jeudi 30 juin 2011

Libye : la France a-t-elle parachuté des armes aux rebelles ?

Lance-roquettes, fusils d'assaut, mitrailleuses, missiles antichar Milan... La France a procédé ces dernières semaines à des parachutages d'armes pour aider les rebelles libyens dans la région du Djebel Nafusa, au sud de Tripoli, affirme mercredi Le Figaro.
Le quotidien cite une "source française haut placée" affirmant "qu'il n'y avait aucune autre façon de procéder", et explique ces largages d'armes par la volonté de Paris de donner un coup de pouce à la rébellion sur ce front sud. Il ajoute que l'armée française dispose d'un système très performant et très précis de parachutage et qu'elle a agi sans l'appui de ses alliés.
Aider à une éventuelle chute de Tripoli
Le journal dit avoir pu consulter une carte de la Direction générale de la Sécurité extérieure, les services de renseignement français, montrant que plusieurs localités de la région sont passées récemment aux mains des rebelles. Il s'agit de Nalout, Tiji, al-Jawsh, Shakshuk et Yafran.

Mardi, les rebelles se sont emparés d'un important dépôt de munitions dans une zone désertique à 25 kilomètres au sud de Zenten, au sud-ouest de Tripoli, non loin de ces localités, selon un correspondant de l'AFP. Le site de plusieurs kilomètres carrés abrite plusieurs dizaines de bâtiments abritant des stocks d'armes. Selon Le Figaro, les responsables français espèrent que des progrès de la rébellion sur ce front sud pourraient aider à une chute éventuelle de Tripoli. "Si les rebelles parviennent jusqu'aux abords de Tripoli, la capitale ne manquera pas de se soulever contre Kadhafi", a dit au journal un haut responsable français.

http://lci.tf1.fr/monde/afrique/2011-06/libye-la-france-a-t-elle-parachute-des-armes-aux-rebelles-6553878.html

mercredi 29 juin 2011

Alerte info : Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ont été libérés

Le président de l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer, vient d'annoncer en direct au parlement la libération des deux journalistes français Hervé Ghesquière et Frank Taponier, otages en Afghanistan depuis dix huit mois.
Ils pourraient être de retour sur le sol français dès ce mercredi. Ils devraient atterrir en fin de journée à l'aérodrome de Villacoublay (Yvelines). La nouvelle de leur libération a été confirmée par un membre de la famille d'Hervé Ghesquière, puis par le Quai d'Orsay. Ils avaient été capturés, avec leur deux guides afghans, le 30 décembre 2009.

http://www.midilibre.fr/2011/06/29/selon-france-3-herve-ghesquiere-et-stephane-taponier-auraient-ete-liberes,345718.php

Poursuites contre Banier abandonnées

Le tribunal correctionnel de Bordeaux a définitivement abandonné aujourd'hui les poursuites contre le photographe François-Marie Banier, soupçonné d'abus de faiblesse sur l'héritière de L'Oréal, Liliane Bettencourt.

Cette décision résulte du retrait de la plainte de Françoise Meyers, fille de Liliane Bettencourt, à l'origine de l'affaire en 2007. Le tribunal ne pouvait plus décider de poursuivre de lui-même, étant donné que le parquet a renoncé aussi à soutenir l'accusation. "Le tribunal constate le désistement de la partie civile", a dit le président après une courte audience.

Un accord signé en décembre dernier entre Liliane Bettencourt, sa fille et François-Marie Banier a amené ce dernier à renoncer à toucher environ 600 millions d'euros d'assurances-vie. Il a conservé environ 400 millions d'euros donnés par la milliardaire, notamment sous la forme d'un ensemble immobilier à Paris.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/06/29/97001-20110629FILWWW00460-poursuites-contre-banier-abandonnees.php

Une plainte pour séquestration contre le colonel Kadhafi déposée à Paris

La fille d’un mercenaire français, disparu il y a plus de trente ans en Libye, a récemment porté plainte à Paris à l’encontre du régime du colonel Mouammar Kadhafi, a-t-on appris mardi auprès de son avocat, Me Alexandre Varaut.
Cette plainte contre X avec constitution de partie civile a été déposée « il y a plusieurs semaines » devant le tribunal de grande instance de Paris, en vue de l’ouverture d’une information judiciaire, a précisé Me Varaut.
La fille de Michel Winter, un ancien militaire reconverti en mercenaire, accuse les autorités libyennes d’avoir incarcéré son père en 1978, puis de l’avoir fait disparaître, après une opération au Tchad durant laquelle ce dernier aurait refusé de frapper des intérêts français. Michel Winter avait été recruté par le colonel Kadhafi en 1978 en compagnie de deux pilotes français pour une mission dans la capitale tchadienne, N’Djamena, alors en conflit avec Tripoli.
Selon l’avocat, c’est après avoir découvert l’objet de la mission, détruire des avions français, que les trois mercenaires avaient refusé de mener à bien l’opération avant d’être arrêtés puis emprisonnés par le régime libyen. Les avions étaient stationnés au Tchad dans le cadre d’un accord militaire entre Paris et N’Djamena.
« Pendant dix ans, il y a eu des preuves de vie assez régulières, puis plus rien depuis la fin des années 1980. La fille de Michel Winter veut savoir ce qui s’est passé », explique Me Varaut, qui souligne que la « séquestration » est un crime non prescrit tant que le corps de la victime n’a pas été retrouvé. « Si M. Winter n’a pas été tué dans les dix ans qui ont suivi l’opération, il n’y a pas de raison de penser qu’il l’ait été par la suite », estime-t-il.

mardi 28 juin 2011

Mandat contre Kadhafi : l'Otan ne veut pas l'arrêter

A qui revient d'exécuter le mandat d'arrêt contre lancé lundi par la Cour pénale internationale de La Haye ? Pas à nous, répond l'Otan, tout en approuvant que le dictateur libyen et ses alliés étaient jugés              «Ce mandat d'arrêt est un nouveau signal de la communauté internationale au régime Kadhafi: votre place est devant un tribunal, pas au pouvoir à Tripoli», a déclaré mardi la porte-parole de l'Otan, Oana Lungescu, lors d'un point de presse. Elle a toutefois ajouté que «ce n'est pas à l'Otan de mettre en oeuvre ce mandat d'arrêt, c'est aux autorités appropriées de le faire», soulignant que le mandat de l'Otan «est de protéger les populations civiles».

La CPI a annoncé lundi la délivrance d'un mandat d'arrêt pour crimes contre l'humanité contre le colonel Kadhafi, son fils Seif Al-Islam et le chef des services du renseignement libyens, Abdallah Al-Senoussi. Selon la Cour, c'est aux Etats parties au Statut de Rome - traité fondateur de la CPI - et à la Libye elle-même d'exécuter ce mandat d'arrêt.

L'hypothèse d'une pause des frappes rejetée

L'Otan rappelle que ses objectifs militaires étaient clairs : fin des attaques contre les civils, retour des forces pro-Kadhafi dans leurs casernes et libre circulation de l'aide humanitaire. «Mais nous avons toujours dit qu'il n'y avait pas de solution purement militaire», a expliqué Oana Lungescu. «C'est la combinaison de notre pression militaire continue et d'une pression politique renforcée qui mènera à la transition vers la démocratie que réclame le peuple libyen et auquel il a droit», a-t-elle précisé.

Jeudi, l'Otan franchit le cap des trois mois de frappes en Libye. Des appels ont été lancés, notamment en Italie, pour que l'Alliance observe une «pause» dans ses opérations, afin de laisser plus de marges à la diplomatie. Une hypothèse qu'a rejetée le général Charles Bouchard, à la tête de l'opération de l'Otan en Libye. «Les violences contre les civils continuent et je ne pense donc pas qu'une réduction des opérations serait appropriée à ce stade», a-t-il déclaré par téléconférence depuis le QG de l'opération à Naples (Italie).
http://www.leparisien.fr/intervention-libye/mandat-contre-kadhafi-l-otan-ne-veut-pas-l-arreter-28-06-2011-1512189.php

Libye: la résolution de l'ONU n'autorise pas "l'assassinat" de Kadhafi

La résolution 1973 de l'ONU utilisée par l'OTAN pour conduire ses opérations en Libye n'autorise pas "un changement de régime ou un assassinat politique" du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a déclaré dimanche à Pretoria le président sud-africain Jacob Zuma.
"Les bombardements continus de l'OTAN et de ses alliés est une préoccupation qui a été soulevée par notre comité et par l'assemblée de l'UA (Union africaine) car la finalité de la résolution 1973 était de protéger le peuple libyen et faciliter les efforts humanitaires", a déclaré M. Zuma.
"La finalité n'était pas d'autoriser une campagne pour un changement de régime ou un assassinat politique", a déclaré dimanche à Pretoria le président sud-africain à l'ouverture de discussions du comité des médiateurs de l'UA sur la Libye, selon le texte de son discours dont l'AFP a obtenue une copie.
Le comité des médiateurs, composé de cinq chefs d'Etat, était réuni dimanche en Afrique du Sud pour passer en revue les efforts de médiation devant aider à un règlement de la crise libyenne.
La réunion de Pretoria s'est ouverte alors que les rebelles libyens ont indiqué attendre rapidement une offre du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi qui pourrait mettre fin à une guerre de plus de quatre mois.
Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz dirige le comité des médiateurs, qui compte les dirigeants de quatre autres pays: Jacob Zuma (Afrique du Sud), Denis Sassou Nguesso (Congo), Amadou Toumani Touré (Mali) et Yoweri Museveni (Ouganda).
Cette réunion intervient juste avant le 17e sommet de l'Union africaine qui se tiendra à Malabo, en Guinée-équatoriale du 30 juin au 1er juillet à l'heure où la crise libyenne divise de plus en plus les pays du continent.
L'UA a proposé une "feuille de route" pour mettre fin au conflit, acceptée par Mouammar Kadhafi mais rejetée par les insurgés, combattant depuis février le régime de M. Kadhafi, dont les forces sont visées depuis mars par les frappes d'une coalition internationale.
Cette feuille de route prévoit un cessez-le-feu et l'instauration d'une période de transition conduisant à des élections démocratiques.
http://www.lepoint.fr/monde/libye-la-resolution-de-l-onu-n-autorise-pas-l-assassinat-de-kadhafi-26-06-2011-1346128_24.php

lundi 27 juin 2011

Wanted ?

