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samedi 29 octobre 2011

Libye: fin des opérations de l'Otan confirmée le 31 octobre

Malgré les appels du gouvernement de transition libyen, l'Otan a formellement décidé vendredi de mettre fin à compter du 31 octobre à son opération de sept mois en Libye. Le Conseil National de Transition (CNT) avait insisté pour que la coalition poursuive ses patrouilles aériennes jusqu'à la fin de l'année
A l'issue d'une réunion à Bruxelles du Conseil de l'Atlantique nord, un diplomate a indiqué la «fin de l'opération au 31 octobre, décidée à l'unanimité». Le secrétaire général de l'Otan, Anders Fogh Rasmussen, devait faire une annonce officielle plus tard dans la journée.

L'Otan avait pris vendredi dernier, au lendemain de la mort de l'ex-dirigeant libyen
Mouammar Kadhafi, la décision, à titre provisoire, de la fin de son opération en Libye au 31 octobre. Sept mois se sont écoulés depuis les premiers bombardements des avions de l'Alliance. «Il y a une semaine, nous avons pris la décision préliminaire de mettre fin à notre opération militaire en Libye. Demain, nous allons confirmer cette décision», avait indiqué jeudi soir à Berlin M. Rasmussen.

«Nous avons totalement accompli notre mission», avait-il estimé, ajoutant qu'il ne voyait pas son organisation jouer de rôle majeur en Libye, mais que si le nouveau gouvernement libyen le lui demandait, elle pouvait l'aider dans sa transition démocratique. Le coût des opérations en Libye est estimé à près de 300 millions d'euros pour la France, selon le ministre de la Défense dont 100 millions pour les seules munitions utilisées.
http://www.leparisien.fr/intervention-libye/libye-fin-des-operations-de-l-otan-confirmee-le-31-octobre-28-10-2011-1690711.php

samedi 15 octobre 2011

Libye: les combattants du CNT peinent à conquérir Syrte

La prise de Syrte se révèle ardue pour les forces du nouveau régime libyen qui butaient toujours vendredi sur la résistance acharnée des derniers soldats fidèles à Mouammar Kadhafi sans parvenir à les déloger de leurs dernières redoutes.
Les combattants du Conseil national de transition (CNT, ex-rébellion) se sont regroupés vendredi matin au QG de la police à Syrte, où ils s'étaient repliés jeudi après avoir reculé de deux kilomètres devant la violente riposte des forces pro-Kadhafi, selon un journaliste de l'AFP.
Les forces du colonel Kadhafi, retranchées dans les quartiers résidentiels "Dollar" et "N°2" dans le nord-ouest de la ville, opposent une résistance féroce inattendue, ralentissant l'avancée des combattants du CNT qui espéraient prendre le contrôle total de Syrte en quelques jours.
Le CNT attend la chute de cette ville-symbole, située à 360 km à l'est de Tripoli, pour proclamer la "libération totale" du pays et reprendre ses discussions en vue de former un gouvernement chargé de gérer la transition.
Vendredi, à la mi-journée, des tirs sporadiques à l'arme lourde et des tirs de roquettes résonnaient dans les deux quartiers, selon un journaliste de l'AFP, mais les forces du CNT n'avaient pas encore lancé un nouvel assaut.
"Hier (jeudi) soir, nous avons utilisé les canons pour bombarder les quartiers", a expliqué Nasser Moghassabi, commandant sur le front de la Brigade des "Martyrs de la Libye Libre". "La situation aujourd'hui est la même. Nous encerclons les deux quartiers", a-t-il dit à un journaliste de l'AFP.
"Nous avons tenté de nous approcher du quartier où des combats se poursuivent, mais notre équipe d'éclaireurs a dû rebrousser chemin à cause des tireurs embusqués qui ont pris position tout autour du quartier", a expliqué de son côté le docteur Youssef al-Badri.
Selon le journaliste de l'AFP, le gros des troupes du CNT à l'est des deux quartiers s'était regroupé dans le QG de la police.
"Nous attendons les ordres. La bataille de Syrte va se terminer très bientôt, mais la guerre en Libye ne s'achèvera qu'avec la capture de Kadhafi", veut croire un combattant pro-CNT, Abdessalam Farjani, alors que trois chars se préparent à bombarder un centre de commandement militaire, symbole de l'ancien régime.
Un commandant pro-CNT sur le front est, Faysal Bringo, avait affirmé jeudi que 500 fidèles au colonel Kadhafi combattaient toujours dans Syrte, dans les quartiers "N°1" et "N°2", situés au bord de la Méditerranée.
Au fur et à mesure que l'étau se resserre, les combattants pro-CNT, outre les bombardements des forces pro-Kadhafi, sont soumis au danger des tirs fratricides. Selon des sources médicales, quatre pro-CNT ont été tués et 40 blessés jeudi, en majorité par des tirs fratricides et par des balles de tireurs embusqués pro-Kadhafi.
Outre Syrte, les forces du CNT assiégeaient toujours l'oasis de Bani Walid, un autre bastion pro-Kadhafi à 170 km au sud-ouest de Tripoli, où les frappes de l'Otan ont touché jeudi quatre véhicules militaires et un lance-roquettes.
Le chef du comité local du CNT de Bani Walid, Al-Haj Mbarak Al Fatnani, a démenti jeudi qu'une des principales brigades avait reculé d'une trentaine de km, expliquant que les combats étaient suspendus pour préparer la prochaine offensive contre les 1.500 combattants pro-Kadhafi toujours présents dans Bani Walid.
Pendant ce temps, les nouvelles autorités libyennes recherchaient toujours activement Mouammar Kadhafi, en fuite depuis la chute de son QG à Tripoli le 23 août, après 42 ans au pouvoir, et ses fils, Mouatassim et Seif al-Islam, dont des combattants affirment qu'ils se trouvent respectivement à Syrte et à Bani Walid.
A Tripoli, le CNT assure que l'arrestation de l'ancien dirigeant "n'est qu'une question de temps", mais s'interroge sur de possibles manipulations après l'annonce mercredi de la capture de Mouatassim, finalement démentie.
"Il pourrait s'agir d'une stratégie, d'une rumeur répandue pour semer la confusion et lui permettre de s'échapper de Syrte", où les combattants le soupçonnent d'être réfugié, estime Abderrahmane Boussine, porte-parole militaire du CNT.
"C'est le genre de ruses dont ils ont l'habitude", confirme Ouahid Bouchane, président du Conseil local du CNT à Gharyane, dans les montagnes de Nefoussa (ouest). "Concernant Seif Al-Islam par exemple, ils ont diffusé des images le présentant avec des hommes portant l'uniforme des rebelles. Ces techniques ont souvent été utilisées par le régime" Kadhafi, indique-t-il.
Plus à l'Ouest, les véhicules n'étaient toujours pas autorisés vendredi matin à franchir le poste-frontière tunisien de Ras Jdir, à la suite de différents incidents au cours desquels deux Libyens ont été blessés par balle jeudi, a constaté un photographe de l'AFP.
http://tempsreel.nouvelobs.com/topnews/20111013.AFP5664/libye-les-combattants-du-cnt-peinent-a-conquerir-syrte.html

