lundi 31 janvier 2011

Le procès de Jacques Chirac maintenu au 7 mars

Les avocats de l'ex-chef de l'Etat avaient formulé une demande de renvoi, mais le tribunal correctionnel de Paris maintient pour l'instant le procès sur les emplois fictifs présumés à la mairie de Paris du 7 mars au 8 avril.


Fin du suspense. Le procès de Jacques Chirac dans les affaires d'emplois fictifs présumés à la mairie de Paris s'ouvrira comme prévu le 7 mars, a décidé le tribunal correctionnel de Paris lundi lors d'une audience de fixation. Alors qu'il a confirmé la jonction des deux volets de l'affaire - Nanterre et Paris -, le tribunal a en revanche renvoyé au 7 mars sa décision sur une demande formulée par la défense de l'ancien président. Une requête susceptible de retarder le procès, censé se dérouler jusqu'au 8 avril.


L'avocat de Jacques Chirac, Me Jean Veil, a demandé lundi matin au tribunal un «sursis à statuer», c'est-à-dire d'attendre que le tribunal administratif de Paris se soit prononcé sur une requête d'Anticor, qui a décidé de se constituer partie civile lors du procès. L'association de lutte contre la corruption, dont le président d'honneur est Eric Halphen, a engagé une procédure judiciaire afin d'obtenir l'annulation de l'accord financier passé en septembre entre la Ville, l'UMP et Jacques Chirac.




Un «procès normal»


Si le tribunal administratif acceptait cette requête, la Ville de Paris pourrait être présente au procès en se constituant à nouveau partie civile, a souligné Me Veil, invoquant le droit de Jacques Chirac à un procès «dans lequel ses interlocuteurs ne soient pas masqués». «Je ne joue pas la montre. Je fais en sorte que Jacques Chirac ait un procès normal, comme tous les Français, (...) un procès équitable», a poursuivi l'avocat à l'issue de l'audience technique. Et le conseil d'ajouter : «Si les parties civiles se désistaient de leur action devant le tribunal administratif, le procès pourrait avoir lieu sans difficultés». Le tribunal correctionnel, qui examinera donc le 7 mars cette demande de sursis à statuer, pourra alors se prononcer immédiatement ou renvoyer sa décision à l'issue des débats.


«C'est une manoeuvre dilatoire», a de son côté estimé l'avocat d'Anticor, Me Jérôme Karsenti. «C'est un procès gênant parce qu'il attaque une pratique politique dévoyée», a-t-il précisé, assurant que «les parties civiles n'entendent pas se désister de leur action devant le tribunal administratif».


Alors que l'état de santé de Jacques Chirac suscite des spéculations depuis plusieurs jours, son épouse, Bernadette, a déclaré lundi matin sur Europe 1 que son mari «n'a pas la maladie d'Alzheimer», comme «les médecins (le) lui ont dit», et qu'il irait à son procès.


http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/01/31/01016-20110131ARTFIG00457-le-proces-de-jacques-chirac-maintenu-au-7-mars.php

François Léotard évoque la piste indienne dans l'affaire Karachi

L'ex-ministre de la Défense François Léotard estime que l'attentat de Karachi où ont péri en 2002 onze Français travaillant à la construction de sous-marins est une vengeance pour l'arrêt de certains paiements et pour une vente d'armes française à l'Inde.
Il s'exprime dans une tribune publiée dimanche par le site Rue89, à la veille de son audition par un juge d'instruction dans cette enquête judiciaire qui trouble la droite et l'Elysée en réveillant d'anciennes querelles et affaires de corruption politique.


"Je ne sais pas si toute vérité est bonne à dire, c'est peu probable, mais en voici quelques-unes dont il va être difficile de se passer", écrit l'ancien ministre de la Défense.


Selon lui, l'attentat-suicide commis à la sortie d'un hôtel par un kamikaze, "a été directement provoqué par deux éléments qui se sont conjugués": l'arrêt du paiement de certaines commissions convenues en marge du contrat pakistanais sur lequel travaillait les victimes et la vente parallèle de sous-marins à l'Inde.


Sur les commissions, François Léotard assure qu'elles "étaient conformes à la loi, versées à des intermédiaires identifiés et reconnus".


Les trois instructions judiciaires ouvertes sur ce dossier en France ne confirment pas cet élément: on soupçonne qu'une partie de ces 33 millions d'euros de commissions devant être versées à deux intermédiaires libanais, Ziad Takieddine et Abdul Rahman El Assir, sont revenues en France financer la campagne présidentielle d'Edouard Balladur en 1995.


L'autre piste indiquée par François Léotard pour expliquer l'attentat est "la vente à l'Inde - ennemi du Pakistan - par le gouvernement français de sous-marins plus performants que ceux qui avaient été livrés au Pakistan auparavant, contrairement aux engagements pris".


Il ne dit pas de quelle manière les deux éléments se seraient combinés pour parvenir à l'attentat, mais met en cause Jacques Chirac, qui a fait arrêter après l'élection de 1995 les paiements au réseau Takieddinine.


"L'arrêt des commissions a été une décision prise, avec une grande légèreté par le président de la République M. Chirac, et exécutée avec la même légèreté par MM. Villepin (ndlr, alors secrétaire général de l'Elysée) et Millon (ministre de la Défense)", écrit-il.


Il assure n'avoir jamais eu connaissance d'un éventuel retour frauduleux de l'argent en France.


L'enquête a montré que l'argent des commissions du réseau Takieddine passait par une société créée au Luxembourg avec, selon un rapport de police luxembourgeois rendu début 2010, l'aval d'Edouard Balladur et de Nicolas Sarkozy. Ce dernier conteste le rôle qui lui est prêté.


Les juges détiennent aussi la preuve que l'équivalent de plus de deux millions d'euros en espèces ont été versées dans les caisses de la campagne Balladur, mais sans preuve d'un lien avec le contrat pakistanais.


http://fr.news.yahoo.com/4/20110130/tts-france-justice-karachi-ca02f96.html

dimanche 30 janvier 2011

Spéculations sur la santé de Jacques Chirac avant son procès

Son procès dans l'affaire des emplois fictifs de la Ville de Paris approche (7 mars-18 avril). Et au fur et à mesure que l'échéance se rapproche, les spéculations vont bon train sur la capacité de Jacques Chirac, 78 ans, à faire face à ses devoirs judiciaires et aux quinze audiences programmées.


Le Journal du Dimanche titre n'hésite pas à titrer ce matin «La grande épreuve» à propos de l'ancien président de la République. Les récentes apparitions publiques, rapporte le quotidien sont faites de «grande lucidité» et d'«absences». Ses prestations publiques sont scrutées, disséquées dans les médias et ses moindres faits et gestes commentés. Jeudi à Orléans au musée des enfants du Vel'd'Hiv, il a semblé affaibli, marchant difficilement et ayant besoin parfois de trouver un appui, comme ce fut le cas avec une main sur l'épaule de Simone Veil. «L'honnêteté voudrait que l'on ait montré aussi les images où il serre les mains, sourit, embrasse les enfants et marche seul», commente son entourage.


l'ancien locataire de l'Elysée a été victime accident vasculaire cérébral en 2005, Jacques Chirac a la démarche hésitante. «On ne sort pas indemne d'un tel accident», fait valoir un de ses proches, en soulignant que l'ancien président ne souffre d'aucune paralysie, contrairement à nombre de victimes d'AVC.




http://www.leparisien.fr/politique/speculations-sur-la-sante-de-jacques-chirac-avant-son-proces-30-01-2011-1274701.php

samedi 29 janvier 2011

Liban: Hariri dénonce des pressions extérieures pour la chute du gouvernement

L'ex-Premier ministre libanais Saad Hariri a affirmé samedi que la chute de son gouvernement, le 12 janvier, était due "à d'énormes pressions extérieures dont le but a été de changer les règles du jeu démocratique".
Dans un communiqué publié par son parti, le Courant du futur, M. Hariri a ajouté que le renversement de son cabinet a été "la conclusion d'un ordre venu de l'extérieur qui se prépare depuis des mois et qui a été appliqué avec des outils locaux".
Il accusait ainsi implicitement la Syrie et l'Iran d'avoir provoqué sa chute, grâce à l'action au Liban du Hezbollah, le puissant parti chiite soutenu par ces deux pays.
Il a ensuite laissé entendre qu'il avait décidé de ne pas participer au nouveau gouvernement que le nouveau Premier ministre désigné, Nagib Mikati, travaille actuellement à former.
"Le courant du Futur se retrouve aujourd'hui dans (...) la position de défense du système démocratique, et c'est la position que le président martyr Rafic Hariri a choisie en 1998 et en 2004-2005", en allusion à la période où son père, Rafic Hariri, était dans l'opposition.
Saad Hariri a ajouté qu'il n'était plus question pour son parti de négocier quoi que ce soit sur le sujet épineux du Tribunal international sur le Liban (TSL).
La désignation mardi du nouveau chef du gouvernement libanais Nagib Mikati a suivi la chute du gouvernement de Saad Hariri, provoquée par la démission des ministres du camp du Hezbollah, qui exigeait que M. Hariri désavoue le TSL, chargé d'identifier et de juger les suspects de l'assassinat de l'ex-Premier ministre Rafic Hariri, père de Saad.
Le Hezbollah s'attend à être mis en cause dans l'acte d'accusation du TSL et accuse le tribunal d'être instrumentalisé par Israël et les Etats-Unis.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/liban-hariri-denonce-des-pressions-exterieures-pour-la-chute-du-gouvernement-29-01-2011-1267772.php

vendredi 28 janvier 2011

Nouvelles révélations sur les parties fines de Berlusconi

Des documents du parquet révèlent que Ruby n'est pas la seule prostituée mineure à avoir participé aux fêtes osées du Cavaliere. Une jeune fille brésilienne de 17 ans a également été invitée et reçu en échange des bijoux.


Silvio Berlusconi, au cœur d'une enquête pour prostitution de mineure, va boire la coupe du «Ruby Gate» jusqu'à la lie. De nouveaux documents transmis par le parquet de Milan au Parlement italien révèlent que la Marocaine Karima El Mahroug, alias Ruby, n'était pas la seule mineure à fréquenter les soirées osées du Cavaliere. Iris Berardi, une Brésilienne présentée par les enquêteurs comme une «prostituée notoire», avait encore 17 ans quand elle s'est rendue à deux reprises à des fêtes organisées dans les villas de Milan et de Sardaigne du président du Conseil italien, en novembre et en décembre 2009, quelques semaines avant son 18e anniversaire. Lors de la perquisition de son domicile menée mi-janvier, les enquêteurs découvrent qu'Iris a reçu de nombreux bijoux (colliers, bracelets) en échange de sa participation aux soirées.