La Cour pénale internationale délivrera-t-elle ou non un mandat d'arrêt contre le colonel Mouammar Kadhafi ? C'est ce lundi que l'institution va faire savoir quelles suites elle compte donner aux accusations de crimes contre l'humanité formulées contre le leader libyen. La décision des juges sera rendue lors d'une audience publique à La Haye, à 13 heures, qui devrait durer une heure environ.
Dans une requête déposée le 16 mai, le procureur Luis Moreno-Ocampo avait demandé aux juges de lancer des mandats d'arrêt contre le colonel Kadhafi, son fils Seif Al-Islam et le chef des services de renseignements libyens Abdallah Al-Senoussi. Les trois hommes sont accusés par le procureur de meurtres et de persécutions commis par les forces de sécurité libyennes sur la population civile depuis le 15 février, notamment à Tripoli, Benghazi et Misrata, constitutifs de crimes contre l'humanité.
Des milliers de morts
La révolte en Libye a fait des milliers de morts, selon le procureur de la CPI. Elle a également entraîné la fuite à l'étranger de près de 650.000 Libyens et le déplacement à l'intérieur du pays de 243.000 autres, selon l'ONU.
Saisi par le Conseil de sécurité des Nations unies le 26 février, soit deux semaines seulement après l'éclatement de la révolte en Libye, le procureur avait ouvert son enquête le 3 mars. Il accuse Mouammar Kadhafi d'avoir personnellement ordonné des attaques contre des manifestants et des dissidents présumés. Son fils Seif Al-Islam, "Premier ministre de facto", a, selon lui, notamment organisé le recrutement de mercenaires. Abdallah Al-Sanoussi, beau-frère et "bras droit" du colonel Kadhafi, a organisé des attaques lancées contre des manifestants, selon lui.
Les juges de la CPI peuvent décider de lancer des mandats d'arrêt, de rejeter la requête du procureur ou de lui demander des informations supplémentaires. Si les juges accèdent à la requête de Luis Moreno-Ocampo, Mouammar Kadhafi sera le deuxième chef d'Etat à faire l'objet d'un mandat d'arrêt de la CPI, après le président soudanais Omar el-Béchir, recherché pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre au Darfour. Ce qui ne l'a empêché, jusqu'à ce jour, ni de gouverner le Soudan, ni de participer à des réunions internationales sans être inquiété, malgré les demandes pressantes et réitérées de la CPI aux Etats qui recevaient la visite d'Omar el-Béchir.

Syrie: tirs près de la frontière du Liban où 400 personnes ont trouvé refuge

Des tirs ont été entendus dans la nuit de samedi à dimanche à Kseir, localité syrienne située à 15 kilomètres du Liban et où deux civils ont été tués samedi par les autorités de Damas, poussant des centaines de personnes à se réfugier de l'autre côté de la frontière.
"Des tirs étaient entendus dans la nuit dans la ville de Kseir", a dit à l'AFP le président de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) Rami Abdel Rahmane, basé à Londres.
"Hier (samedi) des centaines d'habitants de Kseir ont fui vers le Liban", a-t-il ajouté, citant des témoins.
"Entre 350 et 400 personnes sont arrivés vendredi et samedi à Kunaissat et ses environs, venant des villages syriens Al Hit et Doueik. (...) Certains viennent aussi de Kseir", a confirmé à l'AFP Ali Hammoud le mukhtar (responsable local) du village libanais de Kunaissat (nord), frontalier avec la Syrie.
"La plupart d'entre eux sont des libanais vivant en Syrie", a-t-il précisé.
Cette partie de la frontière étant dépourvue de présence policière, syrienne ou libanaise, il est toutefois difficile d'obtenir un décompte précis des réfugiés qui empruntent des dizaines de sentiers sinueux illégaux, généralement utilisés pour la contrebande.
Ils sont là "juste par précaution après avoir entendu des rumeurs sur une probable propagation de la violence à Al Hit et Doueik", a souligné le chef de village.
Les forces de sécurité de Bachar al-Assad ont en effet renforcé leur présence à Kseir depuis vendredi, tuant deux civils samedi, selon l'OSDH, qui évoque également plusieurs arrestations.
Plus au nord de cette localité, "des tirs ont été entendus dans la nuit dans plusieurs quartiers de Homs", ville investie par l'armée depuis plusieurs jours, selon Rami Abdel Rahmane.
Depuis le début du mouvement de contestation, le 15 mars, 1.342 civils ont été tués et 343 policiers et soldats, selon le dernier bilan de l'OSDH.
Quatre civils ont perdu la vie samedi sous les balles des forces de sécurité, alors que l'armée syrienne a pénétré dans un nouveau village frontalier de la Turquie, au lendemain d'une nouvelle mobilisation massive contre le régime du président Bachar al-Assad.
Selon quotidien al-Watan de dimanche, proche des cercles du pouvoir, "les divisions de l'armée poursuivaient leur opérations dans la province de Jisr al-Choughour, pourchassant les groupes armés qui ont commis des crimes horribles" dans cette région du nord-ouest du pays.
"L'armée maîtrise le village de Khirbet al-Joz" investi jeudi et situé à moins d'un kilomètre de la frontière turque, ajoute le journal.
"Le village a été déserté par la majorité de ses habitants qui travaillent dans le commerce et la contrebande. Ceux qui, en revanche ne sont pas poursuivis par les autorités pour des actes illégaux, sont restés dans le village", a souligné al-Watan.
Selon le journal, "Khirbet al-Joz sert actuellement de passage aux groupes armés en provenance et vers l'intérieur de la frontière turque. L'armée est en train de débarrasser ce village des hommes armés, de sécuriser les routes, et d'assurer la sécurité des villageois".
Jeudi des centaines de soldats appuyés par des chars avaient pénétré dans Khirbet al-Joz et samedi ils sont entrés dans un nouveau village, al-Najia, dans une région où l'armée a lancé il y a trois semaines une vaste offensive condamnée par la communauté internationale.
http://www.lepoint.fr/monde/syrie-tirs-pres-de-la-frontiere-du-liban-ou-400-personnes-ont-trouve-refuge-26-06-2011-1346129_24.php

dimanche 26 juin 2011

"Kadhafi ne quittera pas le pouvoir"

Le porte-parole du régime libyen, Moussa Ibrahim, a déclaré aujourd'hui que le colonel Mouammar Kadhafi ne quittera ni le pouvoir ni le pays, en réaction à des déclarations de la rébellion qui affirme attendre une "offre" du dirigeant libyen.

"Kadhafi est ici. Il y reste. Il dirige le pays et il ne le quittera pas et il ne démissionnera pas parce qu'il n'a aucun poste officiel", a déclaré M. Ibrahim qui était interrogé au sujet d'une déclaration des rebelles, affirmant attendre rapidement une offre de Kadhafi pour mettre fin à une guerre de plus de quatre mois.

"C'est notre pays. Nous ne le céderons pas à des gangs de criminels qui ont pris nos villes en otage. Nous ne le céderons pas à l'organisation criminelle de l'Otan. Chacun continuera à se battre. Nous sommes prêts à nous battre de rue en rue, de maison à maison", a-t-il encore dit.

Abdel Hafiz Ghoga, vice-président du Conseil national de transition, organe politique de la rébellion, avait affirmé hier que le CNT s'attendait "à recevoir une offre très bientôt" de Mouammar Kadhafi. Il avait précisé que le CNT n'était pas en contact direct avec Mouammar Kadhafi, mais qu'il avait compris, via des contacts avec la France et l'Afrique du Sud, qu'une offre était en train d'être élaborée.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/06/26/97001-20110626FILWWW00100-libye-kadhafi-ne-quittera-pas-le-pouvoir.php

