dimanche 30 octobre 2011

Syrie : la Ligue arabe dénonce le "meurtre de civils"

La Ligue arabe a condamné les "meurtres de civils" en Syrie après une journée de mobilisation particulièrement sanglante dans le pays, où les violences ont fait plus d'une cinquantaine de morts vendredi. Samedi, la répression du mouvement de contestation engagé mi-mars contre le régime du président Bachar el-Assad a fait trois morts de plus parmi les civils à Homs (centre), la troisième ville de Syrie.
"Le comité ministériel arabe a exprimé son rejet des meurtres de civils qui se poursuivent en Syrie et a exprimé l'espoir que le gouvernement syrien prendra les mesures nécessaires pour les protéger", a annoncé un message adressé à M. Assad. Vendredi, la Syrie a connu l'une des journées les plus violentes depuis des semaines, avec 36 civils tués quand les forces de sécurité ont tiré à balles réelles pour disperser des manifestations, essentiellement à Homs et à Hama (centre), selon des organisations syriennes de défense des droits de l'homme.
Des centaines d'arrestations
En outre, plus d'une centaine de personnes ont été blessées et 500 autres arrêtées à travers le pays, dans le cadre de ces manifestations, selon le président de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane. Parallèlement, des affrontements entre l'armée et des déserteurs à Homs ont fait au moins 17 morts parmi les soldats dans la nuit de vendredi à samedi, selon l'OSDH, qui a fait état d'un total de plus de 40 victimes - morts ou blessés - des deux côtés. Les soldats sont morts dans l'attaque de deux barrages militaires dans le quartier Bab al-Sibaa, où un officier et des dizaines de militaire ont fait défection, selon l'OSDH, qui a précisé que deux blindés de l'armée avaient été détruits, citant un militant sur place.
Les militants anti-Assad avaient appelé à manifester vendredi pour réclamer une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Syrie, à l'image de la Libye, "afin de permettre à l'armée syrienne libre d'oeuvrer avec plus de liberté", selon leur page Facebook. L'Armée syrienne libre est une force d'opposition armée formée essentiellement de déserteurs. Les défections et les affrontements entre soldats de l'armée régulière et déserteurs se sont multipliés ces dernières semaines en Syrie. Mercredi, M. Assad avait reçu une délégation ministérielle de la Ligue arabe qui a annoncé de nouvelles discussions dimanche au Qatar avec des responsables syriens pour tenter de parvenir à "des résultats sérieux et à une solution à la crise syrienne".
Perquisitions
Les ministres, qui cherchent à engager une médiation entre le régime et l'opposition, avaient qualifié mercredi leur entrevue avec M. Assad de "franche et amicale". Dirigée par le Qatar, qui assure actuellement la présidence de la Ligue arabe, la délégation comprenait les ministres des Affaires étrangères algérien, égyptien, omanais et soudanais, outre le secrétaire général de l'organisation Nabil al-Arabi. Sur le terrain, les violences n'ont pas cessé samedi. Toujours à Homs, un jeune homme a été tué par un tireur embusqué dans le quartier Deir Balaa et deux autres ont péri quand les forces de l'ordre ont pilonné le quartier Baba Amr à la mitrailleuse lourde, a annoncé l'OSDH, basé au Royaume-Uni.
D'après l'OSDH, "Homs a donné 40 % des martyrs de la révolution syrienne" dont la répression depuis le 15 mars a fait, selon l'ONU, plus de 3 000 morts. Dans la province de Deir Ezzor (est), les forces de sécurité ont mené des perquisitions dans le village de Doueir et arrêté dix personnes. Dans le gouvernorat d'Idleb, près de la frontière turque, des centaines de soldats ont été déployés à Saraqeb, et les militants sur place s'inquiétaient d'une "possible invasion militaire de cette ville", selon l'OSDH.http://www.lepoint.fr/monde/syrie-la-ligue-arabe-denonce-le-meurtre-de-civils-29-10-2011-1390565_24.php

samedi 29 octobre 2011

Libye: fin des opérations de l'Otan confirmée le 31 octobre

Malgré les appels du gouvernement de transition libyen, l'Otan a formellement décidé vendredi de mettre fin à compter du 31 octobre à son opération de sept mois en Libye. Le Conseil National de Transition (CNT) avait insisté pour que la coalition poursuive ses patrouilles aériennes jusqu'à la fin de l'année
A l'issue d'une réunion à Bruxelles du Conseil de l'Atlantique nord, un diplomate a indiqué la «fin de l'opération au 31 octobre, décidée à l'unanimité». Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, devait faire une annonce officielle plus tard dans la journée.

L'Otan avait pris vendredi dernier, au lendemain de la mort de l'ex-dirigeant libyen
Mouammar Kadhafi, la décision, à titre provisoire, de la fin de son opération en Libye au 31 octobre. Sept mois se sont écoulés depuis les premiers bombardements des avions de l'Alliance. «Il y a une semaine, nous avons pris la décision préliminaire de mettre fin à notre opération militaire en Libye. Demain, nous allons confirmer cette décision», avait indiqué jeudi soir à Berlin M. Rasmussen.

«Nous avons totalement accompli notre mission», avait-il estimé, ajoutant qu'il ne voyait pas son organisation jouer de rôle majeur en Libye, mais que si le nouveau gouvernement libyen le lui demandait, elle pouvait l'aider dans sa transition démocratique. Le coût des opérations en Libye est estimé à près de 300 millions d'euros pour la France, selon le ministre de la Défense dont 100 millions pour les seules munitions utilisées.
http://www.leparisien.fr/intervention-libye/libye-fin-des-operations-de-l-otan-confirmee-le-31-octobre-28-10-2011-1690711.php

vendredi 28 octobre 2011

Affaire Karachi : perquisition chez un ex-policier des RG

Le domicile de l'ancien commissaire des Renseignements généraux Patrick Rougelet a été perquisitionné jeudi matin dans le cadre de l'enquête sur le volet financier de l'attentat de Karachi. Cette initiative s'inscrit dans le cadre des recherches ordonnées par les juges Van Ruymbeke et Le Loire pour tenter de retrouver des écoutes clandestines qui auraient visé, de 1994 à 1995, des personnalités liées à la campagne présidentielle d'Édouard Balladur et à l'industrie de l'armement, comme le révèle cette semaine Le Point.
Selon des témoignages récemment recueillis par les policiers de la Division nationale des investigations financières (DNIF), Patrick Rougelet aurait commandité des missions d'espionnage à un militant associatif de Garges-lès-Gonnesse, Akim Rouichi, afin d'informer les réseaux chiraquiens sur d'éventuels financements occultes du camp balladurien. Le jeune homme avait été retrouvé pendu quelques mois après l'élection, en août 1995. Accusé d'avoir diligenté des enquêtes parallèles, Patrick Rougelet a été révoqué de la police nationale l'année suivante. Il a déclaré au Point n'avoir "jamais rencontré" Akim Rouichi. Selon son avocat, Me Daniel Vaconsin, "il se dit étranger à cette affaire" et aucun document n'aurait été trouvé chez lui.
Une note interne à l'état-major de campagne d'Édouard Balladur, datée d'avril 1995, atteste qu'Akim Rouichi s'était rendu au QG du candidat pour proposer de "vendre" des enregistrements de conversations téléphoniques parce qu'il disait avoir été "lâché" par ses commanditaires. Selon ce document, "ces enregistrements concernaient notamment François Léotard et Renaud Donnedieu de Vabres, ainsi que plusieurs dirigeants d'entreprises d'armement". L'auteur de la note, Jean-Charles Brisard, a précisé aux enquêteurs que les conversations interceptées portaient sur des contrats de livraison de matériel militaire et "sur l'état d'avancement du programme Agosta" - c'est-à-dire le contrat de vente de sous-marins au Pakistan qui est au coeur de l'enquête sur l'attentat de Karachi.
Deux commanditaires ?
Le même document mentionne qu'Akim Rouichi avait désigné deux commanditaires pour ses missions d'espionnage : outre Patrick Rougelet, il avait cité le nom de Jacques Delebois, ancien de la DST et figure des réseaux de la droite policière. Jacques Delebois avait été impliqué en 1973 dans l'affaire des micros du Canard enchaîné et, en 1986, dans le scandale du vrai-faux passeport de l'affaire Carrefour du développement, imbroglio financier qui impliquait un ministre socialiste. Selon le jeune homme, les deux policiers lui avaient fourni un matériel d'interception comprenant un "scanner fréquentiel" et lui donnaient les numéros de téléphone à espionner.
Lui aussi interrogé par la DNIF, le frère d'Akim Rouichi affirme avoir entendu plusieurs des enregistrements effectués par son frère dans lesquels était évoqué le versement de "commissions". Selon lui, des discussions avec Charles Pasqua auraient également été captées. Après la mort d'Akim Rouichi, l'ordinateur de celui-ci et les disquettes sur lesquelles il avait copié certaines écoutes n'ont pu être retrouvées. Déclenchée par une plainte contre X de la famille pour "assassinat", l'enquête avait conclu à un suicide, en 1998. Le frère de la victime affirme aujourd'hui qu'avant son décès, il avait fait état de "menaces" liées à ses enregistrements.
http://www.lepoint.fr/societe/affaire-karachi-perquisition-chez-un-ex-policier-des-rg-27-10-2011-1389698_23.php

