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mercredi 28 juillet 2010

Dictature argentine : le corps d'un Français disparu identifié

«Trente-quatre ans de malheur.» C'est le temps qu'auront attendu les familles d'Yves Domergue et de sa compagne Cristina Cialceta avant d'être fixées sur le sort du couple, disparu en 1976 en Argentine. Les restes du Français et de son amie mexicaine, disparus sous la dictature argentine (1976-1983), ont été identifiés. Ils avaient été enterrés anonymement dans un village argentin, trois jours après leur disparition.
Leurs cendres seront inhumées le 7 août, à Rosario, dans un espace dédié aux victimes de la dictature.

Yves Domergue est le deuxième Français disparu sous la dictature dont les restes ont été identifiés, après soeur Léonie Duquet. Le sort de la religieuse avait été au centre du procès d'Alfredo Astiz, en décembre 2009. Seize autres Français ont été enlevés entre 1975 et 1978, dont trois avant le coup d'Etat de mars 1976.

«Savoir qu’il est mort très vite, c’est ce qui nous soulage le plus»

Tous deux militants de gauche, le Français avait 22 ans et sa compagne 20 ans lorsqu'ils furent enlevés le 26 septembre 1976 à Rosario, dans la province de Santa Fe, à 300 km au Nord de Buenos Aires. Depuis ce jour, la famille d'Yves n'avait plus jamais reçu de signe de vie du jeune militant du Parti révolutionnaire des travailleurs, malgrès les nombreuses démarches entreprises auprès des gouvernements français et argentins.

«Nous avons retrouvé mon frère et son amie», a déclaré Eric Domergue, 54 ans, le frère d'Yves et le seul membre de la famille à vivre en Argentine. « Multiples orifices dans le crâne, dans les jambes, une vraie passoire. Ils ne se sont pas privés», raconte Eric, dossier à l'appui, à la correspondante de «La Croix» en Argentine. Des détails comme le fait qu’il était rasé de près lui font penser que son frère a été exécuté juste après son enlèvement par les militaires.
«C’est ce qui nous soulage le plus, savoir qu’il est mort très vite et n’a pas souffert des mois dans une geôle», dit-il. Ça, « et le fait que ce n’est plus un disparu. Car la disparition, c’est le pire pour les proches », ajoute son père à la journaliste du quotidien.

Un hommage aux victimes, Yves Domergue et Cristina Cialceta, doit avoir lieu mercredi au siège du gouvernement argentin en présence de la présidente Cristina Kirchner, de l'ambassadeur de France et d'un représentant de l'ambassade du Mexique. «L'hommage est mérité quand on sait qui il a été et quelle a été sa cause. Nous voulons que cela soit utile, qu'Yves représente un instant les 30 000 disparus» de la dictature, a dit, ému, son frère. Seulement quelque 400 disparus ont été identifiés sur les 30 000 recensés par les organisations des droits de l'Homme.
http://www.leparisien.fr/politique/dictature-argentine-le-corps-d-un-francais-disparu-identifie-27-07-2010-1014257.php

dimanche 25 juillet 2010

Dix ans après, Gonesse se souvient du drame du Concorde

Le mardi 25 juillet 2000, un Concorde s'écrasait sur un hôtel de Gonesse, moins de deux minutes après avoir décollé de l'aéroport parisien de Roissy-Charles de Gaulle. Le crash devait faire 113 morts dont quatre victimes au sol. La majorité des 100 passagers étaient allemands. Dix ans plus tard très exactement, la mairie de cette commune du Val-d'Oise organise ce dimanche une cérémonie. Elle a lieu à 11 heures, au niveau de la stèle érigée à proximité immédiate du lieu du crash. "Un dépôt de gerbe sera suivi d'une minute de silence puis du discours du maire, Jean-Pierre Blazy, et de celui d'un témoin de l'accident", a-t-on précisé au cabinet du maire.
Une stèle, sobre structure de verre transpercée par un triangle de métal en forme de fuselage, avait été inaugurée dès 2006. Elle jouxte le terrain de 44 hectares situé au lieu dit "la patte d'oie" à la sortie de la ville de Gonesse, lieu où s'est écrasé le Concorde. Mis aux enchères en janvier de cette année, ce terrain laissé à l'abandon depuis dix ans n'a toujours pas trouvé acquéreur.

Un drame toujours en attente d'un jugement

Dix ans après, les victimes attendent toujours des explications définitives. Le procès de cette catastrophe a donné lieu à quatre mois de débats très techniques. Le tribunal correctionnel de Pontoise rendra son jugement le 6 décembre prochain. Six prévenus, la compagnie Continental Airlines, deux de ses employés et trois anciens cadres français de l'aéronautique ont été jugés pour homicide involontaire.

Le parquet a requis 175.000 euros d'amende contre Continental Airlines, 18 mois de prison avec sursis contre ses deux employés, 2 ans de prison avec sursis contre l'ancien directeur du programme Concorde Henri Perrier, 80 ans, et la relaxe des deux autres prévenus français.

Selon l'accusation, c'est une lamelle perdue par un DC10 de Continental Airlines sur la piste de décollage du Concorde qui aurait fait éclater un pneu, lequel aurait ensuite perforé le réservoir et déclenché une inflammation du carburant, menant à la perte du supersonique.
http://lci.tf1.fr/france/societe/2010-07/dix-ans-apres-gonesse-se-souvient-du-drame-du-concorde-5935519.html