Le ton est monté d'un cran mercredi matin à l'Assemblée nationale où les députés examinent sans relâche le projet de loi sur la réforme des retraites depuis mardi, 16 heures, et avec une heure de pause seulement. Vers 9 heures 30, mercredi, le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer (UMP), a suspendu la séance-marathon et convoqué une prochaine séance à 15 heures, heure initialement prévue pour le vote solennel sur l'ensemble du projet de loi de réforme des retraites.
Le président de l'Assemblée a ainsi mis fin aux explications de vote personnelles de cinq minutes chacune sur le texte que les députés de gauche avaient commencées à 7 heures 45, et qu'ils entendaient poursuivre toute la journée pour retarder l'heure du vote. "Je ne laisserai pas, au travers de petites manoeuvres, l'obstruction qui est paralysante et dévalorisante pour notre Parlement, se réinstaller", a lancé Bernard Accoyer devant un hémicycle survolté. Spectacle inédit : les députés de gauche ont alors manifesté dans le Palais-Bourbon en hurlant "démission". Bernard Accoyer a annoncé sa décision juste après l'intervention de l'ex-Premier ministre Laurent Fabius.
Sévère échange verbal
Toute la nuit, les députés ont discuté du fond du texte (articles et amendements sur la pénibilité, retraite des agriculteurs...), avec parfois de longues interventions à la tribune, comme l'ont fait Jean-Marc Ayrault, puis Yves Cochet (Verts). La réforme de la médecine du travail a provoqué un sévère échange verbal entre l'opposition et Eric Woerth, qui est "sorti de ses gonds" selon les mots de Martine Billard (Parti de gauche) (lire l'article).
La tension est encore montée d'un cran juste après 7 heures quand le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, a signifié au groupe PS et apparentés qu'il avait épuisé son temps de parole (quelque 19 heures au total sur l'ensemble du texte). Cela veut dire que les députés PS ne pouvaient plus s'exprimer sur les derniers articles du texte, portant sur l'égalité des retraites hommes/femmes
Pendant la nuit, les députés ont notamment adopté les mesures sur la pénibilité au travail annoncées par le chef de l'Etat.
http://lci.tf1.fr/politique/2010-09/retraites-la-seance-marathon-suspendue-colere-dans-l-hemicycle-6067799.html
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