière, syrienne ou libanaise, il est toutefois difficile d'obtenir un décompte précis des réfugiés qui empruntent des dizaines de sentiers sinueux illégaux, généralement utilisés pour la contrebande.
Ils sont là "juste par précaution après avoir entendu des rumeurs sur une probable propagation de la violence à Al Hit et Doueik", a souligné le chef de village.
Les forces de sécurité de Bachar al-Assad ont en effet renforcé leur présence à Kseir depuis vendredi, tuant deux civils samedi, selon l'OSDH, qui évoque également plusieurs arrestations.
Depuis le début du mouvement de contestation, le 15 mars, 1.342 civils ont été tués et 343 policiers et soldats, selon le dernier bilan de l'OSDH.
Quatre civils ont perdu la vie samedi sous les balles des forces de sécurité, alors que l'armée syrienne a pénétré dans un nouveau village frontalier de la Turquie, au lendemain d'une nouvelle mobilisation massive contre le régime du président Bachar al-Assad.
Selon quotidien al-Watan de dimanche, proche des cercles du pouvoir, "les divisions de l'armée poursuivaient leur opérations dans la province de Jisr al-Choughour, pourchassant les groupes armés qui ont commis des crimes horribles" dans cette région du nord-ouest du pays.
"L'armée maîtrise le village de Khirbet al-Joz" investi jeudi et situé à moins d'un kilomètre de la frontière turque, ajoute le journal.
"Le village a été déserté par la majorité de ses habitants qui travaillent dans le commerce et la contrebande. Ceux qui, en revanche ne sont pas poursuivis par les autorités pour des actes illégaux, sont restés dans le village", a souligné al-Watan.
Selon le journal, "Khirbet al-Joz sert actuellement de passage aux groupes armés en provenance et vers l'intérieur de la frontière turque. L'armée est en train de débarrasser ce village des hommes armés, de sécuriser les routes, et d'assurer la sécurité des villageois".
Jeudi des centaines de soldats appuyés par des chars avaient pénétré dans Khirbet al-Joz et samedi ils sont entrés dans un nouveau village, al-Najia, dans une région où l'armée a lancé il y a trois semaines une vaste offensive condamnée par la communauté internationale.
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