Un bombe. Voilà l'effet du rapport Montebourg contre les pratiques de la fédération PS des Bouches-du-Rhônes, dirigée par Jean-Noël Guérini, au sein de la gauche depuis jeudi. À un peu plus de deux semaines des élections cantonales, et en pleine campagne pour les primaires socialistes qui désigneront à l'automne le candidat du parti à la présidentielle, le rapport Montebourg n'en finit pas de déclencher les passions ou les tentatives d'apaisement.
Ainsi samedi, le numéro 2 du PS, Harlem Désir, et la numéro 1, Martine Aubry ont tenté de relativiser le rapport accablant. « Ce n'est pas parce que quelqu'un lance des accusations, que des faits sont établis », a lancé Harlem Désir sur Europe 1. Et Martine Aubry de plus belle : « aujourd'hui je connais pas de faits précis, lorsqu'il y aura des faits précis je serai capable de prendre des décisions » avant de déclarer : « l'affaire est close ».
Mais vendredi, nombreux au PS ont réagi...
« Qui a été le commanditaire de ce rapport ? Quand est-ce qu'il a été envoyé et pourquoi (est-ce que) ça arrive aujourd'hui à la veille des cantonales ?, : a ainsi demandé Stéphane Le Foll. Ce proche de François Hollande veut des explications, après ce rapport au vitriol d'Arnaud Montebourg divulgué dans la presse la veille. Dans celui-ci, Mr Montebourg dénonce un « système de pression féodal reposant sur l'intimidation et la peur » et des pratiques « clientélistes » qu'exercerait depuis des années Guérini. Il y réclame aussi et surtout sa destitution, au plus vite, « au vu des menaces judiciaires » qui pèseraient sur lui. Après avoir annoncé qu'il portait plainte contre Montebourg pour diffamation, Jean-Noël Guérini a contre-attaqué vendredi en demandant au PS de lancer un audit sur sa fédération, ce qui « permettra de mettre un terme aux rumeurs mensongères et malveillantes ».
Ce rapport « pointe un certain nombre de problèmes » et « il faudra bien qu'on en discute », une fois passées les élections cantonales, a prévenu Stéphane Le Foll, « totalement surpris » par « un rapport dont personne n'a entendu parler et qui sort aujourd'hui ». Pour l'ancien directeur de cabinet de François Hollande, probable candidat aux primaires, les conditions de sa rédaction et de sa publication doivent être « clarifiées ».
« Circulez, y a rien à voir »
Autre candidate aux primaires, Ségolène Royal a lâché vendredi, en marge d'une visite à Nantes, que le PS devait se montrer « exemplaire ». « Nous devons être irréprochables, a-t-elle insisté. La légitimité de tout scrutin ne doit être entachée d'aucune façon. » Dans toutes les têtes : l'élection contestée de Martine Aubry à la tête du PS en novembre 2008 face à Ségolène Royal, qui avait donné lieu à un psychodrame où chaque camp s'était accusé d'avoir bourré les urnes.
« Je ne pense pas qu'on puisse dire "Circulez, y a rien à voir" », a estimé Malek Boutih, en pointant « la fébrilité d'une direction du PS qui chevauche souvent un cheval blanc quand elle est dans le bon rôle » mais « qui a du mal à assumer ses responsabilités ». Il a donc réclamé la création au sein du parti d'« une commission d'enquête sur ce qui se passe dans les Bouches-du-Rhône », rejoint par Jean-Marc Ayrault. Le patron des députés PS a souhaité que « des personnalités indépendantes se rendent sur place et rendent compte aux instances dirigeantes du PS ».
Mais la direction du parti, elle, faisait bloc hier contre Montebourg, en s'étonnant du « timing » d'un rapport qui « fuite » quinze jours avant les cantonales. « On a beau être candidat aux primaires, ça ne veut pas dire que tout est permis », a lancé le numéro 2 du PS, Harlem Désir. Pour le député PS strauss-kahnien Pierre Moscovici, c'est clair : le député de Saône-et-Loire « fait de la politique » en cherchant à relancer sa candidature pour les primaires.
