Le premier ministre François Fillon a refusé au juge Renaud Van Ruymbeke l'autorisation de perquisitionner les locaux de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) à Paris dans un des volets de l'enquête sur l'affaire de Karachi, a-t-on appris lundi 22 novembre, de source proche du dossier.
L'ancien ministre de la défense Charles Millon avait confirmé au juge d'instruction les soupçons de rétrocommissions vers des décideurs français en marge d'un contrat de vente de sous-marins au Pakistan en 1994, au coeur de l'enquête sur l'attentat de Karachi en 2002 qui avait fait 14 morts, dont 11 Français.
DES 'RAPPORTS FAITS VERBALEMENT PAR LA DGSE'
La justice s'interroge sur l'existence de rétrocommissions liées à la vente de sous-marins au Pakistan qui auraient été destinées au financement de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, dont Nicolas Sarkozy était le porte-parole. Selon cette hypothèse, l'attentat de Karachi pourrait être lié à l'arrêt par Jacques Chirac du versement de commissions promises au Pakistan par le gouvernement Balladur.
Charles Millon a affirmé au juge s'être forgé son 'intime conviction' en se fondant sur 'les rapports qui [lui] ont été faits verbalement par la DGSE'. L'ancien ministre ajoute même que, 'de mémoire', des traces de ces rétrocommissions avaient été retrouvées en Espagne, en Suisse, à Malte et au Luxembourg.
http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/11/22/karachi-fillon-refuse-au-juge-van-ruymbeke-une-perquisition-a-la-dgse_1443568_3224.html#xtor=AL-32280184
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