Les révélations entourant Iris sont les plus compromettantes du dossier de 227 pages communiqué aux parlementaires mercredi soir. Ce rapport complète une première salve de près de 400 pages rédigées mi-janvier. Il comprend des transcripts d'écoutes des invitées du Cavaliere, des preuves des compensations financières offertes à ces jeunes femmes et des compte-rendus des perquisitions réalisées à leurs domiciles. Avec ces documents, le parquet de Milan veut obtenir l'autorisation de perquisitionner les bureaux d'un comptable, qui gère les activités parlementaires de Silvio Berlusconi. La commission parlementaire a estimé jeudi que le parquet de Milan n'était pas compétent. Sur proposition du parti du Cavaliere, elle a donc décidé de renvoyer toute la documentation et de ne pas statuer. Cette décision doit être avalisée en session plénière par la Chambre des députés. En Italie, avoir recours à la prostitution n'est pas illégal sauf si la prostituée est mineure. Le délit est passible de six mois à trois ans de prison.




L'organisatrice présumée des soirées se rebiffe


Selon des fuites parues dans la presse, ce second rapport contient également le témoignage d'une danseuse du ventre «révulsée» après un dîner se terminant en orgie. «Le président du Conseil a lancé: «maintenant nous allons faire un peu de «bunga-bunga» (terme utilisé par ses invités et Berlusconi pour désigner leurs agapes, ndlr). Tandis que je dansais, une fille a défilé en sous-vêtements. Une Brésilienne en string a dansé une version suggestive de la samba», confie-t-elle aux enquêteurs. Et d'ajouter «les autres filles nous ont rejoints montrant leurs seins et leurs fesses et se sont approchés (de Berlusconi) qui les a touchées». Les documents montrent aussi que Ruby tenait la comptabilité de l'argent reçu de Silvio Berlusconi d'abord pour ses prestations puis pour son silence. Elle aurait écrit une note disant: «4 millions et demi d'euros de B. d'ici à deux mois».


Dans d'autres écoutes, Nicole Minetti, soupçonnée d'incitation à la prostitution de mineure en tant qu'organisatrice des soirées, semble se retourner contre le Cavaliere. «Quand il aura la trouille pour Ruby, il appellera et se souviendra de nous», commente sarcastique l'hygiéniste dentaire de Silvio Berlusconi, promue conseillère régionale il y a un an. Une autre fois, elle s'écrie «il se comporte comme une enflure pour sauver ses fesses flasques».


Suite aux révélations de mercredi, l'opposition de gauche a de nouveau exhorté le président du Conseil à la démission et a demandé à sa coalition de le contraindre à quitter le pouvoir. «Je n'ai rien à dire. Cette enquête est scandaleuse», a rétorqué Silvio Berlusconi, qui refuse d'être auditionné et qui accuse les magistrats de chercher à le détruire politiquement. Aussi bien Berlusconi que Ruby ont nié toute relation sexuelle. Ruby présente l'argent reçu du Cavaliere comme un cadeau pour la soulager d'une mauvaise passe financière et Berlusconi affirme que ses soirées «bunga bunga» sont des dîners normaux entre amis. Toutefois, le président du Conseil est également soupçonné d'abus de fonction pour être intervenu afin de faire libérer Ruby interpellée à Milan en mai 2010 dans une affaire de un vol présumé.


http://www.lefigaro.fr/international/2011/01/27/01003-20110127ARTFIG00641-nouvelles-revelations-sur-les-parties-fines-de-berlusconi.php

jeudi 27 janvier 2011

Attentat de Moscou: Un membre d'un groupe islamiste du Daghestan recherché

Il s'agirait d'un Russe de souche nommé Razdoboudko...
Les forces de sécurité recherchent un Russe membre d'un groupe islamiste du Daghestan, dans le Nord-Caucase, soupçonné d'être impliqué dans l'attentat suicide qui a fait 35 morts et 130 blessés lundi à l'aéroport international Domodedovo de Moscou, rapporte ce jeudi le quotidien Kommersant.


L'attentat n'a pas été revendiqué mais correspond au mode opératoire des groupes islamistes caucasiens. L'homme recherché est un Russe de souche, un certain Razdoboudko, qui habitait dans la province de Stavropol, voisine des Républiques du Nord-Caucase.


Un autre attentat était prévu la veille du Nouvel An
Kommersant ajoute que Razdobudko serait membre du Nogaï Djamaat, un groupe rebelle basé dans le nord du Daghestan. Ce groupe islamiste, précise le quotidien, voulait commettre un attentat à Moscou la veille du Nouvel An mais la bombe a explosé prématurément, tuant dans son appartement la femme qui devait mener l'attaque.


Selon le journal Moskovski Komsomolets de mercredi, la kamikaze comptait actionner ses explosifs parmi la foule près de la place Rouge mais son téléphone portable a accidentellement déclenché les charges. Le Premier ministre russe Vladimir Poutine a écarté mercredi la piste tchétchène dans l'attentat de Domodedovo
http://www.20minutes.fr/article/660010/monde-attentat-moscou-membre-groupe-islamiste-daghestan-recherche

mercredi 26 janvier 2011

Attentat à Moscou : la vidéo de l'explosion



Les images de l'attentat-suicide ont été prises par les caméras de surveillance de l'aéroport de Domodedovo et diffusées par la chaîne anglophone Russia Today.


Trente-cinq personnes ont été tuées et 110 blessées lundi dans cet attentat-suicide qui pourrait être le fait des rebelles islamistes du Caucase. La dernière attaque terroriste en date dans la capitale russe remonte à mars 2010, avec la mort de 40 personnes tuées par deux femmes-kamikazes dans le métro moscovite.


Mercredi matin, Moscou et sa région ont entamé une journée de deuil à la mémoire des victimes
http://www.francesoir.fr/actualite/international/attentat-moscou-video-l-explosion-67407.htm

mardi 25 janvier 2011

L'affaire Boulin: un crime d'Etat?

C’est l’une des affaires les plus troubles de la Ve République, sous le règne de Valéry Giscard d’Estaing : en ­octobre 1979, le corps du ministre ­Robert ­Boulin est retrouvé dans un étang de la forêt de Rambouillet. Avant la moindre autopsie, les autorités françaises rendent publique la thèse du suicide. Sa fille, ­Fabienne, lutte depuis trente et un ans pour faire éclater la ­vérité : son père, pris dans un scandale, aurait fait peur tant on craignait son intégrité ! Elle publie l’histoire de son ­combat : « Le dormeur du val » (Don Quichotte éditions). Match fait le point sur cette étrange affaire où la justice et la presse n’ont jamais pu faire leur travail sereinement.


Le 29 octobre 1979 au soir, la famille s’inquiète de la disparition de Robert Boulin, ministre du Travail et de la Participation du gouvernement Barre, sous la présidence de Giscard d’Estaing. Vers 23 h 30 elle alerte les permanenciers du ministère de l’Intérieur et de Matignon. Le corps du ministre sera retrouvé le lendemain matin, dans un étang de la forêt de Rambouillet, à des heures variant selon les protagonistes. Vers 9 heures, selon la thèse officielle que diffuse, à 9 h 34, une dépêche de l’AFP ; vers 2 heures du matin, pour au moins six personnes, dont le Premier ministre Raymond Barre, son ministre de l’Intérieur Christian Bonnet, ou Louis-Bruno Chalret (procureur ­général de Versailles).


Sans attendre que l’autopsie du ministre ait commencé à l’institut médico-légal de Paris, la plupart des radios puis les journaux télévisés de 13 heures martèlent aussitôt la version ­officielle du suicide : Robert Boulin aurait avalé des barbituriques avant d’aller se noyer dans 50 centimètres d’eau et de vase, dans un étang de la forêt de Rambouillet.


La thèse du suicide invraisemblable
Malgré les dysfonctionnements avérés des instances policières et judiciaires sur ce dossier, et plus de trente ans d’omerta des responsables au pouvoir, la famille de Robert Boulin soutient l’invraisemblance de la thèse du ­suicide, et rassemble suffisamment d’éléments de preuves pour porter plainte contre X pour homicide en 1983. Le 20 septembre 1991, après avoir étudié un dossier d’environ 7 000 pages en neuf jours, la juge Laurence Vichnievsky prononce un non-lieu sur « l’affaire ­Boulin ».


Depuis lors, aidés dans leurs investigations par des journalistes grands reporters, la veuve et les enfants de Robert Boulin ont requis deux fois, éléments nouveaux à l’appui, la réouverture du dossier : leur requête est systématiquement rejetée par le procureur. Fabienne Boulin publie aujourd’hui « Le dormeur du val », un récit fascinant sur ses trente années d’enquête et de combat pour la vérité, une démonstration troublante de l’assassinat de son père, et du camouflage de ce crime par les plus hautes instances de notre pays.


Fabienne Boulin réclame
la réouverture du dossier
Dans le même temps, représentée par son avocat Me Olivier Morice, elle a porté plainte le 23 décembre 2010 contre l’Etat français, auprès de la Cour européenne des droits de l’homme, pour manque d’indépendance de sa justice : les procureurs, choisis par le garde des Sceaux, sont seuls habilités à rouvrir ou non une instruction, sans possibilité de recours pour la partie ­civile. Fabienne Boulin réclame de ­nouveau la nomination d’un juge d’instruction et la réouverture du « dossier Boulin », avec une demande de recherche d’ADN (selon la jurisprudence de 2008 dite « Grégory ») et l’audition de plusieurs témoins cruciaux.


http://www.parismatch.com/Actu-Match/Politique/Actu/Robert-Boulin-Chirac-Sac-Pasqua-Giscard-d-Estaing-244481

L'attentat de Moscou commis par une femme kamikaze ?

L'attentat qui a fait 35 morts lundi à l'aéroport de Moscou-Domodedovo a probablement été commis par une femme kamikaze et un complice, un mode opératoire "habituel" pour les rebelles du Caucase du nord, a affirmé une source policière citée par Ria-Novosti. "L'explosion a eu lieu au moment où la présumée terroriste a ouvert son sac", a indiqué cette source à l'agence. "La terroriste était accompagnée d'un homme, qui se trouvait à ses côtés et a eu la tête arrachée par l'explosion", a ajouté la source. "Il n'est pas exclu que les terroristes aient eu l'intention de laisser l'engin explosif dans la salle, et que l'explosion ait eu lieu de manière accidentelle", a indiqué cette source. "Ou bien elle a été déclenchée à distance, bien qu'aucun élément ne permette pour l'instant d'étayer cette version", a-t-elle ajouté. "Ainsi, l'attentat a été commis selon la technique habituelle qu'utilisent les ressortissants du Caucase du nord", a conclu la source policière
Les responsables doivent être "liquidés", a estimé mardi le président russe, Dmitri Medvedev, estimant que le terrorisme restait "la menace la plus sérieuse" pour la Russie. Un peu plus tôt, il estimait que la direction de l'aéroport moscovite de Domodedovo devrait répondre de l'attentat. "Ce qui s'est passé montre clairement qu'il y a eu des violations des règles de sécurité. Il a vraiment fallu en faire pour apporter, ou faire passer une telle quantité d'explosifs" dans l'aéroport, a déclaré Dmitri Medvedev. "Tous ceux qui ont des responsabilités, ceux qui prennent des décisions et la direction de l'aéroport devront répondre de tout. C'est un acte de terreur. C'est une tragédie", a-t-il déclaré.
http://lci.tf1.fr/monde/europe/2011-01/l-attentat-de-moscou-commis-par-une-femme-kamikaze-6236898.html

lundi 24 janvier 2011

Attentat suicide dans le principal aéroport de Moscou : au moins 35 morts

L'attentat a été perpétré lundi après-midi à 16h32, heure locale (14h32, heure de Paris), dans la zone des arrivées internationales de l'aéroport Domodedovo. Situé à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Moscou, il s'agit du plus important desservant la capitale russe.