Montebourg se tait
D'autres s'interrogent Rue de Solferino sur « une volonté de déstabiliser » la première secrétaire, alors que celle-ci semble vouloir reprendre du terrain vis-à-vis de Dominique Strauss-Kahn, après l'offensive médiatique du patron du FMI. Car « cette affaire handicape très fort Martine Aubry », souligne le spécialiste du PS Rémi Lefevbre, professeur de sciences politiques à l'université de Lille. « Elle sait que les barons locaux comme M. Guérini sont extrêmement puissants et qu'ils vont jouer un rôle non négligeable » dans la primaire. Avec plus de 7.000 adhérents, la fédération des Bouches-du-Rhône, l'une des premières de France, avait soutenu Ségolène Royal lors du Congrès de Reims en 2008, mais s'en est éloignée depuis. Arnaud Montebourg, lui, se tait. Il est l'invité le 16 mars d'un débat à Paris intitulé... « La gauche est-elle morale ? »
http://www.francesoir.fr/actualite/politique/affaire-guerini-ps-est-en-ebullition-79069.html
Revue de presse nationale et internationale Des faits divers de société Des informations insolites
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dimanche 6 mars 2011
vendredi 4 mars 2011
Marseille : l'affaire Guérini met le feu au PS
Déclenchée par un courrier anonyme il y a deux ans, l'affaire Guérini est en train de tourner, à l'approche des élections cantonales, au règlement de comptes politique dont les enjeux semblent à la fois locaux et nationaux. Depuis l'incarcération en décembre d'Alexandre Guérini, entrepreneur marseillais soupçonné de malversations multiples touchant à des marchés publics dans les Bouches-du-Rhône, les regards se sont tournés vers son frère, Jean-Noël, président du conseil général et patron de la fédération départementale du PS. Avec une question : l'affaire Alexandre Guérini deviendra-t-elle la sienne ?
En janvier, lors de ses voeux à la presse, Jean-Noël Guérini, également sénateur, s'en est défendu Certains, pourtant, ne faisaient plus de sa convocation par le juge qu'une question de jours, avant ou après le scrutin de mars, voué théoriquement à le reconduire à la tête d'un département où le PS dispose d'une large majorité. A deux semaines des élections, il n'a toujours pas été entendu.
Des élus locaux, à l'instar de la conseillère régionale Europe Ecologie Laurence Vichnievsky ou du sénateur UMP Bruno Gilles, ont pris de l'avance sur la justice en attaquant Jean-Noël Guérini sur le terrain politique, à la lumière d'écoutes téléphoniques révélées par «Le Parisien - Aujourd'hui en France». Certaines fuites, remontant à près de deux ans mais versées récemment au dossier, ont relaté, pour la première fois, des conversations entre les deux frères, sans fournir à ce stade d'élément probant à l'encontre du responsable socialiste.
Le rapport Montebourg sème la discorde au PS
Dans ce procès avant l'heure, le rapport au vitriol du député PS Arnaud Montebourg sur les pratiques de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, adressé à Martine Aubry et révélé cette semaine par Le Point, a pris des allures de réquisitoire. Dénonçant un «système de pression féodal reposant sur l'intimidation et la peur», l'élu de Saône-et-Loire a réclamé la destitution de Jean-Noël Guérini, «au plus vite au vu des menaces judiciaires» qui pèseraient sur lui. Une destitution que refuse la direction du PS.
Celle-ci, qui avait validé en septembre l'accession de Jean-Noël Guérini à la tête de la Fédération, pourtant incompatible dans les statuts du PS avec sa présidence du conseil général, a pris ses distances avec le rapport en donnant l'impression de marcher sur des oeufs. Jean-Noël Guérini et la fédération départementale ont, eux, porté plainte contre Arnaud Montebourg, qu'ils accusent de «collusion avec la droite» marseillaise.
Muselier (UMP) : «Aubry a acheté les voix de la plus grosse Fédération PS»
Dans quel but commun ? En mettant hors-jeu l'élu marseillais, certains élimineraient un adversaire pour la mairie en 2014. D'autres pourraient reprendre en main une fédération dont les voix pèseront lourd dans les primaires du PS. Dès le début de l'affaire, les Guérini ont d'ailleurs crié au complot, accusant Renaud Muselier d'être derrière le courrier anonyme à l'origine de l'affaire. Ce que dément le député UMP, qui vise la mairie de Marseille après avoir été privé de la présidence de la communauté urbaine par le PS en 2008.
