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jeudi 10 mars 2011

.Tripoli a un "grave secret" sur Sarkozy

Le régime libyen a affirmé ce midi, via son agence officielle, que la révélation d'un "grave secret" allait entraîner la chute du président français Nicolas Sarkozy, peu après la reconnaissance par Paris du Conseil national de l'opposition comme représentant du peuple libyen. L'agence officielle libyenne Jana a annoncé avoir "appris qu'un grave secret va entraîner la chute de Sarkozy, voire son jugement en lien avec le financement de sa campagne électorale".


Cette annonce, reprise par la télévision officielle, est survenue peu après la reconnaissance par Paris du Conseil national de transition libyen, qui réunit l'opposition au régime du colonel Mouammar Kadhafi, comme le seul "représentant légitime du peuple libyen" et sa décision d'envoyer prochainement un ambassadeur à Benghazi.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/03/10/97001-20110310FILWWW00508-sarkozy-tripoli-detient-un-grave-secret.php

dimanche 28 novembre 2010

Karachi: Pourquoi Villepin n’en dit pas plus

Devant le juge, l’ancien Premier ministre a suivi les conseils de son ami Alexandre Djouhri
La promenade a eu lieu mercredi après-midi dans le jardin des Tuileries. Au milieu de la foule, mais loin de tout micro. A la veille de son audition par le juge Van Ruymbeke, Dominique de Villepin, dossier bleu sous le bras, s’est longuement entretenu avec Alexandre Djouhri, un homme d’affaires proche à la fois de l’ancien Premier ministre et de l’actuel président de la République (Lire sa biographie ci-contre). "Alexandre est le seul à parler aux deux… et à militer pour leur réconciliation", décode un proche de Djouhri.


Apparemment, il a été entendu. A la question du magistrat sur "des personnalités publiques françaises apparaissant dans les écoutes" comme bénéficiaires des commissions, le silence de Villepin a duré dix minutes. "Montre en main", précise Me Olivier Morice, l’avocat des familles de victimes de l’attentat de Karachi. "Les éléments qui m’ont été transmis ne mentionnaient pas de noms spécifiques", a finalement répondu l’ancien Premier ministre. "Je n’ai pas d’autres précisions quant à d’éventuels destinataires, personnalités publiques, hommes politiques…", a-t-il ensuite, selon nos sources, déclaré sur procès-verbal.


Dominique de Villepin (selon lequel l’attente était due à une panne de l’ordinateur de la greffière) s’en est finalement tenu à des généralités… Sous serment, il a réitéré ses soupçons de rétrocommissions et de "financement illicite" de "partis proches" d’Edouard Balladur pour la présidentielle de 1995, mais tout en martelant qu’il n’avait "aucune preuve formelle". "Il n’a jamais été question, à aucun moment, d’enquêter sur les financements politiques ou des personnes politiques", a-t-il ajouté, très en retrait avec ses déclarations précédentes. "M. de Villepin a été confronté à un conflit de loyauté : il sait qu’il est capable de mettre des noms de personnes mais ne veut pas mettre ces noms, de peur de mettre en difficulté son courant politique", réagit Me Morice. Une façon élégante de dire que l’ancien Premier ministre s’est arrêté à la porte de "l’irrémédiable".


Quatre explications possibles
1- Aucune preuve formelle


La question taraude tous les observateurs. Dominique de Villepin a-t-il ou non des preuves des versements de rétrocommissions? La plupart des sarkozystes estiment que, s’il en avait, elles seraient sorties depuis longtemps, notamment dans le cadre de l’affaire Clearstream, où Dominique de Villepin a cherché à démontrer que les soupçons sur des comptes occultes de Sarkozy étaient réels. Pas faux. Difficile donc, sans aucun élément tangible, d’accuser quiconque devant Van Ruymbeke. Villepin parle de "soupçons" ou de "fortes probabilités" et cultive les sous-entendus. A la barre du procès Clearstream, c’est ce qu’il avait déjà fait, évoquant même le "trésor de guerre" des sarkozystes et citant les voyages de Brice Hortefeux en Arabie saoudite, mais sans donner d’éléments précis. "Avant de chercher l’éventuel magot de Sarkozy, le camp Chirac avait cherché en vain pendant des années celui de Léotard", raille un proche de l’ancien ministre de la Défense…


2 - Des preuves inutilisables


Comment admettre qu’en 1996, l’Elysée de Jacques Chirac ait décidé de stopper des commissions de l’ordre de "200 millions d’euros" sans avoir la certitude qu’elles cachaient bien des rétrocommissions? A l’évidence, avant de prendre une telle décision, l’équipe Chirac-Villepin avait dû réunir des éléments "tangibles". La chronologie plaide dans ce sens. Entre juillet et octobre 1995, trois anciens du cabinet Léotard, en charge des négociations avec l’Arabie saoudite et le Pakistan pour les deux contrats de ventes d’armes signés en septembre et novembre 1994, sont secrètement placés sur écoutes. Puis en décembre 1995, Michel Mazens est nommé en remplacement du balladurien Jacques Douffiagues à la tête de la Sofresa, l’organisme public qui a été chargé de gérer les intermédiaires. "Trois mois après mon arrivée à la tête de la Sofresa, M. Millon m’a fait part d’un ordre du président de la République d’arrêter immédiatement les paiements et de détruire si possible les documents relatifs au réseau K du contrat Sawari II", a raconté Michel Mazens au juge Van Ruymbeke, le 18 novembre, dans un procès-verbal auquel le JDD a eu accès.


"J’entends par réseau K un réseau mis en place par M. Douffiagues… M. Takieddine était en première ligne." Devant le juge, Michel Mazens précise que "le président de la République a tenu lui-même à me faire part de son souci et de sa volonté d’arrêter, de stopper ce réseau". Puis qu’ensuite "M. de Villepin pilotait l’opération". Après trois mois d’écoutes téléphoniques, l’Elysée change le président de la Sofresa, puis exige en février 1996 l’arrêt complet des commissions.


Sans preuves? Difficile à admettre. D’ailleurs en juillet 1996, Jacques Chirac se rend en personne en Arabie saoudite pour un long tête-à-tête avec le prince Abdallah au cours duquel le président français, "documents en main", selon une source, aurait justifié sa décision… En un an, L’Elysée est donc parvenu à ses fins. "Ziad Takieddine avait menacé d’avoir recours à un arbitrage international… Il a fini par céder et l’affaire s’est conclue par la destruction des différents documents entreposés à Genève", s’est souvenu Michel Mazens devant Van Ruymbeke. "Pour arriver à cela, il fallait évidemment du solide", commente un haut fonctionnaire du renseignement. Mais à l’époque, pas question de saisir la justice. "Villepin est dans une situation bloquée, analyse cette source haut placée. Il ne peut pas parler sans preuves, mais il ne peut sortir ces preuves directement…"


3 - La négociation Clearstream


Entre Villepin et Sarkozy, le match Clearstream n’a jamais cessé. Le procès en appel de Dominique de Villepin, blanchi en première instance, a finalement été audiencé par la cour d’appel de Paris au mois d’avril prochain. Ce second procès à hauts risques, Villepin le doit… au procureur de Paris, qui a fait appel, avec le feu vert de l’Elysée. Or depuis quelques semaines, la position du parquet général, qui devra soutenir l’accusation lors du deuxième procès, reste insondable. Selon nos sources, de très discrètes discussions ont eu lieu jusqu’à l’Elysée, pour savoir si le parquet général allait ou non lâcher du lest en appel. "Si Villepin tire à boulets rouges aujourd’hui, il risque fort de se retrouver avec un parquet général violent en avril. Et il le sait bien", confie un avocat de l’affaire.


