Le président français Nicolas Sarkozy a justifié aujourd'hui l'intervention militaire en Libye en soulignant qu'elle avait "évité des milliers et des milliers de morts", tout en assurant qu'elle pourrait cesser dès que les forces pro-Kadhafi rentreraient dans leurs casernes.
En Libye, l'action militaire de la coalition a "évité des milliers et des milliers de morts", a affirmé Sarkozy, lors d'une conférence de presse en marge d'un sommet européen à Bruxelles. Il fallait "éviter les morts de la folie barbare d'un dictateur", a-t-il insisté. Selon lui, "si la coalition n'avait pas agi - c'était une affaire d'heures, d'un très petit nombre d'heures - la population de Benghazi (à l'est, siège des rebelles) aurait été victime d'un massacre".
Nicolas Sarkozy a raconté avoir évoqué devant ses homologues européens "ce qui s'était passé à Srebrenica", en juillet 1995, a-t-il dit. "8.000 personnes ont été assassinées (...) parce que la communauté internationale n'avait pas pris à l'époque les mesures pour empêcher ce massacre" de musulmans bosniaques par des Serbes, a-t-il ajouté.
"Tant que la population (libyenne) sera sous la menace de tanks, d'avions, nous serons là", a également affirmé M. Sarkozy, refusant toutefois de donner une date butoir pour la fin de l'opération. Celle-ci n'a pas pour but de destituer Kadhafi, a-t-il assuré. L'opération peut prendre fin "à la minute où les forces de Kadhafi retournent à leurs casernes (...) ce qui va au-delà dans mon esprit d'un simple cessez-le-feu". "Si les soldats rentrent dans les casernes, arrêtent d'assiéger ces villes, ne menacent plus les gens, à ce moment-là, c'est un problème des Libyens entre eux".
Il s'agit de mettre en oeuvre "la résolution, toute la résolution, rien que la résolution" 1973 des Nations Unies. "Nous n'irons pas au-delà de ce mandat", a-t-il dit, soulignant qu'il n'y aurait "pas d'opérations au sol, ni maintenant, ni plus tard".
Nicolas Sarkozy a ajouté que l'avion des forces libyennes, détruit au sol jeudi par un avion de chasse français juste après son atterrissage sur la base aérienne de Misrata (est), avait été abattu parce qu'il "se dirigeait pour frapper des populations innocentes". "Ce qui se passe en Libye crée une jurisprudence, et peut créer la confiance" chez les peuples arabes, a-t-il jugé.
Le président français a également indiqué que les Européens lançaient "un appel" à tous ceux qui en Libye, "veulent abandonner M. Kadhafi dans ses projets fous et meurtriers" indiquant qu'ils "peuvent participer à la construction d'une nouvelle Libye démocratique".http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/03/25/97001-20110325FILWWW00306-sarkozy-justifie-l-intervention-en-libye.php
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire