jeudi 28 mars 2013

Centrafrique: retour à la normale mardi

La vie administrative et économique centrafricaine va reprendre mardi prochain, a déclaré aujourd'hui le ministre de la Communication et porte-parole du Séléka, Christophe Gazam Betty, précisant que "le président" Michel Djotodia avait demandé à toutes les forces de sécurité de travailler "ensemble".

"Nous allons reprendre la vie économique et administrative mardi au plus tard", a affirmé M. Gazam Betty à la sortie d'une réunion du président autoproclamé de Centrafrique Michel Djotodia avec les officiers supérieurs du Séléka, mais aussi de l'armée régulière, de la gendarmerie et de la police.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/03/28/97001-20130328FILWWW00518-centrafrique-retour-a-la-normale-mardi.php

mercredi 27 mars 2013

Centrafrique: la désunion des rebelles

Depuis l'arrivée, dimanche 24 mars, des putschistes de la Seleka à Bangui, la capitale du Centrafrique, forçant à l'exil le président Bozizé, la zizanie gagne les rangs des rebelles. Parti pour renverser un gouvernement "corrompu", Michel Djotodia, le nouveau chef d'Etat, donne déjà des signes d'une transition au long cours. Dans les rues, les pillages et les vols se multiplient, tandis que certains insurgés commencent déjà à critiquer leurs camarades de lutte.
Interrogé par L'Express, Nelson Ndjadder, ancien membre politique des rebelles de la Seleka et président du mouvement Forces révolutionnaires pour la démocratie, assure s'être battu pour restaurer un véritable ordre démocratique, et pour réhabiliter l'armée dans ses fonctions traditionnelles : la protection du territoire et de la population. Favorable au coup d'Etat, il se désolidarise pourtant de ses anciens frères d'armes: "Les miliciens s'adonnent aux pillages, à la chasse aux sorcières, aux viols, assure-t-il. Cela n'est pas tolérable".
Et le pire serait à venir, selon lui. La course au pouvoir réveille les rivalités communautaires. La Seleka, venu du Nord-Est du pays, proche de la frontière du Tchad, est largement dominé par des musulmans. Or Bangui, au sud, est à majorité chrétienne, comme le pays dans son ensemble.

"On va vers un génocide si rien n'est fait"

Les scènes de pillage et de vol dans la capitale sont souvent le fait de la population locale, ou de miliciens qui s'emparent d'un butin. Mais certains y voient des attaques ciblées contre la communauté chrétienne. Notamment lorsque, dimanche, à peine débarqués à Bangui, des miliciens s'en sont pris aux fidèles sortant de la cathédrale, les dépouillant et cherchant à s'emparer de leurs véhicules.
Se disant "inquiété par cette tension religieuse", Monseigneur Dieudonné Nzapalainga, archevêque de Bangui, appelle les autorités de la Seleka à assumer les responsabilités qui sont désormais les leurs. Faut-il pour autant y voir les prémices d'une véritable guerre confessionnelle? Cela ne fait aucun doute, pour Nelson Ndjadder, qui en appelle à "la France, aux Etats-Unis, à l'Union européenne et aux Nations-unies, à toute la communauté internationale, pour s'interposer dans ce qui sera, d'ici quelques jours, une véritable guerre civile religieuse, prévient-il. On va vers un génocide si rien n'est fait. C'est pourquoi je demande sollennement au président français François Hollande d'intervenir".

Quand l'Histoire choisit de se répéter...

"Bozizé avait écarté tout le monde du pouvoir, poursuit Nelson Ndjadder, il ne gouvernait que pour lui, sa femme, ses fils. Il a truqué les élections de 2005 et 2010, il refusait d'avoir un vrai dialogue, alors nous avons pris le maquis. Aujourd'hui, si Michel Djotodia (nouveau président de fait, ndlr) confisque à son tour le pouvoir, et si nous ne pouvons pas lutter par des méthodes républicaines, alors, bien que démocrate, je n'hésiterai pas à prendre à nouveau les armes".
Le cercle vicieux -et sanglant- dans lequel est plongé la République centrafricaine depuis des décennies semble avoir encore de belles heures devant lui. Depuis 1965, le pays a connu pas moins de cinq coup d'Etats, souvent avec la bénédiction, sinon .......... La suite de l'article sur ce lien........ http://www.lexpress.fr/actualite/monde/afrique/centrafrique-la-desunion-des-rebelles_1235121.html?xtmc=Centrafrique:_la_désunion_des_rebelles&xtcr=1

mardi 26 mars 2013

Paris condamne "le recours à la force" en Centrafrique et appelle au retour à l'ordre