jeudi 27 octobre 2011

Karachi : le douzième mort et les disquettes

Les juges Renaud Van Ruymbeke et Roger Le Loire, saisis du volet financier de l'enquête sur l'attentat de Karachi, ont confié à la police des investigations sur les circonstances ayant entouré la mort d'un militant associatif de Garges-lès-Gonesse, Akim Rouichi, en 1995. Selon des témoignages récemment recueillis par la Division nationale des investigations financières (DNIF), celui-ci aurait été chargé de missions d'espionnage et de surveillance sur des personnalités liées à la campagne présidentielle d'Édouard Balladur qui l'auraient notamment conduit à intercepter des conversations téléphoniques. Le jeune homme avait été découvert pendu quelques mois après l'élection, sans qu'aucune trace de ses enregistrements soit retrouvée auprès de lui.
Les enquêteurs disposent d'une preuve que ces écoutes illicites ont bien existé. Il s'agit d'une note interne à l'état-major de campagne d'Édouard Balladur datée du 5 avril 1995 et adressée au directeur de campagne, Nicolas Bazire, qui rapporte la démarche effectuée par Akim Rouichi lorsque celui-ci s'était rendu au siège du candidat dans l'espoir de "vendre" ses enregistrements. Selon l'auteur de la note - intégralement publiée dans le numéro du Point à paraître jeudi 27 octobre -, l'homme disait avoir été recruté par des réseaux au service de Jacques Chirac et avoir surpris des conversations impliquant notamment François Léotard, Renaud Donnedieu de Vabres, ainsi que certains hauts fonctionnaires et industriels de l'armement.
"Aucun souvenir"
Interrogé par la police en qualité de témoin le 13 octobre dernier, le rédacteur du document, Jean-Charles Brisard, a confirmé la scène et relaté sa rencontre avec Akim Rouichi. Il a précisé que ce dernier lui avait fait écouter des extraits des écoutes téléphoniques qu'il avait réalisées, et qui portaient sur des contrats de ventes d'armes, dont le fameux contrat Agosta - l'accord prévoyant la fourniture de sous-marins au Pakistan en 1994 - qui est aujourd'hui au coeur de l'enquête des juges. Sollicité par Le Point, Nicolas Bazire a répondu - via son avocat Me Jean-Yves Liénard - qu'il n'avait "aucun souvenir" de cet épisode.
L'un des frères d'Akim Rouichi confirme avoir, lui aussi, entendu plusieurs conversations interceptées, dont l'une entre Charles Pasqua et François Léotard - alors tous deux ministres du gouvernement Balladur - relative à une livraison de missiles. "Il était question de commissions", croit-il se souvenir. Lui aussi a récemment été interrogé par la DNIF.
Enquêtes parallèles
La note adressée à Nicolas Bazire désigne par ailleurs les commanditaires pour lesquels Akim Rouichi disait avoir effectué ses missions clandestines : deux hauts policiers à la réputation sulfureuse, le contrôleur général Jacques Delebois et le commissaire Patrick Rougelet. Ces deux hommes avaient déjà été soupçonnés, en 1996, de mener des enquêtes parallèles en usant des moyens de leurs services respectifs. Ancien de la DST, Delebois a été impliqué dans l'affaire des micros du Canard enchaîné, en 1973, puis dans celle du "vrai-faux passeport" de l'affaire Carrefour du développement, un scandale politico-financier qui avait marqué le premier septennat de François Mitterrand. Rougelet, lui, appartenait aux RG ; il a été révoqué en 1998. Le Point n'a pas réussi à entrer en relation avec le premier. Le second nous a affirmé n'avoir "jamais rencontré M. Rouichi" ni "traité d'informateurs sans rendre compte" à sa hiérarchie.
La famille d'Akim Rouichi a toujours contesté la thèse du suicide, retenue par la justice après sa mort. En 1998, une plainte contre X pour "assassinat" s'était soldée par un non-lieu, les expertises médicales ayant infirmé l'hypothèse d'une intervention extérieure. L'existence des enregistrements avait été évoquée durant l'enquête, mais cette piste n'a jamais été suivie. Ni l'ordinateur ni les disquettes informatiques qui contenaient les mystérieuses écoutes n'ont jamais été retrouvés.
http://www.lepoint.fr/societe/karachi-le-douzieme-mort-et-les-disquettes-26-10-2011-1389260_23.php

mercredi 26 octobre 2011

Affaire de Karachi: le juge Van Ruymbeke enquête sur les maisons normandes de Balladur

Dans le cadre de ses investigations sur le financement de la campagne présidentielle de 1995, le juge Van Ruymbeke s'intéresse au patrimoine immobilier de l'ex-Premier ministre et de son épouse. L'Express apporte des éléments inédits sur ce volet du dossier.



Edouard Balladur, toujours sensible aux bonnes manières, risque de trouver la procédure choquante: le juge Renaud Van Ruymbeke, chargé d'enquêter sur l'existence d'éventuelles rétrocommissions liées à divers marchés d'armement dans les années 1990, s'intéresse désormais à son patrimoine immobilier à la même époque. Le magistrat, qui devrait convoquer prochainement l'ancien Premier ministre afin de lui demander des explications concernant l'arrivée de très grosses sommes en liquide sur ses comptes de la campagne présidentielle de 1995, pourrait aborder un sujet plus personnel: ses maisons normandes.

Selon nos informations, le juge et la police enquêtent sur la façon dont Edouard Balladur a acquis une demeure à Tourgéville (Calvados), un an après son échec à l'élection de 1995. A y regarder de plus près, c'est en réalité son épouse, Marie-Josèphe, qui a acheté cette propriété, le 13 juin 1996. Il est vrai que l'endroit a beaucoup d'allure: nous sommes ici dans le secteur le plus chic de la côte, au mont Canisy, dans les environs de Deauville. La maison, avec vue sur mer, comprend 13 pièces, dont 5 chambres, ainsi qu'une salle de projection, 4 salles de bains, un tennis et une piscine carrelée en mosaïque. Cette belle normande, avec sa façade à colombage et ses airs de manoir, représente le comble du sélect dans la région. Depuis le petit chemin boisé qui plonge vers l'hippodrome local, on la devine à peine, cachée dans la verdure.
En 1996, Marie-Josèphe Delacour, épouse Balladur, débourse donc 7,3 millions de francs, soit un peu plus de 1 million d'euros. L'achat, conclu devant deux notaires parisiens, est réglé comptant, sans recourir à un prêt, ce qui est parfaitement légal. Un homme dit avoir permis le rapprochement entre les vendeurs et le couple Balladur: Thierry Gaubert, alors collaborateur de l'ex-Premier ministre, aujourd'hui mis en examen dans le volet rétrocommissions du dossier.
Un autre point ne manque pas de surprendre dans cette opération immobilière: à la même époque, le couple Balladur et ses quatre fils disposent déjà d'une autre résidence pour passer leurs vacances en Normandie! Marie-Josèphe Balladur possède en effet, toujours sous son nom de jeune fille Delacour, une deuxième villa, au coeur de Deauville. Cette jolie maison ancienne, baptisée Grany Lodge, comporte une dizaine de pièces. Elle est enchâssée entre diverses bâtisses de même standing, le long d'une petite rue résidentielle qui file vers le port. Marie-Josèphe Balladur l'a acquise à la fin des années 1970. En payant comptant, déjà.

Un lieu paisible, apprécié par l'ancien chef du gouvernement
A partir de juin 1996, le couple, marié sous le régime de la séparation de biens, a donc deux pied-à-terre normands: Grany Lodge et la demeure de Tourgéville. Il faudra un peu plus de deux ans pour que la situation évolue. En septembre 1998, en effet, Marie-Josèphe Balladur revend Grany Lodge. Montant de la transaction: 3,7 millions de francs. L'acheteur paie comptant, lui aussi. La famille Balladur conserve alors l'immense maison du mont Canisy, à Tourgéville. L'ancien chef du gouvernement apprécie ce lieu paisible et cossu, souvent cité dans ses biographies. Il en parle avec plaisir, vantant les mérites de la côte normande, son atmosphère feutrée et élégante................ Lire la suite de cet article sur l'Eexpress.fr en cliquant sur ce lien............ http://www.lexpress.fr/actualite/politique/affaire-de-karachi-le-juge-van-ruymbeke-enquete-sur-les-maisons-normandes-de-balladur_1044341.html

mardi 25 octobre 2011

Deux journalistes écoutés

Pour le journal Le Monde, les « investigations en marge de l'affaire Bettencourt charrient leur lot de surprises ». Chargée d'enquêter sur les écoutes téléphoniques dont auraient été victimes des journalistes du quotidien, la juge Sylvia Zimmermann vient en effet de découvrir que deux autres signatures du Monde ont été écoutées dans une autre affaire. Cette fois, c'est le parquet de Marseille qui en est à l'origine. Journalistes au Monde, Jacques Follorou et Yves Bordenave auraient ainsi été écoutés en 2009 et 2010, alors qu'ils enquêtaient sur de sanglants règlements de comptes au sein du grand banditisme corse, dans l'affaire dite de « la Brise de mer ».
Interrogé par Le Monde vendredi, Jacques Dallest, le procureur de Marseille, se défend toutefois d'avoir violé la loi sur la protection des sources. « J'ai agi en totale conformité avec la loi », a-t-il assuré.
De fait, le magistrat aurait sollicité ces écoutes après la parution dans Le Monde d'informations « susceptibles de nuire aux investigations en cours mais surtout de mettre en danger la vie de certains protagonistes de l'affaire ».Vincent Vantighem


http://www.google.fr/url?url=http://www.20minutes.fr/article/811192/deux-journalistes-ecoutes&rct=j&sa=X&ei=r1mlTrHmC42A-wa399ibBQ&ved=0CDkQ-AsoADAB&q=bettencourt&usg=AFQjCNHZNcQJ7kYfD_HxwvxFOE_MmQTSsw

lundi 24 octobre 2011

Libye: Selon l'autopsie, Kadhafi est mort par balle

Mouammar Kadhafi a succombé à une blessure par balle, a déclaré dimanche un médecin légiste ayant participé à l'autopsie de son corps. «Il est mort d'une blessure par balle. C'est évident», a dit le médecin.
L'ex-dirigeant libyen a été tué jeudi dans des circonstances encore floues après avoir été capturé alors qu'il tentait de fuir Syrte, sa ville natale tombée le même jour après deux mois de siège. Son autopsie a été pratiquée par des médecins légistes libyens dans une morgue de Misrata, où la dépouille de l'ancien «Guide» avait été transférée jeudi et exposée dans une chambre froide.
Le rapport d'autopsie va être remis au procureur général de Libye. «Mais tout sera rendu public, rien ne sera caché», a poursuivi le médecin légiste.
Selon Mahmoud Djibril, Premier ministre démissionnaire du gouvernement du Conseil national de transition (CNT), Kadhafi a succombé à une blessure par balle à la tête reçue lors d'une fusillade entre ses gardes et les «thuwars», les combattants du CNT, alors qu'il était transporté vers un hôpital. Le médecin n'a pas détaillé la localisation de la blessure mortelle.
Le Haut Commissariat de l'Onu aux droits de l'homme, de nombreuses ONG de défense des droits de l'homme et la veuve de l'ancien guide, réfugiée en Algérie, ont demandé l'ouverture d'une enquête sur les circonstances de sa mort.
Par ailleurs, le corps de l’ex-dictateur sera rendu à ses proches, a annoncé Ahmed Jibril, un responsable du Conseil national de transition (CNT).
http://www.20minutes.fr/monde/libye/810954-libye-selon-autopsie-kadhafi-mort-balle

dimanche 23 octobre 2011

"Personne n'ouvrira le corps de Kadhafi"

Comment exactement est mort Mouammar Kadhafi ?- Rien de plus difficile à savoir. Kadhafi, 69 ans, se cachait dans une canalisation sous une route lorsqu'il a été retrouvé par des combattants du CNT. L'aviation de l'Otan avait quelques heures plus tôt frappé un important convoi de véhicules fuyant la ville de Syrte. Des vidéos amateur montrant un Kadhafi capturé vivant, violenté et lynché par les combattants avant sa mort près de Syrte, sa ville natale, viennent contredire la version officielle du CNT, laissant penser qu'il est mort dans une fusillade. Le Conseil national de transition évoque en effet un échange de tirs lors duquel le "guide libyen" a été touché d'une balle dans la tête, mais qu'"il était vivant jusqu'à son arrivée à l'hôpital" de Misrata. Mais d'autres responsables du CNT ont affirmé à la presse que l'ex-leader avait succombé à ses blessures avant d'arriver à l'hôpital ou qu'il avait été tué par des combattants après avoir été capturé. Un médecin qui a examiné son corps affirme pour sa part que l'ancien homme fort de la Libye a été touché mortellement par balle au niveau des intestins. Quant à l'Otan, elle affirme qu'elle ignorait la présence de Mouammar Kadhafi dans le convoi pris pour cible à la sortie de Syrte jeudi.