Le premier bilan a été rapidement réévalué à la hausse. Le dernier chiffre communiqué fait état d'au moins 31 morts et 130 blessés. Une vingtaine se trouvent dans un état critique.


Selon les premiers éléments de l'enquête, l'attentat a été commis par au moins un kamikaze qui s'est fait exploser alors qu'il se trouvait dans la foule qui attendait les voyageurs à leur sortie de la zone réservée. Selon des sources policières, la bombe était d'une puissance équivalant à 5 kg de TNT et remplie de fragments de métal. Trois personnes seraient recherchées activement.








Medvedev reporte son départ pour Davos


En prévision d'une éventuelle série d'attentats, comme cela a déjà été le cas à Moscou par le passé, le métro et les autres aéroports de la capitale ont été placés sous haute surveillance. "Il est indispensable d'introduire un régime spécial dans tous les aéroports et les aérogares, ainsi que dans toutes les grandes infrastructures de transport", a expliqué le président russe Dmitri Medvedev lors d'une allocution télévisée.


Il a immédiatement reporté son départ pour le forum économique de Davos, en Suisse, pour être tenu au courant de l'enquête. "Les coupables seront traqués et punis", écrit-t-il aussi sur son compte Twitter.


La Russie reste une cible


Le dernier attentat ayant touché Moscou remonte à mars 2010. Deux femmes kamikakes s'étaient fait exploser dans le métro, faisant une quarantaine de morts. Il avait été revendiqué par les rebelles islamistes installés dans le Caucase -si la Tchétchénie est aujourd'hui plus ou moins stable, le Daguestan et l'Ingouchie sont souvent victimes d'attaques de moindre envergure.


Ce nouvel attentat rappelle donc que la Russie, malgré la volonté et le discours ferme de Dmitri Medvedev et Vladirmi Poutine, le Premier ministre, est aussi l'une des cibles privilégiées du terrorisme international.


http://lci.tf1.fr/monde/europe/2011-01/attentat-suicide-dans-un-aeroport-de-moscou-au-moins-10-morts-6236337.html

Les otages français enlevés au Niger sont en vie, assure Sarkozy

Nicolas Sarkozy s'est déclaré "certain" lundi que les cinq Français enlevés en septembre au Niger étaient en vie
Nous pensons qu'ils sont en vie, nous en sommes certains", a dit le chef de l'Etat lors d'une conférence de presse à l'Elysée.


"Notre préoccupation est grande. Il n'y a pas de jour sans que nous nous en occupions", a-t-il assuré devant les ambassadeurs et les journalistes.


Les cinq Français ont été enlevés avec deux autres personnes le 16 septembre dans le nord du Niger, à Arlit, un site d'extraction d'uranium.


Al Qaïda au Maghreb islamique a revendiqué l'enlèvement le 21 septembre et les otages seraient détenus au Mali.


Ils travaillaient pour les groupes français Areva et Satom, une filiale de Vinci

http://fr.news.yahoo.com/4/20110124/tts-france-niger-otages-ca02f96.html

dimanche 23 janvier 2011

Les otages français d'Aqmi ne sont plus au Mali

Une source malienne proche du dossier affirme dimanche matin que les sept otages, dont cinq Français, enlevés au Niger mi-septembre ont été dispersés. Paris n'a pas souhaité commenter cette déclaration.


Cinq Français et deux Africains, otages d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) depuis la mi-septembre, ont été dispersés et transférés hors du Mali. Cette information révélée par une source malienne proche du dossier n'a pas été confirmée par Paris qui a indiqué n'avoir aucune observation à formuler sur cette déclaration. «Comme vous le savez la discrétion est un paramètre important de notre action et de l'efficacité de celle-ci», a simplement commenté le porte-parole des Affaires étrangères. Seule certirude, une éventuelle dispersion rendrait plus difficile la localisation des otages.


Vendredi, dans un enregistrement sonore diffusé par la chaine de télévision quatariote Al-Jazira, Ben Laden a de nouveau réclamé le retrait de la France d'Afghanistan, une exigence rejetée par le gouvernement français. Fin octobre, il avait lié la libération des otages à un retrait français et avait justifié le rapt de Français au Sahel, comme riposte des musulmans à l'interdiction, dans certains situations, du voile intégral en France. «Il y a de bonnes volontés maliennes et nigériennes qui font tout pour obtenir des résultats satisfaisants, mais ce n'est pas facile», a précisé de son côté la source malienne.


Peu après leur enlèvement dans la nuit du 15 au 16 septembre sur le site d'une mine d'uranium du groupe français Areva à Arlit dans le nord du Niger, les sept otages (cinq Français, un Togolais et un Malgache) avaient été emmenés au Mali. Ils avaient été localisés, ensemble, dans la zone du Timétrine, une région montagneuse et désertique du nord-est du Mali, située à environ une centaine de kilomètres de la frontière algérienne, selon des sources françaises et maliennes.




Pas de preuves de vie rendues publiques depuis septembre


La seule femme du groupe, Françoise Larribe, épouse d'un des autres otages français, souffre d'un cancer et avait suivi une chimiothérapie peu avant son enlèvement, selon ses proches. Aqmi avait renvendiqué le 21 septembre l'enlèvement de ces sept expatriés et le 30 septembre, l'organisation avait diffusé une photo des otages, accompagnée d'un enregistrement audio. Il n'y a depuis plus eu de nouvelles preuves de vie rendues publiques.


L'image les montrait alors assis sur le sable dans le désert, des hommes en armes debout derrière eux. Un seul des ravisseurs, assis à côté des otages, n'avait pas le visage masqué. Pierre Camatte, ex-otage français qui avait été détenu près de trois mois dans le désert malien par Aqmi, avait affirmé avoir reconnu en lui l'Algérien Abdelhamid Abou Zeid, un des chefs les plus radicaux d'Aqmi. Abou Zeid avait dirigé l'enlèvement du Français Michel Germaneau, 78 ans, dont Aqmi a annoncé l'exécution le 25 juillet. C'est son groupe qui est également responsable de l'assassinat en 2009 d'un otage britannique, Edwin Dyer.


D'autre part, deux jeunes Français, enlevés le 7 janvier à Niamey par des ravisseurs travaillant pour Aqmi, ont été tués le lendemain au Mali pendant une opération militaire franco-nigérienne destinée à les libérer.


http://www.lefigaro.fr/international/2011/01/23/01003-20110123ARTFIG00089-les-otages-francais-d-aqmi-ne-sont-plus-au-mali.php

Eviction de l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire

La tension est montée d'un cran samedi entre la Côte d'Ivoire et l'ex-puissance coloniale française après la décision du président sortant Laurent Gbagbo de retirer l'accréditation de l'ambassadeur de France à Abidjan, nouvel épisode dans la crise post-électorale ivoirienne née de la présidentielle du 28 novembre.






« On a mis fin a l'accréditation de l'ambassadeur de France en Côte d'Ivoire. Il est maintenant considéré comme un sans-emploi, un citoyen français, ordinaire, qui n'est plus pour nous un interlocuteur », a déclaré le porte-parole du gouvernement Gbagbo, Ahoua Don Mello. Cette décision est considérée « comme nulle, non avenue et dépourvue de tout effet juridique », a répliqué le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué.






L'ambassadeur de France, Jean-Marc Simon, 63 ans, avait présenté le 7 juillet 2009 ses lettres de créances au président Gbagbo.






La décision de retrait a été prise en réponse à « une note verbale du ministère (français) des Affaires étrangères signalant qu'ils avaient accrédité Ali Coulibaly comme ambassadeur de Côte d'Ivoire en France », a ajouté M. Don Mello. M. Coulibaly a été nommé par Alassane Ouattara, l'autre président proclamé et reconnu comme seul légitime par la France et la quasi-totalité de la communauté internationale, qui presse M. Gbagbo de partir.






« Comme le reste de la communauté internationale, la France reconnaît sans réserve M. Ouattara comme président », et « la légitimité des déclarations faites par son gouvernement ou au nom de son gouvernement », a souligné le Quai d'Orsay dans son communiqué.






« A l'inverse, les positions et déclarations prétendument faites au nom de la Côte d'Ivoire par ceux qui ne tirent pas les conséquences des résultats des élections présidentielles sont jugées illégales et illégitimes par la France », poursuit le texte
http://www.francesoir.fr/#fragment-2

samedi 22 janvier 2011

Otages en Afghanistan : la colère du frère de Stéphane Taponier

Lassé par les faux espoirs successifs. Thierry Taponier, frère d'un des deux journalistes otages en Afghanistan, a déclaré vendredi «perdre confiance» dans l'action du gouvernement français après le message de Ben Laden liant le sort des otages français au retrait de la France d'Afghanistan.
«C'est un coup de massue qui nous tombe dessus au moment ou on s'y attendait le moins, puisqu'il y a quelque temps François Fillon nous disait qu'il ne pouvait y avoir qu'une issue heureuse pour Stéphane et Hervé et là on reste un peu abasourdi par cet aspect positif du côté de l'Etat et négatif du côté des ravisseurs», a-t-il déclaré à la chaîne d'information continue i-Télé.


388 jours de captivité


«Je commence à perdre confiance dans ce que fait le gouvernement en Afghanistan, en tout cas dans cette affaire», a-t-il dit. «Il faut arrêter ces messages d'optimisme, on apprend maintenant qu'ils sont condamnés à la réclusion pendant trois ans en Afghanistan sans rémission de peine. Nous ne comprenons pas, nous sommes très énervés et j'aimerais bien savoir pourquoi le gouvernement, et sur quelle base, affiche un tel optimisme», a encore dit Thierry Taponier.


Les deux journalistes français, Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière, qui étaient en reportage pour France 3, ont été enlevés avec leurs trois accompagnateurs afghans par un groupe taliban local le 30 décembre 2009 à l'est de Kaboul, dans la province instable et montagneuse de la Kapisa. Ils y sont toujours détenus.