Alors que le Cameroun a officiellement indiqué qu'il avait accueilli le président centrafricain François Bozizé, la France a dénoncé les violences du week-end "ayant abouti à la prise de pouvoir" dans le pays. "Les pillages doivent cesser", a ajouté le Quai d'Orsay.
François Hollande avait déjà "appelé toutes les parties au calme et au dialogue" dès l'annonce de sa fuite dimanche matin après la prise de Bangui, la capitale, par des rebelles. Paris a condamné, lundi, "le recours à la force ayant abouti à la prise de pouvoir" en Centrafrique.
"La France, conformément à ses principes, ne peut que condamner le recours à la force ayant abouti à la prise de pouvoir en République centrafricaine", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay Philippe Lalliot. "La France appelle les forces rebelles à s'abstenir de toute violence envers les populations civiles et les communautés étrangères. Les pillages doivent cesser et l'ordre être rétabli rapidement", a-t-il ajouté.
Pour Paris, les accords de Libreville du 11 janvier "doivent fournir le cadre d'une transition politique". Une condamnation a minima qui intervient alors que le Cameroun a indiqué officiellement qu'il avait accueilli le président centrafricain François Bozizé sur son sol.
L'UE juge "inacceptable" le changement par la force
En Centrafrique, un calme précaire régnait ce lundi. A Bangui, toujours sans électricité et sans radio nationale, Michel Djotodia, le chef de la Séléka, la rébellion, se comporte comme le nouveau chef de l'Etat, dans l'attente d'une déclaration officielle à la Nation.
En attendant, il a notamment déclaré à RFI qu'il comptait organiser des élections libres d'ici trois ans et qu'il entendait respecter les accords de Libreville de janvier dernier. Ceux-ci prévoyait la formation d'un gouvernement d'union nationale. Il a également assuré qu'il garderait à son poste l'actuel Premier ministre du gouvernement d'union nationale Nicolas Tiangaye, figure de l'opposition du président Bozizé.
Selon une source diplomatique, Paris considère ce dernier comme interlocuteur et juge que les accords de Libreville sont la seule "référence pertinente". Le changement de pouvoir par la force en Centrafrique a été condamnée en termes plus forts par l'UE, qui a jugé "inacceptable" le changement par la force, et par l'Union Africaine qui a suspendu lundi la Centrafrique et imposé des sanctions à sept responsables de la rébellion, dont Michel Djotodia.
 

lundi 25 mars 2013

Centrafrique: l'armée française a tué deux Indiens

Le ministère de la Défense a annoncé que les forces françaises chargées de la protection de l'aéroport de Bangui, en Centrafrique avaient fait feu aujourd'hui sur des véhicules qui tentaient d'y pénétrer, tuant deux ressortissants indiens et blessant plusieurs personnes, indiennes et une tchadienne. "Regrettant profondément ce drame, le ministre de la Défense a demandé le déclenchement d'une enquête visant à en déterminer les circonstances exactes. Toute la lumière sera faite en liaison et en transparence avec les autorités indiennes et tchadiennes", écrit le ministère de la Défense dans un communiqué.

Les forces françaises sont intervenues "dans une situation particulièrement confuse contre trois véhicules" qui menaçaient de pénétrer dans l'aéroport alors même qu'elles venaient d'être l'objet de tirs d'origine inconnue", écrit le ministère. "Ces véhicules transportaient notamment des ressortissants tchadiens et indiens. En dépit des tirs de semonce lancés par les militaires gardant le site, les véhicules ont poursuivi à vive allure. Deux ressortissants indiens sont morts. Les blessés indiens et tchadiens ont été immédiatement pris en charge par les forces françaises et conduits vers une unité de soin", poursuit-il.

"Dans ces circonstances tragiques, la France, partenaire et amie de l'Inde, partage la douleur des familles et leur adresse ainsi qu'aux autorités indiennes ses sincères condoléances. Le président de la République a adressé un message de solidarité au Premier ministre indien. Le ministre de la Défense,
Jean-Yves Le Drian, doit s'entretenir dans les prochaines heures avec son homologue indien", ajoute le ministère de la Défense.