vendredi 14 octobre 2011

Libye : les forces du CNT reculent à Syrte

Encerclés, les combattants pro-Kadhafi tentent l'offensive de la dernière chance. La capture d'un des fils Kadhafi dans cette ville a finalement été démentie.
C'est l'incertitude qui règne à Syrte, ville natale de Kadhafi et l'un des derniers fiefs de l'ancien Guide libyen. L'annonce mercredi soir de la capture de son fils Muatassim a été démentie jeudi matin par le Conseil de transition libyen (CNT),l'organe chargé de mettre en place le gouvernement provisoire. «Certains prisonniers que nous avons capturés disent que Kadhafi se trouve à Syrte», a précisé le commandant Wissem ben Ahmed, l'un des chefs CNT.
La veille au soir, la capture de Muatassim, 36 ans, avait pourtant été
officiellement annoncée par le CNT, déclenchant des tirs de joie dans la ville portuaire. Ce n'est pas la première fois que des annonces faites par des rebelles alimentent la confusion. Seïf al-Islam, un autre fils de Kadahafi, longtemps présenté comme le successeur de son père, a été déclaré mort ou captif plusieurs fois. Il se trouverait en fait à Bani Walid, au sud de Tripoli, où il dirigerait la défense d'un des derniers bastions fidèles à l'ancien régime.

Son frère Muatassim, né en 1975, est un médecin et militaire de carrière. Il a été formé par des officiers égyptiens et a été promu par son père à la tête du Conseil de sécurité nationale en 2007. A ce titre il dirigeait sa propre unité d'élite, et était avant le début de la révolte le principal concurrent de Seïf al-Islam pour la succession de Kadhafi. Des responsables du CNT avaient indiqué à plusieurs reprises qu'ils soupçonnaient que Mouatassim Kadhafi s'était réfugié à Syrte.

La chute de Syrte, enjeu majeur pour le CNT


Depuis le 27 septembre et la prise du port de la ville par les rebelles, les pro-Kadhafi ne cessent de perdre du terrain. Ils sont désormais encerclés dans quelques maisons des collines et du bord de mer. Acculés, ils ont lancé une offensive jeudi contre les forces du CNT, forcées de reculer: «Nous avons dû nous retirer vers le QG de la police et nous allons utiliser l'artillerie lourde pour frapper les forces de Kadhafi», a expliqué à l'Agence France presse Hamid Neji, un combattant pro-CNT sur la nouvelle ligne de front.

Après quatre semaines de bombardements, la ville est en ruines et les combats de rue ont fait plusieurs centaines de morts. La plupart des civils ont essayé de fuir une ville privée d'eau potable et de nourriture mais certains, utilisés comme boucliers humains par les pro-Kadhafi, seraient encore pris dans les combats. Syrte est un enjeu primordial pour le CNT. Le gouvernement provisoire veut attendre que ce bastion kadhafiste soit tombé pour déclarer la Libye libérée. La chute de la ville prend finalement plus de temps que prévu : le siège dure depuis plusieurs semaines malgré une intensification des combats depuis la fin septembre.
http://feeds.lefigaro.fr/c/32266/f/438190/s/1940745f/l/0L0Slefigaro0Bfr0Cinternational0C20A110C10A0C130C0A10A0A30E20A1110A13ARTFIG0A0A5620Elibye0Eles0Eforces0Edu0Ecnt0Ereculent0Ea0Esyrte0Bphp/story01.htm

mardi 11 octobre 2011

Libye: les combattants du CNT déterminés à s'emparer rapidement de Syrte

Les forces du nouveau régime libyen sont déterminées à prendre rapidement le contrôle de l'ensemble de Syrte, principal bastion des derniers fidèles de , après s'être emparées dimanche de l'université et du centre Ouagadougou.
Lundi matin, sur le front nord-est où le nouveau régime contrôle une grande partie du front de mer, une colonne de dizaines de combattants du Conseil national de transition (CNT), appuyés par des chars, a progressé facilement vers le sud d'environ un kilomètre, selon un journaliste de l'AFP sur place.
En milieu de journée néanmoins, d'intenses combats avaient lieu alors que les "révolutionnaires" s'enfonçaient, vers l'ouest, dans le coeur de la ville.
Ils avançaient maison par maison, essuyant des tirs de snipers, et répliquaient aux lance-roquettes et avec des armes légères.
"Nous sommes déterminés à prendre Syrte aujourd'hui" (lundi), a déclaré à l'AFP un combattant pro-CNT, tandis que le commandant Tarek Drisa affirmait que ses troupes étaient "maintenant à moins de 1,5 km de la place centrale".
Tout autour, les maisons étaient ravagées et les rues jonchées de véhicules calcinés ou criblés de balles.
Dans le sud-ouest de cette ville symbole située à 360 km à l'est de Tripoli, non loin du centre de conférences Ouagadougou, les forces du CNT bombardaient les positions kadhafistes avec des chars et des missiles anti-chars, depuis une position surélevée.
"Nous bombardons la zone (baptisée secteur Dollar) et ensuite nous irons à pied et dans nos camions", a déclaré l'un des combattants, Ibrahim Mletan. "Cela va être très sanglant quand nous allons y aller parce qu'ils ne veulent pas se rendre".
Dimanche, les forces du nouveau pouvoir libyen avaient réalisé une percée majeure, en s'emparant dans le sud de Syrte de l'université et du Centre Ouagadougou, deux places fortes des pro-Kadhafi.
Plus à l'ouest, les combattants pro-CNT avaient aussi pris le contrôle d'un palais de l'ancien "Guide", connu comme sa "ferme", et de l'hôpital Ibn Sina, le plus grand de la ville, selon un reporter de l'AFP.
"Ce n'était plus un hôpital. Nous n'avions pas de médicaments, pas d'oxygène", a affirmé le docteur Nabil Lamine.
Aucun bilan complet n'était disponible dans l'immédiat, mais selon le personnel d'un hôpital de campagne à l'ouest de Syrte, 13 combattants pro-CNT ont été tués et 90 blessés dimanche. Les combats de vendredi et samedi avaient déjà fait 18 morts dans les rangs des pro-CNT et près de 300 blessés sur le seul front ouest.
A Bani Walid, autre bastion de pro-Kadhafi à 170 kilomètres au sud-est de Tripoli, 17 combattants du CNT ont été tués et 50 blessés dimanche dans des combats, a déclaré Salem Gheith, chef de la chambre des opérations du CNT à Tripoli.
"Nos forces se sont retirées tard dimanche soir de l'aéroport (qu'elles avaient pris quelques heures plus tôt) et de positions avancées conquises dans la ville, mais il s'agit d'un repli tactique", a dit ce responsable, sans autre précision.
"Nous avons reçu des renforts de Tripoli et de djebel Nefoussa (ouest) et allons reprendre l'offensive", a-t-il ajouté.
Les forces du CNT, ex-rebelles ayant chassé du pouvoir Mouammar Kadhafi, tentaient depuis plus d'un mois de progresser dans Bani Walid, une vaste oasis au relief accidenté, mais elles ont été confrontées à une résistance acharnée des pro-Kadhafi et pâti d'un manque de coordination et de moyens.
http://www.leparisien.fr/flash-actualite-monde/libye-les-combattants-du-cnt-determines-a-s-emparer-rapidement-de-syrte-10-10-2011-1647494.php

dimanche 9 octobre 2011

Libye: "La fin de la guerre est très proche", selon les autorités

"La fin de la guerre est très proche" en Libye, a assuré vendredi le ministre libyen de la Défense, Jallal al-Digheily, à l'occasion de la visite à Tripoli de ses homologues italien et britannique, Ignazio La Russa et Liam Fox.