Ben Laden a averti dans son message que les positions du président Nicolas Sarkozy coûteraient «cher» à son pays. Cet enregistrement sonore diffusé vendredi par la chaîne de télévision du Qatar Al-Jazira est le deuxième message menaçant la France en moins de trois mois.
http://www.leparisien.fr/politique/otages-en-afghanistan-la-colere-du-frere-de-stephane-taponier-21-01-2011-1237710.php

vendredi 21 janvier 2011

Karachi: la DGSE évoquait une "piste financière" le jour de l'attentat

Le juge antiterroriste Marc Trevidic, chargé de l'enquête sur l'attentat de Karachi, au Pakistan,qui a tué 15 personnes dont 11 salariés français de la Direction des constructions navales (DCN), a obtenu la déclassification d'une note de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) écrite le 8 mai 2002, quelques heures après les faits. Dans cette note, révélée vendredi par Le Monde et Mediapart, la DGSE indique clairement que "l'attentat contre les ressortissants français de Karachi ne porte pas les marques d'une opération montée par Al-Qaïda
La DGSE précise que "si l'attentat visait spécifiquement des ressortissants français, on ne peut écarter la possibilité d'une piste financière". Cette note fait partie de 26 documents dont le juge Trevidic a obtenu début 2011 la déclassification. Le magistrat suit la thèse d'un mobile financier, lié à un arrêt du versement de commissions sur un contrat d'armement, pour expliquer l'attentat. Son prédécesseur de 2002 à 2007, Jean-Louis Bruguière, suivait pour sa part la piste islamiste
http://lci.tf1.fr/france/justice/2011-01/karachi-la-dgse-evoquait-une-piste-financiere-le-jour-de-l-attentat-6232857.html

jeudi 20 janvier 2011

Les confidences agressives d'Éric Woerth

"Ce n'est pas facile de se défendre quand vous êtes... tout seul". Éric Woerth enlève ses lunettes et se frotte les yeux. "Je m'attendais à plus d'appuis de la part de François Fillon et de François Baroin. Je pensais que l'État assumerait sa politique immobilière".


Entre la poire et le fromage, l'ancien ministre nous confie son désarroi, le 12 janvier, veille de l'annonce par la Cour de justice de la République (CJR) de l'ouverture d'une enquête sur son rôle dans la vente de l'hippodrome de Compiègne. Il n'aura connaissance de cette décision que le lendemain, mais déjà il anticipe "une mauvaise nouvelle". "De toute façon, je n'ai que de mauvaises nouvelles, ces temps-ci..." Soupir. Il commande du pain perdu. En le dévorant, il s'avoue "profondément déçu par l'attitude de Matignon".


Woerth a assuré au Figaro du 5 janvier qu'un débat s'était tenu entre administrations et que Matignon avait tranché. Au lieu de confirmer cet arbitrage, les services du Premier ministre ont indiqué : "Il y a eu une réunion informelle à Matignon, au niveau des conseillers, à la demande du ministère de l'Agriculture. Lors de cette réunion, les deux ministères de l'Agriculture et du Budget sont tombés d'accord." Grimace de Woerth. "J'ai trouvé très moyen cette réaction ambiguë et peu claire. Pourquoi Fillon se tait ? Pourquoi monsieur Baroin, qui est le responsable des ventes immobilières de l'État, ne dit rien ? J'ai eu une discussion un peu vive avec lui avant Noël. Je ne ferais pas comme ça, à sa place..."


Et il y fut, à ladite place, au temps - récent - où il était encore l'un des chouchous du président, présenté par tous - et d'abord par Sarkozy - comme le possible successeur de Fillon. C'était hier ; c'était une autre époque. L'affaire Bettencourt est passée par là. "Regardez ce qu'on lui a fait, compatit un ministre : on l'a confirmé pour qu'il porte la croix jusqu'en haut du Golgotha, puis on l'a crucifié. C'est horrible ! Jamais on ne dira la réforme des retraites de Woerth".


Sans compter les rumeurs sur sa vie privée. "J'étais un comptable, une sorte de saint, et soudain, je suis devenu un escroc qui trompe sa femme et qui est le père de l'enfant de l'une de ses collaboratrices. Ça m'a fait rire, ces bêtises. Pas mon épouse, qui m'en veut de ne pas avoir porté plainte". Cette féministe, qui, le 21 juin, a enduré l'humiliation d'entendre son mari annoncer sa démission à elle, n'a toujours pas retrouvé de travail, même si elle a conservé son poste d'administratrice de Hermès International. "Florence a monté sa boîte de conseil financier, mais les clients ne se bousculent pas. L'affaire Bettencourt a tétanisé l'ensemble de la République".


Incroyable sang-froid


Il entend se prémunir contre l'aigreur : "Moi, le petit gars né à Creil, j'aurais pu être Premier ministre de mon pays, c'est déjà bien. Je ne l'ai pas été, mais peut-être que je le serai un jour. De toute façon, ça se terminera bien. C'est un problème de délai". Où puise-t-il cette confiance ? Dans la religion ? "Je vais à la messe régulièrement. J'essaye d'avoir la foi". Pause. "Je ne me réfugie pas là-dedans. Je ne cherche aucun refuge, d'ailleurs. J'affronte".


Derrière l'incroyable sang-froid, l'orgueil est tapi. On ne peut rien comprendre de Woerth si l'on ne mesure pas à quel point il a fait de sa résistance un motif, puissant et apaisant, de fierté. Ce qui lui permet de ne pas craquer, c'est l'orgueil de se prouver, ainsi qu'au monde entier, qu'il est capable de tenir. Hors du commun dans l'épreuve. Ainsi se veut-il, ainsi se vit-il. Y compris en vacances au Cambodge.


Fin décembre, en arrivant au Sofitel de Siem Reap, à 8 heures du matin, après avoir vu le soleil se lever sur un temple, alors qu'il marchait sous les arches bienveillantes de l'hôtel, en bordure d'un lac suave, afin de retrouver sa femme dans la salle de petit-déjeuner, le voilà qui tombe sur... un éminent journaliste politique parisien peu connu pour son indulgence vis-à-vis de l'État Sarkozy ! Et Woerth qui espérait s'être, quelques jours durant, retiré de ce monde-là. "Il a eu la force de me sourire et de me consacrer quelques minutes", témoigne ce confrère.


La maîtrise de soi, encore et toujours. Woerth tient à préciser qu'il n'a pas "pété les plombs", à l'Assemblée, mi-septembre, lorsqu'il a traité une députée PS de "collabo". "Il était presque 7 heures du matin, je siégeais depuis quatre heures de l'après-midi la veille. Elle disait que le mensonge était ma seconde nature, voire la première. J'ai cherché froidement ce que j'allais lui répondre. Je n'ai pas disjoncté". À ses yeux, la précision est d'importance.


La rébellion du bon petit soldat


Quand il apprend que la CJR va s'occuper de son cas, le 13 janvier, il tombe le masque du flegme : "C'est un truc de fous, je suis dans un monde de fous !" Il se reprend : "Je ne devrais pas dire ça à propos de la justice, mais c'est tellement dingue. Il n'y aurait pas eu Compiègne s'il n'y avait pas eu Bettencourt. C'est vraiment parce qu'on veut me chercher". Quand il a vu Sarkozy, quelques jours après son interview au Figaro, le président lui a assuré avoir sommé Baroin de sortir du mutisme. Sans effet. "On est dans le vide absolu, déplore Woerth. Fillon ne m'a pas appelé depuis longtemps".


Le 12 janvier, Woerth nous confie avoir, trois jours plus tôt, téléphoné à Jean-Paul Faugère, directeur de cabinet de Fillon, "pour lui rentrer dans le chou", selon ses mots. Se serait-il enfin résolu à sortir du rôle de bon petit soldat ? "Je ne comprends pas leur silence, répète-t-il. Baroin ne fait que de la com. Fillon ne veut pas se mouiller. Ce sont des édredons". Lui demande-t-on s'il a des amis, dans le milieu politique, qu'il biaise : "À droite, je n'ai pas d'adversaires, ce qui est déjà un exploit". Ce n'était pas notre question. "Je n'ai pas décidé de faire de la politique en groupe. Je trouve ça factice".


Lors des voeux de Sarkozy aux parlementaires, le 12 janvier, il s'assoit à l'avant-dernier rang. Mais, parce qu'il met un point d'honneur à "se montrer", il ne se sauve pas sitôt le discours présidentiel achevé. Il s'approche de Fillon : "J'aimerais vous entendre, toi, Baroin et compagnie. J'ai besoin que ceux qui sont responsables de la politique immobilière de l'État aient le courage de s'exprimer pour rappeler qu'elle consiste à vendre ce qui n'est pas stratégique".


Le Premier ministre lui promet un rendez-vous rapide. Woerth serre de nombreuses mains apitoyées. "Il est fermé comme une huître et, en même temps, il a besoin de se justifier, témoigne un élu UMP. Il est indéchiffrable. Ni jovial ni sincère". À l'Élysée, ce soir-là, flottait sur les lèvres de Woerth un sourire incertain. Jusqu'alors, il n'était pas mécontent que Fillon loue sa placidité : "Heureusement que c'est toi". Sous-entendu : un autre aurait craqué. À présent, il aimerait que la peur de le voir flancher oblige l'exécutif à le soutenir. Il songe à écrire un livre. Très vite.


http://www.lepoint.fr/politique/les-confidences-agressives-d-eric-woerth-19-01-2011-1285857_20.php

mercredi 19 janvier 2011

Woerth affiche son amertume

L'ancien ministre du Budget ne cache plus ses états d'âmes face au silence du gouvernement dans l'affaire de l'hippodrome de Compiègne.


Le Point publie les confidences d'Eric Woerth. L'ancien ministre reproche notamment à François Fillon et à François Baroin leur silence dans l'affaire de hippodrome de Compiègne. "Je m'attendais à plus d'appuis de la part de François Fillon et de François Baroin. Je pensais que l'Etat assumerait sa politique immobilière".


Et il s'interroge: "Pourquoi François se tait-il ? Pourquoi monsieur Baroin, qui est le responsable des ventes immobilères de l'Etat, ne dit rien ?" Une interrogation à laquelle il apporte sa propre réponse: "Baroin ne fait que de la com. Fillon ne veut pas se mouiller. Ce sont des édredons".


Je suis fréquentable


Il dit vouloir s'investir à nouveau dans le combat politique et déclare: "J'aurais pu être Premier ministre de mon pays, c'est déjà bien. je ne l'ai pas été, mais peut-être que je le serai un jour."