4 - Le risque du grand déballage


"Si Villepin détaille la liste de ceux qu’il soupçonne, on verra qu’il a ensuite travaillé avec certains d’entre eux dans son propre gouvernement…", raille un balladurien. Autre terrain glissant, le propre compte de campagne de Jacques Chirac en 1995! "Tout le monde sait qu’il était en dépassement du plafond autorisé", tempête un ancien ministre. Selon cette source, le secret de polichinelle qui entoure l’affaire est la provenance des 10 millions de francs en espèces sur le compte Balladur. "Cet argent provenait des fonds secrets de Matignon, mais Edouard Balladur ne le reconnaîtra jamais", regrette un de ses proches. "Jacques Chirac a été deux fois Premier ministre, et certains savent bien qu’en partant, il a vidé les fonds secrets. Même son ancien chauffeur a raconté qu’il avait rempli deux sacs de sport de billets en quittant Matignon", s’époumone un balladurien. A l’évidence, le camp Chirac non plus n’a guère intérêt à réveiller des enquêtes sur le financement de sa campagne de 1995.


http://www.lejdd.fr/Politique/Actualite/Karachi-Les-raisons-du-silence-de-Villepin-236559

jeudi 25 novembre 2010

Les deux juges qui inquiètent le pouvoir

Les juges d'instruction Renaud Van Ruymbeke et Marc Trévidic, qui mettent le pouvoir en difficulté dans l'enquête sur l'attentat de Karachi, incarnent une fonction particulière au système judiciaire français, au moment où sa suppression est envisagée par le gouvernement.


Marc Trévidic a repris en 2007 au pôle antiterroriste ce dossier ouvert après l'attentat de 2002, qui a provoqué la mort de 11 ressortissants français, et il suit depuis 2008 la piste d'une possible vengeance de militaires pakistanais.


Après ses premières auditions et une plainte des familles des victimes, Renaud Van Ruymbeke s'est saisi cette année du volet de l'enquête sur la possible corruption liée à la vente de sous-marins au Pakistan, qui pourrait être à l'origine de l'attentat et constitue la toile de fond de cette affaire.


L'affaire est emblématique, pense Marc Trévidic, un jeune juge de 45 ans qui est aussi président de l'Association française des magistrats instructeurs (AFMI).


"C'est la réalité du terrain qui démontre la nécessité du juge d'instruction. Dans les affaires récentes, le statut du parquet fait qu'on ne peut pas compter sur lui", a-t-il dit à Reuters. A la différence du procureur, lié au pouvoir par son statut, le juge d'instruction est en effet indépendant.


DÉMÊLÉS AVEC SARKOZY


Renaud Van Ruymbeke, 58 ans, auteur avec plusieurs magistrats européens de "l'appel de Genève" à lutter contre la corruption internationale en 1996, s'est construit une réputation solide au fil de nombreuses enquêtes.


Il a mis au jour le financement occulte du Parti socialiste, décrypté les détournements de fonds à Elf et retrouvé le meurtrier de la petite Britannique Caroline Dickinson en 1996. Il a aussi instruit l'affaire visant l'ex-trader de la Société générale Jérôme Kerviel.


Passionné de football et de piano, juriste méticuleux et - fait peu fréquent - apprécié des avocats pénalistes, Renaud Van Ruymbeke n'est que peu enclin aux abus de placement en détention, souvent reprochés à certains de ses collègues.


Sans l'affaire Clearstream, cet auteur de traités théoriques qui font autorité sur la fonction de juge d'instruction aurait dû connaître une fin de carrière paisible à la cour d'appel de Paris, où il avait demandé sa mutation.


C'est lui qui a en effet reçu en 2004 les listings de cette société financière mettant en cause Nicolas Sarkozy, et qui se sont révélés être des faux. Il a déjoué la manipulation par une enquête fin 2005 mais le président lui tient rancune d'avoir vérifié les accusations de corruption à son encontre.


Frappé de poursuites disciplinaires, en suspens, qui bloquent sa carrière, le juge Van Ruymbeke vit cette situation comme une blessure personnelle.


MARATHONIEN


De son côté, Marc Trévidic a marqué le refus des juges d'instruction français d'accepter la suppression de leur fonction en relançant des affaires sensibles diplomatiquement.


Ce magistrat à la fine silhouette de marathonien a ouvert dans ces dossiers des pistes embarrassantes pour l'Etat français, soupçonné d'avoir connu des secrets sans les rendre publics pour protéger ses liens diplomatiques ou ses intérêts.


Réputé connaisseur des affaires depuis son passage à la section antiterroriste du parquet en 2000-2003, Marc Trévidic n'a fait qu'exploiter les pistes laissées en jachère par son prédécesseur Jean-Louis Bruguière, parti en 2006 briguer en vain un siège de député UMP.


Dans le dossier de l'attentat contre une synagogue parisienne de la rue Copernic, qui avait fait quatre morts en 1980, il a fait arrêter au Canada en novembre 2008 un enseignant en sociologie d'origine palestinienne, Hassan Diab.


Marc Trévidic a aussi relancé l'affaire de l'assassinat en 1996 de sept moines français en Algérie. La déposition d'un général français ouvre la piste d'une "bavure" de l'armée algérienne, scénario connu dès l'origine par la Défense et l'ambassade de France à Alger, mais caché, a dit le témoin.


Il tente aussi de résoudre le mystère de l'origine du génocide rwandais, en relançant l'enquête sur l'événement déclencheur, l'attentat qui a coûté la vie au président Juvénal Habyarimana en 1994 à Kigali.


Marc Trévidic a déjà donné rendez-vous aux dirigeants politiques français en 2011, pour "fêter avec (lui) le 200e anniversaire de la création du juge d'instruction par Napoléon".


http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/les-deux-juges-qui-inquietent-le-pouvoir-25-11-2010-1266969_240.php

lundi 22 novembre 2010

VOL - Rue89 se fait cambrioler, une vingtaine d'ordinateurs dérobés

Les locaux de Rue 89 à Paris ont été cambriolés dans la nuit de samedi à dimanche et une vingtaine d'ordinateurs ont été volés, annonce le site d'information. Le ou les cambrioleurs ont défoncé la porte en bois de la rédaction, située au premier étage d'un bâtiment du 20e arrondissement, qui abrite surtout des start-up technologiques. Le cambriolage a été découvert dimanche matin par Blandine Grosjean, rédactrice en chef adjointe, et la police est venue sur place pour les premières constatations. Ce n'est pas la première fois que Rue89 est cambriolé depuis son lancement en mai 2007, souligne le site.