Une vidéo sème un peu plus le trouble

Pour embrouiller davantage ces informations contradictoires, une combattant du nouveau régime affirme, dans une vidéo mise en ligne vendredi sur internet, avoir capturé Kadhafi avant de le tuer de deux balles. Les images montrent des hommes interrogeant dans un bureau le jeune combattant d'une brigade de Benghazi, qui donne comme nom Sanad Al-Sadek al-Oureibi, né en 1989, et le félicitant. Ils montrent à la caméra une bague en or et une veste maculée de sang présumées de Kadhafi, que le jeune homme affirme avoir arrachées avant de laisser les combattants du nouveau régime emmener Kadhafi après sa capture à Syrte, dans sa région natale à 360 km à l'est de Tripoli. Selon eux, le nom de la deuxième épouse de Kadhafi, Safia Farkech, et la date de leur mariage, le 10 septembre 1970, sont gravés sur la bague. Le combattant explique avoir voulu tuer l'ex-dirigeant quand des combattants de Misrata, bastion anti-Kadhafi au nord-ouest de Syrte, ont voulu l'emmener. "Je lui ai tiré deux balles, une sous l'aisselle et l'autre dans la tête. Il n'est pas mort tout de suite. Il a mis une demi-heure". Il ajoute avoir perdu les autres membres de sa brigade et décidé de se joindre à des combattants de Misrata pour ratisser la ville de Syrte tombée jeudi aux mains des forces du nouveau régime. "Nous avons croisé Kadhafi dans une rue alors qu'il marchait avec des enfants et des jeunes filles. Il portait un chapeau. Nous avons reconnu ses cheveux. Un combattant de Misrata m'a dit : c'est Kadhafi, qu'on l'attrape", poursuit-il. Il affirme avoir "neutralisé le dirigeant déchu, qui portait un pistolet en or", en l'entourant des bras. Il dit avoir voulu l'emmener à Benghazi. "Mais quand les combattants de Misrata ont insisté pour le prendre chez eux, j'ai tiré sur lui".
Enquête et transparence demandées - D'où la demande de l'ONU : elle a réclamé vendredi une enquête pour éclaircir les circonstances de la mort du dictateur, le Haut commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme soulignant qu'il y a "4 ou 5 versions" > voir la vidéo :
Il y a "quatre ou cinq versions de la mort" de Kadhafi, selon l'ONU. Une demande émanant aussi de la veuve de Kadhafi, réfugiée en Algérie, d'Amnesty International et des Etats-Unis. La Russie a, elle, estimé que Kadhafi aurait dû être traité comme un prisonnier de guerre, dans le respect des Conventions de Genève, et n'aurait pas dû être tué, et les Etats-Unis ont demandé au CNT "la transparence".

Lire aussi l'analyse d'Eric David, spécialiste du droit international > "En bombardant le convoi de Kadhafi, l'Otan a violé le droit international"

Quand et où sera-t-il enterré ? - Le corps de Kadhafi, conservé sous haute garde à Misrata dans une chambre froide, le contrôle des armes de l'ancien régime et de ses ressources pétrolières sont autant de motifs de désaccord entre les factions qui ont renversé ce régime autoritaire. Ces rivalités régionales et tribales repoussent la date de l'enterrement de Mouammar Kadhafi, dont la tempe porte la marque d'une balle et le corps les stigmates de son arrestation mouvementée. Vendredi, des membres du CNT ont affirmé que Kadhafi serait sans doute enterré dans un lieu secret pour éviter tout pèlerinage sur sa tombe à l'avenir. En attendant, des milliers de Libyens défilaient pour voir et prendre en photo la dépouille du "guide" déchu. De son côté, la famille de Mouammar Kadhafi a réclamé vendredi les dépouilles du dirigeant déchu et de son fils Mouatassim, et appelé à une enquête sur les circonstances de leur mort.

Pas d'autopsie - Un responsable du conseil militaire du Conseil national de transition (CNT), basé à Misrata, a annoncé samedi qu'aucune autopsie ne serait pratiquée sur le cadavre de l'ancien dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, dont. "Il n'y aura pas d'autopsie aujourd'hui (samedi), ni un autre jour. Personne n'ouvrira le corps (de Kadhafi)", a déclaré à un journaliste de l'AFP le porte-parole du conseil militaire de Misrata, Fathi Bachagha.

A quand la libération officielle ? - Les nouvelles autorités libyennes se préparaient à proclamer dimanche la "libération" totale du pays, après la mort du dirigeant déchu Mouammar Kadhafi et la chute de son dernier bastion qui ont mis un point final à 42 ans de règne sans partage. "C'est confirmé. Nous annoncerons la libération totale de la Libye dimanche sur la place du tribunal de Benghazi", a déclaré vendredi un responsable du Conseil national de transition (CNT) sous couvert de l'anonymat. C'est sur cette place sur le front de mer, rebaptisée place des Martyrs, à un millier de kilomètres à l'est de Tripoli, que les opposants -devenus ensuite des rebelles puis les nouvelles autorités-, avaient défié le régime Kadhafi aux premiers jours de la révolte à la mi-février. Cette proclamation doit mettre ainsi fin à un conflit qui a duré huit mois et coûté la vie, selon le CNT, à au moins 30.000 personnes. Début septembre, le CNT avait publié une feuille de route vers une nouvelle "Libye libre", qui prévoit la mise en place un mois après la libération d'un gouvernement de transition chargé d'organiser en huit mois des élections générales et de remettre ses pouvoirs à une Assemblée élue. Un calendrier confirmé samedi par le CNT.

Où est le fils ? - 32 proches du dictateur, dont son fils Seif Al-Islam, trois généraux et l'ancien chef des services de sécurité, auraient trouvé refuge au Niger. La fuite de l'ex-dauphin présumé du "guide" laisse un goût amer aux nouvelles autorités. Il se cachait également à Syrte avec un autre fils de Kadhafi, Moutassim, tué alors qu'il tentait de résister à ses gardes, selon un responsable militaire du CNT.

Kadhafi a-t-il investi 200 milliards à l'étranger ? - Mouammar Kadhafi a fait sortir secrètement de Libye pour les investir à l'étranger plus de 200 milliards de dollars, soit le double de la somme avancée jusqu'ici par les gouvernements occidentaux, a affirmé vendredi le quotidien américain Los Angeles Times. Selon le journal, qui cite des haut responsables libyens anonymes, des membres de l'administration américaine ont découvert au printemps dernier que le régime libyen possédait quelque 37 milliards de dollars sur des comptes et dans des investissements aux Etats-Unis. Les responsables américains ont rapidement gelé ces avoirs afin d'empêcher que des proches du leader libyen ne les transfèrent ailleurs, indique encore le Los Angeles Times. Les gouvernements français, italiens, britannique et allemand auraient saisi de leur côté quelque 30 milliards de dollars. Des enquêteurs avaient précédemment estimé que Kadhafi avait peut être  détourné 30 autres milliards de dollars autre part qu'aux Etats-Unis sur un total de quelque 100 milliards de dollars. La plupart de ces fonds étaient placés dans des institutions gouvernementales libyennes comme la Banque Centrale de Libye, la Compagnie pétrolière libyenne, la Banque extérieure de Libye, ainsi que des compagnies  d'investissements telle que la Libya African Investment Portfolio.
http://lci.tf1.fr/monde/afrique/la-liberation-totale-de-la-libye-pour-dimanche-6780632.html

vendredi 21 octobre 2011

La France projetterait d'intervenir en Somalie

Marie Dedieu, la mort de trop ? Selon des informations obtenues par "Le Nouvel Observateur" d’une source proche du dossier, la France se préparerait à aider les troupes kenyanes qui interviennent depuis dimanche au sud de la Somalie contre les milices islamistes Shebab. En sus, elle apporterait un soutien financier à Nairobi dans sa lutte contre le terrorisme. Une information que l’état major des armées, contacté par "Le Nouvel Observateur", n'a souhaité ni confirmer ni infirmer. Pourtant, Gérard Longuet, ministre de la Défense, avait précisé, jeudi 20 octobre, que l'armée française ne mènerait pas de "représailles" après la mort de la Française retenue en otage en Somalie, Marie Dedieu. Rappelons qu'un autre otage français est toujours entre les mains des islamistes somaliens : il s'agit de Denis Allex (il s'agit vraisemblablement d'un pseudonyme), agent de la DGSE, enlevé depuis le 14 juillet 2009.
La France dispose d'une base militaire à Djibouti, à proximité de la Somalie, avec près de 2.000 troupes terrestres d'élite et des avions de transport et de combats pré-positionnés (dont 7 mirages). Sur cette base, Français et Américains entraînent conjointement les forces gouvernementales somaliennes qui affrontent les Shebab depuis 10 ans. L'opération des Kenyans a été initiée alors que les troupes gouvernementales ont lancé une offensive contre les dernières positions tenues encore par les milices islamistes liées à Al-Qaïda dans la capitale somalienne Mogadiscio.

http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111020.OBS2908/info-obs-la-france-projetterait-d-intervenir-en-somalie.html

jeudi 20 octobre 2011

Encadrement militaire des mineurs délinquants : le Sénat dit non

C'est le premier "gros coup" des sénateurs de gauche, majoritaires dans la Haute-Assemblée depuis fin septembre. Et laisse surtout présager un rejet en séance plénière, le 25 octobre. La commission des Lois de la Haute assemblée a rejeté mercredi la proposition de loi sur l'encadrement de type militaire des mineurs délinquants et déjà adoptée par l'Assemblée nationale. La nouvelle majorité a voté, par 25 voix contre 21, une "question préalable" - ce qui équivaut à un rejet du texte -, qui était présentée par la présidente du groupe communiste Nicole Borvo Cohen-Seat. Cette loi avait été proposée par le député UMP Eric Ciotti
C'est une nouvelle loi d'affichage dont la visée électoraliste n'échappe à personne et qui se situe dans la droite ligne des lois sécuritaires de Nicolas Sarkozy" a affirmé la communiste, qui a ajouté : "Comme il s'agit d'une proposition de loi (ndlr: d'initiative parlementaire) elle échappait de plus au contrôle du Conseil d'Etat".