«Je crois qu'aujourd'hui, la vraie peur de la droite, c'est de perdre la ville de Marseille en 2014, c'est pour ça que Jean-Noël Guérini fait l'objet de ces attaques», a déclaré jeudi Jean-David Ciot, premier secrétaire délégué de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône. Et de mettre en garde: «Aujourd'hui, on commence très mal cette campagne des primaires, c'est une erreur politique personnelle d'Arnaud Montebourg, mais ça pourrait devenir une erreur politique nationale».
Le député UMP, Renault Muselier, profitant de la confusion dans les rangs socialistes, souffle sur les braises dans une interview accordée à RTL. «Mme Aubry est quelque part coupable de complicité, puisqu'elle a acheté les voix d'une des plus grosse Fédération de France du PS pour avoir une tranquillité dans la campagne présidentielle interne qui arrive. Et donc, elle a de fait composé contre les statuts, contre la morale républicaine et vraisemblablement contre la justice à terme avec Jean-Noël Guérini, c'est pas la palce du patron des socialistes.»
Et le député UMP de d'accuser le PS de ne pas faire le ménage dans son propre camp :«Je constate que les socialistes sont capables de demander la démission de Michèle Alliot-Marie lorsqu'elle prend un avion privé en Tunisie mais ne condamnent en aucun cas les dérives financières d'un établissement géré par les socialistes et dans lequel vous avez des trafics d'influence, du blanchiment et des détournements de fonds...»
http://www.leparisien.fr/politique/marseille-l-affaire-guerini-met-le-feu-au-ps-04-03-2011-1342830.php
En janvier, lors de ses voeux à la presse, Jean-Noël Guérini, également sénateur, s'en est défendu Certains, pourtant, ne faisaient plus de sa convocation par le juge qu'une question de jours, avant ou après le scrutin de mars, voué théoriquement à le reconduire à la tête d'un département où le PS dispose d'une large majorité. A deux semaines des élections, il n'a toujours pas été entendu.
Des élus locaux, à l'instar de la conseillère régionale Europe Ecologie Laurence Vichnievsky ou du sénateur UMP Bruno Gilles, ont pris de l'avance sur la justice en attaquant Jean-Noël Guérini sur le terrain politique, à la lumière d'écoutes téléphoniques révélées par «Le Parisien - Aujourd'hui en France». Certaines fuites, remontant à près de deux ans mais versées récemment au dossier, ont relaté, pour la première fois, des conversations entre les deux frères, sans fournir à ce stade d'élément probant à l'encontre du responsable socialiste.
Le rapport Montebourg sème la discorde au PS
Dans ce procès avant l'heure, le rapport au vitriol du député PS Arnaud Montebourg sur les pratiques de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, adressé à Martine Aubry et révélé cette semaine par Le Point, a pris des allures de réquisitoire. Dénonçant un «système de pression féodal reposant sur l'intimidation et la peur», l'élu de Saône-et-Loire a réclamé la destitution de Jean-Noël Guérini, «au plus vite au vu des menaces judiciaires» qui pèseraient sur lui. Une destitution que refuse la direction du PS.
Celle-ci, qui avait validé en septembre l'accession de Jean-Noël Guérini à la tête de la Fédération, pourtant incompatible dans les statuts du PS avec sa présidence du conseil général, a pris ses distances avec le rapport en donnant l'impression de marcher sur des oeufs. Jean-Noël Guérini et la fédération départementale ont, eux, porté plainte contre Arnaud Montebourg, qu'ils accusent de «collusion avec la droite» marseillaise.
Muselier (UMP) : «Aubry a acheté les voix de la plus grosse Fédération PS»
Dans quel but commun ? En mettant hors-jeu l'élu marseillais, certains élimineraient un adversaire pour la mairie en 2014. D'autres pourraient reprendre en main une fédération dont les voix pèseront lourd dans les primaires du PS. Dès le début de l'affaire, les Guérini ont d'ailleurs crié au complot, accusant Renaud Muselier d'être derrière le courrier anonyme à l'origine de l'affaire. Ce que dément le député UMP, qui vise la mairie de Marseille après avoir été privé de la présidence de la communauté urbaine par le PS en 2008.