Afghanistan, pas d'autre option que la retraite

Il faut savoir terminer une guerre, quand bien même on ne l'aurait pas déclarée. Ni Barack Obama ni Nicolas Sarkozy n'ont décidé de celle-là. En 2001, ce sont leurs deux prédécesseurs - George W. Bush et Jacques Chirac - qui avaient opté, tout comme leur homologue britannique Tony Blair et bien d'autres, pour l'envoi de troupes en Afghanistan. Personne, à l'époque, n'a contesté ce choix fait dans les semaines ayant suivi les attentats du 11 Septembre, alors qu'il s'agissait de chasser de Kaboul les talibans protecteurs du terroriste Oussama Ben Laden.
Au début de l'année 2007, les Français étaient toujours au nombre de 1 000 sur le sol afghan. Alors en campagne électorale, Nicolas Sarkozy s'était montré plus que prudent sur cet engagement : "Il était certainement utile qu'on les envoie dans la mesure où il y avait un combat contre le terrorisme, mais la présence à long terme des troupes françaises à cet endroit du monde ne me semble pas décisive", déclarait-il le 26 avril 2007, avant d'ajouter : "Il fallait faire un certain nombre de choix, et d'ailleurs le président de la République [Jacques Chirac] a pris la décision de rapatrier nos forces spéciales et un certain nombre d'éléments. C'est une politique que je poursuivrai." Propos de campagne électorale. Car la dégradation constante de la situation sur le terrain a imposé a contrario qu'il renforce les troupes dès son arrivée à l'Élysée. Fin 2007, les soldats français sont 1 600 en Afghanistan. Ce nombre a pratiquement doublé un an plus tard, avant de passer, au gré de renforcements réguliers et de missions accrues, à près de 4 000 hommes aujourd'hui.
La situation se dégrade de jour en jour
En 2009, Barack Obama a fait passer le nombre des soldats américains de 70 000 à près de 100 000. Nicolas Sarkozy dit, en août 2010, que notre pays "restera engagé en Afghanistan, avec ses alliés, aussi longtemps que nécessaire et aussi longtemps que le souhaitera le peuple afghan". Mais déjà, le retrait s'annonce. Le ministre de la Défense Hervé Morin précise dès octobre 2010 que les premiers retraits pourraient avoir lieu en 2011, déclaration conforme aux décisions, le mois suivant, du sommet de l'Otan à Lisbonne au cours duquel l'organisation annonce : "Les Afghans se sont donné pour objectif de prendre en main leur sécurité d'ici à la fin de l'année 2014. Nous soutenons cet objectif." Traduction : la situation s'améliore, les Afghans du président Hamid Karzai sont parfaitement capables d'organiser la sécurité du pays, nous n'avons plus rien à y faire. Sauf que c'est faux...
Personne, et surtout pas les dirigeants occidentaux, n'ignore que la situation sécuritaire se dégrade de jour en jour. En cet été 2011, les attaques s'intensifient, les pertes de militaires occidentaux et de civils afghans s'accroissent, les insurgés sont présents sur tout le territoire et l'appareil de sécurité afghan (armée et police) ne contrôle - et encore ! - que la région de Kaboul. Malgré les milliards d'euros qu'il a engloutis, cet édifice instable est près de s'effondrer. Dès que le signal de départ donné par les Occidentaux se traduira par une présence amoindrie sur le terrain, l'Afghanistan renouera avec ses vieux démons et sombrera dans une forme ou une autre de guerre civile, que les talibans remporteront. Ni Obama ni Sarkozy n'avaient le choix, il leur fallait donner le signal de départ. Le processus de retrait qui s'engage aujourd'hui durera encore quatre ou cinq ans, à moins qu'il ne doive s'accélérer. Lorsque le dernier des soldats de l'Isaf quittera le sol afghan, en laissant derrière lui 2 000 Occidentaux et 20 000 Afghans morts, il sera en droit de se poser cette question : tout ça pour ça ?
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/afghanistan-pas-d-autre-option-que-la-retraite-24-06-2011-1345578_53.php

samedi 25 juin 2011

Les téléphones trouvés chez ben Laden ont parlé

L'aide éventuelle qu'aurait reçue Oussama ben Laden de certains membres des services de renseignements pakistanais est l'un des points de friction les plus importants entre le Pakistan et les Etats-Unis. Si elle est confirmée, l'information rapportée par le New York Times, qui s'appuie sur de hauts responsables de l'administration américaine, ne devrait pas arranger les choses.
Selon le journal, l'un des téléphones mobiles retrouvés dans la maison où vivait le chef d'Al-Qaïda à Abbottabad contenait en effet des numéros de téléphone appartenant à des membres du groupe Harakat-ul-Mujahedeen, très bien ancré dans la région d'Abbottabad. Cela aurait donc tendance à prouver que cette organisation faisait partie du réseau de soutien à Oussama ben Laden.

"Piste sérieuse"
Or il est établi que les leaders d'Harakat-ul-Mujahedeen ont également téléphoné, à un moment ou à un autre, à des responsables du renseignement pakistanais. Même si ces contacts ne concernaient pas forcément Oussama ben Laden, l'un des responsables américains interrogés par le New York Times souligne que l'examen de ce téléphone portable, qui appartenait à l'un des messagers d'Oussama ben Laden, est une "piste sérieuse".
Les Etats-Unis tentent notamment d'expliquer comment le terroriste a réussi à échapper pendant des années à la vigilance des renseignements et de l'armée pakistanaise dans une ville située à 50 km de la capitale et où est implantée une importante académie militaire.http://lci.tf1.fr/monde/asie/2011-06/ou-menent-les-telephones-trouves-chez-ben-laden-6550101.html

vendredi 24 juin 2011

Kadhafi promet que la bataille se poursuivra jusqu'à l'au-delà

Le colonel Muammar Kadhafi a affirmé mercredi soir qu'il était "dos au mur", qu'il ne craignait pas la mort et que la bataille contre l'Occident "croisé" se poursuivrait "jusqu'à l'au-delà", dans un message sonore diffusé par la télévision libyenne. "Nous résisterons et la bataille se poursuivra jusqu'à l'au-delà, jusqu'à ce que vous soyez achevés. Mais nous ne serons pas finis", a déclaré Kadhafi dans un hommage à son compagnon, Khouildi Hmidi, dont plusieurs membres de sa famille ont été tués lundi dans des raids de l'Otan sur sa résidence. "Il n'y a plus aucun accord entre nous après que vous avez tué nos enfants et nos petits-enfants (...). Nous sommes dos au mur. Vous (l'Occident) pouvez faire marche arrière", a-t-il ajouté. "Nous n'avons pas peur. Nous ne cherchons pas à vivre ou à nous sauver", a-t-il dit, dénonçant une croisade lancée contre un pays musulman, visant des civils et des enfants.

Lundi, l'Otan a mené un raid aérien à Sorman, à 70 kilomètres à l'ouest de Tripoli, visant une résidence de Khouildi Hmidi, un homme politique influent et vieux compagnon de route du leader Muammar Kadhafi, tuant 15 personnes, selon les autorités. Plusieurs membres de la famille Hmidi ont trouvé la mort dans ce raid, dont trois enfants. L'Otan a admis qu'elle avait mené un "raid de précision" visant un "centre de commandement et de contrôle de haut niveau". "De quel droit, visez-vous les hommes politiques et leurs familles ?" a dénoncé le colonel Kadhafi, la voix grave.
Il a affirmé que le bureau de Khouildi Hmidi à Tripoli avait été bombardé à quatre reprises. "Ils le cherchaient, parce que c'est un héros. Quand ils ne l'ont pas trouvé dans son bureau, ils ont voulu le tuer dans sa maison, a-t-il dit. Il a appelé l'ONU à envoyer des enquêteurs à la résidence bombardée de Hmidi pour vérifier qu'il s'agissait d'un site civil, et non militaire comme le dit l'Otan. Il a promis par ailleurs de construire un monument, "le plus haut en Afrique du Nord", à la gloire de Khaleda, quatre ans, la petite-fille de Khouildi Hmidi, tuée dans le raid, selon les autorités de Tripoli. "Nous resterons, nous résisterons et nous n'allons pas nous soumettre. Frappez avec vos missiles, deux, trois, dix ou cent ans", a martelé le colonel Kadhafi. "Honneur à la famille Hmidi et à nous la gloire", a-t-il conclu.
http://www.lepoint.fr/monde/kadhafi-promet-que-la-bataille-se-poursuivra-jusqu-a-l-au-dela-23-06-2011-1344931_24.php

jeudi 23 juin 2011

Affaire Tapie-Lagarde : une enquête pour "abus de pouvoirs sociaux" ouverte par le parquet

La pression judiciaire s'accentue sur Christine Lagarde, favorite pour la direction générale du FMI, avec l'ouverture d'une enquête préliminaire pour "abus de pouvoirs sociaux" sur deux personnes placées sous l'autorité de la ministre dans le cadre de l'affaire Bernard Tapie. Une source judiciaire a déclaré mercredi que cette enquête avait été ouverte pour le rôle joué par ces deux personnes dans l'arbitrage qui a rapporté 285 millions d'euros en 2008 à l'homme d'affaires, ancien ministre de François Mitterrand. "La Brigade financière va être saisie de cette procédure, ouverte la semaine dernière", a-t-on déclaré à Reuters.
Cette enquête, révélée par le site internet du Monde, intervient alors que la Cour de justice de la République (CJR) a mis en délibéré au 8 juillet sa décision sur l'éventuelle ouverture d'une autre enquête pour "abus d'autorité" sur les mêmes faits contre la ministre de l'Économie. Une commission de la CJR composée de sept magistrats indépendants statuera, cette juridiction étant seule compétente pour traiter du cas des ministres en exercice. Christine Lagarde est actuellement favorite pour succéder à Dominique Strauss-Kahn à la direction du Fonds monétaire international, à la fin du mois de juin. Son seul rival est Agustin Carstens, directeur de la Banque centrale du Mexique. La ministre française a déjà déclaré qu'elle était confiante et ne voyait pas l'affaire comme un obstacle à sa candidature.
Le parquet de Paris a agi après avoir été saisi par le parquet de la Cour des comptes, saisi d'un volet financier de cette affaire et qui a engagé des poursuites devant une Cour de discipline budgétaire, à visées strictement pécuniaires. L'enquête vise Jean-François Rocchi, le président du Consortium de réalisation (CDR), la structure publique chargée de liquider le passif du Crédit lyonnais, et Bernard Scemama, le président de l'établissement public supervisant le CDR.
Une décision assumée par Lagarde
Ces deux personnes ont mis en oeuvre, sur ordre de Christine Lagarde qui l'a toujours assumé, le choix d'un arbitrage privé en 2007 à la place de la voie judiciaire pour solder le contentieux concernant la revente d'Adidas en 1993. Bernard Tapie, qui dit avoir été floué par le Crédit lyonnais, alors banque publique, avait perdu en 2006 devant la Cour de cassation, la plus haute juridiction française. C'est à ce stade que la justice a été dessaisie en 2007 par le ministère de l'Économie au profit d'un panel de trois arbitres privés. Ces arbitres ont finalement accordé 285 millions d'euros à Bernard Tapie, une somme portée à environ 400 millions avec les intérêts courant depuis 1993 et ramenée ensuite à 210 millions d'euros après solde du passif fiscal et social de Bernard Tapie.
Selon une source judiciaire interrogée par Reuters, "Jean-François Rocchi aurait caché au conseil d'administration du CDR un certain nombre d'éléments". Le procureur de la Cour de cassation Jean-Louis Nadal reproche à Christine Lagarde le choix de l'arbitrage. Sa légalité douteuse, concernant des intérêts publics, avait été signalée par ses services qui s'y opposaient. Les conditions dans lesquelles la convention d'arbitrage a été ensuite modifiée pour permettre l'attribution de 45 millions d'euros à Bernard Tapie au seul titre du "préjudice moral" sont aussi mises en cause. Enfin, le procureur reproche à Christine Lagarde le fait d'avoir renoncé, au nom de son ministère, à un recours contre le résultat de l'arbitrage, pourtant recommandé par ses services.
Christine Lagarde défend la décision en expliquant qu'elle a permis de solder un contentieux ancien qui coûtait beaucoup à l'État en frais d'avocats. Depuis la saisine de la CJR, de nouveaux éléments sont apparus, notamment le fait qu'un des trois arbitres, le magistrat en retraite Pierre Estoup, était déjà dans le passé intervenu deux fois, en 1999 et 2001, dans des arbitrages concernant Bernard Tapie. La gauche, qui est à l'origine de l'affaire, soupçonne une faveur de Nicolas Sarkozy à Bernard Tapie, ex-ministre de François Mitterrand qui avait appelé à voter Sarkozy en 2007.
http://www.lepoint.fr/societe/affaire-tapie-lagarde-une-enquete-pour-abus-de-pouvoirs-sociaux-ouverte-par-le-parquet-22-06-2011-1344629_23.php