"Aucune concertation avec les professionnels"
"Nous avons une opposition de principe à une nouvelle modification de l'organisation de la justice pénale des mineurs et de l'ordonnance de 1945 sans aucune concertation avec les magistrats et les professionnels", a déclaré le président PS de la commission, Jean-Pierre Sueur, qui a soutenu et voté la question préalable. Il a également évoqué "le risque de déstabilisation des Epide (Etablissements publics d'insertion de la Défense) avec le mélange d'une population de mineurs avec une population de majeurs" qui bénéficient du dispositif "Défense deuxième chance" des Epide.

Le texte prévoit en effet que des mineurs de plus de 16 ans puissent se voir proposer un service "citoyen", d'une durée de 6 à 12 mois, au sein d'un Epide. Dans un mouvement d'humeur inédit depuis dix ans, la commission de la Défense de l'Assemblée nationale avait d'ailleurs rejeté le texte avant son vote en séance, traduisant une certaine inquiétude des milieux proches des militaires.

mardi 18 octobre 2011

Syrie: Ban Ki-moon hausse le ton, la Ligue arabe propose des discussions

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a haussé le ton lundi vis-à-vis du président syrien Bachar al-Assad, le sommant de "stopper (les) tueries" dans le pays, la Ligue arabe appelant de son côté à une "conférence de dialogue national" entre le gouvernement et l'opposition.
"J'ai demandé instamment au président Assad de stopper ces tueries, qui sont inacceptables, avant qu'il ne soit trop tard", a-t-il déclaré à Berne.

Ban Ki-moon a ajouté qu'il était "totalement inacceptable que 3.000 civils aient été tués en Syrie" depuis le début de la contestation populaire contre le régime, le 15 mars.

"La Syrie répond qu'il y a plus de morts dans les rangs des forces de sécurité que chez les civils, il n'empêche, ces tueries doivent cesser, et je lui demande avec insistance d'engager une action urgente en ce sens", a-t-il martelé.

A la mi-septembre, Ban Ki-moon avait lancé un appel en faveur d'une action internationale "cohérente" sur la Syrie alors que le Conseil de sécurité reste divisé sur la question. Il avait en outre souligné les "promesses non tenues" du président Assad.

De son côté, la Ligue arabe a appelé dimanche, à l'issue d'une réunion extraordinaire, à la tenue d'une "conférence de dialogue national" d'ici 15 jours au Caire entre le gouvernement syrien et l'opposition.

Cette conférence aura pour objectif de "réaliser les aspirations légitimes du peuple syrien et le changement souhaité", de "mettre fin à la violence" et d'"éviter une intervention étrangère", a indiqué le ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Hamad ben Jassem, lisant la résolution adoptée par la Ligue.

La réunion extraordinaire des chefs des diplomaties arabes a également décidé de former une commission présidée par le Qatar, comprenant les ministres des Affaires étrangères d'Algérie, du Soudan, d'Oman, d'Egypte ainsi que le secrétaire général Nabil al-Arabi, pour "contacter les dirigeants syriens pour mettre fin à tous les actes de violence".

La commission devra remettre le plus rapidement possible à la Ligue un rapport détaillé sur la situation en Syrie et des propositions d'action, alors que le régime du président Assad réprime dans le sang les protestataires.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), la répression a encore fait onze morts dimanche soir, huit à Homs (centre), une à Zabadani, près de Damas, et deux à Khan Cheikhoune, dans la province d'Idleb (nord-ouest).

Dans cette province, des manifestations nocturnes ont eu lieu dans plusieurs villes pour dénoncer la décision de la Ligue arabe d'établir un dialogue entre les autorités et l'opposition, a indiqué l'ONG.

L'OSDH a également rapporté que cinq soldats avaient été tués lundi et plusieurs blessés dans des affrontements "probablement avec des déserteurs" dans le centre de la Syrie, près de la ville de Qousseir, dans la région de Homs, causant la mort de cinq soldats et des blessures à d'autres".

En outre, "dans la région d'Idleb (nord-ouest), des affrontements ont opposé l'armée à des hommes armés, probablement des déserteurs, faisant 17 blessés parmi les soldats, dans le village de Heiche près de Maarret Noamane", a ajouté l'OSDH.

Les comités locaux de coordination (LCC), qui chapeautent la mobilisation sur le terrain, ont affirmé par ailleurs que les forces de sécurité avaient "récemment intensifié leur campagne contre les médecins, les hôpitaux et les cliniques privées soupçonnés de soigner les personnes blessées dans les manifestations" sans en informer les services de sécurité.

Des circulaires édictées par les services de sécurité exigent la notification immédiate de l'arrivée d'un blessé par le médecin traitant, ce qui signifie son arrestation, indépendamment de la gravité de ses blessures, ont précisé les LCC.

Selon le Centre de documentation des violations des droits de l'Homme en Syrie, environ 250 médecins et pharmaciens ont été arrêtés depuis le début du mouvement de protestation le 15 mars, dont 25 au cours des dernières semaines.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5jNI4DHnGhtuFAi4Xbu4HNO_rDqLQ?docId=CNG.9f702c2a21260054fa11d23c95887445.481

lundi 17 octobre 2011

Maison de retraite : un résident sur deux a Alzheimer

Le niveau de dépendance des personnes âgées augmente, c'est le résultat d'une étude réalisée auprès d'environ de 5000 établissements.

Moyenne d'âge : 85 ans. Capacité d'accueil : 86 places. Niveau de dépendance des pensionnaires : en forte aumentation. Nombre de résidents atteints par la maladie d'Alzheimer : environ un sur deux (45 %).
C'est le portrait robot d'une maison de retraite aujourd'hui en France, dressé dans le dernier rapport sur la bientraitance dressé par l'Anesm (Agence nationale de l'évaluation et de la qualité des établissements sociaux et médico-sociaux).

Les maisons de retraite ont joué la transparence

Pour la deuxième fois, l'agence a envoyé un questionnaire sur leurs pratiques à quelque 7 000 établissements d'hébergement de personnes âgées dépendantes (Ehpad) et recueilli les réponses de plus de 5000 d'entre-eux pour l'année 2010. Un taux de réponse de 76 % décrit comme une bonne nouvelle par le directeur de l'Anesm, Didier Charlanne : «Les établissements ont fait des progrès énormes. Certes, les situations isolées de maltraitance ne peuvent pas toujours être évitées mais le taux très élevé de réponses prouve que les maisons de retraite jouent désormais le jeu de la transparence».
Un des principaux constat de ce rapport est cependant celui de la dépendance accrue des résidents. «Aujourd'hui, les personnes âgées rentrent plus tard en établissement tout simplement car elles restent plus longtemps chez elles. Le taux moyen de dépendance des établissements a donc vocation à être plus lourd», commente Didier Charlanne.
L'indicateur du niveau de dépendance des résidents d'une maison de retraite (le GMP, Gir moyen pondéré) a en effet fortement grimpé. En conséquence, les besoins en soins et en personnel s'envolent car les personnes les plus dépendantes demandent plus d'attention.
«On est aujoud'hui obligé de médicaliser d'avantage les maisons de retraite. Cela n'augmente pas forcément les risques de maltraitance mais il faut que l'encadrement puisse suivre», explique Florence Arnaiz-Maumé, déléguée générale du Synerpa, le Syndicat national des établissements et résidences privés pour personnes âgées.

Un personnel mieux formé

Or, selon cette dernière il existe un hiatus entre les ambitions affichées et la réalité du terrain. «Il y a eu des progrès mais les PLFSS de ces dernières années ne sont pas à la hauteur pour garantir le bon encadrement des résidents, notamment aux moments clés de la toilette et des repas». Un sujet sensible. Le taux d'encadrement global des personnes âgées est aujourd'hui de 0,58 pour une place indique le rapport de l'Ansem.
«Un chiffre à considérer avec prudence et encore trop bas, regrette Pascal Champvert, directeur de l'association des directeurs au service des personnes âgées. L'encadrement devrait être de l'ordre de 0,8 pour garantir une prise en charge de qualité et rattraper le retard de la France par rapport à ses voisins européens».
Les maisons de retraite doivent s'adapter à la déferlante de malades atteint par Alzheimer ou des maladies apparentées. 40 % d'entre-elles sont dotées d'unités dédiées contre 34% en 2009. En matière de formation, beaucoup reste à faire. «C'est un élément clé de la bientraitance dans les établissements», insiste le directeur de l'Anesm.
Aujourd'hui, seulement une maison de retraite sur deux déclare que plus de 60% de son personnel est formé à la prise en charge de ces troubles cognitifs pathologiques.
Le ministère des solidarités et l'Anesm tiennent à souligner des évolutions positives dans l'évaluation initiale des besoins des résidents, l'élaboration d'un projet personnalisé et la participation des personnes âgées à la vie de l'établissement.«L'organisation du traitement des faits de maltraitance est une pratique en forte progression qui concerne à présent 74% des établissements, contre 60% il y a seulement un an», relève dans un communiqué la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot, faisant valoir au passage «une augmentation de 6,3% des crédits alloués au secteur des personnes âgées en 2012».
http://feeds.lefigaro.fr/c/32266/f/438190/s/19454904/l/0L0Slefigaro0Bfr0Cactualite0Efrance0C20A110C10A0C130C0A10A160E20A1110A13ARTFIG0A0A7720Emaison0Ede0Eretaite0Eun0Eresident0Esur0Edeux0Emalade0Ed0Ealzheimer0Bphp/story01.htm

dimanche 16 octobre 2011

Standard &Poor's dégrade BNP Paribas

Mi-septembre, BNP Paribas avait été la seule des grandes banques françaises cotées à échapper à une dégradation par la troisième grande agence de notation, Moody's, qui avait abaissé d'un cran la note de Société Générale et Crédit Agricole. C'en est fini de cette invulnérabilité. Dans un communiqué publié vendredi, l'agence d'évaluation financière Standard and Poor's (S&P) a annoncé qu'elle abaissait d'un cran sa note à long terme. BNP Paribas est désormais notée "AA-", contre "AA" auparavant, mais reste classée par S&P parmi les "émetteurs de haute qualité". L'abaissement de sa note traduit un affaiblissement de son profil financier, qui résulte de la perspective d'un contexte macroéconomique dégradé et de conditions de financement plus difficiles, selon S&P. Cette dégradation de la note de BNP Paribas intervient après que l'agence Fitch a indiqué jeudi envisager d'abaisser celle de Crédit Agricole, BNP Paribas et Crédit Mutuel.
Par ailleurs, l'agence a confirmé la note de quatre autres banques françaises : BPCE, Crédit Agricole, Crédit Mutuel et Société Générale. Elles conservent leur "A+", une note qui les classe au rang "des émetteurs solides mais susceptibles d'être affectés par des changements de la situation économique". Pour l'ensemble des cinq établissements, Standard and Poor's assortit sa note d'une perspective stable.