À deux reprises, en août 2007 et en mars 2010, les locaux ont été "visités" et des ordinateurs volés. Il s'agissait toutefois de la précédente adresse de Rue89, beaucoup moins sécurisée, en théorie, que l'actuelle. "Même s'il intervient dans un contexte politique lourd, avec le vol de plusieurs ordinateurs de journalistes enquêtant sur l'affaire Bettencourt et les polémiques sur la surveillance des journalistes, il n'est pas possible, à ce stade, de dire s'il s'agit d'un simple cambriolage crapuleux, ou d'une tentative de mettre la main sur des données ou simplement de nous intimider", écrit Pierre Haski, le directeur de la rédaction. Les ordinateurs du cofondateur et directeur du site Pierre Haski et celui d'un enquêteur du site d'info, François Krug, ont été dérobés. Les portes ont été fracturées à l'aide d'un extincteur, a-t-elle précisé
http://www.lepoint.fr/societe/vol-rue89-se-fait-cambrioler-une-vingtaine-d-ordinateurs-derobes-21-11-2010-1265088_23.php

mardi 16 novembre 2010

Woerth rattrapé par l'affaire de l'hippodrome

Il y avait déjà l'affaire Bettencourt, revoilà l'affaire de l'hippodrome. Les soucis se poursuivent pour Eric Woerth. Mardi, le procureur général de la Cour de cassation a demandé une enquête sur l'ancien ministre du Travail à la Cour de justice de la République (CJR) à propos de la vente d'un terrain à Compiègne quand il était ministre du Budget. Une enquête pour "favoritisme et prise illégale d'intérêts" va être demandée, a dit aux agences de presse le cabinet du magistrat, Jean-Louis Nadal.


Eric Woerth a été éjecté dimanche du gouvernement. Une "commission des requêtes" a été saisie pour un examen juridique, après quoi une instruction devrait être menée par la CJR, seule juridiction habilitée à traiter les délits commis par des ministres dans l'exercice de leurs fonctions. Eric Woerth est intervenu en qualité de ministre du Budget début 2010 pour que l'Etat vende de gré à gré à des personnes dont il était proche, pour 2,5 millions d'euros, une parcelle de 60 hectares de la forêt de Compiègne comprenant un golf et un hippodrome. Cette vente avait été refusée par l'Etat en 2003. Eric Woerth a nié toute malversation en déclarant que les terrains n'étaient pas constructibles.


Par ailleurs, Eric Woerth doit être à nouveau entendu dans les dossiers concernant l'héritière de L'Oréal. La Cour de cassation examine mercredi leur éventuel transfert de Nanterre à une autre juridiction.


http://lci.tf1.fr/france/justice/2010-11/woerth-soupconne-de-favoritisme-6146781.html

mercredi 10 novembre 2010

Le rapporteur de la mission d'enquête sur Karachi s'est fait voler son ordinateur

Le rapporteur de la mission d'information parlementaire sur l'attentat de Karachi, Bernard Cazeneuve, s'est fait voler son ordinateur portable il y a un an, peu après le début des travaux de la mission. L'élu socialiste, qui a plusieurs fois déploré ouvertement les entraves opposées à ses investigations, avait déposé une plainte pour vol fin novembre 2009, mais cet événement n'a jamais été rendu public.


Interrogé mercredi matin par Le Point, le député de la Manche a confirmé le vol d'un ordinateur portable, le 26 novembre 2009, dans son bureau de la communauté urbaine de Cherbourg, dont il est le président. Mais il a tenu à préciser : "J'ai les pieds sur terre, je ne succombe à aucune paranoïa. J'ai été victime d'un vol, mais je ne dispose strictement d'aucun élément qui me conduise à le relier à mes activités parlementaires, ni a fortiori à la mission d'information sur l'attentat de Karachi. Je ne souhaite donc faire aucun commentaire à ce propos."


Pas d'effraction


Selon nos informations, ce vol aurait été accompli sans effraction mais son auteur n'a pas pu être identifié. Le dispositif de géolocalisation contenu dans l'appareil n'aurait jamais été déclenché, ce qui signifie qu'il n'a pas été allumé depuis qu'il a été dérobé. Cette indication pourrait signifier que seul le contenu de l'ordinateur intéressait le ou les voleurs, ce qui écarterait l'hypothèse d'un simple acte crapuleux.


Créée le 7 octobre 2009, la mission parlementaire avait débuté ses auditions le 10 novembre suivant. Son objectif était d'examiner les circonstances dans lesquelles un attentat terroriste a causé, le 8 mai 2002 au Pakistan, la mort de 11 Français travaillant pour l'entreprise française DCN. Plusieurs éléments découverts par le juge antiterroriste Marc Trévidic conduisent à penser qu'un lien pourrait exister entre l'attentat et une affaire de commissions occultes sur la vente de sous-marins français au Pakistan, ce que le rapport final de M. Cazeneuve, rendu le 12 mai 2010, n'a pas exclu.


Ce sont les comptes rendus des auditions effectuées par les députés dans le cadre de cette mission que le juge Trévidic a réclamé à l'Assemblée nationale. Le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer, lui a répondu par courrier que ces interrogatoires "doivent être considérés comme des documents internes non accessibles à des tiers", ainsi que le rapporte le journal Le Parisien dans son édition de mercredi.


http://www.lepoint.fr/societe/le-rapporteur-de-la-mission-d-enquete-sur-karachi-s-est-fait-voler-son-ordinateur-10-11-2010-1260757_23.php

samedi 6 novembre 2010

L’étau judiciaire se resserre autour de Guy Wildenstein

Au Grand Palais, les visiteurs de l’exposition Monet peuvent ­dé­couvrir un tableau rare : « Adol­phe Monet lisant dans un jardin ». Cette huile sur toile, qui représente le père du peintre, provient d’une collection particulière. Jusque-là, rien d’extraordinaire. Sauf que celle-ci appartient à la famille ­Wildenstein, la plus prestigieuse dynastie de marchands d’art au monde. Et que cette collection, depuis presque dix ans et la mort du patriarche, Daniel Wildenstein, fait l’objet d’une bataille d’héritage entre Guy, son fils, et ­Sylvia, sa veuve.


Après avoir écarté leur belle-mère de la succession, les deux fils de Daniel, Alec – décédé en 2008 – et Guy, avaient déclaré au fisc un patrimoine de 43 millions d’euros. Mais pour l’avocate de ­Sylvia Wildenstein, Claude Dumont-­Beghi, c’est en milliards d’euros que se chiffre la fortune de Daniel Wildenstein. On y trouverait, selon elle, « des milliers de toiles », des chefs-d’œuvre de Fragonard, Rembrandt, Vélasquez, Cézanne, Goya ou Van Gogh. Dans un livre écrit avec le journaliste Yves ­Stavridès deux ans avant sa mort, Daniel Wildenstein reconnaissait d’ailleurs détenir des Picasso et 180 tableaux de Bonnard, « les plus beaux ». Après avoir rétabli sa cliente dans ses droits d’héritière en 2005, Me Dumont-Beghi s’est donc mis en tête de faire l’inventaire de la fortune Wildenstein.


Une importante partie de la fortune
serait logée dans des paradis fiscaux
Une entreprise titanesque quand on connaît l’opacité qu’aimait entretenir Daniel : « Un marchand n’a pas le droit de parler de son stock. C’est impossible. Tout marchand d’art se doit d’entretenir l’illusion des chefs-d’œuvre qu’il ­détient ou ne détient pas », confiait-il ainsi à Yves Stavridès. L’avocate a malgré cela réussi quelques « beaux coups », comme la réintégration dans l’héritage de 19 Bonnard et du « Joueur de luth », du Caravage, estimé à 50 millions d’euros. Plus gênant pour les Wildenstein, elle a mis au jour l’existence d’une cascade de trusts, basés dans des paradis fiscaux comme Guernesey ou les îles Caïmans, où serait logée une grande partie de la fortune. Pour elle, pas de doute : c’est de l’évasion fiscale. Sauf que la Cour de cassation exonère Guy de toutes responsabilités : en mai 2009, elle juge « l’évasion du patrimoine dans des sociétés étrangères et des trusts conforme à la tradition familiale ».