mercredi 22 juin 2011

Bachar al Assad décrète une amnistie générale en Syrie

Le président syrien Bachar al Assad a décrété mardi une amnistie générale, au lendemain de sa promesse de vastes réformes dans le pays dont le contenu reste toutefois très vague.


Militants et politologues se sont montrés sceptiques face aux promesses formulées lundi par Assad, estimant qu'elles ne répondent pas aux revendications des protestataires qui, depuis trois mois et malgré la répression exercée par l'armée, manifestent pour obtenir davantage de libertés.
Il s'agit de la deuxième amnistie proclamée en trois semaines. Elle touche quiconque a commis un acte délictueux avant le 21 juin, rapporte l'agence de presse Sana.
Après la première amnistie, les autorités avaient relâché des centaines de prisonniers politiques, mais des mouvements de défense des droits de l'homme affirment qu'il en reste des milliers en prison.
Le président Assad a déclaré lundi qu'il demanderait au ministère de la Justice d'étudier la proclamation d'une amnistie plus large parce qu'il est ressorti de ses rencontres avec des dirigeants locaux "que pour beaucoup, la première amnistie n'était pas satisfaisante (...) et qu'il y a une aspiration à une (seconde) amnistie plus générale".
Des mouvements de défense des droits de l'homme affirment que la répression contre les manifestants s'est intensifiée depuis la première amnistie, le 31 mai, et que des centaines de personnes ont été arrêtées.
Mardi, des dizaines de milliers de Syriens ont participé dans différentes parties du pays à des rassemblements de soutien à Assad et aux réformes qu'il a promises lundi.
La télévision publique a diffusé des images de meetings à Alep, Damas et Deraa, dans le sud, où les premières manifestations contre Assad ont éclaté à la mi-mars.
Les manifestants brandissaient des drapeaux tricolores et des photos du président et ils ont lâché des ballons aux couleurs nationales, rouge, blanc et noir.
Des témoins rapportent qu'à Deraa les forces de sécurité ont ouvert le feu dans la vieille ville pour disperser des milliers de manifestants antigouvernementaux.
Ces protestataires étaient descendus dans les rues en réaction au rassemblement progouvernemental qui se tenait dans le quartier de Mahatta et dont les participants étaient, selon eux, des fonctionnaires et des militaires en civil manifestant sur ordre.
A Genève, Jakob Kellenberger, président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), a annoncé que les autorités syriennes avaient accepté de donner à la Croix-Rouge et au Croissant-Rouge syrien un plus large accès aux populations civiles dans les zones de conflit et qu'elles étudiaient sa demande de visite aux personnes arrêtées.
Kellenberger a ajouté à l'issue de deux jours de pourparlers à Damas avec les autorités syriennes que les discussions avaient "porté exclusivement sur des questions humanitaires" et avaient été "franches et opérationnelles".
Les forces syriennes ont renforcé leur présence près de la frontière avec la Turquie en procédant à des arrestations dans la ville d'Alep, ont rapporté lundi des militants.
Des dizaines d'étudiants de l'université d'Alep ont été arrêtés et douze personnes, dont un imam, l'ont été aussi dans le village voisin de Tel Rifaat, à mi-chemin entre Alep et la frontière turque, selon des défenseurs des droits de l'homme.
Dans son discours prononcé à l'université de Damas, Assad a une nouvelle fois appelé au "dialogue national" et a promis que des élections législatives auraient lieu en août et qu'un programme de réformes serait élaboré d'ici septembre. Il s'agissait du troisième discours du chef de l'Etat syrien depuis le début, à la mi-mars, des manifestations contre son régime.
Dans certains faubourgs de Damas et dans plusieurs villes, des manifestants ont aussitôt protesté contre cette allocution en affirmant qu'elle ne répondait pas aux demandes de changement politique radical, a rapporté un militant.
Depuis le 18 mars, au moins 1.300 civils ont été tués et 10.000 ont été arrêtés lors de le répression sanglante orchestrée par Assad, qui a succédé à son père en 2000.
http://www.lexpress.fr/actualites/2/actualite/bachar-al-assad-decrete-une-amnistie-generale-en-syrie_1004595.html

mardi 21 juin 2011

Accident d'avion en Russie: au moins 44 morts

Au moins 44 personnes ont trouvé la mort lundi soir dans l'atterrissage en catastrophe sur une autoroute d'un avion russe, près de l'aéroport de Petrozavodsk, en Carélie, selon le ministère des Situations d'urgence. 52 personnes se trouvaient à bord de l'avion.
L'avion, un TU-134 appartenant à la compagnie RussAir, en service depuis 31 ans, a tenté de se poser un peu avant minuit lundi sur une autoroute, à un kilomètre de l'aéroport de Petrozavodsk, selon la même source. Sous le choc, le fuselage de l'appareil s'est brisé et l'avion a pris feu.

Les corps ont été éparpillés sur l'autoroute, a indiqué une source aéronautique à l'agence Interfax, en précisant que l'avion a failli percuter des immeubles d'habitation en tentant de se poser. "La scène est horrible. C'est un carnage. Les corps jonchent le macadam", a déclaré cette source. Les huit survivants de la catastrophe ont été hospitalisés, tous pour des brûlures. L'accident a pu être provoqué par les mauvaises conditions météorologiques, a estimé le directeur de l'aéroport de Petrozavodsk.


http://lci.tf1.fr/filnews/monde/accident-d-avion-en-russie-au-moins-44-morts-6542076.html

L'ex-président Ben Ali et son épouse condamnés à 35 ans de prison

Le procès n'aura duré qu'une journée. L'ex-président tunisien Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi ont été condamnés lundi par contumace à 35 ans de prison chacun dans un procès où il étaient poursuivis pour détournement de fonds publics.
Le juge a annoncé en fin d'après-midi ces peines sévères qui sont assorties d'amendes de 50 millions de dinars (25 millions d'euros) pour l'ex-homme fort tunisien et de 41 millions de dinars (20,5 millions d'euros) pour Mme Ben Ali. Il a par ailleurs annoncé le report au 30 juin du procès sur une autre affaire, afin de permettre aux avocats commis d'office de préparer la défense de l'ex-président. Ni Zine El Abidine Ben Ali, qui s'était réfugié en Arabie saoudite le 14 janvier dernier, chassé par une révolte populaire inédite qui a mis fin à un règne de 23 ans, ni son épouse qui a fui avec lui, n'étaient assis sur le banc des accusés. A Beyrouth, l'avocat libanais de l'ancien président tunisien a jugé que le verdict était une "plaisanterie".
La chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis, devant laquelle le procès s'était ouvert lundi matin avait à statuer sur deux affaires. La première mettait en cause M. Ben Ali et son épouse Leïla Trabelsi. Elle porte sur la découverte dans un palais de Sidi Bou Said, dans la banlieue chic au nord de Tunis, de quantités faramineuses d'argent et de bijoux de prix. La télévision publique avait montré d'imposantes liasses de dinars tunisiens et de devises étrangères empilées dans un énorme coffre, évoquant des images de "caverne d'Ali Baba". Dans ce dossier, les chefs d'accusation retenus étaient notamment l'accaparement et le détournement de fonds publics.

Accusations rejetées par Ben Ali
Dans la seconde affaire, seul M. Ben Ali est visé. Elle a trait à la découverte dans le palais présidentiel de Carthage de drogue et d'armes. M. Ben Ali a à répondre, dans ce cas, de chefs d'accusation portant sur la détention d'armes et de stupéfiants.