Environ 300 soldats français ont été envoyés ce week-end en renfort à Bangui pour assurer la protection des ressortissants français et étrangers présents en Centrafrique, portant à environ 550 hommes la présence française en République Centrafricaine. Les rebelles de la coalition
Séléka ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui, demandant aux Forces armées centrafricaines (Faca) de ne pas combattre et au président François Bozizé de quitter le pouvoir.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/03/25/97001-20130325FILWWW00662-centrafrique-l-armee-francaise-a-tue-deux-indiens.php

Centrafrique : le président Bozizé trouve refuge au Cameroun... temporairement

Le Cameroun a officiellement indiqué lundi après-midi qu'il avait accueilli le président centrafricain. Dimanche, l'un des conseillers de François Bozizé avait annoncé qu'il avait fui en République démocratique du Congo.
Depuis l'annonce de sa fuite dimanche matin après la prise de Bangui, la capitale, par les rebelles, personne ne savait réellement où se trouvait François Bozizé, le président de Centrafrique.

L'un de ses conseillers avait simplement indiqué dimanche, sous couvert d'anonymat, qu'il avait trouvé refuge en République démocratique du Congo. Une affirmation démentie lundi matin par Kinshasa, qui avait en revanche admis qu'une vingtaine de membres de sa famille avait bien été accueillis en RD Congo.

L'incertitude a finalement été levée lundi en début d'après-midi : le Cameroun a en effet officiellement annoncé la présence de François Bozizé sur son sol. Tout en précisant immédiatement qu'il ne s'agissait que d'une solution temporaire, le temps que le président déchu trouve un pays d'accueil définitif.
Djotodia président de fait
En Centrafrique, un calme précaire régnait ce lundi. A Bangui, toujours sans électricité et sans radio nationale, Michel Djotodia, le chef de la Séléka, la rébellion, se comporte comme le nouveau chef de l'Etat, dans l'attente d'une déclaration officielle à la Nation.
En attendant, il a notamment déclaré à RFI qu'il comptait organiser des élections libres d'ici trois ans et qu'il entendait respecter les accords de Libreville de janvier dernier. Ceux-ci prévoyait la formation d'un gouvernement d'union nationale. Mais la Séléka, estimant qu'ils n'étaient pas respectés par François Bozizé, a décidé de reprendre son offensive vendredi. Offensive qui lui a donc permis de prendre le pouvoir dimanche.
 

Les raisons pour lesquelles la France intervient en Centrafrique

La France a envoyé 350 soldats supplémentaires à Bangui. Une intervention qui ne s’explique pas par le seul souci de protéger les 1 200 ressortissants français piégés en Centrafrique. Quatre raisons motivent l’implication de la France.
1) Pour faire respecter les droits de l’homme
La France doit s’impliquer dans la crise centrafricaine et contribuer au rétablissement de la paix pour les mêmes raisons qu’elle s’implique dans la crise syrienne. Les troubles à Bangui font courir les mêmes dangers sur le plan humanitaire et les droits de l’homme que la révolte contre Assad. « Le respect des droits de l’homme est une valeur fondamentale de l’Union européenne », a souligné la représentante de l’UE à Bangui en janvier dernier.
2) Pour instaurer une « diplomatie normale »
François Hollande ne cherchera pas à imposer un « plan français », mais un plan de la communauté internationale. Les crises africaines, en Centrafrique ou au Mali, sont désormais l’occasion pour le président français d’affirmer « les obligations internationales de la France » en matière de paix et de sécurité. La France cherche à instaurer enfin une « diplomatie normale » avec l’Afrique qui ne doit plus avoir qu’un lointain rapport avec la politique de la « Françafrique ».
3) Pour liquider le passé
Les liens ont été souvent étroits entre Paris et Bangui, pour le meilleur et pour le pire. Les Centrafricains se souviennent de l’humiliation vécue au moment du sacre de Bokassa 1er, en 1976, avec la bénédiction de Valéry Giscard d’Estaing. À l’époque, François Bozizé était l’aide de camp de l’empereur Bokassa, ce qui lui avait valu d’être promu général à l’âge de 32 ans.
Nicolas Sarkozy ne s’est jamais rendu en Centrafrique sous son mandat, mais il s’est toujours montré compréhensif avec Bangui. Patrick Balkany, député-maire de Levallois, proche de Nicolas Sarkozy, l’était aussi de François Bozizé. Il a souvent voyagé à Bangui sous le précédent mandat, pour favoriser les relations économiques entre les deux pays.
4) Pour protéger ses intérêts économiques
Les échanges commerciaux sont peu importants et les entreprises françaises peu nombreuses. Mais la France reste le premier investisseur en Centrafrique. En dépit de l’instabilité politique et des risques sécuritaires, Air France, Bolloré (logistique et transport fluvial), Castel (boissons et sucre), Total (stockage et distribution des produits pétroliers), CFAO (distribution automobile) ont maintenu leurs implantations en RCA. L’arrivée en 2007 de France Télécom dans la téléphonie mobile marque un certain intérêt des investisseurs français.
La France a aussi des intérêts stratégiques français dans le secteur minier centrafricain à préserver. Le groupe nucléaire Areva a signé en août 2008 avec le pouvoir de François Bozizé, un contrat de 18 milliards de Francs CFA (27 millions d’euros) sur 5 ans portant sur le projet du gisement d’uranium de Bakouma situé 100 km à 900 km au nord-est de Bangui.
 

