samedi 12 mars 2011

Renault : le directeur de la sécurité également en garde à vue

Le directeur de la protection et de la sécurité de Renault, Rémi Pagnie, a été placé en garde à vue samedi après-midi dans le cadre de l'affaire d'espionnage industriel présumé au sein de la firme automobile. Deux enquêteurs de son service sont également en garde à vue à la Direction centrale du renseignement intérieur depuis vendredi soir. Les policiers, qui doutent de plus en plus de l'existence réelle de cet informateur anonyme censé fournir les preuves de l'implication de trois cadres du constructeur français dans la communication d'informations stratégiques à des tiers, souhaitent confronter les versions de chacun
Les deux enquêteurs de Renault en garde à vue, Marc Tixador, ancien de la police judiciaire de Versailles, et Dominique Gevrey, ancien membre de la sécurité militaire, sont soupçonnés d'"escroquerie au renseignement", indiquait vendredi soir Europe 1. La pression sur Dominique Gevrey est d'autant plus forte que l'homme a été interpellé vendredi matin à l'aéroport de Roissy alors qu'il s'apprétait à prendre l'avion pour un pays africain, révélait la radio.


D'après nos informations, les enquêteurs le suspectent d'avoir monté de toutes pièces l'histoire de l'informateur anonyme de façon à crédibiliser l'enquête ayant abouti au licenciement des trois cadres. L'enquête va désormais se concentrer sur les comptes ouverts à Tunis et à Madrid et sur lesquels Renault aurait dû verser les sommes réclamées par cet informateur anonyme.


Pas de comptes au Liechtenstein


Depuis le début de l'affaire, les deux hommes refusent de révéler le nom de l'informateur qui leur aurait assuré que trois cadres de l'entreprise avaient touché de l'argent sur des comptes bancaires en Suisse et au Liechtenstein pour espionner le programme de véhicules électriques de Renault. Les vérifications sur l'existence de ces comptes n'ont rien donné, comme TF1 News l'annonce depuis plusieurs jours.


Selon nos informations, le parquet a obtenu du Lichtenstein le retour d'informations après ses commissions rogatoires internationales: aucun mouvement bancaire ni aucun compte dans ce pays ne permettent d'avaliser l'implication des cadres dans une affaire d'espionnage. La direction de Renault, qui a reconnu avoir versé 250.000 euros pour ces informations, n'a pas exclu avoirété victime d'une escroquerie.


Dans une récente interview au Figaro, Patrick Pélata, le n°2 de Renault, laissait entendre que le constructeur tirerait "toutes les conséquences jusqu’au plus haut niveau de l’entreprise, c’est-à-dire jusqu’à moi", laissant à penser qu'il présenterait sa démission si les trois salariés mis en cause sortaient blanchis par la Justice. La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, avait salué la «dignité» du n°2 de Renault." Ce qui compte aujourd'hui, c'est qu'on arrive à la vérité, qu'on y arrivera rapidement, que si les soupçons étaient infondés, justice soit rendue, confiance soit restaurée et réparation soit payée
http://lci.tf1.fr/france/justice/2011-03/renault-le-directeur-de-la-securite-egalement-en-garde-a-vue-6308658.html

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