Les journalistes possible monnaie d'échange pour le régime de Kadhafi ? Selon l'envoyée spéciale de TF1 à Tripoli, les journalistes sont assignés à résidence dans l'hôtel où ils logent. Et, raconte-t-elle, des pro-Kadhafi siègent régulièrement dans le hall de l'hôtel pour les accuser de déformer la réalité et d'avoir ainsi provoqué l'offensive internationale. De quoi imaginer que Kadhafi pourrait tout à faire se servir des journalistes pour faire pression sur les Occidentaux. Surtout plusieurs journalistes sont portés disparus depuis le début du conflit en LibyeDeux journalistes de l'Agence France-Presse, Dave Clark et Roberto Schmidt, qui couvrent les événements en Libye, n'ont plus donné de nouvelles depuis vendredi soir alors qu'ils se trouvaient dans la région de Tobrouk, à l'est du pays, à la rencontre des opposants au régime du leader libyen. Ils étaient accompagnés d'un photographe de l'agence Getty Images Joe Raedle mais aucun contact n'a pu être établi avec les trois hommes depuis lors. La chaîne de télévision du Qatar Al-Jazira a indiqué samedi que quatre de ses journalistes, dont un Norvégien et un Britannique, sont détenus par les autorités à Tripoli après leur arrestation dans l'ouest de la Libye. Les autorités libyennes détiennent aussi actuellement quatre journalistes du New York Times portés disparus depuis mardi dans l'Est libyen. Le quotidien américain avait annoncé qu'ils seraient libérés vendredi mais aucune annonce en ce sens n'a été faite.
Le 12 mars, un cameraman d'Al-Jazira de nationalité qatarie a été tué dans une embuscade près de Benghazi, fief de l'opposition dans l'Est. C'était la première fois qu'un média étranger annonçait la mort d'un de ses journalistes en Libye depuis le début de l'insurrection le 15 février.
http://lci.tf1.fr/monde/afrique/2011-03/libye-les-journalistes-monnaie-d-echange-6322560.html
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