"Prévisions économiques plus faibles pour l'Europe"
"Les profils de liquidité et de financement des cinq banques sont plus vulnérables que ce que nous pensions", souligne toutefois l'agence américaine, qui s'attend à des bénéfices en baisse du fait de l'environnement économique "difficile" et des coûts de financement plus élevés. Depuis l'été, les banques françaises ont assisté au retrait partiel des fonds monétaires américains, grands pourvoyeurs de financements en dollars. L'agence évoque également des "prévisions économiques plus faibles pour l'Europe, y compris les pays périphériques auxquels certaines banques françaises sont exposées de manière importante".

S&P a également révisé son estimation du risque lié à l'industrie bancaire en France ("BICRA"), relégant le pays dans le groupe 2 alors qu'il faisait jusqu'ici partie du groupe 1, "à plus faible risque".

samedi 15 octobre 2011

Libye: les combattants du CNT peinent à conquérir Syrte

La prise de Syrte se révèle ardue pour les forces du nouveau régime libyen qui butaient toujours vendredi sur la résistance acharnée des derniers soldats fidèles à Mouammar Kadhafi sans parvenir à les déloger de leurs dernières redoutes.
Les combattants du Conseil national de transition (CNT, ex-rébellion) se sont regroupés vendredi matin au QG de la police à Syrte, où ils s'étaient repliés jeudi après avoir reculé de deux kilomètres devant la violente riposte des forces pro-Kadhafi, selon un journaliste de l'AFP.
Les forces du colonel Kadhafi, retranchées dans les quartiers résidentiels "Dollar" et "N°2" dans le nord-ouest de la ville, opposent une résistance féroce inattendue, ralentissant l'avancée des combattants du CNT qui espéraient prendre le contrôle total de Syrte en quelques jours.
Le CNT attend la chute de cette ville-symbole, située à 360 km à l'est de Tripoli, pour proclamer la "libération totale" du pays et reprendre ses discussions en vue de former un gouvernement chargé de gérer la transition.
Vendredi, à la mi-journée, des tirs sporadiques à l'arme lourde et des tirs de roquettes résonnaient dans les deux quartiers, selon un journaliste de l'AFP, mais les forces du CNT n'avaient pas encore lancé un nouvel assaut.
"Hier (jeudi) soir, nous avons utilisé les canons pour bombarder les quartiers", a expliqué Nasser Moghassabi, commandant sur le front de la Brigade des "Martyrs de la Libye Libre". "La situation aujourd'hui est la même. Nous encerclons les deux quartiers", a-t-il dit à un journaliste de l'AFP.
"Nous avons tenté de nous approcher du quartier où des combats se poursuivent, mais notre équipe d'éclaireurs a dû rebrousser chemin à cause des tireurs embusqués qui ont pris position tout autour du quartier", a expliqué de son côté le docteur Youssef al-Badri.
Selon le journaliste de l'AFP, le gros des troupes du CNT à l'est des deux quartiers s'était regroupé dans le QG de la police.
"Nous attendons les ordres. La bataille de Syrte va se terminer très bientôt, mais la guerre en Libye ne s'achèvera qu'avec la capture de Kadhafi", veut croire un combattant pro-CNT, Abdessalam Farjani, alors que trois chars se préparent à bombarder un centre de commandement militaire, symbole de l'ancien régime.
Un commandant pro-CNT sur le front est, Faysal Bringo, avait affirmé jeudi que 500 fidèles au colonel Kadhafi combattaient toujours dans Syrte, dans les quartiers "N°1" et "N°2", situés au bord de la Méditerranée.
Au fur et à mesure que l'étau se resserre, les combattants pro-CNT, outre les bombardements des forces pro-Kadhafi, sont soumis au danger des tirs fratricides. Selon des sources médicales, quatre pro-CNT ont été tués et 40 blessés jeudi, en majorité par des tirs fratricides et par des balles de tireurs embusqués pro-Kadhafi.
Outre Syrte, les forces du CNT assiégeaient toujours l'oasis de Bani Walid, un autre bastion pro-Kadhafi à 170 km au sud-ouest de Tripoli, où les frappes de l'Otan ont touché jeudi quatre véhicules militaires et un lance-roquettes.
Le chef du comité local du CNT de Bani Walid, Al-Haj Mbarak Al Fatnani, a démenti jeudi qu'une des principales brigades avait reculé d'une trentaine de km, expliquant que les combats étaient suspendus pour préparer la prochaine offensive contre les 1.500 combattants pro-Kadhafi toujours présents dans Bani Walid.
Pendant ce temps, les nouvelles autorités libyennes recherchaient toujours activement Mouammar Kadhafi, en fuite depuis la chute de son QG à Tripoli le 23 août, après 42 ans au pouvoir, et ses fils, Mouatassim et Seif al-Islam, dont des combattants affirment qu'ils se trouvent respectivement à Syrte et à Bani Walid.
A Tripoli, le CNT assure que l'arrestation de l'ancien dirigeant "n'est qu'une question de temps", mais s'interroge sur de possibles manipulations après l'annonce mercredi de la capture de Mouatassim, finalement démentie.
"Il pourrait s'agir d'une stratégie, d'une rumeur répandue pour semer la confusion et lui permettre de s'échapper de Syrte", où les combattants le soupçonnent d'être réfugié, estime Abderrahmane Boussine, porte-parole militaire du CNT.
"C'est le genre de ruses dont ils ont l'habitude", confirme Ouahid Bouchane, président du Conseil local du CNT à Gharyane, dans les montagnes de Nefoussa (ouest). "Concernant Seif Al-Islam par exemple, ils ont diffusé des images le présentant avec des hommes portant l'uniforme des rebelles. Ces techniques ont souvent été utilisées par le régime" Kadhafi, indique-t-il.
Plus à l'Ouest, les véhicules n'étaient toujours pas autorisés vendredi matin à franchir le poste-frontière tunisien de Ras Jdir, à la suite de différents incidents au cours desquels deux Libyens ont été blessés par balle jeudi, a constaté un photographe de l'AFP.
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20111013.AFP5664/libye-les-combattants-du-cnt-peinent-a-conquerir-syrte.html

vendredi 14 octobre 2011

Libye : les forces du CNT reculent à Syrte

Encerclés, les combattants pro-Kadhafi tentent l'offensive de la dernière chance. La capture d'un des fils Kadhafi dans cette ville a finalement été démentie.
C'est l'incertitude qui règne à Syrte, ville natale de Kadhafi et l'un des derniers fiefs de l'ancien Guide libyen. L'annonce mercredi soir de la capture de son fils Muatassim a été démentie jeudi matin par le Conseil de transition libyen (CNT),l'organe chargé de mettre en place le gouvernement provisoire. «Certains prisonniers que nous avons capturés disent que Kadhafi se trouve à Syrte», a précisé le commandant Wissem ben Ahmed, l'un des chefs CNT.
La veille au soir, la capture de Muatassim, 36 ans, avait pourtant été
officiellement annoncée par le CNT, déclenchant des tirs de joie dans la ville portuaire. Ce n'est pas la première fois que des annonces faites par des rebelles alimentent la confusion. Seïf al-Islam, un autre fils de Kadahafi, longtemps présenté comme le successeur de son père, a été déclaré mort ou captif plusieurs fois. Il se trouverait en fait à Bani Walid, au sud de Tripoli, où il dirigerait la défense d'un des derniers bastions fidèles à l'ancien régime.

Son frère Muatassim, né en 1975, est un médecin et militaire de carrière. Il a été formé par des officiers égyptiens et a été promu par son père à la tête du Conseil de sécurité nationale en 2007. A ce titre il dirigeait sa propre unité d'élite, et était avant le début de la révolte le principal concurrent de Seïf al-Islam pour la succession de Kadhafi. Des responsables du CNT avaient indiqué à plusieurs reprises qu'ils soupçonnaient que Mouatassim Kadhafi s'était réfugié à Syrte.

La chute de Syrte, enjeu majeur pour le CNT


Depuis le 27 septembre et la prise du port de la ville par les rebelles, les pro-Kadhafi ne cessent de perdre du terrain. Ils sont désormais encerclés dans quelques maisons des collines et du bord de mer. Acculés, ils ont lancé une offensive jeudi contre les forces du CNT, forcées de reculer: «Nous avons dû nous retirer vers le QG de la police et nous allons utiliser l'artillerie lourde pour frapper les forces de Kadhafi», a expliqué à l'Agence France presse Hamid Neji, un combattant pro-CNT sur la nouvelle ligne de front.

