Puis, à 21h, le Pentagone a annoncé que les Etats-Unis, qui refusaient jusque là de donner leur degré d'implication dans l'opération, avaient commencé à tirer des missiles de croisière Tomahawk. Au même moment, Barack Obama annonçait avoir autorisé une action militaire américaine limitée en Libye, répétait qu'il n'y aurait pas de déploiement américain au sol en Libye, et David Cameron, le Premier ministre britannique, indiquait que les forces de son pays étaient en action dans le ciel libyen. Bilan : les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont lancé une première vague d'environ 110 missiles de croisière Tomahawk, frappant essentiellement aux abords de Tripoli et de Misrata des sites anti-aériens libyens pour faciliter la mise en oeuvre de la zone d'exclusion aérienne par les forces de la coalition, selon un haut responsable militaire américain. Et selon le Pentagone, ce sont les armées de 5 pays qui ont tiraient dans la soirée des missiles le long de la côte libyenne : les forces françaises, britanniques, américaines, italiennes et canadiennes.
Rapidement, la télévision officielle libyenne a accusé les "raids ennemis" de prendre des "objectifs civils", un responsable libyen dénonçant "une agression barbare". La TV libyenne a ensuite affirmé qu'un avion français avait été abattu par la défense anti-aérienne libyenne dans la région de Tripoli. Une information démentie par l'armée française. "Tous les avions qui sont sortis aujourd'hui sont rentrés", a assuré le porte-parole de l'état major des armées.
Le sort de la Libye scellé au sommet de Paris
Face à l'offensive de la coalition, le leader libyen a affirmé dans la nuit de samedi à dimanche que la Méditerranée était devenue "un vrai champ de bataille", menaçant d'attaquer des objectifs "civils et militaires" en Méditerranée et appelant les Libyens à prendre les armes > lire notre article - Kadhafi menace de plus belle.
Quelques petites heures auparavant, le sort de la Libye était scellé à Paris, lors d'un sommet international de "soutien au peuple libyen" réunissant pays européens, arabes et nord-américains et le chef de l'ONU. Au total les représentants de 22 pays et organisation étaient là. Et voici ce qui était décidé : "les participants sont convenus de mettre en oeuvre tous les moyens nécessaires, en particulier militaires, pour faire respecter les décisions du conseil de sécurité des Nations Unies", la résolution 1973, avait annoncé le chef de l'Etat français. Le but est d'aider "le peuple libyen à se libérer" de Mouammar Kadhafi, même si cela n'est pas explicitement prévu par la résolution 1973, a pour sa part affirmé samedi soir sur France 2 le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé.
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