Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a exprimé aujourd'hui, à titre personnel, sa "peine" pour le cinéaste Roman Polanski, trouvant "singulière" l'accusation d'abus sexuel récemment portée contre lui par l'actrice britannique Charlotte Lewis.
"La dernière intervention d'une dame qui, quarante ans après", porte ces accusations, "ça me paraît singulier", et "d'abord ça me fait de la peine", a dit Bernard Kouchner au micro de Radio J. Il a tenu à souligner qu'il ne s'exprimait pas en tant que ministre: "je ne veux pas endommager la justice en ce qui concerne l'affaire Polanski" (...) Le ministre des Affaires étrangères, a-t-il dit, "parle avec le ministre des Affaires étrangères suisse, s'est tenu à sa place, ne porte pas de jugements".
Bernard Kouchner a espéré à titre purement individuel que la justice se prononce afin que le cinéaste franco-polonais "soit enfin soulagé de ce fardeau" et "pour qu'une fois pour toutes, Polanski soit tiré de cet effrayant engrenage où il risque de perdre sa santé morale voire plus". "Cela me ferait de la peine pour tous les artistes du monde, pour sa formidable vitalité, pour son talent, pour le souvenir de ce qu'il a été comme créateur de films", a-t-il ajouté. "Il y a un contenu humain international dans l'arrêt des souffrances morales de cet homme qui devrait être un des patrimoines de l'humanité", a-t-il dit.
Le Figaro
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