Après quatre semaines de bombardements, la ville est en ruines et les combats de rue ont fait plusieurs centaines de morts. La plupart des civils ont essayé de fuir une ville privée d'eau potable et de nourriture mais certains, utilisés comme boucliers humains par les pro-Kadhafi, seraient encore pris dans les combats. Syrte est un enjeu primordial pour le CNT. Le gouvernement provisoire veut attendre que ce bastion kadhafiste soit tombé pour déclarer la Libye libérée. La chute de la ville prend finalement plus de temps que prévu : le siège dure depuis plusieurs semaines malgré une intensification des combats depuis la fin septembre.
http://feeds.lefigaro.fr/c/32266/f/438190/s/1940745f/l/0L0Slefigaro0Bfr0Cinternational0C20A110C10A0C130C0A10A0A30E20A1110A13ARTFIG0A0A5620Elibye0Eles0Eforces0Edu0Ecnt0Ereculent0Ea0Esyrte0Bphp/story01.htm

jeudi 13 octobre 2011

Complot iranien aux Etats-Unis: la tension monte entre Washington et l'Iran

La tension montait mercredi entre les Etats-Unis et l'Iran, qui, accusé la veille par Washington d'avoir fomenté un attentat sur le sol américain contre l'ambassadeur d'Arabie saoudite, a rejeté avec véhémence une affaire montée, selon Téhéran, de toutes pièces.
Washington ayant averti qu'il tiendrait l'Iran "responsable" de ce complot, l'ambassadeur iranien à l'ONU Mohammad Khazaee a rapidement qualifié ces accusations américaines de "conspiration diabolique" dans une lettre adressée mardi aux Nations Unies.
"Dans les termes les plus forts et catégoriquement, l'Iran condamne cette accusation honteuse des autorités américaines et la considère comme une conspiration diabolique bien orchestrée en droite ligne de leur politique anti-iranienne", a estimé l'ambassadeur dans sa lettre adressée au secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon et au Conseil de sécurité.
Le New York Times, citant une source anonyme proche de l'enquête, a affirmé mercredi que les auteurs du complot prévoyaient de payer un cartel mexicain de la drogue pour faire sauter l'ambassade d'Israël à Washington et celles d'Israël et d'Arabie saoudite à Buenos Aires.
Le ministre américain de la Justice Eric Holder avait annoncé mardi l'inculpation de deux ressortissants iraniens accusés d'avoir tenté d'assassiner l'ambassadeur Abdel Al-Jubeir, proche conseiller du roi Abdallah. La Maison Blanche a fait savoir que le président Barack Obama avait téléphoné à l'ambassadeur pour lui témoigner sa "solidarité".
Lors de cette conversation, "le président a souligné que les Etats-Unis estiment que ce complot constitue une violation flagrante des lois américaines et internationales", selon la présidence américaine.
D'après M. Holder, le complot était "conçu, organisé et dirigé par l'Iran". "Les Etats-Unis s'engagent à tenir l'Iran responsable de ses actions", a-t-il promis.
Reflétant la montée de la tension, le département d'Etat américain a lancé une "alerte mondiale" au terrorisme sur son site internet de recommandation aux voyageurs.
Selon lui, le complot présumé "peut être le signe d'une focalisation plus agressive des autorités iraniennes sur des activités terroristes contre les diplomates de certains pays, y compris contre les Etats-Unis".
"Les citoyens américains résidant et voyageant à l'étranger devraient tenir compte des conseils de précaution du département d'Etat et d'autres informations aux voyageurs avant de décider de leurs déplacements et de leurs activités", ajoute-t-il.
Un proche collaborateur du président iranien Mahmoud Ahmadinejad avait dans un premier temps immédiatement rejeté ces accusations, parlant de "scénario fabriqué de toutes pièces afin de détourner l'attention de l'opinion publique américaine des problèmes internes des Etats-Unis".
Téhéran a aussi accusé Washington de chercher à semer la division dans le monde musulman. L'ambassade d'Arabie aux Etats-Unis a d'ailleurs dénoncé "une violation odieuse" des conventions internationales et exprimé sa "gratitude" aux Etats-Unis pour avoir déjoué l'attentat.
Selon M. Holder, le projet d'assassiner l'ambassadeur saoudien a été approuvé par Téhéran, et tout particulièrement par la direction des Brigades Al Qods, forces spéciales chargées notamment des basses oeuvres des Gardiens de la Révolution, le corps d'élite de la République islamique.
Alors que les Etats-Unis et l'Iran n'ont plus de relations diplomatiques depuis 30 ans, l'administration américaine veut "faire passer très fortement le message que ce genre d'action (...) doit cesser", a réagi la secrétaire d'Etat Hillary Clinton.
La chef de la diplomatie américaine a promis de "consulter les amis" de l'Amérique: "D'autres domaines seront envisagés dans lesquels nous pouvons coopérer plus étroitement afin d'envoyer un message fort à l'Iran, et l'isoler encore plus de la communauté internationale".
Les deux suspects poursuivis aux Etats-Unis sont accusés d'avoir préparé l'attentat depuis mai dernier.
Manssor Arbabsiar, 56 ans, qui dispose de la double nationalité américaine et iranienne, a été arrêté le 29 septembre à l'aéroport Kennedy de New York, selon le ministère de la Justice. Un membre des Brigades Al Qods, Gholam Shakuri, n'a en revanche pas été arrêté.
Les deux hommes sont poursuivis notamment pour "conspiration en vue de tuer un responsable étranger", "utilisation d'une arme de destruction massive (des explosifs)" et "conspiration en vue de commettre un acte de terrorisme international". Après son arrestation, Arbabsiar aurait admis sa participation au complot, selon le ministère de la Justice. Il aurait confié avoir été "recruté, payé et dirigé par des hommes qu'il pensait être des hauts responsables des Qods".
L'attentat a été déjoué car Arbabsiar aurait rencontré à plusieurs reprises un informateur américain qu'il croyait être membre d'un cartel de la drogue mexicain. Ce dernier lui aurait proposé d'organiser l'attentat pour la somme de 1,5 million de dollars. Arbabsiar aurait ensuite viré 100.000 dollars sur un compte en banque américain au titre d'acompte.
Le procureur de New York Preet Bharara a rapporté que lorsqu'on lui avait dit que l'attentat pourrait se dérouler dans un restaurant occupé par 150 personnes, un des suspects aurait déclaré: "ce n'est pas bien grave".
Un haut responsable américain a indiqué que l'assassinat aurait pu être suivi par plusieurs autres attentats.
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20111012.AFP5391/complot-iranien-aux-etats-unis-la-tension-monte-entre-washington-et-l-iran.html

mercredi 12 octobre 2011

Regain de tensions religieuses au Caire

Vingt-cinq personnes ont été tuées et 329 blessées, dimanche, au Caire, dans des affrontements opposant des coptes (chrétiens d’Egypte, qui représentent 6 à 10% de la population égyptienne) aux forces de l’ordre. Tout avait commencé par des heurts entre des jeunes musulmans et ces chrétiens venus manifester pour protester contre l’incendie d’une de leurs églises, au début du mois, à Assouan. C’est la première fois depuis la révolution que les coptes sont réprimés par les forces de sécurité avec une telle brutalité », s’inquiète Hélène Legeay, membre de l’Acat (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture).

« Les conflits entre coptes et musulmans existent depuis toujours, précise-t-elle. La police intervenait et forçait à une réconciliation, moyennant l’engagement des victimes à ne pas poursuivre ceux qui les avaient attaqués. La chute de Moubarak a fait sauter le couvercle, libéré la parole et aussi les actes, entraîné, des deux côtés, une radicalisation. Mais cette intervention de la police militaire montre surtout que rien n’a vraiment changé, que la répression s’exerce toujours, avec violence. Les défenseurs des droits de l’homme estiment que la situation, aujourd’hui, est presque pire qu’avant la révolution. »

Si des élections législatives doivent se dérouler à partir du 28 novembre, aucune date n’a été fixée pour un scrutin présidentiel, et les militaires n’ont pas rendu le pouvoir aux civils. Les violences de dimanche relancent les craintes d’une aggravation des tensions religieuses et politiques dans un pays qui peine à mener à bien sa transition. L’armée, pourtant désignée comme responsable, a demandé au gouvernement de « former rapidement une commission d’enquête » afin de savoir comment la situation a pu dégénérer à un tel point. Certains militaires, en effet, se sont dits menacés par les manifestants. Un couvre-feu partiel a été décrété dans plusieurs quartiers du Caire, dont le centre, afin de rétablir le calme. Ahmed al-Tayyeb, grand imam d’Al-Azhar, la plus haute institution de l’islam sunnite, a appelé musulmans et chrétiens au dialogue.
http://rss.leparisien.fr/item-1675396-2903929237.html

mardi 11 octobre 2011

Libye: les combattants du CNT déterminés à s'emparer rapidement de Syrte

Les forces du nouveau régime libyen sont déterminées à prendre rapidement le contrôle de l'ensemble de Syrte, principal bastion des derniers fidèles de , après s'être emparées dimanche de l'université et du centre Ouagadougou.
Lundi matin, sur le front nord-est où le nouveau régime contrôle une grande partie du front de mer, une colonne de dizaines de combattants du Conseil national de transition (CNT), appuyés par des chars, a progressé facilement vers le sud d'environ un kilomètre, selon un journaliste de l'AFP sur place.
En milieu de journée néanmoins, d'intenses combats avaient lieu alors que les "révolutionnaires" s'enfonçaient, vers l'ouest, dans le coeur de la ville.
Ils avançaient maison par maison, essuyant des tirs de snipers, et répliquaient aux lance-roquettes et avec des armes légères.
"Nous sommes déterminés à prendre Syrte aujourd'hui" (lundi), a déclaré à l'AFP un combattant pro-CNT, tandis que le commandant Tarek Drisa affirmait que ses troupes étaient "maintenant à moins de 1,5 km de la place centrale".
Tout autour, les maisons étaient ravagées et les rues jonchées de véhicules calcinés ou criblés de balles.
Dans le sud-ouest de cette ville symbole située à 360 km à l'est de Tripoli, non loin du centre de conférences Ouagadougou, les forces du CNT bombardaient les positions kadhafistes avec des chars et des missiles anti-chars, depuis une position surélevée.
"Nous bombardons la zone (baptisée secteur Dollar) et ensuite nous irons à pied et dans nos camions", a déclaré l'un des combattants, Ibrahim Mletan. "Cela va être très sanglant quand nous allons y aller parce qu'ils ne veulent pas se rendre".
Dimanche, les forces du nouveau pouvoir libyen avaient réalisé une percée majeure, en s'emparant dans le sud de Syrte de l'université et du Centre Ouagadougou, deux places fortes des pro-Kadhafi.
Plus à l'ouest, les combattants pro-CNT avaient aussi pris le contrôle d'un palais de l'ancien "Guide", connu comme sa "ferme", et de l'hôpital Ibn Sina, le plus grand de la ville, selon un reporter de l'AFP.
"Ce n'était plus un hôpital. Nous n'avions pas de médicaments, pas d'oxygène", a affirmé le docteur Nabil Lamine.
Aucun bilan complet n'était disponible dans l'immédiat, mais selon le personnel d'un hôpital de campagne à l'ouest de Syrte, 13 combattants pro-CNT ont été tués et 90 blessés dimanche. Les combats de vendredi et samedi avaient déjà fait 18 morts dans les rangs des pro-CNT et près de 300 blessés sur le seul front ouest.
A Bani Walid, autre bastion de pro-Kadhafi à 170 kilomètres au sud-est de Tripoli, 17 combattants du CNT ont été tués et 50 blessés dimanche dans des combats, a déclaré Salem Gheith, chef de la chambre des opérations du CNT à Tripoli.
"Nos forces se sont retirées tard dimanche soir de l'aéroport (qu'elles avaient pris quelques heures plus tôt) et de positions avancées conquises dans la ville, mais il s'agit d'un repli tactique", a dit ce responsable, sans autre précision.
"Nous avons reçu des renforts de Tripoli et de djebel Nefoussa (ouest) et allons reprendre l'offensive", a-t-il ajouté.
Les forces du CNT, ex-rebelles ayant chassé du pouvoir Mouammar Kadhafi, tentaient depuis plus d'un mois de progresser dans Bani Walid, une vaste oasis au relief accidenté, mais elles ont été confrontées à une résistance acharnée des pro-Kadhafi et pâti d'un manque de coordination et de moyens.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/libye-les-combattants-du-cnt-determines-a-s-emparer-rapidement-de-syrte-10-10-2011-1647494.php