Malgré une condamnation pour « procédure abusive », la veuve ne désarme pas. Elle a déposé trois plaintes au pénal et alerté les services fiscaux. Deux juges du pôle financier de Paris, Guillaume Daieff et Serge Tournaire, sont désormais chargés de se pencher sur les faits d’« abus de confiance, blanchiment d’argent, recel et organisation frauduleuse d’insolvabilité ». Par ailleurs, le parquet de Paris vient d’ouvrir une ­enquête préliminaire, confiée à la BRDE (Brigade de répression de la délinquance économique), à la suite d’une plainte contre X pour « trafic d’influence, corruption active et passive et recel de blanchiment ». Ce volet pourrait mettre en cause les services fiscaux et le ministère du Budget. Car, étonnamment, le fisc n’a jamais semblé pressé de fouiller dans les affaires des Wildenstein. Et, que ce soit Eric Woerth ou François Baroin, aucun ministre du Budget n’a donné suite aux nombreux courriers envoyés par Me Dumont-Beghi. Pourquoi ? « Nous ne nous ­exprimons jamais sur un dossier individuel », répond-on à Bercy.


Pour Me Dumont-Begui, mais aussi pour les socialistes, cette inertie s’expliquerait par les réseaux politiques de Guy Wildenstein. A la différence de son père, apolitique, Guy est engagé à l’UMP. Installé à New York, il est un fidèle du Premier cercle, cette structure créée par Eric Woerth, qui regroupe les grands donateurs du parti présidentiel. Les deux hommes se fréquentent sur les champs de course de Chantilly, dont Woerth est le maire, et où les Wildenstein possèdent une écurie de chevaux. A 65 ans, Guy, qui vient d’être réélu à l’Assemblée des Français de l’étranger, aurait l’ambition d’être sénateur. En 2009, il a été élevé au rang de commandeur de la ­Légion d’honneur et décoré par Nicolas Sarkozy. Au cours d’un discours à Wa­shin­gton, en 2007, ce dernier l’a même ­appelé « mon ami Guy ». Un ami qui pourrait toutefois devenir embarrassant à l’approche de la présidentielle
http://www.parismatch.com/Actu-Match/Societe/Actu/L-etau-judiciaire-se-resserre-autour-de-Guy-Wildenstein-223695/

vendredi 29 octobre 2010

Affaire Wildenstein: enquête ouverte sur une présomption de corruption

Une enquête préliminaire a été récemment ouverte à Paris après une plainte pour corruption visant Guy Wildenstein, un héritier, proche de l'UMP, du richissime collectionneur Daniel Wildenstein, a-t-on appris vendredi de sources proches de l'enquête.


En conflit avec les fils du collectionneur, décédé en 2001, sa veuve, Sylvia Roth, a porté plainte le 20 septembre à Paris pour corruption active et passive et trafic d'influence.
Elle accuse notamment Guy Wildenstein d'avoir dissimulé au fisc et aux autres héritiers une large part de l'immense fortune, évaluée à plusieurs milliards d'euros, de Daniel Wildenstein.


Cette fortune est en partie composée de plusieurs milliers de toiles de maîtres, de Rembrandt, Picasso, Courbet ou encore Watteau et Fragonard, entreposées dans des fonds offshore («trusts»).


Eric Woerth et François Baroin alertés depuis mai 2007


Le parquet a ouvert le 26 octobre une enquête préliminaire, confiée à la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), selon ces sources. L'avocate de Mme Roth, Me Claude Dumont-Beghi, a adressé plusieurs courriers aux deux ministres du Budget successifs depuis mai 2007 - Eric Woerth et François Baroin - pour les alerter sur cette fraude fiscale présumée, sans qu'ils ne réagissent, selon elle.


«Guy Wildenstein est un membre du Premier cercle (le groupe des plus riches donateurs de l'UMP, animé jusqu'en juillet par M. Woerth), il a des appuis». Guy Wildenstein, qui dirige une grande galerie à New York, a par ailleurs été décoré en 2009 de la Légion d'honneur par Nicolas Sarkozy.


http://www.leparisien.fr/faits-divers/affaire-wildenstein-enquete-ouverte-sur-une-presomption-de-corruption-29-10-2010-1128438.php

mardi 19 octobre 2010

Karachi: Sarkozy visé, selon Balladur

L'ancien Premier ministre Edouard Balladur a estimé aujourd'hui qu'à travers lui c'est Nicolas Sarkozy qui était visé par les "attaques" à son encontre dans le cadre de l'affaire Karachi.


"Je pense que ça n'est pas moi qui suis concerné par ces attaques", a lancé Edouard Balladur sur Canal+, à propos de l'enquête sur le financement de sa campagne de 1995 et d'éventuelles rétrocommissions liées à la vente de sous-marins au Pakistan.
A la question : "c'est Nicolas Sarkozy?", qui à l'époque était son directeur de campagne, Edouard Balladur répond: "bien sûr!".


"Il n'était absolument pas en charge du financement de ma campagne, pas du tout, mais enfin c'est une façon de chercher à le mettre en cause", dit-il. "C'est toujours le même type de procédé vous savez, et ça va perdurer, prospérer, pendant des années, il y a aura à chaque fois des révélations", a poursuivi Edouard Balladur.


Connaît-il l'identité des personnes qui pourraient être derrière une telle "machination" ? "Non", répond l'ancien Premier ministre, qui reconnaît avoir des "idées" là-dessus mais ajoute : "il faut se méfier de ses idées".


Dans le cadre de leur enquête sur l'attentat de Karachi en mai 2002 (15 morts), des juges antiterroristes ont orienté leurs investigations vers la piste de représailles pakistanaises après l'arrêt des versements de commissions sur un contrat d'armement avec la France.


Ces commissions pourraient avoir donné lieu à des rétrocommissions pour financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, selon des témoignages et rapports versés au dossier, ce que l'ancien Premier ministre a toujours formellement démenti.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/10/18/97001-20101018FILWWW00740-karachi-sarkozy-vise-selon-balladur.php

jeudi 14 octobre 2010

Affaire Visionex : le 'Canard enchaîné' publie une note attribuée à Rachida Dati

Rachida Dati a demandé en juillet 2008, quand elle était garde des sceaux, la fin des investigations du juge d'instruction dans l'affaire Visionex, affirmait Le Canard enchaîné mercredi 6 octobre. Selon le Canard, l'ex-ministre de la justice a écrit en marge d'une lettre de sa collègue Michèle Alliot-Marie, à l'époque ministre de l'intérieur, concernant Visionex : 'Merci. Clôturer les investigations dans le cadre de la commission rogatoire, car la bonne foi a été prouvée'.
Au lendemain de ces révélations, l'eurodéputée UMP avait évoqué la possibilité d'un 'faux' document, se réservant le droit de porter plainte.