Invité sur RTL ce matin, il n'a pas réitéré ses critiques à l'encontre de l'exécutif mais a bien précisé qu'il entendait revenir sur le devant de la scène politique.


http://www.lexpress.fr/actualite/politique/woerth-affiche-son-amertume_953805.html

Angolagate : retour de l'affaire devant la justice

Une vente d'armes doublée d'un imbroglio politico-financier, sur fond de pétrole et de diplomatie parallèle : telle est la trame du procès dit de l'Angolagate qui revient à compter de mercredi devant la cour d'appel de Paris. Le procès est prévu jusqu'au 2 mars, à raison de trois jours d'audience par semaine. En 2008-2009, le tribunal correctionnel avait mis cinq mois à démêler cette affaire qui indispose le régime angolais et embarrasse le pouvoir français. Il y avait alors 42 prévenus, poursuivis pour avoir participé au présumé trafic d'armes ou perçu des pots-de-vin. Trente-six avaient été condamnés, une vingtaine a fait appel. Les deux principaux acteurs de ce trafic présumé, Pierre Falcone et Arcadi Gaydamak (ce dernier est toujours en fuite), condamnés tous deux en première instance à six ans de prison ferme, ainsi que l'ancien ministre de l'Intérieur Charles Pasqua, sanctionné d'un an de prison ferme et 100.000 euros d'amende, sont notamment rejugés
Pierre Falcone et le milliardaire franco-israélien d'origine russe Arcadi Gaydamak sont considérés comme les principaux artisans d'une vente à l'Angola, de 1993 à 1998, d'armement provenant d'ex-URSS, pour 790 millions de dollars. Une interminable guerre civile déchirait alors l'Angola et le régime d'Eduardo Dos Santos avait besoin d'armes. Faute d'obtenir l'aide de Paris, il s'était tourné vers des canaux officieux, passant notamment par un ancien conseiller "Afrique" du Parti socialiste, Jean-Bernard Curial, et par Jean-Christophe Mitterrand.


Stopper les ambitions de Pasqua en 2002


Mis en contact avec Falcone, Luanda obtenait ses armes, dont la facture était gagée sur les recettes futures du pétrole et gonflée pour permettre le paiement de commissions, en France et en Angola. Dos Santos déplore aujourd'hui le procès fait à ses amis Falcone et Gaydamak, à qui il a accordé la nationalité angolaise, faisant même de Falcone son représentant auprès de l'Unesco et espérant, en vain, qu'il serait couvert par une immunité diplomatique.


Pour l'accusation, l'opération a été pilotée depuis le siège français de la société de Falcone, Brenco, et aurait dû être dûment autorisée, ce qui n'a pas été le cas. D'autre part, tout a été fait pour la dissimuler, au fisc en particulier. Il y a donc eu commerce "illicite". Explorant le dédale des paiements occultes, l'enquête a débusqué parmi les bénéficiaires, une association de Charles Pasqua, qui aurait été rétribué pour son lobbying et pour l'octroi de la médaille du Mérite à Gaydamak. Selon les prévenus, la vente n'avait pas besoin d'autorisation, puisqu'elle était opérée par une société slovaque et que le matériel n'avait pas transité par la France. Falcone, Gaydamak et autres attribuent leurs déboires à des manoeuvres politiques, l'affaire ayant permis, selon eux, de stopper les ambitions de Pasqua pour la présidentielle de 2002.


http://lci.tf1.fr/france/justice/2011-01/angolagate-retour-de-l-affaire-devant-la-justice-6227668.html

mardi 18 janvier 2011

Camus: "Johnny, réveille-toi !"

Jean-Claude Camus, l'ancien producteur de Johnny Hallyday, inquiet de constater que "tous ceux qui avaient la confiance" du chanteur ont été récemment remerciés, lui adresse un message dans le magazine Gala, à paraître demain : "Johnny, réveille-toi !". "Madame manage tout. L'amour rend aveugle. Tous ceux qui avaient la confiance de Johnny ont sauté. Moi, je dis : Johnny, réveille-toi", déclare M. Camus mettant directement en cause Laeticia, l'épouse du chanteur.


"Johnny sait que je ne suis pas d'accord avec ce qui se passe (...) Je l'aimerai toujours. Je lui souhaite encore beaucoup de succès. Il restera à jamais Mon Johnny ", ajoute Jean-Claude Camus dans cet entretien exclusif, le premier depuis la fin de ses relations professionnelles avec Johnny Hallyday en septembre dernier. Selon lui, "l'ancien staff a été remercié sur de mauvais prétextes". "Daniel Angeli, le photographe officiel du couple Hallyday, a été congédié car de mauvaises photos seraient parues ! Or, aucun cliché n'est diffusé dans la presse sans que Laeticia ne l'ait choisi. C'est une évidence!", estime M. Camus.


Le producteur tient à préciser "qu'il n'a pas été viré" : "c'est moi qui ai jeté l'éponge. Johnny est une star nationale qui a le train de vie d'une vedette internationale. Cela crée des besoins". "En août dernier, par appât du gain, il m'a quitté car je ne voulais pas m'aligner sur la somme très alléchante, 12 millions d'euros, qu'on venait de lui proposer pour une tournée en 2012", affirme encore M. Camus.


Libre de tout engagement avec l'écurie Camus, Johnny Hallyday a signé un contrat exclusif de production avec Gilbert Coullier, dont l'un des principaux associés est le milliardaire Marc Ladreit de Lacharrière.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/01/18/97001-20110118FILWWW00635-camus-interpelle-johnny-hallyday.php

MAM sur la Tunisie: "C'est le contraire de ce que je voulais dire

Auditionnée par les députés, la ministre des Affaires étrangères, Michèle Alliot-Marie, s'est dite "scandalisée" par l'utilisation "malveillante" et déformée de ses propos sur la crise en Tunisie.


Ce mardi, l'audition de Michèle Alliot-Marie par les députés de la commission des Affaires étrangères a viré au dialogue de sourds. Ceux qui en attendaient des explications sur l'attitude de la France face à la crise tunisienne en ont été pour leurs frais.


Après un rapide exposé sur les derniers développements à Tunis, la ministre des Affaires étrangères a rappelé les trois défis qui attendent le nouveau gouvernement tunisien: rétablir l'ordre public, convaincre la population de sa crédibilité et préparer des élections libres. Concernant sa proposition de faire bénéficier les forces de l'ordre tunisiennes du savoir-faire français en matière de maintien de l'ordre, MAM s'est défendue bec et ongles. "Je suis scandalisée que certains aient voulu déformer mes propos, coupés et sortis de leur contexte, pour leur faire dire le contraire de ce que je voulais dire", a-t-elle indiqué, assurant ses interlocuteurs de sa "sensibilité aux souffrances du peuple tunisien". Avant de redire qu'elle voulait simplement proposer de former les policiers tunisiens "à la gestion de foule sans utilisation disproportionnée de la force".


Ces explications n'ont pas convaincu le socialiste Gaëtan Gorce. L'élu de la Nièvre a d'abord reproché au gouvernement français son "erreur d'appréciation" et sa "complaisance" vis-à-vis du régime de Ben Ali. "Vos propos, soit vous les regrettez, soit vous les assumez", lui a-t-il lancé, avant de critiquer l'absence dans ses déclarations du 11 janvier de "condamnation des violences" policières. Et d'ajouter: "Vos propos étaient déplacés, ils étaient choquants et ont normalement choqué".


Le reste de la séance a vite ronronné. Si le communiste Lecoq a demandé à savoir "qui prend ses vacances où et dans quelles conditions", il s'est vite vu répliquer: "Et à Cuba?" Quant au centriste Hervé de Charette, il a demandé l'envoi d'une mission parlementaire pour "reprendre contact avec le peuple tunisien", avec qui le fil a été quelque peu perdu. "Avec le régime, on n'a jamais eu de mal...", a-t-il ajouté.


De son côté, Nicolas Dupont-Aignan râlait de ne pouvoir en tant que non-inscrit poser de question à la ministre. "C'est indigne de la démocratie", pestait le président de Debout la république.
http://www.lexpress.fr/actualite/politique/mam-sur-la-tunisie-c-est-le-contraire-de-ce-que-je-voulais-dire_953471.html

lundi 17 janvier 2011

Affaire Ben Barka - Le juge admoneste Juppé

Quarante cinq ans plus tard, son spectre hante toujours la justice française. L'affaire Ben Barka, du nom de cet opposant marocain enlevé en plein Paris, le 30 octobre 1965, sans que son corps ne soit jamais réapparu, est loin d'avoir livré tous ses secrets. C'est la conviction de Bachir Ben Barka, le fils aîné de l'ex-précepteur du jeune Hassan II et de Me Maurice Buttin, son avocat désigné presque aussitôt le rapt commis en plein Saint-Germain-des-Près et dont il publie un récit très détaillé.*






La controverse, muée en un véritable bras de fer institutionnel (Lire encadré ci-dessous), est d'autant plus vive que la famille Ben Barka et son conseil dénoncent le peu d'entrain que montrent, selon eux, les autorités françaises dans un dossier impliquant des anciens du SDECE, des barbouzes et de défunts truands manipulés par les services marocains alors soucieux de neutraliser un opposant à la notoriété montante. Le sentiment de la partie civile semble d'autant plus pertinent que Patrick Ramaël, le juge d'instruction chargé d'instruire cet épineux dossier, tente non sans mal de faire la lumière sur l'une des plus persistantes énigmes d'après décolonisation sur fond de raison d'Etat(s).






Pour preuve ? Plusieurs de ses actes d'instruction se heurtent à « l'obstruction caractérisée » de l'administration. « Mon client a l'impression que les autorités jouent la montre », résume, un brin agacé, Me Buttin. Dernier épisode en date : un courrier équivoque, sinon ambiguë, du ministre de la Défense, Alain Juppé, adressé au juge Ramaël. Datée du 15 décembre 2010, la lettre, entre les mains du magistrat depuis une semaine et que France-Soir a pu consulter, l'assure de son entière coopération quant à la déclassification de plusieurs pièces visées, cet été, lorsque le magistrat avait - fait inédit - perquisitionné les locaux de la DGSE, les 29 juillet et 3 août 2010, pour son enquête. « Je vous précise que le ministre d'Etat (…) a suivi en tous points l'avis rendu à cette date par la commission consultative du secret de la défense nationale », écrit, sibyllin, le ministère.