Centrafrique: Bangui en proie aux pillages

Centrafrique: le gouvernement maintenu

Les rebelles centrafricains qui ont renversé le président François Bozizé vont maintenir dans ses fonctions le gouvernement formé à la suite d'un accord de partage du pouvoir conclu en janvier, a annoncé lundi leur porte-parole. Accusant François Bozizé d'avoir trahi cet accord, les rebelles du Séléka l'ont renversé dimanche et leur chef, Michel Djotodia, s'est proclamé président.

"Le premier ministre actuel reste en place et le gouvernement va être légèrement remanié", a dit Eric Massi au téléphone. "Bangui est calme et sous notre contrôle mais nous avons des choses à faire sur le terrain en termes de sécurité. Il faut mettre fin aux pillages."
Michel Djotodia avait été nommé vice-premier ministre de ce gouvernement formé de partisans de François Bozizé, de représentants de l'opposition civile et de rebelles.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/03/25/97001-20130325FILWWW00365-centrafrique-le-gouvernement-maintenu.php

dimanche 24 mars 2013

La rumeur de la mort de Bachar el-Assad agite Internet

La nouvelle se répand comme une traînée de poudre depuis dimanche en fin de matinée : le président syrien Bachar el-Assad aurait été abattu par un garde du corps. Les réseaux sociaux sont sans surprise le principal vecteur de diffusion de cette rumeur, impossible à vérifier dans l'immédiat. Grâce aux liens inclus dans les tweets et partagés sur Facebook notamment, le trafic internet se déporte vers les sites d'information ou les blogs qui relaient la rumeur, provoquant parfois des surcharges sur les serveurs. Certains portails arabes et israéliens, qui ont été les premiers à s'en saisir, étaient même indisponibles ponctuellement dimanche midi.
Selon les rumeurs, le dictateur syrien aurait été grièvement blessé par balle samedi soir par un garde du corps iranien. Il aurait été transporté à l'hôpital Shami de Damas, dont les locaux et le quartier auraient été bouclés par l'armée. Certains évoquent la mort de Bachar el-Assad, d'autres affirment qu'il serait entre la vie et la mort. L'Armée syrienne libre (ASL) aurait démenti la mort de son ennemi numéro un, alors que les programmes des télévisions syriennes auraient été interrompus dimanche.
Injoignable dimanche soir, le Quai d'Orsay avat refusé dans l'après-midi de commenter des rumeurs auprès du JDD.

Internet, un habitué des rumeurs


Les rumeurs de ce type sont courantes sur Internet et se sont souvent révélées fausses. Ainsi, Oussama Ben Laden est "mort" virtuellement une dizaine de fois, avant son exécution par les forces spéciales américaines en mai 2011. D'autres rumeurs, en revanche, ont été confirmées plusieurs jours après être apparues, comme l'assassinat du commandant Massoud, le 9 septembre 2001, confirmé seulement le 15 septembre, près d'une semaine plus tard.