Le ministère de la justice avait indiqué que les délits visés étaient passibles de peines allant de 5 à 20 ans, selon le ministère tunisien de la justice. Le fait que la peine infligée soit supérieure à 20 ans s'explique du fait qu'il y a plusieurs délits, a indiqué un avocat. L'ex-président avait rejeté en bloc par avance toutes ces accusations par le truchement de son avocat libanais.

Assad appelle à un dialogue national

Le président syrien Bachar al-Assad, confronté à une contestation sans précédent, a appelé lundi à un "dialogue national" pour sortir le pays de la crise, évoquant pour la première fois la possibilité d'abroger un article constitutionnel sur la prééminence du parti Baas. Dans un discours à l'Université de Damas, sa troisième intervention publique depuis le début en mars dans la contestation réprimée dans le sang par son régime, M. Assad a de nouveau parlé "d'un complot" fomenté contre la Syrie et affirmé qu'il n'y aurait pas de réformes "dans le chaos". "Les responsables de l'effusion de sang rendront des compte", a-t-il dit alors que la répression des manifestations depuis le 15 mars ont fait plus de 1.300 morts parmi les civils selon des ONG syriennes
On peut dire que le dialogue national est le slogan de la prochaine étape", a déclaré le président syrien dans ce discours retransmis par la télévision d'Etat. "Le dialogue national pourrait aboutir à des amendements à la Constitution ou à une nouvelle Constitution". "Certains pensent qu'il y a des atermoiements concernant les réformes, qu'il n'y a pas de sérieux. Cela n'est pas vrai, le processus de réformes est une conviction totale dans l'intérêt de la patrie", a-t-il estimé.
"Il s'agit de sabotage"
Bachar al-Assad, accueilli dans la salle par des slogans à sa gloire et des applaudissements, a évoqué une possible abrogation de l'article constitutionnel sur l'hégémonie du parti Baas, qui gouverne le pays d'une main de fer depuis plus de 40 ans. Cette abrogation est l'une des principales revendications de l'opposition. "Pas de développement sans stabilité, pas de réformes à travers le sabotage et le chaos", a-t-il néanmoins dit. "Ce qui se passe aujourd'hui de la part de certains n'a rien à voir avec les réformes ou le développement, il s'agit de sabotage".

"Il y a certainement un complot" contre la Syrie, a poursuivi le président syrien, dont le discours était entrecoupé d'applaudissements des personnes présentes dans la salle. "Les complots sont comme des microbes qu'on ne peut éliminer, mais nécessitent que l'on renforce notre immunité". "Je ne pense pas qu'il y ait eu un seul jour où la Syrie n'a pas fait l'objet d'un complot, que ce soit en raison de sa situation géographique ou en raison de sa position politique", a souligné Bachar al-Assad.
"Des jours difficiles"
Il a dit que le pays se trouvait à un "tournant" après des "jours difficiles", présentant ses "condoléances aux familles des martyrs". Les opposants, les militants pro-démocratie et les manifestants syriens réclament aujourd'hui la chute du régime, des élections libres et l'annulation de la suprématie du parti Baas, après avoir jugé tardives et insuffisantes des annonces de réformes.

Le pouvoir a envoyé ces derniers mois ses troupes et ses chars dans de nombreuses villes pour réprimer les contestataires, arguant que leur intervention avait été dictée par la présence de "terroristes armés qui sèment le chaos", sans vouloir reconnaître explicitement l'ampleur de la contestation.

Le 30 mars, dans sa première intervention publique, Bachar Assad avait dénoncé devant le Parlement une "conspiration" contre son pays et n'avait annoncé aucune réforme de libéralisation, provoquant la déception des opposants qui ont poursuivi les manifestations. Deux semaines plus tard, le 16 avril, il annonçait la prochaine abrogation de la loi d'urgence.

http://lci.tf1.fr/monde/moyen-orient/2011-06/assad-le-complot-rendra-la-syrie-plus-resistante-6541429.html

lundi 20 juin 2011

Maroc : ils veulent plus de démocratie, ils vont le dire

Elles doivent avoir lieu dans de nombreuses villes comme la capitale Rabat, Casablanca, Tanger, Marrakech et Fès. Des manifestations pacifiques sont attendues dimanche au Maroc à l'appel des jeunes qui revendiquent des changements démocratiques. "Nous allons sortir le dimanche 19 juin parce que nous aimons ce pays et parce que nos revendications n'ont pas été réalisées", annonce une vidéo diffusée sur la page Facebook du Mouvement de jeunes du 20 février, qui réclame des réformes politiques profondes au Maroc. "Parce que la justice ne sera pas indépendante dans les faits et les inégalités ne disparaîtront pas, nous sortons aujourd'hui", indique cette vidéo où l'on voit un groupe de jeunes annoncer la décision de manifester.
Le Mouvement du 20 février, qui tire son nom de la date de la première grande manifestation au Maroc dans le cadre de la contestation de régimes arabes, juge insuffisantes les réformes de la constitution annoncées vendredi par le roi Mohammed VI dans un discours à la nation. Le souverain y a également déclaré que le projet sera soumis à referendum dès le 1er juillet, laissant peu de temps pour une discussion.
"Pour une vie digne"
"La décision de maintenir la pression était antérieure au discours royal parce que les signaux qui avaient circulé ne permettaient pas d'espérer quelque chose de positif", a déclaré dimanche à l'AFP l'économiste Fouad Abdelmoumni, qui se définit comme un sympathisant du Mouvement. "Le roi continue de disposer de pouvoirs exorbitants et de toutes les manières, la réforme politique est un processus long et périlleux", ajoute-t-il. La plupart des partis politiques officiels ont réagi favorablement au projet de constitution, qui prévoit un renforcement des pouvoirs du Premier ministre tout en préservant un rôle politique et religieux important du roi.

Les manifestations prévues par les contestataires coïncident avec un anniversaire historique. "Le 20 juin 1981, les enfants du peuple ont manifesté à Casablanca pour revendiquer une vie sociale juste et ont été réprimés. Aujourd'hui, 30 ans après, nous manifestons aussi pour une vie digne", poursuit le groupe de jeunes sur la vidéo.

Dans le projet de changement de la constitution de 1962, le souverain, conserve toutes ses prérogatives de Chef de l'état et de Commandeur des croyants, l'autorité ultime en matière religieuse. Il préside le conseil des ministres et le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire. Il reste le chef de l'armée et préside un "Conseil supérieur de sécurité", nouvellement créé. Mais il devra désormais choisir le futur chef du gouvernement au sein du parti arrivé en tête des élections, alors que jusqu'ici le roi pouvait désigner qui il voulait. Le Premier ministre aura de son coté le pouvoir de dissoudre la Chambre des représentants, une prérogative du roi dans la constitution actuelle.

http://lci.tf1.fr/monde/afrique/2011-06/maroc-ils-veulent-plus-de-democratie-ils-vont-le-dire-6541114.html

dimanche 19 juin 2011

Syrie : 19 morts lors des manifestations du vendredi

Dix-neuf manifestants venus réclamer une nouvelle fois le départ du président Bachar al Assad ont été tués par les forces de sécurité syriennes vendredi, lors de la plus grande mobilisation organisée depuis le début de la contestation, ont rapporté des militants.
Après trois mois de violences, Rami Makhlouf, un cousin de Bachar al Assad que les manifestants considèrent comme le symbole d'un régime corrompu, a déclaré qu'il allait se retirer des affaires pour se consacrer à des oeuvres caritatives. Cette annonce n'a pas calmé les opposants qui ont fait de Makhlouf l'une de leurs cibles privilégiées dans leurs slogans. Comme chaque vendredi, jour de grande prière, ils étaient plusieurs dizaines de milliers à braver la répression militaire orchestrée par le chef de l'Etat, qui a succédé à son père en 2000.

"Cette occasion ne se présente qu'une fois en 100 ans"

"Les manifestations de la semaine dernière étaient importantes et cette semaine elles le sont encore plus. Les manifestants ne contrôlent pas les places clefs des grandes villes comme ce fut le cas en Egypte mais nous progressons", selon Walid al Bunni, figure de l'opposition. "La poigne sécuritaire se fragilise en raison de la hausse du nombre de manifestations qui se propagent dans le pays et du nombre grandissant de personnes qui risquent leur vie pour venir manifester. Le peuple syrien se rend compte qu'il s'agit d'une opportunité pour la liberté et que cette occasion ne se présente qu'une fois en cent ans", a ajouté Bunni.

A Homs, dans le centre du pays, dix manifestants ont été tués, selon les Comités de coordination nationale. Un policier a été tué par un homme armé, selon la télévision d'Etat. Pour la première fois, un manifestant a été tué à Alep, deuxième ville syrienne et grand carrefour commercial, jusqu'ici épargnée par les manifestations, à l'exception de son campus universitaire et de ses banlieues. Des dizaines de milliers de personnes se sont de nouveau rassemblées dans la province méridionale de Deraa, berceau du mouvement de protestation, ainsi que dans les régions kurdes de l'est du pays.
Plus de 1.300 civils tués depuis le début du mouvement
Dans le Nord, l'armée encercle toujours les villes de Khan Sheikhoun et de Maarat al Noumaan, sur la route Damas-Alep, cinq jours après l'occupation par les soldats de la ville rebelle de Djisr al Choghour. Les affrontements dans la région ont poussé des milliers de réfugiés à franchir la frontière turque. Plus de 1.300 civils ont été tués et 10.000 personnes ont été arrêtées depuis le début du mouvement, en mars, selon des ONG syriennes de défense des droits de l'homme. Plus de 300 soldats et policiers ont par ailleurs été tués, indique l'Observatoire syrien pour les droits de l'homme. Trois personnes ont été tuées vendredi à Tripoli, dans le nord du Liban, à la suite d'affrontements entre partisans et adversaires de Bachar al Assad.