« Entraves à la vérité »
En clair, dans la foulée de Hervé Morin, son prédécesseur, le maire de Bordeaux dit s'être conformé aux recommandations de la Commission consultative du secret de la défense nationale (CCSDN) présidée par Jacques Belle. Or, contrairement à cette réponse ministérielle dont nous faisons état, aucun des documents sollicités, incluant les profils de plusieurs individus proches des services de renseignement tricolores, n'est, à ce jour, parvenu au juge. Les termes du juge Ramaël, employés dans sa missive du 24 novembre 2010, dont France-Soir a pris connaissance, demeurent sans effet. Déjà, le magistrat s'y « étonne des affirmations » du ministère car elles ne « correspondent pas à la réalité. » Et pour cause. Plusieurs pièces présentées comme déclassifiées lui ont été expédiées sous forme de pages blanches barrées d'un large trait vertical noir et frappées de la mention : « non déclassifié par décision du ministre de la Défense N°... »






Au total, des dizaines de scellés promis par Hervé Morin et son successeur, examinés par la CCSDN, ont été vidés de leur contenu au motif qu'ils n'ont rien à voir avec le dossier Ben Barka. « Si je peux comprendre que certains documents saisis aient été jugés non pertinents dans certains scellés où un grand nombre de pages étaient saisies, je m'étonne que les scellés sus-mentionnés soient, contrairement à ce que l'avis de la commission et la lettre de votre prédécesseur donnent à penser, intégralement non-déclassifiés », déplore le juge Ramaël à l'attention du ministre de la Défense. On ne peut plus explicite, il fustige « des pièces communiquées (qui) ne sont pas en rapport avec les attentes légitimes d'un juge d'instruction » et s'« interroge sur de possibles entraves à la manifestation de la vérité peu compréhensibles compte tenu du temps écoulé. »


« Grosse ficelle »
Excédé par ce dialogue de sourds, le conseil de Bachir Ben Barka fustige la lenteur de la procédure et soupçonne une volonté déguisée de vouloir freiner l'instruction. « Pourquoi nous donner des documents non-déclassifiés et qui ne concernent pas l'affaire Ben Barka ?! S'ils n'ont vraiment rien à voir avec le dossier, qu'on nous les verse pour crever l'abcès », fulmine Me Buttin, soumis, tout comme le juge, à un énième examen de la CCSDN pourtant favorable aux précédentes requêtes du magistrat. « Je ne peux en tout cas pas croire que dans les éléments retenus, cet été, lors de la perquisition du juge, aucun ne soit en rapport avec des anciens du SDECE impliqués dans l'enlèvement de Mehdi Ben Barka. » Dénonçant « une grosse ficelle », l'avocat cite une promesse de l'hôte de l'Elysée qu'il prolonge d'une patte toute personnelle. « Lorsque Nicolas Sarkozy déclare partout sa volonté de transparence dans cette affaire, je réponds qu'elle est, hélas, totale par son...vide. »






*Hassan II, De Gaulle, Ben Barka : ce que je sais d'eux, Maurice Buttin, Ed. Karthala










Un journaliste sur écoute ?
La justice enquête désormais sur des écoutes téléphoniques illégales présumées visant Jospeh Tual, un journaliste de France 3 familier du dossier Ben Barka. Le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire en ce sens confiée à la juge Isabelle Couzy. Joseph Tual est convaincu d'avoir été victime d'une écoute téléphonique sauvage, en novembre 2007, lorsqu'il découvre dans Maroc Hebdo, un journal marocain, la retranscription d'une conversation enregistrée à son insu et « tronquée » tenue avec Miloud Tounzi, alias Larbi Chtouki, l'un des supposés membres du commando ayant pris part au rapt de l'opposant à la monarchie chérifienne. L'échange téléphonique se déroule, en octobre 2007, au lendemain de la signature par le juge Ramaël de cinq mandats d'arrêt internationaux visant notamment Miloud Tounzi. Pour Me Fabienne Delecroix, l'avocate de M. Tual, la retranscription provient soit d'un enregistrement illégal effectué par M. Tounzi, soit d'une écoute téléphonique pirate constituant, dans un cas comme dans l'autre, une « atteinte au secret des correspondances »
http://www.francesoir.fr/actualite/politique/affaire-ben-barka-juge-admoneste-juppe-64559.html

samedi 15 janvier 2011

Des membres du clan Ben Ali réfugiés en région parisienne

La famille Ben Ali Trabelsi se disperse aux quatre coins du monde. Selon nos informations, certains membres sont déjà arrivés en France depuis jeudi soir, malgré les démentis des autorités. Ils séjournent à l’hôtel Disneyland au sein du parc d’attractions de Marne-la-Vallée (Seine-et-Marne). Une des filles de Leila, l’épouse de Ben Ali, semble avoir été reconnue par des employés.
Le clan occupe trois suites VIP du Castle Club, une zone luxueuse réservée aux clients les plus fortunés, située au troisième étage de cet établissement. Des chambres réservées jusqu’à dimanche. Hier soir, ils avaient pour voisins les membres de la famille d’un célèbre disc-jockey parisien. Une ambiance très particulière régnait au sein de l’hôtel. Dans le hall, quatre agents de sécurité tunisiens montaient la garde sur un sofa. D’autres, oreillettes branchées en permanence, scrutaient chaque client. Pour aller dîner, un vigile de l’hôtel accompagnait les clients jusqu’aux différents restaurants de l’établissement. Là aussi, la sécurité tunisienne était présente et n’hésitait pas à écouter les conversations.
http://www.leparisien.fr/seine-et-marne-77/des-membres-du-clan-ben-ali-refugies-en-region-parisienne-15-01-2011-1228072.php

vendredi 14 janvier 2011

L'Onu évoque 247 morts en Côte d'Ivoire depuis la présidentielle

Les violences en Côte d'Ivoire depuis le second tour de l'élection présidentielle le 28 novembre ont fait au moins 247 morts et 49 disparus, a rapporté vendredi la Commission des droits de l'homme de l'Onu.
Son précédent bilan, établi il y a une semaine, faisait état de 210 tués, a précisé Rupert Colville, porte-parole de la Commission, lors d'un point de presse à Genève. Parmi les dernières victimes en date figurent quatre civils et sept policiers tués dans un quartier de banlieue d'Abidjan, Abobo.


La Côte d'Ivoire s'enfonce dans la crise politique depuis le second tour, dont le président sortant Laurent Gbagbo et son rival Alassane Ouattara revendiquent tous deux la victoire.


Les Nations unies pensent que bon nombre des victimes ont été tuées par les forces de sécurité de Gbagbo ou par des miliciens alliés lors de raids nocturnes dans des quartiers comme Abobo, à Abidjan, qui passent pour favorables à Ouattara.


Sur les 49 disparus, 20 ont été recensés au cours de la semaine écoulée, a précisé Rupert Colville.


Les responsables des Nations unies n'ont pas pu accéder à trois fosses communes présumées. La dernière à avoir été signalée est à Issia, près de Daloa, dans le centre du pays.


"Il s'agirait d'une fosse commune contenant de nombreux corps. C'est tout ce que nous savons à ce stade", a dit Rupert Colville à propos de la fosse d'Issia. Des observateurs militaires de l'Onu, appartenant à l'Onuci, la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire, ont dit avoir été informés lundi par téléphone de l'existence de cette fosse commune.


"Des officiers de l'Onuci se sont rendus sur place le lendemain, le 11 janvier, pour enquêter, mais ils n'ont pas été en mesure de retrouver la fosse présumée et n'ont de ce fait pas pu confirmer son existence", a déclaré le porte-parole.


"Ils ont tenté à deux reprises d'atteindre les autres fosses communes présumées. Chaque fois, les forces de sécurité (de Laurent Gbagbo) les en ont empêché. Mais il est évident que devant des accusations aussi graves, vous ne renoncez pas", a poursuivi Rupert Colville.


http://fr.news.yahoo.com/4/20110114/tts-cote-divoire-bilan-tp-ca02f96.html

jeudi 13 janvier 2011

La Cour de Justice ouvre

La commission des requêtes de la Cour de Justice de la République a donné son feu vert à l'ouverture d'une enquête sur le rôle de l'ancien ministre dans la vente de l'Hippodrome de Compiègne.


Le couperet est tombé pour Eric Woerth : la Cour de justice de la République (CJR) ouvre une enquête sur l'ancien ministre pour prise illégale d'intérêt au sujet des conditions de vente de l'hippodrome de Compiègne. L'information, révélée par le Figaro, a été confirmée par le parquet général près la Cour de cassation.


La commission des requêtes de la CJR a donc estimé justifié de transmettre le dossier à l'instance d'instruction proprement dite, qui, de facto, va ouvrir une enquête. Après avoir étudié le dossier pendant plus d'un mois, la commission a décidé de retenir la «prise illégale d'intérêts» mais pas le délit de «favoritisme».


A l'issue de l'enquête , la commission devra dire si elle renvoie ou non Eric Woerth devant la Cour de justice, seule instance habilitée à juger les membres du gouvernement. Cette décision pourrait bien ne pas tomber avant plusieurs années.




Matignon aurait tranché, selon Woerth


L'affaire reprochée au ministre remonte à mars dernier. Eric Woerth, alors au Budget, autorise la vente d'une parcelle de 57 hectares de la forêt de Compiègne, dite de «L'Hippodrome du Putois», à la société des champs de courses de cette ville. Pour un montant de 2,5 millions d'euros. Depuis, cette vente a été contestée, l'ancien ministre étant non seulement soupçonné d'avoir «bradé» le terrain mais également de ne pas avoir respecté la législation.


Des accusations que l'intéressé a toujours réfuté. Il y a quelques jours, dans une interview au Figaro, Eric Woerth a même assuré que c'est Matignon qui avait tranché sur la cession par l'Etat de l'hippodrome. Cette version, contestée par certains plaignants, n'a été que confirmée partiellement par les services du premier ministre, qui ont plutôt évoqué «une réunion informelle à Matignon, au niveau des conseillers, à la demande du ministère de l'Agriculture».


http://www.lefigaro.fr/politique/2011/01/13/01002-20110113ARTFIG00621-la-cour-de-justice-ouvre-une-enquete-sur-eric-woerth.php

Hippodrome de Compiègne : quelles suites ?

La Cour de justice de la République va-t-elle décider d'ouvrir une enquête pour favoritisme et prise illégale d'intérêts contre l'ancien ministre du Budget Eric Woerth dans l'affaire de l'hippodrome de Compiègne ? Les membres de cette instance ont en tout cas prévu de se réunir ce jeudi. Cet été, Le Canard Enchaîné avait accusé Eric Woerth, maire de Chantilly (Oise), d'avoir bradé en mars 2010 pour 2,5 millions d'euros une parcelle de la forêt de Compiègne comportant un golf et un hippodrome, lorsqu'il était ministre du Budget. Eric Woerth avait vivement contesté la version de l'hebdomadaire.


Fin août 2010, le journal satirique avait pourtant publié une lettre signée de l'ancien ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard. Dans ce courrier de 2003, il refusait la vente de l'Hippodrome du Putois, estimant qu'elle n'était "pas  possible" du point de vue légal. Le 16 novembre 2010, le procureur général près la Cour de cassation Jean-Louis Nadal a donc décidé de saisir la commission des requêtes de la CJR. Il estimait en effet qu'il existait des éléments justifiant l'ouverture d'une enquête pour favoritisme et prise illégale d'intérêts. Le 2 décembre, cette commission, composée de trois magistrats de la Cour de  cassation, de deux magistrats de la Cour des comptes et de deux magistrats du  Conseil d'Etat, avait examiné pour la première fois le dossier et désigné  plusieurs rapporteurs.