lundi 10 octobre 2011

Damas menace les pays qui reconnaîtraient le CNS

La Syrie va prendre des mesures contre les pays qui reconnaîtront le Conseil national syrien (CNS), qui regroupe la majorité des mouvements de l'opposition au régime du président Bachar el-Assad, a déclaré dimanche le ministre des Affaires étrangères Walid Mouallem. "Nous allons prendre des mesures importantes contre tout pays qui reconnaîtra ce conseil illégitime", a affirmé Walid Mouallem lors d'une conférence de presse.
Né fin août à Istanbul, le CNS, qui réunit pour la première fois toutes les tendances politiques, regroupe notamment les comités locaux de coordination (LCC) qui chapeautent les manifestations sur le terrain, les libéraux, la confrérie des Frères musulmans interdite de longue date en Syrie, ainsi que des partis kurdes et assyriens. Le régime syrien, secoué depuis la mi-mars par un mouvement de contestation sans précédent, ne reconnaît pas l'ampleur de ce mouvement et accuse en revanche des "bandes armées" de perpétrer des assassinats pour déstabiliser le pays.

http://www.lepoint.fr/monde/damas-menace-les-pays-qui-reconnaitraient-le-cns-09-10-2011-1382405_24.php

dimanche 9 octobre 2011

Libye: "La fin de la guerre est très proche", selon les autorités

"La fin de la guerre est très proche" en Libye, a assuré vendredi le ministre libyen de la Défense, Jallal al-Digheily, à l'occasion de la visite à Tripoli de ses homologues italien et britannique, Ignazio La Russa et Liam Fox.

"Les combattants libyens ont remporté plusieurs victoires dans l'est, le sud et l'ouest du pays", a fait valoir M. al-Digheily lors d'une conférence de presse commune avec M. La Russa. "Il existe encore des poches de résistance, mais cela ne va pas durer", a-t-il ajouté, alors que les forces du nouveau régime libyen livrent actuellement deux batailles décisives dans les bastions pro-Kadhafi de Syrte et Bani Walid, avec le soutien aérien de l'Otan.

Les pro-CNT ont entamé vendredi leur quatrième semaine de siège à Syrte (360 km à l'est de Tripoli), où ils avancent très lentement face à des partisans déterminés de l'ancien "Guide" en fuite. Le CNT a en outre dépêché ces derniers jours un millier d'hommes

supplémentaires à Bani Walid (170 km au sud-est de la capitale), vaste oasis où les combattants fidèles à Mouammar Kadhafi résistent depuis plus d'un mois.

samedi 8 octobre 2011

Génocide arménien: un ministre turc fait la leçon à Sarkozy

Il serait mieux, pour la sérénité en France, en Europe et dans le monde que M. Sarkozy abandonne le rôle de l'historien et se creuse un peu la tête pour sortir son pays du gouffre économique dans lequel il se trouve et produise des projets pour l'avenir de l'Union européenne". C'est sur ce ton un tantinet courroucé que le ministre turc aux Affaires européennes Egemen Bagis a réagi aux propos du président français sur la question du génocide arménien. Un sujet hautement sensible qui pollue les relations entre Europe et Turquie.

En visite à Erevan jeudi et vendredi,
Nicolas Sarkozy a appelé Ankara à une "reconnaissance du génocide" dans un délai "assez bref", avant la fin de son mandat en mai 2012, en évoquant les massacres ottomans perpétrés en 1915 et 1916 en Turquie, qui ont fait plusieurs centaines de milliers de morts. La Turquie reconnaît que 300.000 à 500.000 personnes ont péri lors de cette période, mais, selon elle, elles n'ont pas été victimes d'une campagne d'extermination mais du chaos des dernières années de l'Empire ottoman. Pour les Arméniens, il s'agit d'un "génocide" qui a fait plus d'un million et demi de morts.

Ces déclarations de Nicolas Sarkozy ont passablement froissé les responsables turcs : "Notre mission, en tant qu'hommes politiques, n'est pas de définir le passé ou les événements du passé. C'est de définir l'avenir", a insisté le ministre turc aux Affaires européennes Egemen Bagis, avant d'accuser le président français d'"exploitation à l'approche de l'élection" présidentielle française, de la thématique arménienne. "Sarkozy a probablement adopté ce type d'approche après avoir été effrayé par les derniers sondages politiques en France", a-t-il commenté. Le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu a lui aussi dénoncé "l'opportunisme politique" de "propos qui s'inscrivent totalement dans le contexte électoral en France". "Ceux qui disent à la Turquie de se réconcilier avec son passé doivent d'abord se regarder dans un miroir", a-t-il asséné, faisant référence au passé colonial de la France.



"Génocide des Algériens"
Présent à Ankara vendredi pour la signature d'un accord de coopération sécuritaire, le ministre français de l'Intérieur
Claude Guéant a répondu aux questions de journalistes en les appelant à ne pas surinterpréter les propos de son président. "Il convient de s'en tenir strictement aux propos du président de la République sans les interpréter", a dit M. Guéant, affirmant que M. Sarkozy "n'a pas évoqué de délai" pour qu'Ankara reconnaisse le "génocide" arménien. Interrogé sur le point de savoir comment réagirait la France si la Turquie décidait de reconnaître "le génocide des Algériens", M. Guéant à répondu: "Le président de la République française est allé en Algérie, il a eu des propos extrêmement forts sur ce moment douloureux de notre passé entre l'Algérie et la France. Il a tourné la page".

Avant son élection en 2007, le candidat Sarkozy avait promis aux représentants de la forte communauté arménienne de France, estimée à un demi-million de personnes, de soutenir le vote d'un texte de loi spécifique réprimant la négation du génocide de 1915. Mais ce texte a été enterré en mai faute d'une majorité au Sénat (chambre haute) et surtout du soutien du gouvernement de Nicolas Sarkozy, suscitant l'amertume des Arméniens de France et de leurs partisans.

vendredi 7 octobre 2011

Dans Syrte assiégée, une situation "inimaginable"

Ali Dourgham ne peut retenir ses larmes en racontant comment son père a été tué par un obus à Syrte alors qu'il se rendait à la mosquée avec son frère.
"Il est mort dans mes bras. Je l'ai enterré hier."
L'oncle du jeune homme a été admis à l'hôpital Ibn Sina de Syrte qui, selon des témoins, a lui aussi souffert des combats.
"L'hôpital est la cible de tirs d'obus", dit Dourgham, à l'instar d'autres habitants qui fuient la ville. "Il est plein de saletés. Il n'y a que trois médecins pour s'occuper des malades."
Malgré les pilonnages et la pénétration progressive des forces gouvernementales en vue peut-être d'un assaut final, il est résolu à regagner Syrte pour en faire sortir son oncle.
Les récits des témoins qui évacuent la ville natale de Mouammar Kadhafi donnent une idée lugubre de ce qui s'y passe.
"C'est inimaginable, là-bas", déclare à Reuters Massoud Aouidat, qui arrive tout juste de la ville à bord d'une voiture au pare-brise et aux portières criblés d'impacts de balles.
"Cela empire chaque jour. Il n'y a pas de nourriture. On voit des incendies, des appartements sont détruits."
Des habitants terrifiés dorment dans les rues et sous les escaliers, de peur que leur toit s'écroule sur eux la nuit.
Certains évoquent deux familles dont les voitures ont été touchées par des lance-roquettes alors qu'elles tentaient de quitter la ville.
Selon une équipe de la Croix-Rouge parvenue à apporter des fournitures médicales à l'hôpital de Syrte, la ville portuaire est privée d'électricité. Des civils font état de nombreuses rues inondées.
"CE SERA COMME L'A DIT KADHAFI"
Syrte est depuis trois semaines environ l'enjeu d'attaques tous azimuts et de bombardements quasi continus des forces du gouvernement intérimaire et des avions de l'Otan.
Des éléments pro-Kadhafi opposent une résistance acharnée et, selon l'Otan et des civils, recrutent de force des habitants pour les faire combattre à leurs côtés en empêchant de s'en aller beaucoup de ceux qui le voudraient.
"Nous sommes arrivés aux confins de la ville, mais les miliciens nous ont empêchés de partir", dit Aouidat à propos d'une tentative précédente. Il a fini par tromper l'attention des kadhafistes mardi matin.
"Il y a encore des familles prises au piège là où nous habitons", déclare-t-il.
Le Conseil national de transition (CNT) doit trouver un moyen terme entre un siège prolongé qui retarderait son action gouvernementale et une victoire plus rapide mais sanglante qui aggraverait les antagonismes régionaux et le mettrait dans l'embarras, notamment vis-à-vis des pays qui le soutiennent.
Certains civils rapportent que des pro-Kadhafi se cachent dans des zones résidentielles, ce qui fait craindre des combats de rue meurtriers dans un futur proche.
"A Syrte, ce ne sera pas comme à Tripoli", dit le médecin du CNT Machallah Al Zoy, par allusion au dénouement relativement modéré qu'a connu le siège de la capitale.
"Ce sera rue par rue, maison par maison, comme l'a dit (Kadhafi)."
Trois femmes et deux hommes originaires du Tchad et disant vivre à Syrte depuis des années, avançaient mardi sur une route proche de la ville avec neuf enfants aux regards perdus et sans effets personnels.
Lorsqu'on lui a demandé s'il pensait que les réserves de nourriture dureraient un certain temps à Syrte, l'un des hommes a répondu: "Quelle nourriture ?"
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20111005.REU8611/dans-syrte-assiegee-une-situation-inimaginable.html

jeudi 6 octobre 2011

Michel Neyret a-t-il conservé le butin de Toni Musulin ?