"Les combattants libyens ont remporté plusieurs victoires dans l'est, le sud et l'ouest du pays", a fait valoir M. al-Digheily lors d'une conférence de presse commune avec M. La Russa. "Il existe encore des poches de résistance, mais cela ne va pas durer", a-t-il ajouté, alors que les forces du nouveau régime libyen livrent actuellement deux batailles décisives dans les bastions pro-Kadhafi de Syrte et Bani Walid, avec le soutien aérien de l'Otan.

Les pro-CNT ont entamé vendredi leur quatrième semaine de siège à Syrte (360 km à l'est de Tripoli), où ils avancent très lentement face à des partisans déterminés de l'ancien "Guide" en fuite. Le CNT a en outre dépêché ces derniers jours un millier d'hommes

supplémentaires à Bani Walid (170 km au sud-est de la capitale), vaste oasis où les combattants fidèles à Mouammar Kadhafi résistent depuis plus d'un mois.

vendredi 7 octobre 2011

Dans Syrte assiégée, une situation "inimaginable"

Ali Dourgham ne peut retenir ses larmes en racontant comment son père a été tué par un obus à Syrte alors qu'il se rendait à la mosquée avec son frère.
"Il est mort dans mes bras. Je l'ai enterré hier."
L'oncle du jeune homme a été admis à l'hôpital Ibn Sina de Syrte qui, selon des témoins, a lui aussi souffert des combats.
"L'hôpital est la cible de tirs d'obus", dit Dourgham, à l'instar d'autres habitants qui fuient la ville. "Il est plein de saletés. Il n'y a que trois médecins pour s'occuper des malades."
Malgré les pilonnages et la pénétration progressive des forces gouvernementales en vue peut-être d'un assaut final, il est résolu à regagner Syrte pour en faire sortir son oncle.
Les récits des témoins qui évacuent la ville natale de Mouammar Kadhafi donnent une idée lugubre de ce qui s'y passe.
"C'est inimaginable, là-bas", déclare à Reuters Massoud Aouidat, qui arrive tout juste de la ville à bord d'une voiture au pare-brise et aux portières criblés d'impacts de balles.
"Cela empire chaque jour. Il n'y a pas de nourriture. On voit des incendies, des appartements sont détruits."
Des habitants terrifiés dorment dans les rues et sous les escaliers, de peur que leur toit s'écroule sur eux la nuit.
Certains évoquent deux familles dont les voitures ont été touchées par des lance-roquettes alors qu'elles tentaient de quitter la ville.
Selon une équipe de la Croix-Rouge parvenue à apporter des fournitures médicales à l'hôpital de Syrte, la ville portuaire est privée d'électricité. Des civils font état de nombreuses rues inondées.
"CE SERA COMME L'A DIT KADHAFI"
Syrte est depuis trois semaines environ l'enjeu d'attaques tous azimuts et de bombardements quasi continus des forces du gouvernement intérimaire et des avions de l'Otan.
Des éléments pro-Kadhafi opposent une résistance acharnée et, selon l'Otan et des civils, recrutent de force des habitants pour les faire combattre à leurs côtés en empêchant de s'en aller beaucoup de ceux qui le voudraient.
"Nous sommes arrivés aux confins de la ville, mais les miliciens nous ont empêchés de partir", dit Aouidat à propos d'une tentative précédente. Il a fini par tromper l'attention des kadhafistes mardi matin.
"Il y a encore des familles prises au piège là où nous habitons", déclare-t-il.
Le Conseil national de transition (CNT) doit trouver un moyen terme entre un siège prolongé qui retarderait son action gouvernementale et une victoire plus rapide mais sanglante qui aggraverait les antagonismes régionaux et le mettrait dans l'embarras, notamment vis-à-vis des pays qui le soutiennent.
Certains civils rapportent que des pro-Kadhafi se cachent dans des zones résidentielles, ce qui fait craindre des combats de rue meurtriers dans un futur proche.
"A Syrte, ce ne sera pas comme à Tripoli", dit le médecin du CNT Machallah Al Zoy, par allusion au dénouement relativement modéré qu'a connu le siège de la capitale.
"Ce sera rue par rue, maison par maison, comme l'a dit (Kadhafi)."
Trois femmes et deux hommes originaires du Tchad et disant vivre à Syrte depuis des années, avançaient mardi sur une route proche de la ville avec neuf enfants aux regards perdus et sans effets personnels.
Lorsqu'on lui a demandé s'il pensait que les réserves de nourriture dureraient un certain temps à Syrte, l'un des hommes a répondu: "Quelle nourriture ?"
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20111005.REU8611/dans-syrte-assiegee-une-situation-inimaginable.html

vendredi 30 septembre 2011

Libye: Les forces du CNT prennent l'aéroport de Syrte

Les forces du Conseil national de transition libyen (CNT) ont pris ce jeudi le contrôle complet de l'aéroport de Syrte, l'un des deux derniers bastions tenus par les forces restées fidèles à Mouammar Kadhafi, rapportent des journalistes de Reuters.
Au cours de la semaine écoulée, les forces du pouvoir intérimaire libyen ont lancé deux assauts sur Syrte avec le soutien aérien de l'Otan sans parvenir à déloger les combattants kadhafistes retranchés dans la ville côtière.

http://www.20minutes.fr/ledirect/796834/libye-forces-cnt-prennent-aeroport-syrte

mardi 20 septembre 2011

Libye: violents combats contre des pro-Kadhafi à Bani Walid

De violents combats opposaient lundi les forces des nouvelles autorités libyennes aux partisans du dirigeant déchu Mouammar Kadhafi à Bani Walid, a annoncé Abdallah Kenchil, un responsable local du Conseil national de transition (CNT).
"Les révolutionnaires sont entrés ce matin à Bani Walid et livraient une rude bataille" aux partisans du colonel Kadhafi dans cette oasis située à 170 km au sud-est de Tripoli, a déclaré M. Kenchil à l'AFP.

Selon lui, la libération de Bani Walid, l'une des principales villes encore fidèles à l'ancien "Guide" en fuite, est une "affaire réglée et se sera fait dans les deux prochains jours".

Dimanche, les combattants du CNT avaient cependant dû se replier à six kilomètres en dehors de la ville, après une contre-attaque des pro-Kadhafi.