Face à l'inflexibilité de Bachar al Assad, Paris et Berlin se sont prononcés en faveur d'un renforcement des sanctions. "La France, main dans la main avec l'Allemagne, plaide pour un renforcement des sanctions à l'endroit des autorités syriennes qui conduisent une action, une répression intolérable et inadmissible à l'endroit de la population", a déclaré le président français Nicolas Sarkozy lors d'une conférence de presse commune à Berlin avec la chancelière allemande Angela Merkel. Washington s'est efforcé pour sa part de convaincre Moscou de voter une résolution à l'Onu pour condamner la répression. La secrétaire d'Etat Hillary Clinton s'est entretenue avec le ministre russe des Affaires étrangères Serguei Lavrov. La Russie et la Chine s'opposent toujours à une résolution aux Nations unies contre le régime de Bachar al Assad.http://lci.tf1.fr/monde/moyen-orient/2011-06/syrie-19-morts-lors-des-manifestations-du-vendredi-6540885.html

samedi 18 juin 2011

Maroc : le roi veut réformer la monarchie

Le Premier ministre marocain, qui s'appellera "chef du gouvernement", aura "le pouvoir de dissoudre la Chambre des représentants", chambre basse du parlement, selon le projet de nouvelle constitution, a indiqué Mohammed VI dans un discours à la nation vendredi soir. Dans l'actuelle constitution, la dissolution des deux chambres du parlement est du ressort exclusif du roi. Ce projet, qui sera soumis à référendum le 1er juillet, vise à consolider "les piliers d'une monarchie constitutionnelle, démocratique, parlementaire et sociale", selon le souverain.

L'une des innovations de ce projet est donc le renforcement des pouvoirs du futur "chef du gouvernement". Le Premier ministre sera "désigné au sein du parti arrivé en tête des élections de la Chambre des représentants" du parlement marocain, a déclaré le souverain. Jusqu'ici le roi du Maroc pouvait choisir le Premier ministre de son choix.

Le roi du Maroc avait promis le 9 mars dernier des réformes politiques importantes pour répondre aux manifestations qui se déroulent dans le royaume depuis le mois de février, à l'instar, mais, sans violences, de ce qui s'est passé dans d'autres pays d'Afrique du Nord ou du Moyen-Orient. Les jeunes manifestants du Mouvement du 20 février réclament régulièrement dans la rue plus de démocratie et la lutte contre la corruption au Maroc.


Le berbère seconde langue officielle


Selon le préambule du nouveau projet, la langue amazighe, à savoir le berbère, sera désormais considérée comme seconde langue officielle avec l'arabe. Une grande partie des 32 millions de Marocains s'expriment dans l'un des trois dialectes berbères.


Mais le roi reste un acteur important du pouvoir exécutif, puisqu'il préside le conseil ministériel, au sein duquel les grandes stratégies de l'Etat sont déterminées, selon le nouveau projet. Il restera "Commandeur des croyants et chef de l'Etat" et sa personne sera "inviolable". Le "libre exercice du culte" sera garanti par le monarque, selon le discours royal, qui rappelle que l'islam est la religion d'Etat. Le roi reste aussi le chef des armées et dispose du pouvoir d'accréditer les ambassadeurs et les diplomates.


Le nouveau projet prévoit de garantir l'indépendance de la justice vis-à-vis des pouvoirs législatif et judiciaire. Mohammed VI a aussi proposé d'inscrire dans la constitution l'égalité entre hommes et femmes ainsi que la protection des droits de l'Homme reconnus universellement. "Le roi exerce ses missions régaliennes de garant et d'arbitre (...) étant entendu que la législation est du ressort exclusif du parlement", souligne encore le roi.

Mohamed VI, qui aura 48 ans en août prochain, a succédé à son père Hassan II en 1999 en promettant des réformes. Si ses initiatives ont été souvent lentes, il reste populaire douze ans après son accession sur le trône.

Appel à de nouvelles manifestations
Si elles ont provoqué des scènes de liesse dans les rues vendredi soir, les annonces de Mohammed VI ne satisfont toujours pas le Mouvement du 20 février, qui appelle à des manifestations dimanche. "Le projet tel qu'il a été proposé par le roi ne répond pas à nos revendications pour une véritable séparation des pouvoirs. Nous protesterons pacifiquement dimanche contre ce projet", a déclaré l'un des porte-parole du mouvement à Rabat.
http://lci.tf1.fr/monde/afrique/2011-06/maroc-le-roi-veut-reformer-la-monarchie-6540891.html

Libye : les insurgés rejetent l'offre d'élections

L'annonce de possibles élections qu'organiserait Mouammar Kadhafi d'ici la fin de l'année a été rejetée par les insurgés comme par les Etats-Unis. Dans une interview au quotidien italien Corriere della Sera, Saïf al Islam, le fils aîné du dirigeant libyen, avait affirmé que des

élections pourraient être organisées "d'ici trois mois, au plus tard à la fin de l'année" et que "la présence d'observateurs internationaux pourrait en garantir la transparence". En cas de défaite, avait-il ajouté, son père serait prêt à quitter le pouvoir qu'il occupe depuis 42 ans.

Mais ce semblant de concession de la part du pouvoir libyen a été rapidement rectifié par le Premier ministre, Al Bagdadi Ali Al Mahmoudi: "J'aimerais corriger cela et dire que le chef

de la révolution n'est pas concerné par un référendum", a-t-il dit après un entretien avec un émissaire russe.

A Benghazi, les responsables du Conseil national de transition (CNT) créé par les insurgés ont de toute façon rejeté l'offre de Saïf al Islam. Aux Etats-Unis, un représentant du département américain d'Etat a jugé qu'il était "un peu tard pour cela".

http://lci.tf1.fr/filnews/monde/libye-les-insurges-rejetent-l-offre-d-elections-6539143.html

vendredi 17 juin 2011

Ayman al-Zawahiri, nouveau chef d'Al-Qaïda

Après la mort d'Oussama Ben Laden, Al-Qaïda devait se doter d'un nouveau leader.

Ayman al-Zawahiri a été désigné chef d'Al-Qaïda pour succéder à Oussama Ben Laden, tué début mai par un commando américain au Pakistan, indique Al-Qaïda dans un communiqué mis en ligne ce jeudi. Zawahiri, un Egyptien, était le numéro deux du réseau et bras droit de Ben Laden, il apparaît donc comme un successeur assez naturel.
Al-Qaïda s'est engagé à poursuivre, sous la direction de ce nouveau chef, "le jihad contre les apostats qui agressent la terre d'islam, et à leur tête l'Amérique croisée et son acolyte Israël", écrit le commandement général d'Al-Qaïda dans son communiqué.
"Nous les combattrons avec toutes nos capacités et nous exhortons la nation (islamique) à les combattre (...) par tous les moyens possibles jusqu'à l'expulsion de toutes les armées d'invasion de la terre d'islam et l'instauration de la charia", la loi islamique, ajoute le texte.

Avant cette intronisation, un chef par intérim avait été désigné: Saif al-Adel, un responsable égyptien d'Al-Qaïda. Une nomination qui était peut-être une manière pour la nébuleuse de tester les réactions à l'arrivée au pouvoir d'un chef ne venant pas de la péninsule arabique, terre sainte de l'islam, en vue de l'intronisation, désormais effective, de l'Egyptien Ayman al-Zawahiri, un Egyptien. Oussama Ben Laden était lui originaire d'Arabie saoudite.

jeudi 16 juin 2011

Libye : négociations à Paris ?

Mikhaïl Marguelov a-t-il trahi un secret ou est-ce une "bourde" volontaire ? Toujours est-il que l'émissaire de la Russie sur la crise en Libye a affirmé jeudi que des négociations avaient eu lieu entre le gouvernement libyen et les rebelles
Pour appuyer ses informations, il a cité une source a priori digne de foi : Baghdadi Mahmoudi, le Premier ministre libyen lui-même, qu'il a rencontré jeudi. "On m'a assuré que des contacts directs entre Benghazi et Tripoli sont déjà en cours. Le Premier ministre libyen m'a raconté qu'hier encore (ndlr : mercredi) un round de ces contacts a eu lieu à Paris", a-t-il assuré. "Du point de vue de Tripoli en tout cas, un dialogue inter-libyen existe déjà", a-t-il ajouté. Mikhaïl Marguelov a précisé que Nicolas Sarkozy était au courant de ces pourparlers.


"Ligne rouge"
Sans confirmer ni infirmer, Baghdadi Mahmoudi, qui s'est exprimé après l'émissaire russe, a pour sa part souligné que le départ de
Mouammar Kadhafi était "une ligne rouge" à ne pas franchir lors de tout dialogue. "Ce qui nous intéresse dans toute initiative au dialogue, c'est d'abord l'unité de la Libye", a-t-il conclu.
Jusqu'à présent, ni Mouammar Kadhafi ni le Conseil national de transition (CNT) n'ont reconnu l'existence de négociations directes pour résoudre la guerre civile qui fait rage dans le pays depuis février.

Libye : Kadhadi prêt à des élections ?

Dans une interview au Corrierre della Serra, Saif al Islam, l'un des fils du dirigeant libyen, affirme que son père est prêt à "organiser des élections d'ici trois mois". "La présence d'observateurs internationaux pourraient en garantir la transparence", ajoute-t-il.

"Je ne doute pas un seul instant que l'écrasante majorité des Libyens soutient mon père et considère les rebelles comme des islamistes fanatiques et fondamentalistes, des terroristes

soutenus par des étrangers, des mercenaires à la solde de Sarkozy", poursuit-il. Il affirme néanmoins que son père serait prêt à quitter le pouvoir en cas de défaite électorale. En revanche, il n'est en aucun cas disposé à quitter le territoire libyen pour partir en exil.


