On en sait plus sur le Français tué mercredi à Benghazi, en Libye. Pierre Marziali, le patron de la société privée de sécurité Secopex, était en contact avec le Conseil national de transition de la rébellion libyenne, a annoncé vendredi sa société.
Dans un communiqué, Secopex, dont le siège est à Carcassonne, a «confirmé le décès de son président fondateur Pierre Marziali (...) dans la nuit du 11 au 12 mai 2011 à l’hôpital de Benghazi».
Cet ancien sous-officier parachutiste né en mars 1963, «travaillait à l’implantation d’une antenne, destinée à offrir aux hommes d’affaires un service de protection rapprochée et à la mise en place d’un couloir sécurisé entre Le Caire et Benghazi», selon Secopex. «Les contacts étaient pris avec le Conseil national de transition, qui avait également demandé un soutien en formation et en matériel. Pierre Marziali devait rencontrer le CNT ce jeudi», poursuit le communiqué.
Tué lors d'un contrôle à la sortie d'un restaurant, selon sa société
D'après Secopex, son président et fondateur «a été tué, lors d’un contrôle, alors qu'il sortait d'un restaurant en compagnie de ses collaborateurs, dont on est toujours sans nouvelle». Banal contrôle de police tournant à la fusillade ou sombre affaire d'espionnage ? Les causes de la mort de Pierre Marziali et de l'arrestation de quatre de ses employés restent un mystère.
Interrogé vendredi soir par le site Internet de Libération, le vice-président de Secopex, Robert Dulas assure que «personne n’a tenté de nous dissuader de proposer nos services à Benghazi», parlant même d'un «feu orange» des autorités françaises. Selon des sources spécialisées dans les milieux de la sécurité privée, les activités de la Secopex, fondée en 2003, ont à plusieurs reprises suscité l'intérêt des services de renseignement français.
Un cadre de l'entreprise a assuré à l'AFP que son entreprise «ne menait pas d'actions illégales» et n'avait pas conclu de «juteux contrat» avec l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, comme l'a affirmé à l'AFP un bon connaisseur des société militaires privées.
Neuf recrues sur dix de la Secopex sont d'anciens militaires
La Secopex forme et fournit des «contractors», qui assurent la sécurité rapprochée, armée, de personnalités, notamment dans les zones de conflit. Mais les missions présentées par le site internet de cette entreprise créée en 2003 comprennent aussi des services en «intelligence économique», une expression policée pour désigner une forme d'espionnage. France 24 avait consacré un reportage à un stage de formation de ces contractors en octobre 2010 : neuf recrues sur dix de la Secopex sont d'anciens militaires.
Selon Philippe Chapleau, journaliste politique et blogueur ès défense à «Ouest-France», la Secopex n'a pas connu la bonne fortune commerciale dont elle se vante. Dans une lettre intitulée «Maghreb confidentiel, le site Africa Intelligence affirmait jeudi que les sociétés militaires privées étaient nombreuses à vouloir s'implanter en Libye, et que les services de renseignements français, Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et Direction de la protection de la sécurité de la Défense (DPSD) étaient attentifs à toute initiative qui pourrait laisser penser que la France envoie ou couvre des «barbouzeries».
Mercredi, un médecin de l'hôpital Jalaa de Benghazi avait annoncé à l'AFP le décès dans cet établissement d'un Français blessé par balle. «Vers 2 heures, un citoyen français blessé par balle dans l'abdomen nous a été amené. Nous avons essayé de le réanimer à plusieurs reprises, mais il est décédé», avait indiqué le Dr Chaouk Najem, de l'hôpital Jalaa.
1 commentaire:
La France devrait faire un peu plus attention en rentrant dans le jeu libyen, certes qui des rebelles nationalistes ou des simples citoyens ne reconnaît son rôle décisif dans
ce conflit ou les super puissances cherchent hâtivement à tâter le terrain afin de prendre des décisions..
Le président sarkozy , avide de succès susceptibles de relancer sa prochaine campagne électorale, a devancé l’Italie dans sa chasse gardée en la bousculant à
Benghazi mais heureusement pour lui que khadafi n’a pas réussi à prendre la moitié Ouest du pays et ça aurait été une débâcle désastreuse surtout que l’Algérie et l’Italie sont en embuscade.
O n a beau compris la motivation du gouvernement français de chercher toute bribe d’information concernant certains éléments de leurs forces spéciales disparus dans le sud ouest libyen tout prés de l’Algérie , mais jouer la carte des sous traitants dans le domaine de l’intelligence à la mode des «blackwater » , des firmes israélo –américaines ou autres travaillant sous pavillon étranger , dans un territoire nouvellement libéré n’est pas sans risques et surtout la gêne que ça causerait suite aux aveux attendus des membres du groupe français arrêtés par vos amis nationalistes..
aboufadhel
mel:meri91@yopmail.com
CONSEIL : Essayer de comprendre le principe d’hospitalité arabe et tisser des liens solides d’amitié surtout que les sables mouvants du désert ,ou aqmi régne en maitre absolu, n’est qu’à deux pas.
Enregistrer un commentaire