"Nous nous sommes repliés en raison de l'intensité des bombardements des forces loyalistes contre nos positions", a expliqué un combattant pro-CNT à l'AFP.

http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5j-cvOVHsJAzUMHMkBdI92_dfgpDw?docId=CNG.661a8bd9c336bd26fc94dc86f4a7d9d5.741

lundi 19 septembre 2011

La résistance des partisans de Kadhafi

Dans la nuit, les troupes du CNT avaient dû se replier en raison de la résistance des pro-Kadhafi à Syrte. C'est de cette région, à l'est de Tripoli, qu'est originaire Mouammar Kadhafi. Les hommes du Conseil national de transition se sont repliés sans pouvoir sécuriser les positions qu'ils avaient conquises. Ils ont également dû reculer à Bani Walid (sud-est de Tripoli).

Les combattants restés fidèles à Mouammar Kadhafi opposant depuis trois jours une résistance farouche à Syrte et Bani Walid que les forces du nouveau régime tentent de conquérir.

A Syrte, au moins 24 combattants du Conseil national de transition ont été tués et 40 personnes blessées par les pro-Kadhafi. Ceux-ci utilisent roquettes, obus et artillerie lourde mais aussi tireurs embusqués pour défendre leurs bastions. Parmi les blessés figurent un journaliste français, Olivier Sarbil, photographe indépendant basé à Bangkok, grièvement atteint par des éclats de projectiles.

Pourtant au moins 6000 combattants du CNT ont été mobilisés sur ce front, selon un commandant du Conseil militaire de Misrata, Salem Jeha, qui a affirmé que ses hommes contrôlaient l'aéroport et une importante base aérienne. Mais selon un combattant revenu du front, malgré ce déploiement massif, seul un petit nombre d'hommes combattaient. "Nous ne tenons même pas 5 % de Syrte parce que nous ne faisons que pénétrer puis ressortir".

Malgré la bataille féroce, le porte-parole de la branche militaire du CNT, Ahmad Bani, a affirmé que la prise de contrôle de Syrte et Bani Walid était une affaire de "quelques jours". Et une annonce de la chute de ces deux villes serait suffisante pour vaincre la résistance des "mercenaires" à Sebha, dernier des bastions pro-Kadhafi à 750 km au sud de Tripoli, ajoutent les partisans du CNT.

http://info.france2.fr/revolutions-arabes/la-resistance-des-partisans-de-kadhafi-70440882.html

samedi 27 août 2011

LIBYE. La Grande-Bretagne bombarde la ville natale de Kadhafi

Des avions britanniques ont bombardé dans la nuit le QG de la ville natale du dirigeant libyen en fuite Mouammar Kadhafi à Syrte, a annoncé vendredi 26 août le ministère britannique de la Défense dans un communiqué.
"Aux alentours de minuit (heure de Londres), une formation de Tornado venant de la base britannique de Marham dans le Norfolk a tiré des missiles guidés de précision Storm Shadow contre un important bunker-quartier général dans la ville natale de Kadhafi à Syrte", a indiqué le ministère.
Selon le quotidien Daily Telegraph, des membres des forces spéciales britanniques sont également déployés sur le terrain en Libye, essentiellement pour rechercher le colonel Kadhafi, mais les autorités n'ont pas confirmé l'information.
L'artillerie du régime presque neutralisée
Syrte, située à 360 km à l'est de Tripoli, est un bastion du régime, et selon les rebelles, l'un des refuges possibles pour le leader traqué.
Dans la nuit, la page Facebook de la télévision d'Etat libyenne avait annoncé que les rebelles tentaient de progresser vers Syrte qui était bombardée par l'Otan.
L'Otan "bombarde en ce moment la ville de Syrte", avait déclaré la télévision sans plus de précision.
L'aviation britannique a en outre détruit jeudi matin "une des dernières installations de missiles sol-air longue portée du colonel Kadhafi près d'Al Watiyah, non loin de la frontière tunisienne", selon le ministère britannique de la Défense.
Jeudi après-midi, des Tornado et des Eurofighters britanniques avaient aussi détruit un "noeud de commandement et de contrôle qui restait aux mains du régime sur la route au sud de Tripoli, menant à l'aéroport international".
Investissement de l'ONU
A New York, le Conseil de sécurité de l'ONU a accepté de débloquer 1,5 milliard de dollars d'avoirs libyens pour aider les rebelles à la reconstruction du pays.
Le CNT, qui a pris mardi le contrôle du QG de Mouammar Kadhafi à Tripoli, a réclamé une aide d'urgence de 5 milliards de dollars à débloquer sur les avoirs libyens gelés, mercredi au cours d'une réunion à Doha du Groupe de contact.
Le "gouvernement" des rebelles, le comité exécutif du Conseil national de transition (CNT), jusque là installé à Benghazi, a été transféré à Tripoli, a annoncé dans la nuit de jeudi à vendredi Ali Tahouni, son vice-président.
Huit hauts responsables du CNT sont arrivés jeudi dans la capitale pour préparer la transition politique, a annoncé de son côté un porte-parole du CNT, Mahmoud Chammam.
L'Otan continue ses bombardements
Dans la ville, les rebelles combattaient les pro-kadhafi dans quelques poches de résistance. Sur le front Est, il tentaient de progresser vers Syrte qui était bombardée par l'Otan, selon la page Facebook de la télévision d'Etat.
L'Otan "bombarde en ce moment la ville de Syrte", a indiqué la télévision sans plus de précision. Syrte, région natale de Kadhafi, est un bastion du régime et, selon les rebelles, un des refuges possibles pour le leader traqué.
"Il faut résister contre ces rats d'ennemis, qui seront vaincus grâce à la lutte armée", a déclaré le colonel Kadhafi dans un enregistrement diffusé par la chaîne satellitaire Arrai, basée en Syrie, appelant ses partisans à libérer Tripoli.
La diffusion de ce message intervient cinq jours après l'entrée des rebelles dimanche dans la capitale et quarante-huit heures après la prise de contrôle mardi de Bab al-Aziziya, le vaste complexe résidentiel du colonel Kadhafi.
"Violence extrémiste"
A Washington, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a appelé jeudi les rebelles libyens à se montrer fermes face à la "violence extrémiste" et estimé que les prochains jours et semaines seront "critiques" en Libye.
"Il est clair que l'ère Kadhafi touche à sa fin", a-t-elle déclaré dans un communiqué, appelant "Kadhafi, sa famille, et les gens qui le soutiennent à mettre fin à leur violence".
Sur le plan financier, les rebelles ont obtenu le feu vert de l'ONU pour une aide réclamée d'urgence destinée à la reconstruction du pays dont l'économie est exsangue après plus de six mois de conflit.
Le Conseil de sécurité a accepté de débloquer 1,5 milliard de dollars d'avoirs libyens gelés, ont indiqué des diplomates.
La somme de 1,5 milliard de dollars est retenue par les Etats-Unis, qui veulent envoyer 500 millions de dollars à des groupes humanitaires internationaux, 500 millions au CNT pour payer des salaires et des services essentiels et 500 millions à un fonds international pour la Libye pour acheter du carburant et d'autres biens de première nécessité.
Dégel des avoirs
Rome a annoncé pour sa part avoir donné l'ordre "pour le dégel d'une première tranche des avoirs libyens à hauteur de 350 millions d'euros".
A Benghazi, fief des rebelles dans l'est du pays, Moustapha Abdeljalil, chef du CNT, avait auparavant promis de récompenser, lors de la reconstruction du pays, les Etats ayant aidé la Libye "en fonction du soutien" qu'ils ont apporté aux insurgés.
Dans Tripoli, après plusieurs heures de combats intenses, les rebelles ont réussi à prendre le contrôle d'Abou Salim, un quartier du sud de la ville proche de Bal al-Aziziya, mais les combats se sont déplacés dans le secteur voisin de Machrour, a indiqué le chef d'un bataillon de combattants.
Une récompense de 1,7 millions de dollars
Après avoir pris le contrôle de Bab al-Aziziya, les rebelles cherchaient en effet surtout à mettre la main sur Mouammar Kadhafi et ses fils, toujours introuvables jeudi.
Pour l'ancien numéro deux du régime libyen, Abdessalem Jalloud, "il n'a plus que quatre personnes autour de lui, il y a deux possibilités: soit il se cache dans la partie méridionale de Tripoli, soit il est déjà parti depuis un certain temps", a-t-il déclaré à la presse à Rome.
Bab al-Aziziya était livrée aux pilleurs, selon un journaliste de l'AFP. Dans ses entrailles, des kilomètres de tunnels et de salles se succèdent, véritable labyrinthe où l'on entre par des trappes dissimulées un peu partout.
Pour encourager à la capture de l'ancien "Guide" libyen, les rebelles ont offert une récompense de près de 1,7 million de dollars à quiconque permettrait de le retrouver, vivant ou mort.
"20.000 morts depuis mi-février"
Dans l'Ouest, Zouara était toujours contrôlée par la rébellion mais reste encerclée par les forces loyalistes, ont indiqué jeudi à l'AFP des rebelles de Sobratah qui s'apprêtent à désenclaver cette ville.
Dans l'extrême sud-saharien, les rebelles libyens ont annoncé avoir pris le contrôle de la localité d'Al-Wyg, "stratégique, notamment car elle abrite une piste d'atterrissage", selon une source rebelle.
Selon M. Abdeljalil, le conflit en Libye a fait "plus de 20.000 morts" depuis le début mi-février de l'insurrection.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110826.OBS9196/libye-la-grande-bretagne-bombarde-la-ville-natale-de-kadhafi.html

