L'attentat de Karachi au Pakistan, où ont péri 15 personnes dont 11 Français en mai 2002, n'a pas été commis par un kamikaze mais avec une charge d'explosifs de type militaire déclenchée par télécommande, selon un rapport d'experts versé au dossier d'instruction. Ce rapport d'experts, publié jeudi par le site Mediapart, étaye la piste nouvelle ouverte en 2008 qui envisage un acte commis par des militaires pakistanais sur fond de scandale financier et non plus un attentat islamiste. Cette affaire a donné lieu à l'ouverture de deux autres procédures judiciaires en France visant à déterminer si la vente de sous-marins au Pakistan et un autre marché d'armement en Arabie saoudite ont ou non donné lieu à des manoeuvres de corruption pour financer des partis en France. Est envisagé un financement de la campagne présidentielle en 1995 d'Edouard Balladur, rival de Jacques Chirac qui, une fois élu, a ordonné l'arrêt de certains paiements au Pakistan, possible mobile du crime de Karachi.
Selon le rapport publié par Mediapart, les ingénieurs et techniciens de la Direction des constructions navales ont été victimes d'une opération techniquement sophistiquée, avec un véhicule bourré d'explosifs placé près du bus où ils embarquaient à la sortie d'un hôtel. "Malgré l'absence de vestige du dispositif d'amorçage, les circonstances de l'explosion et les investigations sur site permettent de penser qu'il s'agit d'un système télécommandé", lit-on dans le document. La charge "pouvait être constituée d'un explosif industriel à usage militaire", ajoutent-ils. "D'autre part, la charge explosive mise en oeuvre, très importante, traduisait une réelle détermination", observent-ils.
Le premier juge d'instruction, Jean-Louis Bruguière, s'était contenté d'un rapport d'experts provisoire et avait constamment considéré qu'une victime locale était le kamikaze qui aurait été, selon ses conclusions, au volant du véhicule. Un rapport d'autopsie jamais commandé jusqu'ici, et finalement demandé et versé au dossier fin avril dernier, a finalement infirmé cette hypothèse, l'homme étant mort debout.
Il s'agissait donc sans doute d'un passant. Ces anomalies dans l'instruction de Jean-Louis Bruguière, candidat UMP malheureux aux législatives en 2007, ont conduit à son interrogatoire comme témoin cette semaine dans le bureau de son successeur, Marc Trévidic. Jean-Louis Bruguière conteste toute orientation dans son enquête et assure n'avoir jamais eu de raison de douter de la piste islamiste.
Le premier juge d'instruction, Jean-Louis Bruguière, s'était contenté d'un rapport d'experts provisoire et avait constamment considéré qu'une victime locale était le kamikaze qui aurait été, selon ses conclusions, au volant du véhicule. Un rapport d'autopsie jamais commandé jusqu'ici, et finalement demandé et versé au dossier fin avril dernier, a finalement infirmé cette hypothèse, l'homme étant mort debout.
Il s'agissait donc sans doute d'un passant. Ces anomalies dans l'instruction de Jean-Louis Bruguière, candidat UMP malheureux aux législatives en 2007, ont conduit à son interrogatoire comme témoin cette semaine dans le bureau de son successeur, Marc Trévidic. Jean-Louis Bruguière conteste toute orientation dans son enquête et assure n'avoir jamais eu de raison de douter de la piste islamiste.
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