«Je crois qu'aujourd'hui, la vraie peur de la droite, c'est de perdre la ville de Marseille en 2014, c'est pour ça que Jean-Noël Guérini fait l'objet de ces attaques», a déclaré jeudi Jean-David Ciot, premier secrétaire délégué de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône. Et de mettre en garde: «Aujourd'hui, on commence très mal cette campagne des primaires, c'est une erreur politique personnelle d'Arnaud Montebourg, mais ça pourrait devenir une erreur politique nationale».
Le député UMP, Renault Muselier, profitant de la confusion dans les rangs socialistes, souffle sur les braises dans une interview accordée à RTL. «Mme Aubry est quelque part coupable de complicité, puisqu'elle a acheté les voix d'une des plus grosse Fédération de France du PS pour avoir une tranquillité dans la campagne présidentielle interne qui arrive. Et donc, elle a de fait composé contre les statuts, contre la morale républicaine et vraisemblablement contre la justice à terme avec Jean-Noël Guérini, c'est pas la palce du patron des socialistes.»
Et le député UMP de d'accuser le PS de ne pas faire le ménage dans son propre camp :«Je constate que les socialistes sont capables de demander la démission de Michèle Alliot-Marie lorsqu'elle prend un avion privé en Tunisie mais ne condamnent en aucun cas les dérives financières d'un établissement géré par les socialistes et dans lequel vous avez des trafics d'influence, du blanchiment et des détournements de fonds...»
http://www.leparisien.fr/politique/marseille-l-affaire-guerini-met-le-feu-au-ps-04-03-2011-1342830.php
jeudi 3 mars 2011
Bouches-du-Rhône : le PS critique Montebourg, plainte de Guérini
La puissante fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, dirigée par Jean-Noël Guérini, est en passe de devenir une pomme de discorde au PS. La divulgation dans la presse d'un rapport d'Arnaud Montebourg, candidat à la primaire en vue de la présidentielle, a mis au jour les divergences de vues au sein du PS sur cette fédération. Dans ce rapport, Arnaud Montebourg, chargé de la rénovation du parti, demande à la direction la "mise sous tutelle" de cette fédération et la "destitution" de Jean-Noël Guérini. Ce dernier annonce porter plainte pour "diffamation".
Ce sénateur et président du conseil général des Bouches-du-Rhône est dans une situation délicate depuis la mise en examen le 1er décembre dernier de son frère Alexandre dans le cadre de l'affaire des marchés publics présumés frauduleux de l'agglomération marseillaise. En outre, la divulgation répétée dans la presse de conversations téléphoniques entre les frères Guérini ayant fait l'objet d'écoutes dans le cadre de cette enquête, ouverte en février 2009, a mis à mal le président de la fédération socialiste. Jean-Noël Guérini a dénoncé ces fuites comme une manipulation politique à quelques semaines des élections cantonales. François Lamy, conseiller politique de la première secrétaire du PS, Martine Aubry, a affirmé à l'AFP avoir reçu le rapport d'Arnaud Montebourg "la semaine dernière". Montebourg date l'envoi de novembre.
"Affirmations péremptoires"
"Il n'y a rien dans ce rapport. C'est un avis d'Arnaud Montebourg, des affirmations péremptoires, des faits pas étayés. Aucune preuve, aucun fait réel", a poursuivi M. Lamy. A ses yeux, ce rapport est "déclamatoire et sort comme par hasard au moment où nous sommes engagés dans la bataille des cantonales". "Arnaud Montebourg ferait mieux d'aller soutenir les candidats aux cantonales. Ce n'est pas responsable de mettre en cause une fédération sur la base d'affirmations péremptoires". Pour lui, ce rapport a été "fait au mois de novembre sur la base d'un déplacement d'une journée effectué au mois de juin" et "jusqu'à preuve du contraire, Guérini n'a pas été directement mis en cause par la justice". "Quant à la fédération, ses comptes ont été contrôlés et c'est une fédération qui fonctionne, qui est engagée dans la bataille pour les cantonales".