lundi 22 août 2011

LIBYE. Ambiance de fin de règne à Tripoli

La pression est monté d'un cran dans la capitale libyenne, Tripoli, dans la nuit de samedi à dimanche 21 août. La bataille de Tripoli tant attendue semble avoir commencé. La situation s'accélère en Libye et les rebelles se trouvaient dimanche en fin de matinée à une vingtaine de kilomètres de Tripoli.
Les rebelles ont pris dimanche matin une forêt à 24 kilomètres à l'ouest de la capitale après des combats meurtriers contre les forces fidèles au dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, a affirmé à l'AFP un insurgé.
Opération sirène
A l'approche des rebelles, la ville était en ébullition. Interrogé par l'AFP, Ahmed Jibril, porte-parole de la rébellion affirme qu'une opération, baptisée "opération sirène", est en cours pour isoler le colonel Mouammar Kadhafi dans la capitale jusqu'à obtenir sa capitulation ou son départ.
Déclenchée samedi soir dans la capitale libyenne, "l'opération sirène se déroule en coordination entre le CNT (Conseil national de transition) et les combattants rebelles dans et autour de Tripoli", a affirmé Ahmed Jibril. "L'Otan est également impliquée dans l'opération", a précisé Ahmed Jibril.
"Il était prévu qu'elle débute hier (samedi) soir et nous estimons qu'elle devrait durer encore plusieurs jours jusqu'à ce que Kadhafi soit assiégé", a-t-il expliqué. "Nous prévoyons deux scénarios: qu'il se rende, ou qu'il s'échappe de la ville" pour trouver refuge à l'étranger ou dans une autre ville du pays, selon le porte-parole du CNT.
"Au cas où il exprime son souhait de quitter la Libye, nous accueillerons positivement cette proposition et nous l'accepterons", a-t-il ajouté.
Affrontements toute la nuit
Des explosions et des échanges de tirs nourris ont retenti toute la nuit de samedi à dimanche où des témoins ont fait état d'"affrontements" dans certains quartiers vers laquelle les rebelles progressent.
Des affrontements entre des insurgés et les pro-Kadhafi ont été signalés par des habitants en début de soirée dans plusieurs quartiers de la capitale, notamment dans la banlieue Est, où des cris d'Allah Akbar étaient diffusés par les haut-parleurs des mosquées.
Peu après 4 heures (2h00 GMT), quatre puissantes explosions ont secoué la ville, survolée par des avions. L'Otan bombarde quasi-quotidiennement des objectifs à Tripoli.
"Des agents de Nicolas Sarkozy"
Le porte-parole du gouvernement, Moussa Ibrahim, a simplement confirmé des "petits affrontements" avec de petits groupes dans des quartiers comme Tajoura, Soug Jomaa ou Ben Achour. Selon lui, les forces loyalistes sont venues à bout des insurgés et les affrontements n'ont duré qu'une demi-heure.
"La situation est désormais sous contrôle", a-t-il affirmé dans des déclarations diffusées par la télévision officielle.
Dans un message sonore diffusé pendant la nuit par la télévision officielle, le colonel Mouammar Kadhafi a exhorté ses partisans à "marcher par millions" pour "libérer les villes détruites".
Qualifiant les rebelles d'"agents, de traîtres et de rats" qui "profanent les mosquées", il a ajouté qu'ils étaient "des agents du (président français Nicolas) Sarkozy qui veut prendre le pétrole libyen".
Manifestations de joie
A Sabratah (50 km à l'ouest de Tripoli), la population, massée autour des téléviseurs, manifestait sa joie dans les rues, jugeant que la fin du régime était proche, a constaté un journaliste de l'AFP.
A Benghazi,"capitale" rebelle dans l'est de la Libye, des milliers de personnes en liesse se sont rassemblées samedi soir pour soutenir le "soulèvement" à Tripoli, a constaté un photographe de l'AFP. "Au revoir Kadhafi!", "Dieu est grand!" scandaient les manifestants.
A Tunis, des milliers de personnes, en majorité des Libyens, se sont également rassemblées samedi soir devant l'ambassade de Libye, où le drapeau des insurgés a été hissé sur le toit du bâtiment, a constaté un photographe de l'AFP. "Kadhafi traître!" "le peuple veut ton départ!" criaient les manifestants.
"Fin très proche"
Plus tôt samedi, le chef de la rébellion, Moustapha Abdeljalil, avait affirmé que la fin du colonel Kadhafi était "très proche".
Progression rapide
Parallèlement, les rebelles qui avaient nettement progressé dans Brega, (240 km au sud-ouest de Benghazi) vendredi rencontraient une résistance samedi dans ce poste avancé des pro-Kadhafi dans l'Est. Brega est le théâtre de violents combats depuis fin juillet.
Après avoir annoncé s'être emparés vendredi de l'ensemble de la ville, les rebelles ont reconnu samedi après-midi avoir été repoussés de la zone pétrolière par des tirs d'artillerie.
Vendredi, les rebelles avaient annoncé avoir pris Zliten et Zawiyah. Des journalistes de l'AFP sur place ont confirmé les progrès à Zawiyah, à 40 km à l'ouest de Tripoli, mais il n'a pas été possible d'obtenir d'information indépendante sur Zliten (150 km à l'est de Tripoli).
A Zawiyah, la ville est "libérée", ont déclaré d'autres rebelles tout en prenant possession de l'hôpital, dernier grand bâtiment tenu par les pro-Kadhafi.
L'atout principal de Zawiyah reste sa raffinerie - unique source d'approvisionnement de la capitale en essence, gazole et gaz -, prise jeudi par les rebelles.
Fuite de Tripoli
Des milliers de Tripolitains, qui subissaient déjà de longues coupures d'électricité, tentent désormais de fuir le bastion du régime.
Ainsi l'ancien numéro deux du régime, Abdessalem Jalloud, a fui Tripoli vendredi. Selon un responsable gouvernemental tunisien, Abdessalem Jalloud est passé en Tunisie et est reparti à l'aube "avec sa famille" vers l'Italie, ce qu'a confirmé le gouvernement italien
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110821.OBS8865/libye-ambiance-de-fin-de-regne-a-tripoli.html