Hier, le Canard publie ce qu'il présente comme 'la preuve' : le fac-similé de la lettre adressée à Rachida Dati par Michèle Alliot-Marie, avec les quelques lignes tracées avec cette 'écriture ronde' qui 'ressemble furieusement à celle de Rachida Dati'. Cette pièce fait désormais partie du dossier d'instruction.






'LA MALADRESSE ET LA NAÏVETÉ TOUCHANTES DE DATI'


Le Canard relève que cela prouve 'la maladresse et la naïveté touchantes de Rachida Dati. Le plus élémentaire prudence commande en effet de ne jamais laisser de trace écrite d'une quelconque intervention ou amicale pression dans une affaire individuelle, puisqu'elles sont proscrites'. Et d'ironiser sur l'ex-ministre : 'Quant à l'ordre de 'clôturer les investigations dans le cadre d'une commission rogatoire', il est simplement absurde, poursuit l'hebdomadaire. Une commission rogatoire émane d'un juge indépendant, auquel la chancellerie ne peut donner aucune instuction'.


Le document a été saisi par les policiers de la Brigade de répression du banditisme (BRB) lors de la perquisition du domicile de David Sénat, ex-conseiller ministériel de MAM au ministère de la justice et mis en examen le 30 septembre dans ce dossier Visionex. L'ancien directeur de cabinet de MAM au ministère de l'intérieur, Michel Delpuech aujourd'hui préfet de Picardie a confirmé devant les policiers que les annotations avaient été portées par Mme Dati, selon l'hebdomadaire, avant de se retracter dans une déclaration à l'AFP.... lire la suite de l'article sur Le Monde.fr


http://www.lemonde.fr/societe/article/2010/10/14/affaire-visionex-le-canard-enchaine-publie-une-note-attribuee-a-rachida-dati_1425897_3224.html#xtor=AL-32280184

vendredi 8 octobre 2010

Karachi: le juge van Ruymbeke va enquêter sur la campagne de Balladur

Le financement de la campagne d’Edouard Balladur en 1995 et d’éventuelles rétrocommissions liées à la vente de sous-marins au Pakistan se retrouvent au coeur d’une nouvelle enquête du juge Renaud van Ruymbeke, en marge de celle sur l’attentat de Karachi en 2002.


Le juge d’instruction financier a décidé mercredi d’enquêter sur ces éventuelles rétrocommissions, qualifiées juridiquement d’abus de biens sociaux, a annoncé jeudi à l’AFP une source judiciaire.


En mai 2002, l’attentat de Karachi (sud du Pakistan) avait fait 15 morts, dont 11 salariés de la Direction des constructions navales (DCN) travaillant à la construction de sous-marins vendus au Pakistan en 1994.


Dans le cadre de leur enquête, des juges antiterroristes ont orienté leurs investigations vers la piste de représailles pakistanaises après l’arrêt des versements de commissions sur ce contrat.


Ces commissions pourraient avoir donné lieu à des rétrocommissions pour financer la campagne présidentielle d’Edouard Balladur en 1995, selon des témoignages et rapports versés au dossier. Elles ont été stoppées par Jacques Chirac une fois arrivé au pouvoir.


M. Balladur a démenti tout financement illicite de sa campagne.


Le développement de l’enquête antiterroriste a conduit en juin des familles de victimes à déposer plainte avec constitution de partie civile, notamment pour corruption à l’encontre du club politique de M. Balladur.


Le parquet a jugé irrecevable ce volet corruption, contrairement au juge van Ruymbeke qui veut donc enquêter.


Le parquet peut faire appel de la décision du juge. M. van Ruymbeke ne pourrait alors enquêter que si la cour d’appel lui donnait raison.


Pour justifier sa saisine, le magistrat s’est fait communiquer la copie de l’enquête préliminaire diligentée par le parquet sur d’éventuels abus de biens sociaux.


Or «l’enquête préliminaire s’est orientée vers le financement de la campagne présidentielle de M. Balladur», a relevé une source judiciaire.


Les rapporteurs du Conseil constitutionnel avaient ainsi «proposé le rejet des comptes de campagne» de M. Balladur, selon un extrait du rapport consulté par l’AFP. Les comptes avaient finalement été validés par le Conseil en octobre 1995.


Les rapporteurs avaient notamment noté «des dons en espèces sans justificatifs enregistrés comme des dons de personnes physiques», selon une source judiciaire.


«Ces versement se sont élevés à 13.229.504 francs, dont une remise unique de 10,15 millions de francs le 26 avril 1995», selon les rapporteurs. L’explication qui leur avait alors été fournie était que ces fonds provenaient de la vente de «gadgets et de T-shirts» et qu’ils avaient été déposés «globalement à la fin de la campagne pour éviter les transports de fonds», selon cette source.


Pour les rapporteurs, cette «allégation» était «à l’évidence démentie par le fonctionnement du compte».


Libération a révélé en avril l’existence de ce versement de 10 millions de francs. Un bordereau du Crédit du Nord précisait que la moitié était constituée de billets de 500 francs provenant de collectes effectuées lors de meetings électoraux.


Entendu le 28 avril par une mission d’information parlementaire, M. Balladur a affirmé que l’argent provenait «des militants, des sympathisants recueillis lors de centaines de meetings» et estimé faire face à «une opération politique».


L’avocat des parties civiles, Me Olivier Morice, voit lui «une victoire considérable» dans la décision du juge van Ruymbeke de se pencher sur d’éventuelles rétro-commissions.


«C’est la preuve que notre plainte est tout à fait fondée», a jugé l’avocat, réaffirmant son sentiment d’être face à une «affaire d’Etats».
http://www.liberation.fr/societe/01012294840-attentat-de-karachi-le-juge-van-ruymbeke-va-enqueter

La note sur les Roms rédigée en 1992 sous Pierre Joxe

La polémique enfle sur l'existence d'un fichier «ethnique illégal». La Place Beauvau rappelle que seule une note interne de la gendarmerie nationale, daté du 25 mai 1992, a été consacrée aux «minorités ethniques non sédentarisées».


Une vive polémique souffle sur la gendarmerie après une plainte déposée mercredi par quatre associations contre ce qu'elles décrivent comme «un fichier ethnique illégal et non déclaré» sur les Roms et gens du voyage. La Halde et la Cnil ont été saisies. Les avocats des plaignants évoquent des documents émanant de l'Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI) effectuant «une généalogie des familles tziganes». Dans un communiqué, le ministère de l'Intérieur a déclaré jeudi ne «pas avoir connaissance» du fichier. Mais il a demandé au « groupe de contrôle des bases de données de la police et de la gendarmerie d'examiner le sujet afin de pouvoir tirer toutes les conséquences si des éléments nouveaux apparaissaient ».


Présidé par le criminologue Alain Bauer, ce groupe se réunira dès la semaine prochaine. Le ministère a aussi précisé que le «fichier généalogique» des familles tsiganes «a été supprimé le 13 décembre 2007 (…) conformément aux obligations de la loi ».