Raid contre Ben Laden : des informateurs de la CIA arrêtés

Les services secrets pakistanais (ISI) semblent plus prompts à punir les militaires soupçonnés de collusion avec les États-Unis que ceux qui, dans ses rangs, renseignent al-Qaida. Selon le New York Times , l'ISI a arrêté cinq individus, dont un officier de l'armée, soupçonnés d'avoir aidé la CIA à préparer le raid des Navy Seals contre Oussama Ben Laden, le 2 mai dernier. Le chef d'al-Qaida se cachait depuis plus de cinq ans à Abbottabad, ville-garnison située à moins de cent kilomètres d'Islamabad. Il a été éliminé lors d'une opération éclair de 40 minutes. Ni le gouvernement civil d'Islamabad, ni l'establishment militaire pakistanais n'avaient été mis au courant.

L'un des «informateurs» de la Centrale américaine aurait notamment communiqué les numéros des plaques d'immatriculation des véhicules qui entraient et sortaient du complexe où se terrait Ben Laden. Peu après l'opération, on avait appris que des espions pakistanais travaillant pour la CIA, louaient depuis quelques mois un logement en face de cette véritable forteresse. Cela leur avait permis de suivre les allers et venues de plusieurs «résidents». Ils n'auraient toutefois jamais vu Ben Laden en personne.

Crise entre la CIA et les services secrets pakistanais


Cette nouvelle révélation du New York Times, qui cite des sources de l'administration américaine, confirme s'il en était besoin que les relations sont au plus bas entre la CIA et l'ISI. Selon le quotidien américain, au cours de sa visite à Islamabad le week-end dernier, Leon Panetta, qui était encore le chef de la CIA, aurait évoqué le sort des cinq détenus avec le général Ashfaq Kayani, le chef des armées pakistanaises, et celui de l'ISI, Shuja Pasha. Leon Panetta aurait aussi tenté de faire comprendre à ses hôtes qu'il était nécessaire pour les États-Unis d'intensifier les tirs de missiles à partir de drones sur les zones tribales pakistanaises, véritable sanctuaire pour les talibans et al-Qaida. Voire d'en étendre la portée géographique.

Cette crise entre la CIA et l'ISI, la plus grave depuis des lustres, tombe mal pour l'administration Obama. Les États-Unis prévoient de retirer une partie de leurs troupes d'Afghanistan dès le mois de juillet. Dans cette perspective, Washington cherche à entamer des négociations avec les talibans, et compte sur le Pakistan, qui entretient de bonnes relations avec certains groupes de rebelles, pour «faire pression sur eux», rappelle le New York Times.
http://www.lefigaro.fr/international/2011/06/15/01003-20110615ARTFIG00304-raid-contre-ben-laden-des-informateurs-de-la-cia-arretes.php

mercredi 15 juin 2011

Karachi : l'ex-juge Bruguière visé par une plainte des familles de victimes

Le juge Bruguière a-t-il volontairement mis de coté une pièce essentielle du dossier Karachi? Les familles des victimes de l'attentat ont déposé plainte pour faux témoignage contre l'ex-juge antiterroriste, chargé de l'enquête de 2002 à 2007, a-t-on appris auprès de l'avocat des familles Me Olivier Morice. Dans leur plainte, déposée le 10 juin, les familles accusent Jean-Louis Bruguière de faux témoignage et d'entrave à la justice.

Entendu le 16 mai par son successeur Marc Trévidic, Jean-Louis Bruguière avait été interrogé sur l'absence au dossier d'un rapport d'autopsie du poseur de bombe présumé, réalisé par des médecins légistes dans les jours suivant l'attentat. Cette autopsie avait été pratiquée par une Française, Dominique Lecomte, qui s'était rendue en urgence sur les lieux de l'attentat. "Je n'ai pas obtenu le rapport de Mme Lecomte", a déclaré l'ex-juge lors de son audition. Or Mme Lecomte, elle aussi entendue par Marc Trévidic, a affirmé avoir remis l'original de ce rapport à l'ancien juge Bruguière, qui le lui avait réclamé "avec insistance".

La thèse de l'attentat-suicide affaiblie

Selon le rapport, l'autopsie montre que "le sujet se trouvant près du foyer de l'explosion se trouvait en position debout". Pour Me Morice, cet élément "exclut qu'il y ait pu avoir quelqu'un conduisant le véhicule" qui a explosé contre le car transportant les employés de la Direction des constructions navales (DCN) victimes de l'attentat. Or, selon la version officielle, l'attentat a été perpétré par "un terroriste kamikaze au volant d'une Toyota". Ainsi, explique Me Morice, "durant toutes ces années, une véritable désinformation a été orchestrée aux fins de faire croire que cet attentat avait été réalisé sous forme d'attentat suicide".

Après avoir longtemps privilégié la thèse islamiste, les enquêteurs sont lancés depuis 2009 sur la piste d'un mobile financier pour expliquer l'attentat qui a tué 15 personnes le 8 mai 2002, dont 11 salariés français de la Direction des constructions navales (DCN). Plusieurs enquêtes financières ouvertes en marge du dossier criminel ont montré que le versement de 84 millions d'euros de commissions avait été convenu en marge du marché des sous-marins au Pakistan. Plusieurs dizaines de millions pourraient être revenus en France financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, soupçonnent les juges. Edouard Balladur, dont le porte-parole de campagne était Nicolas Sarkozy, nie ces faits.

En Libye, Kadhafi joue aux échecs avec l'Otan

Le symbole est clair: dimanche soir, la télévision libyenne montre Mouammar Kadhafi en train de disputer une partie avec le président de la Fédération internationale des échecs, Kirsan Ilyumzhinov. Ce partenaire d'un jour a l'habitude des interlocuteurs un peu particuliers. Homme d'affaires et ancien président de la République de Kalmoukie au sein de la Fédération de Russie, Ilyumzhinov a, en 2010, affirmé avoir été enlevé à Moscou par des extraterrestres et s'être entretenu avec eux pendant plusieurs jours.

Le Guide de la révolution libyenne, pour sa part, lui a réitéré son message habituel: il ne peut démissionner puisqu'il «n'occupe aucun poste officiel.» Le colonel répondait ainsi indirectement à l'offre du premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui, dimanche, s'est fait fort d'obtenir des Occidentaux l'immunité pour Kadhafi et la possibilité pour lui de se rendre «où il le souhaite».

Kadhafi le joueur d'échecs semble vouloir signifier que sa partie avec l'Otan n'est pas terminée. Les rebelles ont marqué un point diplomatique en recevant lundi à Benghazi le ministre des Affaires étrangères allemand, Guido Westerwelle. Sur le plan militaire, les forces de Kadhafi maintiennent leur pression sur Misrata, bastion rebelle à l'est de la capitale et pièce maîtresse que le Guide ne peut se permettre de perdre, assurent les officiels libyens. Lundi soir, selon des témoins, six roquettes ont touché une raffinerie de pétrole tenue par les insurgés près de la ville. Par ailleurs, 21 rebelles ont été tués lundi sur la ligne de front entre Ajdabiya et Brega, selon un de leurs commandants, Moussa el-Mograbi. «Nos hommes ont été piégés. Les soldats de Kadhafi ont fait semblant de se rendre, ils sont arrivés avec un drapeau blanc, puis ils leur ont tiré dessus», a-t-il affirmé.

Drôle de guerre


La capitale cherche à éviter l'encerclement. Les forces loyalistes pilonnent les abords de Zenten, dans les montagnes berbères au sud-ouest de Tripoli. À l'ouest, la ville de Zawiya, à 50 km de Tripoli, prise par les rebelles au début de la révolte, puis reconquise par les loyalistes, était de nouveau l'objet de combats ce week-end, selon les rebelles. Mais le porte-parole gouvernemental Moussa Ibrahim assure qu'il s'agit seulement d'accrochages entre l'armée libyenne et des éléments rebelles «fuyant les combats au sud.»

Dans la nuit de samedi à dimanche, en tout cas, les forces loyalistes semblaient avoir la situation bien en main. En direction de Tripoli depuis la frontière tunisienne, on ne pouvait voir, des deux côtés de la route côtière, qu'une ville désertée par ses habitants, silencieuse et tenue par des barrages de militaires libyens tous les 500 mètres. La raffinerie, enjeu important, était illuminée et solidement gardée. La route elle-même était sécurisée, avec un barrage tous les dix kilomètres environ.

Cette route est la seule voie d'accès depuis le début de la campagne de l'Otan. Le voyage commence à l'aéroport tunisien de Djerba. Une Mercedes officielle libyenne conduite par un chauffeur taiseux attend le visiteur. Sur la partie tunisienne du trajet, les militaires bloquent le trafic en sens inverse pour ouvrir le passage à la voiture. À l'approche de la frontière, on traverse des camps montés par le Croissant-Rouge pour accueillir des réfugiés libyens. Qui regardent passer des dizaines de leurs compatriotes roulant en sens inverse, rentrant au pays, chargés de bonbonnes d'huile et autres biens de consommation.

La caserne du Guide reste debout


Au poste la frontière de Ras el-Jédir s'alignent des dizaines de semi-remorques à plaques libyennes, eux aussi en provenance de Tunisie, devenue la principale porte d'entrée des importations depuis l'embargo européen sur les ports libyens.

À Tripoli, seules les files d'attente devant les stations-service, qui s'enroulent sur des kilomètres, rappellent que le pays est en guerre. «Cela fait une semaine que j'attends!», s'exclame un taxi. La plupart des voitures sont vides, les conducteurs les ont laissées là, sachant qu'ils n'atteindront pas la pompe avant plusieurs jours.