jeudi 18 août 2011

Les rebelles libyens veulent prendre la raffinerie de Zaouïah

Les rebelles qui contrôlent depuis deux jours la ville de Zaouïah, à l'ouest de Tripoli, ont lancé mercredi une attaque pour prendre la raffinerie dans les faubourgs la ville, l'une des dernières sources d'approvisionnement en carburant des forces pro-Kadhafi.
Ils espèrent nettoyer les dernières poches de résistance des forces gouvernementales dans cette localité à 50 km de la capitale, sur la route qui mène à la frontière tunisienne, et accentuer le bouclage de Tripoli, dernier bastion du "guide" Mouammar Kadhafi au pouvoir depuis près de 42 ans dont, selon Washington, "les jours sont désormais comptés".
Six mois après le début du soulèvement, les "révolutionnaires", qui ont abandonné le drapeau vert de Kadhafi pour celui de l'ancienne monarchie, rouge-noir-vert, ont ces derniers jours marqué des points à l'ouest et au sud de la capitale, qui se retrouve pratiquement isolée du reste du pays mais où le colonel libyen dispose encore de troupes nombreuses et bien armées.
A Zaouïah, des tireurs isolés postés au sommet de certains immeubles continuent de harceler les combattants rebelles. Des roquettes et des obus de mortier tombent sporadiquement sur la ville.
"LES JOURS DE KADHAFI SONT COMPTÉS", DIT WASHINGTON
"Il y a quelques 'snipers' à l'intérieur de la raffinerie, dont nous contrôlons les entrées. On va bientôt lancer une attaque pour prendre le contrôle des installations", expliquait en fin de matinée Abdoulkarim Kachaba, un combattant rebelle.
En milieu de journée, on pouvait entendre des tirs nourris en provenance du complexe pétrolier, sur lequel flottait encore le drapeau vert de la Jamahiriya.
Le commandant rebelle dans le secteur, Oussama al Aroussi, a déclaré que l'oléoduc reliant la raffinerie à Tripoli avait été coupé mardi, ajoutant que les employés étaient pris en otages par les soldats de Kadhafi et ne pouvaient partir.
Non loin de là, sous un pont, des insurgés chargeaient des munitions de gros calibre dans une voiture, avant de se diriger vers la raffinerie.
Le calme régnait ailleurs dans la ville, sous le contrôle de l'insurrection. Les rues étaient quasiment désertes, hormis quelques groupes de combattants rebelles, et les magasins étaient toujours fermés.
Les tirs de mardi ont fait trois morts et 35 blessés, en majorité des civils, a-t-on appris de source médicale.
A Washington, le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, a estimé que le régime de Kadhafi n'en avait plus pour longtemps. "Je pense que le sentiment général, c'est que les jours de Kadhafi sont comptés", a-t-il dit.
Lors d'une conférence de presse retransmise par la télévision libyenne, le porte-parole du gouvernement Moussa Ibrahim a démenti les informations faisant état de la débandade des forces pro-Kadhafi.
"NOUS SOMMES TOUJOURS LÀ", AFFIRME TRIPOLI
"Il faut bien comprendre que les rebelles mènent une campagne médiatique pour faire croire qu'ils sont plus forts qu'ils ne le sont en réalité", a-t-il dit.
"Certains hommes politiques étrangers disent que les jours du régime sont comptés... Mais cela fait six mois qu'ils le disent et nous sommes toujours là."
L'isolement de Tripoli a relancé les rumeurs sur des négociations secrètes entre insurgés et gouvernementaux à Djerba, en Tunisie, où un émissaire de l'Onu est arrivé.
Mardi à Benghazi, le Conseil national de transition (CNT) mis en place par les insurgés a démenti négocier avec qui que ce soit, représentants de Kadhafi ou émissaire de l'Onu.
"Le CNT tient à assurer qu'il n'y a pas de négociations, directes ou indirectes, ni avec le régime de Kadhafi ni avec l'émissaire spécial des Nations unies", a dit Moustafa Abdeldjeïl, le numéro un du CNT.
La direction de l'insurrection a toujours nié chercher à conclure un compromis avec le dirigeant libyen, répétant que ce dernier devait partir ou être chassé par la force.
Un porte-parole du colonel Kadhafi a lui aussi assuré ne pas négocier avec les dirigeants rebelles.
L'émissaire de l'Onu Abdel Elah al Khatib s'est entretenu en différentes occasions avec des représentants des deux camps. Il effectue sa première visite dans la région depuis que les insurgés ont privé Tripoli de sa principale voie de communication terrestre avec la Tunisie.
http://www.lepoint.fr/fil-info-reuters/les-rebelles-libyens-veulent-prendre-la-raffinerie-de-zaouiah-17-08-2011-1363528_240.php

