« D’habitude, je ne cours pas à cette heure-là, surtout le mercredi… C’est vraiment un hasard… » Lorsqu’elle est partie ce jour-là faire son jogging habituel, Isabelle Delamarre était loin de se douter qu’elle allait se jeter à l’eau. Cette mère de famille âgée de 45 ans a pourtant sauvé de la noyade un enfant qui jouait au bord de l’eau.
Il était environ 15 h 30 lorsque cette habitante de Méry-sur-Oise a déboulé sur le chemin de halage, venant de Mériel et allant vers L’Isle-Adam. « J’avais entendu des gamins appeler au loin, mais je n’ai pas pensé que c’était à moi qu’ils s’adressaient », raconte-t-elle. « En arrivant à leur niveau, je me suis arrêtée. Au début, le petit avait la tête hors de l’eau, et comme il n’était pas loin du bord, j’ai cru qu’il était en train de s’amuser. Le temps que je demande à ses copains si ce n’était pas une blague, il était en train de couler… »
D’autres promeneurs l’ont aidée
Sans réfléchir, Isabelle se débarrasse de ses chaussures et s’enfonce dans l’eau. La victime, semi-consciente, se révèle lourde à porter. « Le bord de l’eau glisse beaucoup, j’ai eu du mal à remonter. » Heureusement, d’autres promeneurs viennent lui porter secours. « Quelqu’un a appelé les pompiers et un coureur s’est arrêté pour lui prendre le pouls. Ce n’est pas évident de se retrouver face à une telle situation. On ne connaît pas forcément les gestes… En tout cas, je crois qu’il n’aurait pas fallu que j’intervienne quelques secondes plus tard. » Le petit Sekou est en effet mal en point sur le moment. Ce jeune habitant de Méry-sur-Oise sera transporté au centre hospitalier de Pontoise. Ses deux copains, venus avec lui à vélo pour jouer au bord de l’Oise, étaient très choqués. « Ils pleuraient à chaudes larmes, les pauvres », se souvient la joggeuse. « Apparemment aucun des trois ne savait nager! » Dans le feu de l’action, Isabelle n’a pas tout de suite saisi l’importance de son geste. C’est plus tard, en racontant son aventure notamment à ses trois enfants, dont le plus jeune est âgé de 11 ans, qu’elle a réalisé. « Je n’ai pas du tout paniqué, c’est après coup que l’on se pose des questions. » L’histoire se finit bien, mais Isabelle ne s’en est pas encore tout à fait remise. « Quand je suis revenue courir, j’avais une espèce de peur en voyant les enfants près de l’eau… »
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