La Place Beauvau rappelle enfin que, ces dernières années, seule une note interne de la gendarmerie nationale a été consacrée aux «minorités ethniques non sédentarisées». Ce document est daté du 25 mai 1992, quand la gendarmerie était encore sous les ordres du ministre PS de la Défense, Pierre Joxe. Intitulé «La criminalité de certaines minorités ethniques non sédentarisées» et épais d'une quinzaine de feuillets, ce rapport ne prend guère de gants pour dépeindre «l'action criminelle et délictuelle de certains sans domicile ni résidence fixe (SDRF)». Dans un style très personnel, son rédacteur assure que «si l'époque des voleurs de poules est révolue, l'activité délinquante de certains SDRF demeure une constante», évoquant les «raids» nocturnes de ces «individus» qui «n'hésitent pas à foncer sur les véhicules des forces de l'ordre ou à user de leur armement, ce qui augmente leur dangerosité ».


Au chapitre «Connaissance de la population», il précise que les «origines ethniques sont variées», la qualification administrative de SDRF s'applique «aussi bien à des nomades français depuis longtemps sur le territoire, à des gitans ou manouches plus récemment naturalisés, qu'à des étrangers provenant de l'Europe de l'Est (tziganes, bohémiens, yougoslaves, roumains) ou de l'Ouest (Zingari d'Italie et gitans d'Espagne)». Les gens du voyage y sont représentés comme ayant un «sens très poussé de la famille, du clan et de la tribu», le «sentiment d'identité» étant «tellement présent dans les mœurs que les couples se forment souvent à partirde proches parents (cousins - cousines) [ sic]» et qu'en «période de migrations » la «circulation se fait généralement en famille avec un élargissement lié au concubinage ».
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/10/07/01016-20101007ARTFIG00754-la-note-sur-les-roms-redigee-en-1992-sous-pierre-joxe.php

jeudi 7 octobre 2010

Enquête pour «corruption» sur l'affaire de Karachi

Le juge Renaud Van Ruymbeke va enquêter sur d'éventuelles rétro-commissions en marge d'une vente de sous-marins français au Pakistan.


Renaud van Ruymbeke va contre l'avis du procureur, qui jugeait les faits prescrits. Selon une source judiciaire, le juge d'instruction financier a décidé jeudi de se saisir des investigations sur le versement de quelque 84 millions d'euros de commissions destinées à des officiels pakistanais. Cet argent pourrait être revenu pour partie en France et avoir servi à financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995, selon les éléments recueillis lors d'une enquête préliminaire de police.


Le nom du trésorier de cette campagne, Nicolas Sarkozy, ministre du Budget du gouvernement Edouard Balladur entre 1993 et 1995, figure dans des documents saisis par des policiers luxembourgeois lors de leur enquête au Grand-Duché avant l'été.


Les policiers français ont, eux, saisi des pièces au Conseil constitutionnel montrant que des rapporteurs avaient recommandé le rejet des comptes de campagne d'Edouard Balladur, en raison de paiements en espèces sans justificatifs de 2 millions d'euros, a indiqué la même source judiciaire, jeudi. Edouard Balladur prétend que l'argent provenait de dons de militants dans les meetings.




«Fable»


Selon les documents saisis au Luxembourg, Nicolas Sarkozy serait à l'origine de la création de deux sociétés créées pour recevoir les commissions litigieuses. Le président français a contesté toute implication dans l'affaire et a parlé publiquement de «fable» «ridicule» et «grotesque».


Tout est parti de l'enquête menée par le juge antiterroriste Marc Trévidic, sur l'attentat du 8 mai 2002 à Karachi, où furent tuées 15 personnes, dont 11 ingénieurs et techniciens français de la DCN travaillant à la construction des sous-marins Agosta. La piste islamiste évoquée initialement a été abandonnée, les suspects ayant été blanchis au Pakistan. Divers renseignements, mais aucune preuve, laissent penser que l'armée pakistanaise aurait commandité l'attentat en représailles du non versement de ces pots-de-vin.


C'est en tout cas la conviction de plusieurs familles de victimes. Jeudi, par la voix de leur avocat, celles-ci ont qualifié l'ouverture de l'enquête de «victoire considérable». «C'est la preuve que notre plainte est tout à fait fondée», a ajouté leur défenseur.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2010/10/07/01016-20101007ARTFIG00536-enquete-pour-corruption-sur-l-affaire-de-karachi.php

mercredi 6 octobre 2010

Visionex: Le Canard implique Dati

Dans son édition de mercredi, Le Canard Enchaîné affirme que Rachida Dati est intervenue dans le dossier Visionex. Alors garde des Sceaux, elle aurait réclamé la fin des investigations dans cette affaire d'infraction à la législation sur les jeux de hasard et dans lequel David Sénat, ex-collaborateur de Michèle Alliot-Marie, a été mis en examen. L'ancienne ministre de la Justice rejette en bloc ces allégations
Vaste escroquerie présumée à la législation sur les jeux de hasard, l'affaire Visionex n'en finit pas de rebondir. Le 30 septembre, David Sénat, ex-collaborateur de Michèle Alliot-Marie au ministère de la Justice - et par ailleurs suspecté d'avoir servi d'informateur au Monde dans le cadre de l'affaire Woerth-Bettencourt - a été mis en examen dans ce dossier. Or, révèle mercredi Le Canard Enchaîné, Rachida Dati serait elle-même intervenue dans cette affaire. Selon l'hebdomadaire, lors de la perquisition policière au domicile de David Sénat, les enquêteurs auraient mis la main sur des documents annotés par la maire du 7e arrondissement de Paris, à l'époque où celle-ci était garde des Sceaux.


" Merci de clôturer les investigations dans le cadre de la commission rogatoire, car la bonne foi a été prouvée", aurait-elle écrit sur l'un d'entre eux, à l'adresse de la juge d'instruction en charge de ce dossier, Nadine Berthélémy-Dupuy. Le journal satirique ajoute que Michel Delpuech, ancien directeur de cabinet de Michèle Alliot-Marie et aujourd'hui préfet de Picardie, a indiqué devant les enquêteurs reconnaitre l'écriture de Rachida Dati. Sauf que les deux principaux intéressés nient en bloc ces informations. Interrogée par Le Canard Enchaîné, Rachida Dati parle de "faux document". "Ce n'est pas possible, ce n'est pas mon vocabulaire", poursuit la députée européenne, qui menace l'hebdomadaire de poursuites judiciaires. Et d'enfoncer le clou dans un communiqué publié dès mardi soir.


Dati: "Tout est prétexte à me nuire"
"Il ne se passe plus de semaines sans que ma probité et mon honneur soient mis en cause dans telles ou telles publications, et ceci sans le moindre élément de preuve. Tout est désormais prétexte à me nuire. Je suis scandalisée qu'on puisse laisser penser qu'un garde des Sceaux ait pu intervenir pour mettre un terme à une enquête. Je tiens solennellement à affirmer que je ne suis jamais intervenue dans une procédure pénale en cours", écrit-elle, alors que, statutairement, en tant que ministre de la Justice, elle n'avait aucun pouvoir de mettre un terme à l'enquête de la juge d'instruction, inamovible et donc indépendante du pouvoir, au contraire des magistrats du parquet.


Fermez le ban? Pas tout à fait. La société Visionex, accusée d'avoir, pendant des années, proposé des bornes internet à nombre de cafetiers, alors que celles-ci étaient en réalité des machines à sous, employait Fabien Chalandon. Celui-ci n'est autre que le fils d'Albin Chalandon, ancien ministre de la Justice, considéré comme le "mentor" de Rachida Dati. Or, ce serait précisément cette proximité qui expliquerait l'intervention supposée de l'ex-locataire de la place Vendôme.