mercredi 17 août 2011

Dos au mur, Mouammar Kadhafi peut négocier ou résister

Six mois après le début de l'insurrection en Libye, Mouammar Kadhafi semble plus que jamais isolé et face à une alternative simple: défendre coûte que coûte Tripoli ou négocier une sortie honorable.
Les rebelles ont enregistré au cours des dernières 48 heures plusieurs succès stratégiques et psychologiques en prenant le contrôle de Zaouïah, sur l'axe menant à la Tunisie, ainsi que de la localité de Gariane, au sud de la capitale.
Cette progression des insurgés soutenus par l'aviation de l'Otan risque de perturber encore plus les ravitaillements en carburant et en denrées alimentaires dans le fief kadhafiste.
Toutefois, la prudence sur les chances de victoire finale des rebelles reste de rigueur, l'histoire du conflit montrant que les gains territoriaux ont souvent été suivis par des pertes équivalentes.
Si les insurgés parviennent à consolider leurs positions, la fin du régime instauré il y près de 42 ans par le colonel Kadhafi apparaîtrait plus proche que jamais.
"L'effondrement du régime libyen est peut-être proche, ou pas, mais il semble désormais acquis qu'il se produira tôt ou tard", dit Daniel Korski, membre du Conseil européen pour les relations internationales.
"La forme de cet effondrement et la manière dont les rebelles prendront le pouvoir seront aussi importantes que la façon dont a été menée la guerre", ajoute-t-il.
CARTE DU PIRE
Encouragés par leurs récents succès, certains insurgés entendent pousser leur avantage et marcher maintenant sur la capitale. Or, les observateurs notent que cette option n'est pas celle qui a les faveurs de leur commandement.
Le risque est de voir Kadhafi jouer la carte du pire et de jeter tous ses hommes et toutes ses armes dans une bataille désespérée pour la défense de Tripoli. Une guérilla urbaine se traduirait par de nombreuses victimes civiles et une partie de la population pourrait se mobiliser contre les insurgés.
Le bain de sang qui en résulterait déboucherait probablement sur des rancoeurs et des vengeances qui rendraient la capitale, et au-delà le pays, ingouvernables.
"Une bataille pour Tripoli peut se révéler extrêmement sanglante", estime David Hartwell, spécialiste de l'Afrique du Nord et du Proche-Orient dans un cabinet d'analyse stratégique.
"Mon sentiment est que la stratégie est d'isoler la capitale et de commencer à exercer une pression. Ils (les rebelles) semblent essayer de couper les voies d'accès à la capitale et on peut supposer que c'est pour éviter de mener un assaut", dit-il.
TROIS SCÉNARIOS
Encercler Tripoli et couper le ravitaillement de la capitale peut aboutir à trois scénarios.
* À court de carburant et incapables de mobiliser armes et renforts, les forces de sécurité kadhafistes décident que déposer les armes et rejoindre la rébellion est la seule solution.
* Les opposants à Kadhafi au sein même de son appareil sécuritaire tentent de lancer une insurrection à l'intérieur de la capitale elle-même.
Des membres de l'opposition clandestine, dont certains sont armés, ont expliqué à Reuters qu'ils attendaient le bon moment pour fomenter une révolte. Toute la question est de savoir à quel moment la situation sera suffisamment favorable, note un analyste du Royal United Services Institute à Londres.
* Le troisième scénario est que Mouammar Kadhafi accepte de négocier sa sortie. Cela pourrait signifier pour lui et sa famille le chemin de l'exil et la garantie de ne pas être traduit devant la Cour pénale internationale (CPI).
Les gens qui connaissent le dirigeant libyen savent que, derrière son comportement enflammé, il est un fort pragmatique et capable de conclure un accord pour sauver la vie des membres de sa famille.
Toutefois, il ne se résoudra à pareille solution qu'en dernier recours, lorsqu'il aura perdu tout espoir de retourner la situation à son avantage. Dimanche, son porte-parole a démenti les rumeurs concernant des négociations sur son départ.
Le pire scénario serait que la stratégie des rebelles conduise à une position figée sur le terrain, Kadhafi parvenant à se maintenir dans la capitale. Dans ce cas pourrait s'ouvrir une guerre urbaine très coûteuse pour la population.
"Il ne serait pas surprenant que Kadhafi fasse feu de tout bois tant qu'un accord n'est pas sur la table. Il n'a pas de stratégie de sortie", rappelle Anthony Skinner, analyste chez Maplecroft
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/monde/20110816.REU9519/dos-au-mur-mouammar-kadhafi-peut-negocier-ou-resister.html

dimanche 14 août 2011

Libye: l'armée de Kadhafi prête à s'effondrer ?

Ce n'est pas la première fois que la fin du régime de Kadhafi est annoncée mais cette fois-ci la prévision émane d'une source plutôt crédible. Un ex-colonel de l'armée libyenne détenu par la rébellion après s'être rendu aux insurgés il y a deux mois, fait état de divisions au sein de l'armée de Mouammar Kadhafi qui est, selon lui, sur le point de s'effondrer.

S'exprimant depuis un camp de prisonniers de guerre dans l'enclave rebelle de Misrata (ouest), le
colonel Wissam Miland indique que l'unité de l'armée est maintenue par la coercition et une loi martiale appliquée par des mercenaires, faisant état de querelles internes. "Je pense qu'elle va bientôt s'écrouler", affirme-t-il. "Au sein des milices, les soldats libyens commencent à se bagarrer avec les mercenaires étrangers. Il y a beaucoup de problèmes". "Kadhafi est en train de perdre à cause de cela", estime l'ancien colonel de l'armée libyenne, en citant une série de pertes militaires qu'a subies le régime récemment.

Le régime fait appel à des mercenaires originaires du Tchad, du Niger, de Mauritanie et d'autres Etats du Sahel. "Dans mon unité, il y avait beaucoup de mercenaires", explique encore Wissam Miland. "Mais ils ne combattent pas avec l'armée, ils encerclent l'armée. Ils ne laissent personne battre en retraite, si vous le faites, on vous tue". "La plupart des soldats sont illettrés, ils sont juste très entraînés et on leur dit que Kadhafi est la personne la plus importante au monde", raconte le colonel transfuge. "La plupart des soldats combattent car ils pensent vraiment que sans Kadhafi ils ne peuvent pas vivre", précise-t-il, ajoutant que d'autres le font "parce qu'ils ont perdu des cousins ou des proches".

http://lci.tf1.fr/monde/afrique/libye-l-armee-de-kadhafi-prete-a-s-effondrer-6640315.html

