Le juge Courroye s'est rendu jeudi à Genève pour enquêter sur une possible escroquerie de la milliardaire Liliane Bettencourt liée à son île seychelloise.
L'île d'Arros, aux Seychelles, acquise pour 18 millions de dollars par les Bettencourt, en 1999, n'a pas livré tous ses secrets. A la demande du procureur Philippe Courroye, le juge suisse Jean-Bernard Schmid a saisi, début septembre, des documents dans une banque privée genevoise et chez deux avocats d'affaires. Le premier, René Merkt, avait supervisé cet achat, avec des fonds dissimulés au fisc français.
Le second, Edouard Tavernier, lui a succédé dans ce dossier en 2006. Il est aujourd'hui l'un des deux gestionnaires d'une curieuse fondation, basée au Liechtenstein, propriétaire de l'île. L'enjeu des investigations est de savoir qui sont les bénéficiaires de cette structure "dormante". "L'enquête ne comporte aucun volet fiscal, précise le juge Schmid. Il s'agit de déterminer si Liliane Bettencourt a pu être victime d'un abus de confiance dans son entourage."
Convaincue par ses conseillers de soustraire Arros au fisc, l'héritière de L'Oréal l'a cédée de "manière irrévocable" à la fondation. Tout en ayant doté celle-ci de 20 millions d'euros, elle lui verse 1,7 million par an pour le loyer et l'entretien de l'île... Les statuts de la fondation, saisis par la justice, permettront peut-être de décrypter ce montage "irrévocable
http://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/affaire-bettencourt-l-etrange-fondation-pour-l-ile-d-arros_922161.html
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