Fabien Chalandon a également été mis en examen dans cette affaire. Il est accusé d'être intervenu auprès du ministère de l'Intérieur afin d'obtenir l'autorisation d'exploitation de ces fameuses bornes. Le tout par l'intermédiaire de… David Sénat, alors en poste place Beauvau aux côtés de Michèle Alliot-Marie. Le nom de l'ancienne ministre de l'Intérieur a d'ailleurs également été cité par la presse dans cette affaire. Selon Le Parisien, en 2008, MAM aurait écrit une lettre à sa collègue de la Chancellerie, Rachida Dati, afin de plaider "la bonne foi" d'Olivier Sigoignet, alors gérant de Visionex. Une intervention politique qui avait été immédiatement démentie par ses services
http://www.lejdd.fr/Societe/Justice/Actualite/Visionex-Le-Canard-implique-Dati-225027

mardi 5 octobre 2010

Visionex: Dati serait intervenue

Rachida Dati a demandé en 2008, quand elle était garde des Sceaux, que soient "clôturées les investigations" du juge d'instruction, magistrat indépendant, dans l'affaire Visionex, affirme Le Canard enchaîné à paraître demain, une information démentie par l'intéressée.


Interrogée, l'eurodéputée UMP a même évoqué la possibilité d'un "faux" document. Selon le Canard enchaîné, la ministre de la Justice a écrit en marge d'une lettre de sa collègue Michèle Alliot-Marie (MAM), à l'époque ministre de l'Intérieur, concernant Visionex: "Merci de clôturer les investigations dans le cadre de la commission rogatoire, car la bonne foi a été prouvée".


Ce document a été saisi par les policiers de la Brigade de répression du banditisme (BRB) lors de la perquisition du domicile de David Sénat, ancien conseiller ministériel de MAM et mis en examen le 30 septembre dans ce dossier, selon le journal. L'ancien directeur de cabinet de Mme Alliot-Marie au ministère de l'Intérieur, Michel Delpuech, a confirmé devant les policiers que les annotations avaient été portées par Mme Dati, selon l'hebodmaire.


"Ce n'est pas mon vocabulaire"


L'enquête vise la société Visionex pour infraction à la législation sur les jeux de hasard: elle aurait proposé des bornes internet aux cafetiers qui, selon l'accusation, sont en fait des machines à sous. Cette enquête est conduite par la juge d'instruction Nadine Berthélémy-Dupuy dont le statut est inamovible et qui n'est pas placé, contrairement au parquet, sous l'autorité de la Chancellerie.


A l'AFP, Rachida Dati a affirmé à propos de ce document : "Ce n'est pas possible, ce n'est pas mon vocabulaire". Elle a évoqué "une déclaration mensongère" voire un "faux" ajoutant: "Je me réserve le droit de porter plainte".


Dans le dossier Visionex, Fabien Chalandon, 57 ans, fils de l'ancien ministre Albin Chalandon, qui est considéré comme le mentor politique de Rachida Dati, a été mis en examen le 20 mai pour infraction à la législation sur les jeux de hasard.


Il est soupçonné d'avoir intercédé auprès du ministère de l'Intérieur pour obtenir les autorisations d'exploitation de ces bornes. Son interlocuteur place Beauvau était alors David Sénat, selon des sources proches du dossier.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/10/05/97001-20101005FILWWW00623-visionex-rachida-dati-aurait-demande-la-fin-de-l-enquete-presse.php

dimanche 3 octobre 2010

Hallyday : Delajoux exclut un arrangement à l'amiable

Prêt à aller jusqu'au bout du processus judiciaire, si besoin est, le neurochirurgien «espère être blanchi», malgré les accusations de manque d'information et de suivi postopératoires, contenues dans l'expertise remise jeudi.


La guerre des interprétations continue entre Johnny Hallyday et son neurochirurgien le Dr Delajoux. 48 heures après la remise de l'expertise sur l'intervention pratiquée en novembre 2009 par le Dr Delajoux sur la star, les deux hommes règlent leurs comptent dans le Journal du dimanche. Le chirurgien campe sur ses positions. Le rapport des experts, pour qui l'intervention «a été conforme aux règles de l'art», le «blanchit de l'essentiel», estime Stéphane Delajoux. «On disait que j'avais «massacré» Johnny, que l'opération n'était pas nécessaire. On me reproche un manque d'information et un défaut de suivi, mais je pense qu'au final mes arguments seront entendus», assure-t-il. Le praticien, qui veut être «totalement blanchi» exclut «une transaction amiable et préfère «aller jusqu'au bout du processus judiciaire».


Le chirurgien réaffirme «que le suivi idéal de Johnny Hallyday n'était pas possible». «L'information, contrairement à ce qui est dit (dans l'expertise, ndlr), a bien été donnée», estime-t-il. Le Dr Delajoux rappelle que Johnny a quitté la clinique dès le lendemain de l'intervention «Quand il m'a téléphoné 48 heures plus tard, pour un problème de cicatrice, je lui ai demandé de venir tout de suite. Il n'est finalement venu qu'à 16 heures en sortant d'un déjeuner. Quand je lui ai dit qu'il fallait impérativement qu'il reste au lit et se repose, il m'a répondu, l'infirmière l'atteste : «Je retourne à la Maison du caviar finir mon déjeuner»».«Personne au monde n'aurait pu obliger Johnny à rester au lit» martèle le neurochirurgien, pour qui le chanteur était «surinformé des conséquences de l'opération».


Stéphane Delajoux assure avoir évoqué avec le médecin traitant de Johnny et son infirmière la brèche de la dure-mère, survenue lors de l'intervention. «Cela arrive dans 20% des cas. C'est assez banal», insiste le spécialiste qui reconnaît n'en avoir fait aucune mention dans le compte-rendu opératoire. «Je faisais cinq opérations par jour. J'ai dû faire ce compte rendu avec dix autres, quarante-huit heures après».




Hallyday : «Delajoux a trahi ma confiance»


Des explications qui sonnent comme un tissu «de contre-vérités» pour son prestigieux patient, qui avait dû être hospitalisé en urgences à Los Angeles et plongé brièvement dans un coma artificiel. Dans une lettre au Journal du Dimanche, Johnny Hallyday se dit «trahi» par son médecin. «Le courage serait de reconnaître ses erreurs et de les assumer avec humanité. À aucun moment, le Dr Delajoux ne m'a informé de la brèche de la dure-mère», source de l'infection postopératoire. «Ce que dit maintenant le Dr Delajoux après les conclusions du rapport, il n'a pas osé le soutenir devant moi et Laeticia, en présence des experts», remarque le chanteur «en colère».


Mais Stéphane Delajoux assure ne «pas en vouloir à Johnny». Il vise plutôt «son entourage qui a essayé de sauver les meubles», en l'accusant d'avoir bâclé l'intervention. Particulièrement ciblé, l'ex-producteur de l'interprète d' «Allumer le feu». «Sur la base de ce rapport d'expertise, je vais demander d'importantes réparations à Jean-Claude Camus», annonce le médecin. Pour Stéphane Delajoux, les conséquences de la polémique se font encore sentir. Le mail privé du chirurgien a été piraté et il faut regagner la confiance de la clientèle, «J'opérais jusqu'à 400 malades par an et 80% sont partis». «Aujourd'hui les gens reviennent, parce qu'ils font la part des choses».
http://www.lefigaro.fr/musique/2010/10/03/03006-20101003ARTFIG00057-hallyday-delajoux-exclut-un-arrangement-a-l-amiable.php

dimanche 26 septembre 2010

Gérard Longuet dément s'être offert une maison avec des timbres rares

Il est épinglé dans le dernier livre de Martin Hirsch...
Le président du groupe UMP au Sénat Gérard Longuet dément dans l'édition du Journal du Dimanche de ce samedi avoir, dans le passé, financé en partie l'achat d'une maison avec des timbres rares reçus en tant que ministre des Postes entre 1986 et 1988, accusation soutenue par Martin Hirsch.