Nul doute que la guerre civile qui fait rage en Syrie ne sera pas un élément facilitant la confirmation ou l'infirmation de la mort de Bachar el-Assad. Une telle nouvelle serait un tournant décisif dans le déroulement du conflit, qui a fait plus de 70 000 morts en deux ans, selon l'ONU.

http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/guerric-poncet/la-rumeur-de-la-mort-de-bachar-el-assad-agite-internet-24-03-2013-1644999_506.php

Centrafrique: la France va envoyer de nouveaux renforts

La France a décidé d'envoyer des renforts militaires à Bangui, la capitale de la Centrafrique, pour y assurer la protection de ses ressortissants, a annoncé la présidence française sans précision sur les effectifs concernés.

Les rebelles centrafricains du Séléka
ont pris ce matin le contrôle de Bangui et le président François Bozizé s'est enfui vers la République démocratique du Congo.

François Hollande suit avec une "grande attention" l'évolution de la situation, a déclaré l'Elysée dans un communiqué. "Il a décidé de renforcer notre présence militaire à Bangui afin d'assurer, si nécessaire, la protection des Français qui y résident." Selon le même communiqué, le président français "a pris acte du départ du président François Bozizé" et "appelle toutes les parties au calme et au dialogue autour du gouvernement issu de l'accord de Libreville conclu le 11 janvier dernier."

Le chef de l'Etat français, qui s'est entretenu avec le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, et avec son homologue tchadien, Idriss Déby, président en exercice de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale, exhorte les groupes armés à "respecter les populations civiles".


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/03/24/97001-20130324FILWWW00119-otages-nouvelles-menaces-d-aqmi.php

Crise en Centrafrique

Situation en Centrafrique : Analyse de Gauthier Rybinski, spécialiste des questions

Centrafrique : le président Bozizé en fuite en RD Congo ?

Face à l'avancée fulgurante des rebelles, qui sont entrés à Bangui samedi après avoir relancé leur offensive vendredi, François Bozizé se serait réfugié au République démocratique du Congo.
La situation est très tendue ce dimanche matin à Bangui, où les rebelles de la Séléka sont entrés hier après avoir relancé leur offensive.
Ils contrôlent désormais toute la ville et ont notamment pris le palais présidentiel et ne pas y avoir trouvé le président Francis Bozizé, au pouvoir depuis 2003. Et pour cause : selon l'un de des conseillers, cité par l'agence de presse Reuters, Francis Bozizé aurait pris la fuite et se serait réfugié en République démocratique du Congo.
Accords de janvier non respecté ?
La rébellion avait lancé une offensive le 10 décembre dans le nord du pays et avait enchaîné victoire sur victoire face avant de stopper sa progression sous la pression internationale à 75 km au nord de Bangui. Des accords de paix signés à Libreville le 11 janvier avaient débouché sur la formation d'un gouvernement d'union nationale composé du camp Bozizé, de l'opposition et de la rébellion.
Arguant du non respect des accords par le clan Bozizé, les rebelles ont déclenché à nouveau les hostilités vendredi et déclaré vouloir mettre en place un gouvernement de transition s'ils prenaient Bangui. En janvier, le président français François Hollande avait refusé son soutien au régime Bozizé.
Les Français appelés à la vigilance
Samedi, la France a appelé ses resortissants à la vigilance, sans procéder néanmoins à des évacuations..
 

Centrafrique : le palais présidentiel est tombé (rebelles)

Les rebelles de la coalition centrafricaine du Séléka ont pris dimanche le palais présidentiel de Bangui, a annoncé à l'AFP un de leurs chefs militaires, le colonel Djouma Narkoyo, précisant que le président François Bozizé ne s'y trouvait pas.
"Nous avons pris le Palais présidentiel. Bozizé n'y était pas. Maintenant, nous allons nous rendre à la radio (nationale) pour que le président du Séléka (Michel Djotodia) prenne la parole", a-t-il déclaré.

http://www.lejdd.fr/International/Depeches/Centrafrique-le-palais-presidentiel-est-tombe-rebelles-598054

Bangui: le palais présidentiel encerclé

Des échanges de coups de feu avaient lieu dimanche dans la zone du palais présidentiel au centre de la capitale centrafricaine Bangui infiltrée par les rebelles de la Séléka qui veulent renverser le régime du président François Bozizé.

