mercredi 24 novembre 2010

Eric Woerth: «Je n'ai pas été lâché» par Nicolas Sarkozy

C'était sa première interview depuis sa sortie du gouvernement...
Il a enfin parlé. L'ancien ministre du Travail, de la Solidarité et de la Fonction publique, Eric Woerth, était l'invité de Michel Denisot dans Le Grand Journal de Canal+ ce mercredi. C'était sa première interview depuis son débarquement du gouvernement le 13 novembre dernier.


L'ancien ministre a affirmé à ce sujet qu'il n'avait ni «déception» ni «aigreur», et qu'il n'en voulait à personne. «Je ne suis pas comme ça», a-t-il asséné, précisant qu'il avait «vu le président à plusieurs reprises» au moment du remaniement ministériel. «Je n'ai pas été lâché. Je ne suis pas dans ce sentiment-là», a-t-il encore dit. Et, si la situation est pour l'heure «injuste», Eric Woerth n'exclut pas «quand les choses seront éclaircies» de revenir au gouvernement.


Les «affaires»
Indiquant qu'il «continuerai[t] à s'expliquer», notamment devant la justice, le maire de Chantilly a redit qu'il était «honnête et intègre», et est revenu sur les deux affaires qui ont empoisonné la fin de sa mission ministérielle: l'affaire Bettencourt et l'affaire de la vente de l'hippodrome de Compiègne.


Concernant la première, il a une fois de plus affirmé qu'il «a la conscience très tranquille», et indiqué que, «si c'était à refaire», il préfèrerait «éviter ce tintamarre», admettant toutefois qu'il avait «peut-être» commis des «maladresses». Réfutant tout financement illégal de la campagne du candidat Sarkozy en 2007, il a mis au défi quiconque de trouver une «faute» ou un manque de respect des règles dans la gestion financière de l'UMP ces huit dernières années.


Compiègne, «une très bonne opération, menée en toute transparence»
Quant à la vente de l'hippodrome de Compiègne, Eric Woerth a rappelé qu'il s'agissait d'une «nouvelle politique immobilière de l'Etat» et qu'il donnera «tous les éléments» de ce dossier à al justice. L'ancien ministre a également rappelé qu'«il n'est pas obligatoire de faire un appel d'offres» dans ce type de ventes, et que l'hippodrome avait été vendu à l'association loi 1901 qui en était locataire depuis 1886 et qui est propriétaire de tous les bâtiments qui y ont été construits, démontrant qu'il était logique de le lui vendre.


Enfin, soulignant que les 2,5 millions d'euros de la vente équivalaient à «plus de 50 ans de loyer», Eric Woerth a affirmé que c'était «une très bonne opération, menée en toute transparence», et qu'il «referait exactement la même chose».


http://www.20minutes.fr/article/628187/politique-eric-woerth-je-lache-nicolas-sarkozy

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