Une maison dans le sud de la France
Dans son livre, «Pour en finir avec les conflits d'intérêts», l'ex-Haut commissaire aux solidarités actives Martin Hirsch révèle que pendant des années le président de la République, le Premier ministre, les ministres des Postes et des hauts fonctionnaires recevaient des timbres de collection. Certains avaient pour habitude de les revendre, se constituant alors de confortables primes.


Sans le nommer, il évoque le cas d'un homme politique dont il avait eu à examiner le cas dans le cadre de ses fonctions au sein de la commission pour la transparence financière de la vie politique. Apparaissait dans son patrimoine «une maison dans le sud de la France», dont l'intéressé expliquait qu'il avait pu la financer «en grande partie» par «la vente de timbres», poursuit Martin Hirsch. Interrogé plus avant, il expliquait alors que ces timbres «lui avaient été offerts pendant son mandat» et que les ventes réalisées «se chiffraient à plusieurs centaines de milliers de francs».


Martin Hirsch maintient ses écrits
Interrogé par le JDD, Gérard Longuet ne cache pas qu'il s'agit de lui mais oppose un démenti formel à Martin Hirsch, assurant qu'«évidemment cette maison n'a pas été pas été payée en timbres». Alors ministre des Postes, il reconnaît avoir bénéficié de la dotation en question et avance que la revente de ces timbres rapportait «l'équivalent de 1.000 euros pas mois». «Je recevais un chèque mensuel et cette rémunération était une prime déclarée. Mais pour payer ma maison avec cela, il aurait fallu que je sois ministre plus de cinquante ans».


Contacté par le JDD, Martin Hirsch «maintient l'essentiel de ses écrits». «Je viens d'adresser une lettre à Gérard Longuet dans laquelle je lui rappelle ce qu'il avait déclaré à la commission», ajoute-t-il.

http://www.20minutes.fr/article/601388/politique-gerard-longuet-dement-etre-offert-maison-timbres-rares

vendredi 24 septembre 2010

Martin Hirsch dénonce le conflit d'intérêt et appelle à une loi

L'ancien membre du gouvernement publie un essai de dénonciations et de recommandations...
Six mois après sa sortie du gouvernement, Martin Hirsch revient avec un essai, Pour en finir avec les conflits d’intérêts*, une maladie bien française à le lire. Haut-fonctionnaire et ex-membre du gouvernement, l’ancien président d’Emmaüs explique que tout au long de sa vie, «pas une seule fois je n’ai eu le moindre enseignement, la moindre formation sur les conflits d’intérêts. Je n’en ai pas entendu parler à l’Ecole normale d’administration. Aucune des personnes qui m’ont nommé ne m’a parlé de cette notion», regrette-t-il. Incompréhensible, puisque «conflit d’intérêts», c’est «l’expression de l’année 2010», insiste-t-il. Notamment avec l’affaire Henri Proglio, rémunéré à la fois par EDF et Veolia, le dossier grippe A, quand la vaccination massive a été recommandée par des experts qui «entretenaient avec les laboratoires pharmaceutiques» des «liens financiers», ou l’affaire Woerth, qu’il évoque mais développe peu.


Cette notion est «peu connue en France», où l’on s’estime «à l’abri de la tentation, de la déviance, de la corruption». Au fil des pages, Martin Hirsch déplore les lacunes de la «conception française» du conflit d'intérêts, une sorte de «mythologie» selon laquelle «être honnête permet de surmonter tout conflit d'intérêts», défense invoquée par Claude Guéant pour Eric Woerth. Résultat, «il faut avoir consommé pour être condamnable», alors que «dans la plupart des autres pays», «la faute commence en amont, dès lors que l'on est en situation de devoir concilier des intérêts contradictoires». «C’est un peu comme si le fait d’avoir de l’alcool dans le sang au volant ne devenait un délit que si un accident intervenait», tacle-t-il. «Rien pour le prévenir, rien même pour le caractériser, tant qu’il ne s’est pas transformé», insiste-t-il.


Quand Vivendi invite
Il épingle notamment les deux chefs de file de l'UMP au Parlement, Jean-François Copé, également avocat d'affaires, et Gérard Longuet, qui avait reconnu avoir eu une mission de conseil pour GDF-Suez (2008-2009), en réfutant tout mélange des genres. Et l’ancien haut-commissaire à la Jeunesse et aux solidarités actives de s’attaquer également aux «cadeaux et invitations» qui «peuvent représenter le préliminaire du conflit d’intérêts et l’antichambre de la corruption». Et cette fois, il cite des exemples personnels. Comme cette fois où, directeur de cabinet du secrétaire d’Etat à la Santé, en 1998, il reçoit un fax à son domicile, «une invitation signée de Jean-Marie Messier, alors patron de Vivendi, qui me conviait à assister à une représentation de l’opéra au Festival d’Aix». Avec invitation à utiliser son jet privé pour y aller et pour en revenir, ou passer la nuit dans un hôtel de luxe d’Aix. Aux frais de Vivendi. Refusée, évidemment. Au même moment, son cabinet menait une « discussion âpre» avec les professionnels de l’eau sur une nouvelle réglementation, a-t-il découvert…


Plus tard, alors qu’il était nommé directeur de la Pharmacie centrale des hôpitaux, un patron d’un laboratoire pharmaceutique lui «a très simplement expliqué que son avion privé était garé à Orly et qu’il était à ma disposition chaque fois que j’en aurais besoin». Un autre laboratoire, au moment de négociations sur le prix du principal traitement antiviral, lui a demandé «le numéro d’un compte de mon association sur lequel il pouvait faire un don». Sans parler de «l’étrange tradition selon laquelle La Poste attribuait des timbres d’une valeur de plusieurs dizaines de milliers d’euros chaque année à son ministre de tutelle et à quelques autres responsables publics, très hauts placés».


Mais pour Martin Hirsch, il ne s’agit pas que de dénoncer, mais de proposer. Il fait neuf recommandations, dédiant son livre aux parlementaires «qui voteront une loi». Déclarations d’intérêts obligatoires (sources de revenus, activités des conjoints et des enfants et «la participation présente ou passée à un organe de direction d'un organisme» lié aux responsabilités en cours), enseignement des conflits d’intérêts à l’ENA et les écoles de la fonction publique, nomination d’un commissaire aux conflits d’intérêts, interdiction de certains cumuls pour les parlementaires, disposition anti-cadeaux pour les responsables publics, code éthique des conflits d’intérêts, notamment. Sera-t-il entendu par les parlementaires?


* : Sortie le 29 septembre, aux éditions Stock. 12 euros
http://www.20minutes.fr/article/600826/societe-martin-hirsch-denonce-conflit-dinteret-appelle-loi