La circulation reste toutefois importante, peut-être grâce au marché noir. Le litre d'essence, officiellement vendu environ 5 centimes d'euro, peut atteindre un euro sous le comptoir. Mais les cafés sont ouverts, les boutiques du centre-ville également, les écoles fonctionnent et les trottoirs sont aussi peuplés qu'en temps de paix. Sur le front de mer, deux bâtiments officiels réduits à l'état de gravats, sur lesquels on a déposé des portraits de Kadhafi, témoignent de frappes millimétrées. Les hôtels voisins sont restés intacts.

Les murs de l'immense caserne du Guide restent debout, excepté quelques brèches réparées à la hâte. Les portes sont toujours gardées, sans que l'on puisse deviner les dégâts à l'intérieur. Depuis deux nuits, on n'a pas entendu d'explosion. Tripoli s'est installée dans une drôle de guerre, version XXIe siècle.
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mardi 14 juin 2011

Liliane Bettencourt devrait être mise sous curatelle renforcée

Nouvel épisode dans l'affaire Bettencourt. Liliane Bettencourt devrait être mise sous curatelle renforcée vu son état de santé, selon des médecins nommés par une juge des tutelles qui ne l'ont toutefois pas examinée directement. L'information est révélée sur le site du Monde.
Constatant, au vu de son dossier médical, une "altération conjointe des facultés mentales et physiques" de l'héritière de L'Oréal, qu'ils jugent atteinte d'une "maladie cérébrale", ces médecins estiment que Liliane Bettencourt "doit pouvoir bénéficier d'une mesure de protection dans les actes de la vie civile, tant patrimoniaux qu'à caractère personnel, de type curatelle renforcée". "L'exercice du droit de vote peut être conservé", ajoutent-ils dans leur rapport, dont l'AFP a pris connaissance.
Pas de commentaire de la fille dans l'immédiat
Ces trois médecins, désignés en novembre par la juge des tutelles de Courbevoie (Hauts-de-Seine), ont rendu leur expertise fin mai, après avoir consulté le dossier médical de Liliane Bettencourt, mais sans avoir pu l'examiner directement. Une copie de ce rapport a été envoyé le 8 juin à la fille de la milliardaire, Françoise Bettencourt-Meyers. Toutefois, cette procédure de demande de mise sous tutelle a été engagée par Françoise Bettencourt-Meyers, qui s'en est désistée en mars. La juge des tutelles s'est donc tournée vers la Cour de cassation pour lui demander si cette procédure était éteinte, compte tenu du désistement de la plaignante. La Cour de cassation devrait examiner cette question le 20 juin.

Contacté par l'AFP, l'avocat de la milliardaire, Pascal Wilhelm, n'a pas souhaité "commenter une violation manifeste du secret médical" et les conseils de Françoise Bettencourt-Meyers n'étaient pas joignables dans l'immédiat

http://lci.tf1.fr/france/justice/2011-06/liliane-bettencourt-devrait-etre-mise-sous-curatelle-renforcee-6529947.html

Des mutineries dans l’armée syrienne?

"Les chars ont commencé à se tirer les uns sur les autres". Le constat est fait par Abdullah, un Syrien de 35 ans, et recueilli lundi par l’AFP. L’homme fait parti des milliers de réfugiés originaires de la ville de Jisr al-Choughour, située au nord-ouest de la Syrie, à être entrés clandestinement en Turquie voisine.
Comme celui d’Abdullah, d’autres témoignages font état de conflits au sein des troupes du président Bachar al-Assad. "Les soldats sont divisés", explique le réfugié. "Quand ils ont commencé à se tirer les uns sur les autres, je me suis enfui", ajoute-t-il, en affirmant également que des forces de sécurité, composées de policiers et de miliciens, seraient à six kilomètres de la frontière.

Une fosse commune découverte

Le régime, lui, dément toute mutinerie à Jisr al-Choughour. Selon les autorités, ces affrontements s’effectueraient entre les forces loyales et des "groupes armés". Dimanche, l’armée a pris le contrôle de cette ville de 50.000 habitants, située à une quarantaine de kilomètres de la frontière turque, provoquant un exode de la population.
Selon plusieurs de ces réfugiés, l’intervention militaire à Jisr al-Choughour, entamée vendredi, serait violente. Ses habitants sont interdits d’entrer ou de sortir de la ville, de nombreuses arrestations ont été effectuées, des bâtiments comme ceux de la prison ou des mosquées ont été fortement endommagés, et les commerces pour la plupart pillés. Dimanche soir, la télévision d’Etat annonçait que les derniers "éléments armés" étaient pourchassés dans les montagnes environnantes.
Selon les informations officielles, une fosse commune a également été découverte dimanche dans cette ville par les militaires. Elle contiendrait les corps de policiers tués par des rebelles au début du mois de juin. Mais pour l’opposition et plusieurs témoins, il s’agirait là encore de représailles suite à une mutinerie.

lundi 13 juin 2011

Libye: le régime rejette toute négociation sur un départ de Kadhafi

Le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim, a indiqué dimanche soir que le régime rejetait toute discussion au sujet d'un départ du colonel Mouammar Kadhafi, coupant court à l'offre de la Turquie qui s'était portée garante de son éventuel exil.

Personne n'a le droit de demander au leader de quitter. Personne ne peut venir ici avec un plan incluant un départ du leader", a précisé le porte-parole. Selon M. Ibrahim, une telle suggestion était "immorale, illégale et n'avait "aucun sens".

Seul pays musulman de l'Otan, la Turquie a offert une "garantie" au colonel Kadhafi pour qu'il quitte son pays, avait déclaré vendredi le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan.

dimanche 12 juin 2011

La Turquie a offert à Kadhafi des garanties pour un exil

La Turquie a offert à Muammar Kadhafi des "garanties" pour un exil, mais le dirigeant libyen contesté n'a pas donné suite à cette proposition, reprenant, au contraire, le bombardement de l'enclave rebelle de Misrata. Le colonel Kadhafi "n'a pas d'autre solution que de quitter la Libye, avec une garantie qui lui sera donnée... Nous lui avons donné cette garantie. Nous lui avons dit que nous apporterions notre aide pour qu'il soit envoyé là où il le souhaite", a déclaré le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. "Selon la réponse qu'il nous donnera, nous soumettrons cette question à nos alliés (de l'Otan), mais malheureusement, nous n'avons pas reçu de réponse jusqu'à présent", a-t-il ajouté.
Seul pays musulman de l'Alliance, la Turquie ne participe pas aux raids aériens visant depuis le 19 mars le régime de Kadhafi, qui refuse de quitter le pouvoir et reste combatif malgré les pressions, les sanctions et l'isolement internationaux. Malgré cette nouvelle tentative de médiation, Tripoli a poursuivi ses attaques contre les rebelles, rouvrant le front de Misrata, cette enclave tenue par l'insurrection à 200 km à l'est de la capitale. Au moins 20 personnes - civils et rebelles - ont ainsi perdu la vie vendredi et plus de 80 ont été blessées dans un bombardement à la roquette de type Grad, à l'artillerie lourde et aux obus de chars, a dit la rébellion. Assiégés et pilonnés pendant deux mois, les rebelles avaient réussi à desserrer l'étau de la ville début mai.
De son côté, l'Otan, qui a prolongé son mandat de trois mois jusqu'à fin septembre, a visé jeudi 14 cibles du régime dans cette région. Des chasseurs britanniques ont, eux, détruit vendredi quatre chars "cachés dans un verger" près de la ville d'Al-Aziziyah, au sud-ouest de Tripoli, selon le ministère de la Défense. Les Tornado et Typhoon de la Royal Air Force ont également bombardé une base militaire à Al-Mayah près de la capitale.
Nouveau débarquement de réfugiés à Lampedusa
Près de trois mois après le début des opérations de la coalition, sous mandat de l'ONU, le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a évoqué un manque d'investissements politiques et militaires de la part des alliés occidentaux de l'Alliance. Ces "lacunes" pourraient "compromettre" l'efficacité de la mission passée sous commandement de l'Otan le 31 mars, a-t-il averti. La Norvège, qui contribue avec six chasseurs F-16 aux frappes en Libye, a malgré tout annoncé qu'elle mettrait fin à sa participation aux opérations le 1er août, alors que les Pays-Bas vont prolonger la leur de trois mois.
Sur le front humanitaire, trois nouveaux bateaux de migrants partis de Libye sont arrivés sur l'île italienne de Lampedusa avec 667 personnes, dont des femmes et des enfants. "Quatre autres bateaux, dont deux en difficulté, vont arriver. Nous préparons une opération pour les secourir, selon les gardes-côtes italiens. Ce sont tous des Africains subsahariens qui arrivent de Libye." Près de 900 000 personnes ont ainsi pris le chemin de l'exode depuis le début du conflit en Libye qui, lancé le 15 février par une révolte contre le pouvoir, a fait aussi des milliers de morts, selon des agences de l'ONU.
Diplomatiquement, une délégation du gouvernement libyen a été reçue vendredi à Nouakchott par le président Mohamed Ould Abdel Aziz. Président du comité de chefs d'État de l'Union africaine chargé de trouver une solution négociée au conflit, il avait déclaré que Kadhafi ne pouvait plus "diriger la Libye". C'était la première fois qu'un haut dirigeant de l'UA appelait ouvertement au départ du colonel, au pouvoir depuis 42 ans, l'UA défendant depuis le début sa "feuille de route" prévoyant un cessez-le-feu et l'instauration d'une période de transition.
http://www.lepoint.fr/monde/la-turquie-a-offert-a-kadhafi-des-garanties-pour-un-exil-11-06-2011-1341082_24.php