Un septième islamiste présumé arrêté en Ile-de-France

Vaste coup de filet dans les milieux jihadistes. Après les six islamistes présumés interpellés mardi matin en île-de-France, la police française a mis la main sur une septième personne. Cet homme, un ressortissant indien arrivé d'Algérie, serait la « cible principale » de l'opération menée par la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI). Il aurait notamment « des liens avec le Pakistan », a confié une source proche de l'enquête, sans en dire davantage.

Six autres islamistes présumés avaient été interpellés le matin même à Paris, Stains (Seine-Saint-Denis) et Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise), plusieurs d'entre eux étant soupçonnés d'avoir effectué des allers et retours vers la zone pakistano-afghane. Ils auraient été identifiés après le repérage d'échanges sur des sites internet islamistes. Selon BFM TV, c'est l'arrestation de deux Français à Abbottabad, la ville pakistanaise où Ben Laden a été tué le 2 mai, qui a conduit à ce coup de filet. Les interpellés ont été placés en garde à vue au siège de la DCRI, à Levallois-Perret (92).

Des candidats européens à la guerre sainte

La semaine dernière, Claude Guéant avait estimé que la France pouvait être visée par des « représailles » d'Al-Qaïda après la mort de son leader au Pakistan. Lundi, le ministre de l'Intérieur avait cependant assuré qu'il n'existait « pas d'éléments concrets » pouvant laisser croire à un risque d'attentat en France. Bernard Squarcini, patron de la DCRI, avait pour sa part estimé que que la France était la « cible n°2 d'Al-Qaïda » après les Etats-Unis.

Selon plusieurs responsables du renseignement, « quelques dizaines » de Français sont allés se formés au jihad en Afghanistan. En février dernier, plusieurs notes de la DCRI révélaient que quatorze Français s'entraîneraient dans la zone frontière pakistano-afghane. En novembre 2010, quatre hommes de 20 à 25 ans avaient été écroués, soupçonnés d'avoir envisagé d'assassiner le recteur de la mosquée de Paris Dalil Boubakeur, jugé trop modéré. Au moins l'un d'entre eux avait fait un passage en Afghanistan, les autres projetant de s'y rendre, avait révélé le ministre de l'Intérieur de l'époque Brice Hortefeux.
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