Trois options


Trois possibilités s'offrent à la commission des requêtes de la CJR, dont la prochaine réunion doit se tenir jeudi. Première hypothèse : elle juge qu'il n'y a pas matière à ouvrir une instruction et classe sans suite. Deuxième possibilité : insuffisamment informée, elle demande à se faire communiquer des documents supplémentaires. Troisième option: elle rend un avis favorable à l'ouverture d'une enquête. Le cas échéant, Jean-Louis Nadal saisira alors, dans la journée ou le lendemain, la commission d'instruction.


Cette dernière, composée de trois magistrats de la Cour de cassation,  entamerait alors une enquête qui pourrait aboutir, d'ici plusieurs années, au  renvoi d'Eric Woerth devant la formation de jugement de la CJR, chargée de juger  les crimes et délits commis par les membres du gouvernement "dans l'exercice de  leurs fonctions". Si la commission des requêtes ne tranchait pas jeudi, la décision serait prise lors d'un nouveau rendez-vous quelques semaines plus tard.


Il y a quelques jours, Eric Woerth a assuré que c'est Matignon qui avait tranché sur la cession par l'Etat de l'hippodrome, une version contestée par certains plaignants et confirmée seulement partiellement par les services du Premier ministre dont l'entourage a évoqué "une réunion informelle à Matignon, au niveau des conseillers, à la demande du ministère de l'Agriculture". Parallèlement, le parquet de Compiègne a ouvert fin décembre une information judiciaire contre X à la suite de la plainte de députés PS et demandé le dépaysement du dossier. Cette information judiciaire concerne le volet non ministériel de l'affaire.

http://lci.tf1.fr/france/justice/2011-01/hippodrome-de-compiegne-quelles-suites-6220518.html


mercredi 12 janvier 2011

Deux conseillers de Xavier Bertrand liés à Servier en 2006 ?

C'est une information du Canard Enchaîné, à paraître mercredi. Deux médecins travaillant pour le laboratoire Servier, le fabricant du Mediator, étaient aussi conseillers au cabinet du ministre de la Santé Xavier Bertrand quand il a prorogé le remboursement du médicament en 2006. Ce médicament antidiabétique, prescrit souvent comme coupe-faim, n'a finalement été interdit qu'en 2009. Il aurait fait de 500 à 2000 morts depuis sa mise sur le marché en 1976.


A cette époque, travaillaient dans l'équipe ministérielle de Xavier Bertrand deux médecins ayant des liens financiers avec Servier, le professeur Gérard Bréart et le professeur Françoise Forette, par ailleurs élue UMP, ajoute le journal. Respectivement spécialiste de santé publique et professeur de gériatrie, ils ont tous deux rédigé des études pour Servier, souligne l'hebdomadaire. Le premier a d'ailleurs déclaré ses liens d'intérêt avec le laboratoire. La seconde a publié deux études financées par Servier et a perçu des honoraires comme conférencière. Elle remet par ailleurs un prix décerné par le laboratoire à de jeunes chercheurs depuis 19 ans. Les deux professeurs travaillent aussi pour une fondation sur la maladie d'Alzheimer créée en 1985 par trois laboratoires, dont Servier.


Pas connaissance des liens


Toutefois, dès mardi soir, Xavier Bertrand a réagi aux informations de l'hebdomadaire. Redevenu ministre de la Santé en 2010 après un passage à la tête de l'UMP, il explique dans un communiqué qu'il n'avait pas connaissance de ces liens entre ces deux collaborateurs et le laboratoire. Selon lui, ils n'étaient pas chargés de la politique du médicament mais des personnes âgées et de la recherche. A l'Assemblée nationale, le ministre a néanmoins annoncé son intention de réformer les conflits d'intérêt, notamment pour obliger les conseillers ministériels à faire une déclaration.


Quoiqu'il en soit, selon Le Canard Enchaîné, en mars 2006, la Haute autorité de santé, instance d'expertise sollicitée pour se prononcer sur l'efficacité du Mediator, avait conclu qu'il ne présentait "aucun intérêt de santé publique" mais le ministre, avait décidé de maintenir son remboursement par la Sécurité sociale. Là encore, Xavier Bertrand répond. "Le ministre rappelle que la proposition de dérembourser le Médiator ne lui a pas été soumise par la commission de la transparence de la Haute Autorité de Santé, instance compétente sur le sujet", précise son communiqué.


http://lci.tf1.fr/science/sante/2011-01/deux-conseillers-de-xavier-bertrand-lies-a-servier-en-2006-6219962.html

mardi 11 janvier 2011

Espionnage chez Renault : révélations sur deux des cadres suspectés

Les trois cadres de Renault soupçonnés depuis quelques jours d'espionnage industriel devraient en savoir un peu plus aujourd'hui. Michel Balthazard, Bertrand Rochette et Matthieu Tenenbaum sont convoqués à des entretiens préalables à un éventuel licenciement. L'enquête se poursuit et la piste chinoise se confirme.




Le Figaro révèle en effet mardi que deux des trois salariés soupçonnés disposent respectivement d'un compte au Liechtenstein, où 130 000 euros ont été déposés, et un autre en Suisse, garni de 500 000 euros. Des versements qui auraient été effectués par la China Power Grid Corporation, un géant de la distribution électrique basé à Pékin. Ces versements auraient transité via une série d'intermédiaires établis à Shangaï et sur l'ile de Malte.


Les faits d'espionnage pourraient porter sur le projet phare de l'alliance Renault-Nissan, la voiture électrique, pour lequel quatre milliards d'euros ont déjà été investis. En 2011, quatre véhicules électriques seront commercialisés et pas moins de 56 ont déjà été déposés (34 sont imminents et 115 en cours d'analyse).


Cette enquête a été menée en grande partie par une société de sécurité privée qui travaille depuis plusieurs mois à la demande de Renault. Le constructeur français qui affirme «qu'aucune pépite technologique» n'a filtré pourrait désormais déposer une plainte officielle dans les prochains jours.

http://www.leparisien.fr/automobile/espionnage-chez-renault-revelations-sur-deux-des-cadres-suspectes-11-01-2011-1222457.php

Ouattara prêt à travailler avec le camp Gbagbo à un gouvernement d'union

Est-ce l'offre de la dernière chance ? Alassane Ouattara est prêt à travailler avec le camp de Laurent Gbagbo pour former un gouvernement d'union nationale si ce dernier renonce à revendiquer la présidence de Côte d'Ivoire, a déclaré lundi à la BBC l'ambassadeur nommé auprès de l'ONU par M. Ouattara.


"Ce que je dis, c'est que M. Ouattara devrait être reconnu comme président légitime par M. Gbagbo", a déclaré à la radio britannique l'ambassadeur pro-Ouattara Youssoufou Bamba. "Et à partir de là, M. Gbagbo n'est pas seul. Il a des partisans, il a des gens compétents dans son parti. Nous sommes prêts à travailler avec eux, dans le cadre d'un large gouvernement d'union", a-t-il ajouté.


http://lci.tf1.fr/monde/amerique/2011-01/ouattara-pret-a-travailler-avec-le-camp-gbagbo-a-un-gouvernement-6218440.html

samedi 8 janvier 2011

Niger : Paris confirme la mort des deux Français enlevés vendredi

Le ministère de la Défense a confirmé ce samedi en début de soirée la mort des deux Français enlevés vendredi soir à Niamey, la capitale du Niger. Moins d'une heure avant, plusieurs sources sécuritaires nigériennes avaient affirmé que les deux ressortissants avaient été tués
Les circonstances de leur mort sont, selon ces sources, encore indéterminées. «Les deux Français enlevés au Niger ont été retrouvés tués. Ils ont été tués sur le territoire nigérien», a déclaré une source sécuritaire dans la région. Deux sources sécuritaires nigériennes ont confirmé le décès des Français. «Je vous dis qu'effectivement les deux ressortissants français enlevés au Niger ont été tués», a affirmé l'une d'elles, et une autre a assuré que «les deux otages sont morts».


La piste d'Al-Qaïda au Maghreb islamique privilégiée


Depuis vendredi soir, l'armée nigérienne traquait les ravisseurs des deux ressortissants qui se dirigeaient vers la frontière avec le Mali. Les autorités nigériennes s'étaient même déclarées optimistes sur la suite des opérations.


Les soupçons se portent alors sur Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), une branche terroriste qui opère dans la bande sahélo-saharienne, aux confins du Niger, du Mali, de l'Algérie et de la Mauritanie.


L'enlèvement des deux Français s'est produit vendredi vers 23h30 dans un restaurant d'un quartier résidentiel de Niamey. Quatre individus armés de fusils d'assaut et de pistolet automatique ont fait irruption dans l'établissement et contraint les deux jeunes hommes à les suivre. C'est la première fois qu'un enlèvement de ce genre survient à Niamey, capitale considérée jusque-là comme sûre, à environ 200 km au sud de la frontière malienne.


La France tente actuellement d'obtenir la libération de cinq de ses ressortissants enlevés le 16 septembre 2010, avec un Togolais et un Malgache, sur le site d'extraction d'uranium d'Arlit, dans le nord du Niger. Les otages, pour l'essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom, seraient détenus dans le nord-est du Mali. Ce rapt a été revendiqué le 21 septembre par la mouvance Aqmi.


Aqmi avait annoncé en juillet l'exécution d'un otage français, l'humanitaire Michel Germaneau, dont le corps n'a jamais été retrouvé.
http://www.leparisien.fr/international/niger-paris-confirme-la-mort-des-deux-francais-enleves-vendredi-08-01-2011-1218899.php

Niger: les deux otages français seraient morts

L'information est tombée samedi soir. Les deux Français enlevés vendredi soir à Niamey, la capitale du Niger, ont été tués dans des circonstances encore indéterminées
L'information semble sûre, plusieurs sources au Niger l'ayant confirmée. "Les deux Français enlevés au Niger ont été retrouvés tués. Ils ont été tués sur le territoire nigérien", a ainsi déclaré une première source sécuritaire dans la région. Le décès des deux Français a été confirmé par deux autres sources de sécurité au Niger. "Je vous dis qu'effectivement les deux ressortissants français enlevés au Niger ont été tués", a affirmé une source nigérienne, et une autre source sécuritaire au Niger a assuré: "Les deux otages sont morts".


http://lci.tf1.fr/monde/afrique/2011-01/niger-les-deux-otages-francais-seraient-morts-6217410.html

Hippodrome de Compiègne: la Société des courses se défend

Tout serait légal et parfaitement transparent ! Le patron de la Société des courses de Compiègne (Oise) a démenti samedi avoir bénéficié d'un traitement de faveur pour la vente par l'Etat de l'hippodrome de la ville, une affaire qui implique l'ancien ministre Eric Woerth
Interrogé par le site d'informations Mediapart sur d'éventuelles conditions favorables pour l'achat de l'hippodrome, Antoine Gilibert répond: "Non. Tout ce qui nous arrive est vraiment incompréhensible". "Prenons le critère du prix. Il existe un grand hippodrome parisien cinq ou six fois plus grand que le nôtre, à Maisons-Laffitte, dont l'acquisition a été proposée pour un euro (...) Celui de Compiègne, nous l'avons acheté 2,5 millions d'euros !", dit-il.


