• Le roi Mohamed VI à Marrakech
Deux jours après l'attentat de Marrakech qui a fait 16 morts, dont au moins 11 étrangers, le roi Mohamed VI s'est rendu samedi sur les lieux du drame. Un important dispositif de police avait été mis en place sur la place Jemaa el Fna, ainsi qu'aux abords de l'hôpital Ibn-Tofail, où le roi s'est ensuite rendu au chevet des blessés. Dès jeudi, Mohamed VI avait ordonné une enquête rapide et transparente et demandé que l'opinion publique soit tenue au courant de son déroulement.• Des experts étrangers participent à l'enquête
Les autorités marocaines n'enquêtent pas seules sur l'attentat de jeudi. «Il s'agit d'une affaire internationale [et] des experts américains, français et espagnols participent à l'enquête», a déclaré samedi un haut responsable du ministère de l'Intérieur marocain. La France a notamment dépêché une délégation de dix policiers de la brigade antiterroriste, chargés d'assister les autorités marocaines dans la recherche de l'identité des victimes, dont certains corps sont «très abîmés», selon le ministre de l'Intérieur français, Claude Guéant. Une enquête préliminaire avait également été ouverte dès jeudi à par le parquet de Paris• La France n'était pas visée, affirme Claude Guéant
Si la France a payé le plus lourd tribut dans cet attentat, avec 7 ressortissants tués, dont une fillette de 10 ans originaire du Nord, «rien ne permet d'affirmer» qu'elle était spécifiquement visée, a jugé Claude Guéant dans un entretien au Journal du Dimanche. «Le Maroc a déjà été le théâtre d'attentats importants : 45 morts, dont 12 kamikazes à Casablanca en 2003, d'autres encore en 2007», a rappelé le ministre de l'Intérieur français. «Cela étant, c'est vrai que ce café (où a eu lieu l'attentat, ndlr) est un haut lieu touristique et, vu l'engouement des Français pour Marrakech, il y avait une forte probabilité que des Français soient touchés», a-t-il remarqué.Selon une source diplomatique française, deux blessés français ont été rapatriés en France samedi.
• Toujours aucune arrestation
En dépit de l'assistance des polices étrangères, l'enquête n'a donné lieu pour l'instant à aucune arrestation. «Nous ne sommes pas en mesure de donner des éléments sur les responsables de cet acte», explique-t-on pour l'instant au ministère de l'Intérieur marocain. «L'hypothèse kamikaze», d'abord avancée, a toutefois été «exclue». La bombe, composée de nitrate d'ammonium, d'explosifs et de clous, aurait été déclenchée à distance, dans un mode opératoire qui rappelle celui d'al-Qaida. À Paris, Claude Guéant estime qu'il faut «attendre la revendication» pour savoir si al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) est impliqué. Une vidéo attribuée à Aqmi, diffusée sur internet, avait notamment menacé le Maroc trois jours avant l'attentat.http://www.lefigaro.fr/international/2011/04/30/01003-20110430ARTFIG00448-marrakech-des-experts-etrangers-aident-a-l-enquete.php
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