L'ex-convoyeur de fonds Toni Musulin, qui avait dérobé 11,6 millions d'euros en 2009, remet en question les pratiques du "superflic" de Lyon, en charge de l'affaire à lépoque. En effet, l'enquête sur le vol de ce butin avait été confiée à la police judiciare de Lyon, où officiait Michel Neyret en tant que numéro 2. Ce dernier, avec son équipe, avait retrouvé les sacs de billets. Mais 2,5 millions d'euros sont toujours perdus dans la nature...
A la lumière des événements récents sur la mise en examen de Michel Neyret pour corruption, Toni Musulin, condamné à 5 ans de prison, sort de sé réserve et s'interroge sur les pratiques du policier. "Toni Musulin a toujours dit qu'il n'avait pas détourné les 2,5 millions d'euros. Au cours de l'instruction, mon client a demandé une reconstitution, un recomptage des billets. Cela n'a pas été fait et c'est ce qu'il demande aujourd'hui", a affirmé au micro d'Europe 1 l'un de ses avocats, Me Hervé Banbanaste.
Dans France Soir, l'avocat va même plus loin et pose la question du respect du code de procédure dans l'affaire Musulin. "Qui est entré en premier dans le box ? Au regard des dernières révélations, nous souhaitons ces vérifications et, pourquoi pas, la reprise du dossier de zéro. Après tout, l'instruction est toujours en cours."

http://www.ladepeche.fr/article/2011/10/05/1184595-michel-neyret-a-t-il-conserve-le-butin-de-toni-musulin.html

mercredi 5 octobre 2011

Syrie: l'Occident veut une résolution sur la répression, Moscou s'y oppose

La Russie a jugé mardi "inacceptable" la dernière version du projet de résolution des Occidentaux au Conseil de sécurité de l'ONU condamnant la répression en Syrie, malgré le retrait d'une référence directe à des sanctions.
Dans ce projet de résolution, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal ont préféré parler de "mesures ciblées" plutôt que de "sanctions", afin de rallier les autres pays du Conseil de sécurité.
Ce projet, qui a fait l'objet d'intenses consultations ces derniers jours, est "malheureusement loin de nous satisfaire et toutes nos inquiétudes n'ont pas été prises en compte", a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Guennadi Gatilov, à l'agence Interfax. "C'est pourquoi le texte que les Occidentaux s'apprêtent à mettre au vote est inacceptable pour nous".
M. Gatilov a souligné que Moscou souhaitait une résolution mettant l'accent sur la nécessité du dialogue politique en Syrie et que la pression soit mise aussi bien sur l'opposition que sur le régime du président Bachar al-Assad.
Dans un dernier projet de résolution, la Grande-Bretagne, la France, l'Allemagne et le Portugal ont préféré parler de "mesures ciblées" plutôt que de "sanctions" afin de rallier les autres pays du Conseil de sécurité.
La Russie, pays allié de la Syrie et membre permanent du Conseil de sécurité, a bloqué ces dernières semaines tout projet prévoyant des sanctions contre le régime de Bachar al-Assad.
Entre-temps sur le terrain, la répression, qui a fait depuis la mi-mars plus de 2.700 morts selon l'ONU, a fait de nouvelles victimes à travers la Syrie.
Ainsi, trois civils ont péri à Homs (centre), a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) ajoutant ainsi que des militants que six corps, dont ceux de deux enfants, ont été retrouvés dans les rues de la ville. Dans le nord-ouest de la Syrie, trois soldats et un civil ont été tués dans des accrochages.
Toujours selon l'OSDH, le militant communiste Moustapha Ahmad Ali, 52 ans, a été assassiné lundi soir à Homs.
En outre, neuf étudiants ayant participé à des manifestations mardi ont été arrêtés au lycée As-Saoura dans la ville côtière de Banias. Ils avaient appelé à la chute du régime.
A l'étranger, Amnesty international a dénoncé une campagne contre les protestataires syriens en Europe, aux Etats-Unis et en Amérique latine qui sont "systématiquement surveillés et harcelés" par leurs ambassades.
Amnesty cite les cas de plus de 30 militants au Canada, au Chili, en France, en Allemagne, en Espagne, en Suède, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis "qui ont été l'objet d'intimidations de la part d'officiels dans les ambassades" de ces pays, et "dont les proches en Syrie ont été harcelés, arrêtés et parfois torturés".
Et Paris a mis en garde le régime syrien contre tout acte violent ou d'intimidation en France contre des opposants syriens, dont certains ont été victimes d'agressions au cours des dernières semaines.
Pour sa part, le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, a assuré lundi que la chute du régime syrien n'est qu'"une question de temps". Les Etats-Unis et d'autres gouvernements ont "clairement fait savoir qu'Assad devait quitter le pouvoir", a déclaré M. Panetta.
Entre-temps, Washington a maintenu l'interdiction frappant la vente d'équipements de télécommunications à la Syrie. "Toutes les transactions relatives à la réception et à la transmission de télécommunications avec la Syrie sont autorisées, à condition qu'aucun paiement effectué en application de cette licence générale n'implique" l'Etat syrien ou des personnes figurant sur la liste des celles dont les actifs sont gelés en vertu des différents programmes de sanctions visant la Syrie depuis 2004, selon un document du Trésor.
De son côté, le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, qui entretenait jadis des liens d'amitié avec le Président Bachar al-Assad, a annoncé mardi que son pays prendrait rapidement des sanctions contre le régime syrien, selon l'agence de presse Anatolie.
"On ne peut pas rester en spectateur face à ce qui se passe en Syrie. On tue des innocents et des gens sans défense. On ne peut pas dire: laissons les choses continuer comme cela", a-t-il déclaré lors d'une visite officielle en Afrique du sud.
"Nous annoncerons un calendrier de sanctions après une visite à Hatay", a dit M. Erdogan précisant qu'il se rendrait ce week-end ou la semaine prochaine dans cette ville proche de la frontière syrienne où des milliers de réfugiés syriens fuyant la répression sont hébergés dans des camps de toile. "Nous avons déjà annoncé certaines mesures qui ne peuvent attendre".
M. Erdogan condamne aujourd'hui ouvertement le régime de Damas et la répression contre les manifestants. La Turquie accueille en outre régulièrement des réunions d'opposants syriens.
A Damas, le gouvernement a annulé une loi adoptée la semaine dernière sur la suspension des importations de produits de luxe et de voitures annonçant cependant "la réduction du financement par la Banque centrale des produits importés par le secteur privé".
http://www.lepoint.fr/monde/syrie-l-occident-veut-une-resolution-sur-la-repression-moscou-s-y-oppose-04-10-2011-1380623_24.php

mardi 4 octobre 2011

Michel Neyret, flic à l'ancienne ou grand bandit?

Le numéro 2 de la PJ de Lyon a été mis en examen. Il est accusé de corruption et de trafic de stupéfiants. Le point sur l'enquête. 
Pourquoi Michel Neyret a-t-il été arrêté?
A force de côtoyer des voyous, Michel Neyret, le flic star de la PJ de Lyon, serait-il passé de l'autre côté? Il a été interpellé jeudi matin à l'aube. Il est soupçonné de corruption et de trafic de stupéfiants. Il a été mis en examen ce lundi.
Michel Neyret a été longuement questionné sur ses relations avec Stéphane Alzraa et Gilles Benichou, réputés proches du "milieu" lyonnais. Le premier est soupçonné d'avoir mis à disposition du commissaire des Ferrari et Rolls Royce lors de séjours sur la Côte d'Azur. Le second, une figure de la nuit lyonnaise, aurait payé un voyage à Marrakech au commissaire.
Si Michel Neyret a reconnu ses cadeaux et des "imprudences", en livrant des informations que seuls les policiers possédaient, il a nié tout au long de ses 96 heures de garde à vue les faits qui lui sont reprochés. Le parquet de Paris a malgré tout requis la détention provisoire.
Le patron de la brigade de recherche et d'intervention de la PJ lyonnaise, le chef de son antenne grenobloise et son adjoint, répondent eux aussi à l'Inspection générale des Services (IGS).
Comment s'est déroulée sa chute?
La chute du commissaire Neyret s'est nouée en novembre 2010, quand, lors d'une grosse saisie de cocaïne dans un appartement de Neuilly-Sur-Seine, les Stups ont vu leur échapper les trafiquants. Dès lors, ils sont convaincus qu'une taupe avait fourni des "tuyaux" à ces dernier. Des écoutes ont permis de remonter jusqu'à Neyret. Elles ont également mis au jour des contacts avec des collègues qui lui demandaient de faire passer "des trucs" susceptibles de rémunérer des indicateurs.
Quelles étaient ses méthodes?
Décrit comme un "flic à l'ancienne", il employait pour arriver à ses fins des méthodes parfois controversées. Selon David Metaxas, l'avocat du grand banditisme à Lyon, Michel Neyret utilisait "un système qui fonctionne aux renseignements, les indics sont payés avec des prélèvements effectués dans les saisies". Le commissaire a dû s'expliquer sur des soupçons de détournement d'importantes quantités de cannabis pour rémunérer des "indics". Son entourage assure que les faits n'ont pas pu aller au-delà de cette "rémunération" et réfute qu'il ait pu se faire trafiquant.
L'avocat estime que "ce système en place depuis vingt ans était connu de toute la hiérarchie" et que celle-ci fait preuve aujourd'hui "d'hypocrisie."La possibilité d'un enrichissement personnel laisse en revanche ceux qui le côtoyaient plus sceptiques. "Il ne menait pas grand train de vie", assurent des proches.
Quel était le parcours de Michel Neyret?
Le numéro deux de la police judiciaire lyonnaise, âgé de 55 ans, était régulièrement salué par sa hiérarchie pour ses performances. Présentant l'un des meilleurs taux d'élucidation d'affaires de France, Michel Neyret fut même décoré de la Légion d'honneur en 2004. Il a permis d'élucider des dizaines d'attaques à main armée et de démanteler plusieurs trafics de stupéfiants, notamment ces transports à bord de grosses cylindrées, les "go fast". C'est lui également qui est à l'origine de la découverte de la cache de Toni Musulin, le convoyeur de fonds parti en 2009 avec les 11,6 millions d'euros contenus dans son fourgon.
Son rôle de flic vient même d'être porté à l'écran dans le dernier film d'Olivier Marchal, Les Lyonnais, qui retrace l'histoire du gang des Lyonnais dans lequel Michel Neyret s'était illustré. Le commissaire avait participé de près au tournage, à Lyon. Il y a trois semaines, Michel Neyret le "super flic" apparaissait également comme le personnage central d'un documentaire de l'émission "Zone Interdite" sur M6.