Cet été, Le Canard enchaîné avait accusé Eric Woerth, maire de Chantilly (Oise), d'avoir bradé en mars 2010 pour 2,5 millions d'euros en faveur de la Société des courses une parcelle de la forêt de Compiègne comportant un golf et un hippodrome, lorsqu'il était ministre du Budget. M. Woerth a vivement contesté la version de l'hebdomadaire. Le journal satirique avait en outre publié une lettre embarrassante signée de l'ancien ministre de l'Agriculture Hervé Gaymard. Dans ce courrier de 2003, M. Gaymard refusait la vente de l'Hippodrome du Putois, à Compiègne, estimant qu'elle n'était "pas possible" du point de vue légal.


Version contestée


Mais pour le patron de la société des courses de Compiègne, cela ne prouve rien. "Gaymard écrivait seulement qu'il ne pouvait pas procéder par vente mais, sur la même page (...) il écrivait bien qu'il pouvait, en revanche, procéder par échange avec l'Office national des forêts (ONF), le gérant du terrain", assure-t-il. Quant à Eric Woerth, Antoine Gilibert assure n'avoir jamais eu affaire avec l'ancien ministre: "Je ne l'ai jamais rencontré, ni ne lui ai jamais téléphoné. Je vous dis cela sur mon honneur d'officier", insiste-t-il.


La Cour de justice de la République (CJR) pourrait se prononcer le 13 janvier sur l'ouverture ou non d'une enquête concernant M. Woerth dans cette affaire. Mercredi dans Le Figaro, l'ancien ministre du Budget et du Travail a assuré que Matignon avait tranché en mars 2010 sur la cession par l'Etat de l'hippodrome, une version contestée par des plaignants et pas totalement confirmée par les services du Premier ministre.


http://lci.tf1.fr/politique/2011-01/hippodrome-de-compiegne-la-societe-des-courses-se-defend-6217402.html

Deux Français enlevés au Niger par des hommes «enturbannés»

Deux Français ont été enlevés vendredi soir par des inconnus «enturbannés et armés» dans la capitale nigérienne Niamey. Cinq autres Français kidnapppés au Niger sont retenus depuis septembre 2010 par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).


Les témoins de la scène, clients et responsables du restaurant Le Toulousain, situé dans le le quartier résidentiel du Plateau, racontent que le rapt a eu lieu entre 22h30 et 23h30 (21h30 et 22h30 GMT).
Deux hommes au visage dissimulé par un turban et munis d'armes ont fait irruption dans l'établissement. Ils ont contraint les deux ressortissants français à les suivre, a raconté un membre du personnel.


Les deux Français «sont repartis avec eux à bord d'un 4x4 immatriculé au Bénin dans lequel d'autres hommes armés les attendaient», a narré un membre du personnel du restaurant.


«Les Français tentaient de résister mais finalement ils (les ravisseurs) les ont poussés dans la voiture et ils ont démarré vite, vite», a témoigné un autre employé. «Quand ils sont entrés, ils sont tombés sur les deux Français et ils ont crié: +toi et toi, suivez-nous !+.


Dans la précipitation, un des assaillants a perdu son turban», a-t-il continué. «Quand ils sont ressortis avec les deux Français, j'ai pris ma voiture, je les ai pourchassés sur environ un kilomètre, mais comme ils filaient à grande vitesse et tous phares éteints, je n'ai pas pu les rattraper», a-t-il assuré.


Les deux ravisseurs «avaient la peau claire et parlaient l'arabe», a affirmé un client. Selon une source policière, l'un des deux Français était «arrivé vendredi pour assister à un mariage».


Des clients ont raconté à l'AFP avoir aperçu le véhicule des ravisseurs, quelques heures avant l'enlèvement, dans les alentours du restaurant.


«Nous avons connaissance de cette information, nous sommes pleinement mobilisés à Paris comme à Niamey pour la vérifier», a indiqué à l'AFP vendredi soir le ministère français des Affaires étrangères.


Une trentaine de membres des forces de l'ordre, fortement armés, quadrillaient dans la nuit de vendredi à samedi les environs de ce restaurant de quartier fréquenté par les expatriés, sous le regard d'une foule de badauds, a-t-on constaté.


La France tente actuellement d'obtenir la libération de cinq de ses ressortissants enlevés le 16 septembre 2010, avec un Togolais et un Malgache, sur le site d'extraction d'uranium d'Arlit, dans le nord du Niger.


Les otages, pour l'essentiel des collaborateurs des groupes français Areva et Satom, seraient détenus dans le nord-est du Mali. Le rapt a été revendiqué le 21 septembre par la mouvance Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).


Le 1er décembre, la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie avait déclaré que les otages français étaient toujours en vie, au vu des dernières informations dont la France disposait.


Après un message d'Aqmi le 19 novembre demandant à Paris de négocier la libération des otages au Mali directement avec Oussama ben Laden et exigeant de la France qu'elle retire ses troupes d'Afghanistan, le président Nicolas Sarkozy avait répliqué que la France ne se laisserait «dicter sa politique par personne».


Aqmi avait annoncé en juillet l'exécution d'un otage français, l'humanitaire Michel Germaneau, dont le corps n'a jamais été retrouvé.


http://www.leparisien.fr/international/deux-francais-enleves-au-niger-par-des-hommes-enturbannes-08-01-2011-1218506.php

vendredi 7 janvier 2011

Hippodrome de Compiègne : la version du président de la société des courses

Antoine Gilibert est le président de la Société des courses de Compiègne (SCC). Longtemps locataire, cette association a acquis en mars dernier, au prix de 2,5 millions d’euros, 57 hectares de la forêt domaniale de Compiègne où sont installés un hippodrome ainsi qu’un golf. Le principe de cette vente, réclamée depuis des années par la SCC, a été accordé par l’ancien ministre du Budget, Eric Woerth, fin octobre 2009. Elle a été finalisée en mars 2010, quelques jours avant le départ du locataire de Bercy, ce qui fait planer des doutes sur le rôle joué par Eric Woerth dans ce dossier. Le 13 janvier, la Cour de Justice de la République (CJR) devra dire si elle engage, ou non, des poursuites pour «favoritisme» et «prise illégale d’intérêts» contre lui. Deux plaintes ont, par ailleurs, été déposées dans cette affaire. Au nom de la SCC, Antoine Gilibert a accepté de revenir sur cette transaction
Eric Woerth a indiqué, cette semaine, que c’est à Matignon qu’a été décidée la vente de l’hippodrome. Le saviez-vous?
Antoine Gilibert. A l’époque, des gens de France Domaine m’ont en effet dit qu’une réunion interministérielle avait lieu sur ce sujet. Mais je n’ai pas été informé des problèmes soulevés à cette occasion.
Nous sommes une association à but non lucratif, composée de bénévoles, tous passionnés par le monde du cheval. Les problèmes juridiques ne sont pas notre fort. Et nous ne nous sentons en rien concernés par les questions politiques que soulève éventuellement ce dossier.
Connaissez-vous Eric Woerth? Son épouse?
Je ne les ai jamais vus et ne leur ai jamais parlé, même au téléphone. Eric Woerth n’est pas un habitué du monde des courses. A ma connaissance, avant de devenir maire de Chantilly, il ne fréquentait guère les hippodromes.
Son épouse, en revanche, est à la tête d’une écurie...
Je ne la connais pas.
Philippe Marini, sénateur-maire de Compiègne, est un de vos amis. On le dit aussi proche des époux Woerth. Est-il intervenu dans ce dossier?
A ma connaissance, non. Mais peut-être l’a-t-il fait en qualité de maire de la ville.
Le parquet de Compiègne a été saisi de deux plaintes concernant la cession de l’hippodrome. Le prix de vente du terrain, fixé à 2,5 millions d’euros, est notamment considéré comme trop faible. Qu’en pensez-vous?
Cette évaluation a été réalisée par France Domaine, qui est un service de l’Etat. Je leur fais confiance. Je rappelle qu’en 2003, lorsque le ministre de l’Agriculture Hervé Gaymard avait proposé, au lieu d’une vente, d’échanger l’hippodrome contre des parcelles de forêt, l’Office National des Forêts avait fixé son prix à 1,25 million d’euros. Dommage que cet échange n’ait pu se faire.
Fin 2009, étiez-vous vraiment le seul candidat à l’acquisition de ce terrain?
Oui.
Si une vente aux enchères avait eu lieu, jusqu’à quel prix étiez-vous prêt à aller?
Pas davantage que la somme qui nous a été fixée.
Olivier Kowal, élu PS de Compiègne et urbaniste, évalue la valeur véritable du terrain à 20 millions d’euros. Qu’en dites-vous?
La SCC est tout à fait disposée à céder le terrain à Olivier Kowal à ce prix là! Soyons sérieux: il s’agit d’un terrain inconstructible, sur lequel il ne peut y avoir que des chevaux et un golf pendant les cinquante prochaines années. Et je rappelle que son prix a été fixé par les services de l’Etat, pas par nous.
Vous souhaitez y implanter un restaurant panoramique.
La plupart des hippodromes de France possèdent ce type de restaurant. Pourquoi pas nous? A partir du moment où c’est en lien avec l’activité hippique, cela ne pose aucun problème. Nous verrons cela dans deux ou trois ans.
Le 13 janvier prochain, la Cour de Justice de la République doit se prononcer sur d’éventuelles poursuites à l’encontre d’Eric Woerth, soupçonné notamment de «favoritisme» et de «prise illégale d’intérêts».


Qu’en pensez-vous?
Que ce soit dans le cadre des plaintes déposées au parquet de Compiègne ou d’une éventuelle instruction de la Cour de Justice de la République, je suis prêt à répondre à toutes les questions que l’on souhaitera me poser. La SCC en assez d’être la victime collatérale de cette polémique politicienne
http://www.leparisien.fr/oise-60/hippodrome-de-compiegne-la-version-du-president-de-la-societe-des-courses-07-01-2011-1217462.php

Gbagbo renvoie les ambassadeurs britannique et canadien

Le gouvernement de Laurent Gbagbo a annoncé jeudi le renvoi de Côte d'Ivoire des ambassadeurs britannique et canadien, première réplique à une communauté internationale qui reconnaît son rival Alassane Ouattara comme président légitime. Ces décisions ont été prises "en application du principe de réciprocité régissant les relations diplomatiques", a expliqué le porte-parole du gouvernement Ahoua Don Mello sur la télévision d'Etat RTI. Le Royaume-Uni et le Canada avaient en effet retiré fin décembre 2010 les accréditations des ambassadeurs ivoiriens nommés par Laurent Gbagbo et indiqué qu'ils reconnaîtraient les représentants nommés par Alassane Ouattara


http://lci.tf1.fr/filnews/monde/gbagbo-renvoie-les-ambassadeurs-britannique-et-canadien-6216275.html