Les échanges ont été très intenses vers 08h00 mais sont devenus plus sporadiques. Il n'était pas possible de savoir si le président Bozizé, qui n'a plus été vu en public depuis son retour d'Afrique du sud vendredi, était dans la palais. "Nos troupes sont autour du palais. Nous sommes face aux dernières forces fidèles au président François Bozizé", a confirmé, depuis Paris, Eric Massi un des porte-paroles de la Séléka, en liaison avec le terrain.

"Nos éléments ont lancé l'offensive en début de matinée passant le 'bouchon' du PK10 (point kilométrique 10, à une dizaine de kilomètres du centre) près de la base sud-africaine pour aller vers le centre-ville", a-t-il poursuivi.

Dimanche matin, un des chefs militaires rebelles, le colonel Djouma Narkoyo, avait averti que "la journée d'aujourd'hui sera décisive. Nos hommes sont dans Bangui, on prend nos emplacements".

"Les Faca (Forces armées centrafricaines) et les Sud-Africains sont massés autour du palais" présidentiel au centre de Bangui. "Nous lançons un appel à nos frères des Faca: ils n'ont qu'à déposer les armes et suivre ce qui va se passer", avait-t-il poursuivi.

Les rebelles ont commencé à entrer dans la capitale centrafricaine samedi soir mais, de sources concordantes, la nuit a été relativement calme. Les rebelles ont demandé au président Bozizé de quitter le pouvoir qu'il avait conquis par la force en 2003.

Ils l'accusent de ne pas avoir respectés des accords conclus en janvier à Libreville, au Gabon, après une première offensive qui avait permis à la Séléka de prendre le controle de la majeure partie de la Centrafrique en quelques semaines.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/03/24/97001-20130324FILWWW00021-bangui-le-palais-presidentiel-encercle.php

Des troupes françaises pour sécuriser l'aéroport de Bangui

La France a envoyé des troupes en Centrafrique pour sécuriser l'aéroport de Bangui face à l'avancée des rebelles qui affirment être entrés dans la capitale, a-t-on appris aujourd'hui de source diplomatique française. "Une compagnie a été envoyée pour renforcer et sécuriser l'aéroport de Bangui. L'aéroport est désormais sécurisé", a dit cette source.

La France a par ailleurs demandé la tenue en urgence d'une réunion au Conseil de sécurité de l'Onu "pour trouver une voie de sortie" en Centrafrique, a indiqué une autre source diplomatique française.

Les rebelles centrafricains du Séléka sont entrés samedi dans la capitale Bangui et se dirigent vers le palais présidentiel tout en menant des combats contre les forces gouvernementales, selon porte-parole des insurgés.

Les rebelles ont relancé les hostilités cette semaine dans le pays et se sont fixé pour but de renverser le président François Bozizé qu'ils accusent de ne pas avoir respecté un accord de paix conclu en janvier, prévoyant leur intégration dans les forces armées.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/03/23/97001-20130323FILWWW00455-des-troupes-francaises-pour-securiser-l-aeroport-de-bangui.php

samedi 23 mars 2013

Centrafrique: Paris a demandé une réunion d'urgence à l'ONU

Paris a demandé "samedi une réunion d'urgence du conseil de sécurité des nations unies" compte-tenu de l'évolution de la situation en Centrafrique, a annoncé Romain Nadal, porte-parole diplomatique à l'Elysée.

Ce dernier a ajouté que Paris demandait à ses ressortissants de "rester chez eux", une évacuation n'étant pas "pour le moment" ordonnée. Le plan de protection des ressortissants inclut ceux d'autres pays qui en feraient la demande, a précisé le porte-parole diplomatique de l'Elysée.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/03/23/97001-20130323FILWWW00447-centrafrique-paris-a-demande-une-reunion-d-urgence-a-l-onu.php

Centrafrique: les rebelles sont à Bangui

Les rebelles centrafricains de la coalition rebelle Séléka ont annoncé samedi leur entrée dans Bangui. "Nos éléments viennent d'entrer au PK 12 (point kilométrique 12 qui marque l'entrée dans Bangui). On appelle les populations à rester chez elles, les Faca (Forces armées centrafricaines, NDLR) à ne pas combattre, et le président Bozizé à partir", a annoncé depuis Paris l'un des porte-parole de la rébellion, Eric Massi.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2013/03/23/97001-20130323FILWWW00433-centrafrique-les-rebelles-arrives-a-bangui.php