Samedi, les Etats-Unis ont diffusé des vidéos de ben Laden trouvées dans sa villa. Un responsable américain a affirmé que ces documents montraient que ben Laden se donnait du mal pour soigner son image publique et qu'il restait un "chef actif d'Al-Qaïda" continuant de donner des instructions au groupe. Dans un entretien à la chaîne de télévision CBS, Barack Obama a précisé que des informations contenues dans des ordinateurs saisis par les Navy Seals lors de leur raid étaient en cours d'exploitation. "Cela ne signifie pas que nous allons vaincre le terrorisme", a souligné le président américain avant d'ajouter : "mais cela signifie que nous avons une chance, je pense, de porter le coup de grâce à cette organisation". Le président américain, qui avait suivi le raid des forces américaines contre la maison d'Oussama ben Laden depuis la Maison-Blanche, a expliqué qu'il faudrait "un certain temps" pour exploiter les renseignements obtenus lors de l'opération. Ces informations "peuvent nous mener à d'autres terroristes que nous recherchons depuis longtemps", a-t-il estimé.
Al-Qaïda reste une menace
Mais toutes les informations qui pourraient permettre, selon le voeu exprimé par Barack Obama, de "vaincre Al-Qaïda", ne sont pas en possession des Etats-Unis. Invité des débats dominicaux sur les principales chaînes américaines, le conseiller d'Obama pour la sécurité nationale, Tom Donilon, a ainsi demandé à Islamabad de transmettre aux Etats-Unis les renseignements trouvés par les autorités pakistanaises dans la résidence et de leur donner accès aux trois femmes du chef d'Al-Qaïda désormais en détention, afin de les interroger.
Faisant preuve de la même prudence que Barack Obama, Tom Donilon a cependant reconnu que les Etats-Unis "ne peuvent pas déclarer qu'Al-Qaïda a été vaincu stratégiquement" et a souligné que le réseau extrémiste restait "une menace pour les Etats-Unis". Il a toutefois remarqué que le numéro deux d'Al-Qaïda, l'Egyptien Ayman al-Zawahiri, même s'il est désormais "le terroriste le plus recherché du monde", était "loin d'être un chef" comme ben Laden. Al-Qaïda, qui a reconnu officiellement son décès, ne lui a pas encore désigné de successeur.
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