Pour sa part, Razzy Hammadi, proche du porte-parole du parti, Benoît Hamon, a jugé qu'il ne fallait "pas faire du zèle". "Le climat est déjà tendu. On n'a pas à se substituer au juge en s'instituant procureur, et encore moins inquisiteur", a-t-il ajouté. Arnaud Montebourg a expliqué mercredi que son rapport était "un rapport de constatations". "J'ai constaté qu'il y avait des dysfonctionnements dans la fédération. A partir du moment où je constate, j'en fais part à la direction et c'est à la direction de s'en emparer"? a-t-il dit. Le député de Saône-et-Loire a dit "regretter qu'il ait été publié", alors que certains au PS lui reprochent de l'avoir rendu public. En septembre, Martine Aubry avait validé la désignation de M. Guérini au poste de premier fédéral du parti, alors que les statuts du PS interdisent en principe cette fonction à un président de département.
http://lci.tf1.fr/politique/2011-03/montebourg-veut-la-destitution-du-patron-ps-des-bouches-du-rhone-6298669.html
Ce sénateur et président du conseil général des Bouches-du-Rhône est dans une situation délicate depuis la mise en examen le 1er décembre dernier de son frère Alexandre dans le cadre de l'affaire des marchés publics présumés frauduleux de l'agglomération marseillaise. En outre, la divulgation répétée dans la presse de conversations téléphoniques entre les frères Guérini ayant fait l'objet d'écoutes dans le cadre de cette enquête, ouverte en février 2009, a mis à mal le président de la fédération socialiste. Jean-Noël Guérini a dénoncé ces fuites comme une manipulation politique à quelques semaines des élections cantonales. François Lamy, conseiller politique de la première secrétaire du PS, Martine Aubry, a affirmé à l'AFP avoir reçu le rapport d'Arnaud Montebourg "la semaine dernière". Montebourg date l'envoi de novembre.
"Affirmations péremptoires"
"Il n'y a rien dans ce rapport. C'est un avis d'Arnaud Montebourg, des affirmations péremptoires, des faits pas étayés. Aucune preuve, aucun fait réel", a poursuivi M. Lamy. A ses yeux, ce rapport est "déclamatoire et sort comme par hasard au moment où nous sommes engagés dans la bataille des cantonales". "Arnaud Montebourg ferait mieux d'aller soutenir les candidats aux cantonales. Ce n'est pas responsable de mettre en cause une fédération sur la base d'affirmations péremptoires". Pour lui, ce rapport a été "fait au mois de novembre sur la base d'un déplacement d'une journée effectué au mois de juin" et "jusqu'à preuve du contraire, Guérini n'a pas été directement mis en cause par la justice". "Quant à la fédération, ses comptes ont été contrôlés et c'est une fédération qui fonctionne, qui est engagée dans la bataille pour les cantonales".
Pour sa part, Razzy Hammadi, proche du porte-parole du parti, Benoît Hamon, a jugé qu'il ne fallait "pas faire du zèle". "Le climat est déjà tendu. On n'a pas à se substituer au juge en s'instituant procureur, et encore moins inquisiteur", a-t-il ajouté. Arnaud Montebourg a expliqué mercredi que son rapport était "un rapport de constatations". "J'ai constaté qu'il y avait des dysfonctionnements dans la fédération. A partir du moment où je constate, j'en fais part à la direction et c'est à la direction de s'en emparer"? a-t-il dit. Le député de Saône-et-Loire a dit "regretter qu'il ait été publié", alors que certains au PS lui reprochent de l'avoir rendu public. En septembre, Martine Aubry avait validé la désignation de M. Guérini au poste de premier fédéral du parti, alors que les statuts du PS interdisent en principe cette fonction à un président de département.
http://lci.tf1.fr/politique/2011-03/montebourg-veut-la-destitution-du-patron-ps-des-bouches-du-rhone-6298669.html
vendredi 18 février 2011
Jean-Noël Guérini se défend et contre attaque
L'Affaire Alexandre Guérini glisse lentement mais sûrement vers une affaire Jean-Noël Guérini. Entre les deux frères : un lien fraternel fort... et plusieurs coups de fil. L'entrepreneur Alexandre Guérini, soupçonné d'avoir bénéficié de marchés publics frauduleux et incarcéré depuis décembre, aurait été prévenu par son président de frère que la justice était sur ses traces, selon les informations de France 3 Provence-Alpes et Le Parisien.
« Jean-Noël Guérini : tu es censé ne pas le savoir. Moi je suis censé ne pas le savoir(...)il se dit qu'une enquête préliminaire sera ouverte. A mon avis ça doit être pour les décharges (de déchets. Alexandre Guérini aurait demandé à son frère d'intervenir pour faire baisser la redevance de décharges lui appartenant, NDLR).
-Alexandre Guérini : Eh, qu'est ce que tu veux que ce soit ?
-JNG : Hum, mais de toute façon au bout de trois ans y'a prescription, ils peuvent rien faire.
-AG : Si je te dis que j'ai rien à me reprocher je sais de quoi je parle, non ? »
Cet échange, révélé par France 3, aurait eu lieu le 27 avril 2009, 11 jours seulement après le début de l'enquête au tribunal de Marseille autour de présomptions de marchés publics frauduleux concernant Alexandre. Par ailleurs, d'autres écoutes téléphoniques réalisées au printemps 2009 par les gendarmes témoignent de liens professionnels poussés entre les Guérini, selon Le Parisien. Les deux frères parlent tantôt en corse, tantôt en français, mais l'échange ne fait pas de doute selon le quotidien : le sénateur et président du conseil général des Bouches-du-Rhône donne des coups de pouce à son frère pour l'aider à boucler ses affaires.
Jean-Noël porte plainte
« Oui je vous doit la vérité. J'ai eu mon frère au téléphone, est-ce un délit ? », s'est défendu Jean-Noël Guérini mercredi soir devant des militants. La contre-attaque est à la hauteur de la mise en cause. « Je porte en moi un délit de patronyme : ça suffit », s'est-il exclamé, dénonçant une campagne politico-médiatique visant à « détruire et salir » sa réputation. Il a annoncé avoir porté plainte pour « violation et recel du secret de l’instruction », afin de découvrir, dit-il, l'origine de ces fuites dans la presse
http://www.francesoir.fr/actualite/faits-divers/jean-noel-guerini-se-defend-et-contre-attaque-74387.html
« Jean-Noël Guérini : tu es censé ne pas le savoir. Moi je suis censé ne pas le savoir(...)il se dit qu'une enquête préliminaire sera ouverte. A mon avis ça doit être pour les décharges (de déchets. Alexandre Guérini aurait demandé à son frère d'intervenir pour faire baisser la redevance de décharges lui appartenant, NDLR).
-Alexandre Guérini : Eh, qu'est ce que tu veux que ce soit ?
-JNG : Hum, mais de toute façon au bout de trois ans y'a prescription, ils peuvent rien faire.
-AG : Si je te dis que j'ai rien à me reprocher je sais de quoi je parle, non ? »
Cet échange, révélé par France 3, aurait eu lieu le 27 avril 2009, 11 jours seulement après le début de l'enquête au tribunal de Marseille autour de présomptions de marchés publics frauduleux concernant Alexandre. Par ailleurs, d'autres écoutes téléphoniques réalisées au printemps 2009 par les gendarmes témoignent de liens professionnels poussés entre les Guérini, selon Le Parisien. Les deux frères parlent tantôt en corse, tantôt en français, mais l'échange ne fait pas de doute selon le quotidien : le sénateur et président du conseil général des Bouches-du-Rhône donne des coups de pouce à son frère pour l'aider à boucler ses affaires.
Jean-Noël porte plainte
« Oui je vous doit la vérité. J'ai eu mon frère au téléphone, est-ce un délit ? », s'est défendu Jean-Noël Guérini mercredi soir devant des militants. La contre-attaque est à la hauteur de la mise en cause. « Je porte en moi un délit de patronyme : ça suffit », s'est-il exclamé, dénonçant une campagne politico-médiatique visant à « détruire et salir » sa réputation. Il a annoncé avoir porté plainte pour « violation et recel du secret de l’instruction », afin de découvrir, dit-il, l'origine de ces fuites dans la presse
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