vendredi 29 juillet 2011

Sans succès, les rebelles libyens ont offert à Kaddafi de passer la main

Les rebelles libyens ont proposé à Mouammar Kaddafi de quitter le pouvoir tout en restant dans son pays, une offre à laquelle le colonel n’a pas daigné répondre.
« Nous avons fait une proposition. Le délai est passé. La proposition n’est plus valable » a expliqué mercredi le chef du Conseil national de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil.
Le CNT avait remis à l’envoyé spécial de l’Organisation des Nations unies (ONU) pour la Libye, Abdel-Elah al-Khatib, « une offre très précise, bien intentionnée, prévoyant que Kaddafi pouvait rester dans son pays sous trois conditions » a développé Abdeljalil au cours d’une conférence de presse.
D’après cette offre, Mouammar Kaddafi devait abandonner le pouvoir et renoncer à toutes ses responsabilités. Son lieu de résidence aurait été « le choix du peuple libyen » et il aurait été placé sous « surveillance étroite ».
Mais le Premier ministre libyen, Baghdadi al-Mahmoudi, est demeuré inflexible à l’issue de sa rencontre avec l’émissaire de l’ONU, répétant qu’un départ du pouvoir du dirigeant n’était « pas un sujet de discussion ».
Le « Guide » libyen a lui-même pris la parole à la télévision officielle mercredi soir, affirmant : « Nous n’avons pas peur. Nous les défions. Nous paierons le prix avec nos vies, nos femmes, nos enfants. Nous sommes prêts au sacrifice pour défaire l’ennemi. »
"Loin d’un accord sur une solution politique"
« Il apparait clairement sur la base des discussions à Tripoli et Benghazi […] que les deux camps restent loin d’un accord sur une solution politique », a souligné l’envoyé spécial de l’ONU pour la Libye à l’issue de ses discussions en début de semaine avec des représentants du CNT et le Premier ministre libyen.
De son côté, le bureau du procureur de la Cour pénale internationale (CPI) a affirmé que la Libye devait exécuter le mandat d’arrêt délivré contre Kaddafi.
Sur le plan diplomatique, les rebelles ont reçu le soutien clair de la Grande-Bretagne qui a reconnu le CNT comme le seul « gouvernement légitime » de Libye et l’a invité à s’installer à l’ambassade libyenne à Londres après expulsion des diplomates pro-Kaddafi. Une reconnaissance qualifiée d’« illégale » et d’« irresponsable » par le vice-ministre libyen aux Affaires étrangères, Khaled Kaaim.
La Grande-Bretagne qui participe activement aux opérations contre les forces pro-Kaddafi en Libye depuis la mi-mars, a pris la décision de mettre fin au gel des actifs pétroliers libyens bloqués dans le cadre d’une résolution de l’ONU. D’une valeur de 102 millions d’euros, ils seront transférés au CNT.
"Cibles légitimes"
Mais sur le terrain, l’Otan maintient une forte pression sur les forces loyalistes, en multipliant ses raids aériens. L’Alliance atlantique a prévenu les forces du colonel Kaddafi que tout site civil qu’elles occuperaient deviendrait immédiatement une « cible militaire légitime ».
Cet avertissement intervient après une visite de presse organisée par le régime dans la ville de Zliten, à 150 km à l’est de la capitale, où plusieurs bâtiments civils supposément détruits par l’Otan avaient été montrés aux journalistes. Les partisans du colonel avaient également affirmé que sept personnes avaient péri dans ces frappes.
Une plainte pour « crime de guerre » déposée début juin en Belgique contre l’Otan par Aïcha Kaddafi, fille du dirigeant libyen, a été classée sans suite mercredi, la justice belge s’estimant incompétente, a annoncé mercredi le parquet fédéral belge.
La justice belge devait être saisie le même jour d’une nouvelle plainte contre l’Otan, cette fois devant un tribunal civil. Un Libyen, Khaled Hemidi, accuse en effet l’Alliance atlantique d’avoir tué le 20 juin son épouse et ses trois enfants lors d’un bombardement qui aurait visé son père, proche du régime de Tripoli.
http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20110728110048/onu-libye-justice-reconciliationsans-succes-les-rebelles-libyens-ont-offert-a-kaddafi-de-passer-la-main.html

mercredi 27 juillet 2011

Libye: les Etats-Unis admettent une "impasse", combats près de Zliten

L'offensive des rebelles libyens pour se rapprocher de Tripoli semble marquer le pas et le plus haut gradé américain a estimé que l'Otan était actuellement dans une "impasse" en Libye, même s'il dit rester optimiste sur le "long terme".
Les forces de l'Alliance atlantique ont multiplié les raids sur la capitale ces derniers jours, s'efforçant notamment de frapper la résidence du colonel Kadhafi, ainsi que les "centres de commandement militaires" de son armée.

Mais cinq mois après le début de la révolution, le leader libyen semble toujours indéboulonnable et les deux camps figés dans un inconfortable statu quo.

Ce qu'a admis à demi-mot lundi le chef d'état-major interarmées américain, l'amiral Michael Mullen, lors de sa toute dernière conférence de presse avant son départ à la retraite. "Nous sommes, de manière générale, dans une impasse", a-t-il reconnu.

Pourtant, les raids de l'Otan "ont considérablement amoindri" les forces du colonel Kadhafi et ont constitué "une pression supplémentaire" sur l'armée loyaliste, a-t-il relevé.

"A long terme, je pense que c'est une stratégie qui fonctionnera (et permettra) de chasser Kadhafi du pouvoir", a-t-il affirmé.

Le chef du Conseil national de transition (CNT), Moustafa Abdeljalil, avait estimé dans une interview accordée dimanche au Wall Street Journal que "la guerre s'achèvera par l'une de ces trois façons. Kadhafi se rendra, il fuira la Libye ou il sera tué ou capturé par l'un de ses gardes du corps ou par les forces rebelles".

Mais selon les analystes militaires, les insurgés, en dépit de l'appui de l'Otan, n'ont pas réellement les moyens de conquérir Tripoli et comptent plus que jamais sur une révolte de palais parmi les proches de Kadhafi.

Sur le terrain, les combats continuent néanmoins, a constaté un journaliste de l'AFP conduit lundi par les autorités dans la ville de Zliten, à 150 km à l'est de Tripoli.

Des combats à l'arme lourde résonnaient et des colonnes de fumées s'élevaient à quelques kilomètres à l'est de cette ville de 200.000 habitants que les rebelles s'efforcent de prendre depuis des semaines, a-t-il rapporté.

Le correspondant de l'AFP a également vu plusieurs bâtiments détruits à Zliten, dont ce qui a été présenté comme un petit hôpital et des dépôts de produits alimentaires. Selon Tripoli, des bombardements de l'Otan seraient en cause et auraient tué sept personnes.

Interrogé mardi à ce sujet à Bruxelles, un responsable de l'Otan a répondu ne disposer "d'aucune preuve que ces affirmations soient fondées" et souligné que ce n'était "pas la première fois que de telles affirmations étaient faites".

Paris et Londres "absolument unis"

A Londres, les chefs de la diplomatie britannique William Hague et français Alain Juppé ont cherché lundi à dissiper l'ombre des dissensions apparues entre les deux pays la semaine dernière en se disant "absolument unis" sur le dossier libyen.

"Nous pensons qu'il faut continuer à exercer une forte pression sur le régime libyen", a déclaré M. Juppé. "Si nous n'étions pas intervenus il y a quatre mois, cela aurait été un massacre à Benghazi et je pense que nous pouvons être fiers d'avoir pris cette courageuse décision", a-t-il ajouté.

Quant à l'épineuse question de l'avenir du dirigeant libye, M. Hague a estimé que "ce qu'il advient de Kadhafi est au final une question qui revient aux Libyens". "Quoiqu'il arrive, Kadhafi doit quitter le pouvoir. Il ne doit plus jamais pouvoir menacer la vie de civils libyens", a-t-il ajouté.

M. Abdeljalil, interrogé à ce sujet, a pour sa part jugé que "Kadhafi peut rester en Libye, mais sous certaines conditions".

"Nous déciderons où il résidera et qui le surveillera. Les mêmes conditions seront valables pour sa famille", a-t-il indiqué.

Une mission humanitaire des Nations unies s'est par ailleurs rendue à Tripoli et a indiqué avoir repéré des zones de la capitale dans lesquelles les habitants "ont un besoin urgent d'aide humanitaire".

Entre autres problèmes identifiés, l'Onu signale un "secteur de la santé sous pression" suite au départ de milliers d'employés étrangers, des prix alimentaires en hausse, des problèmes d'approvisionnement en carburant et une circulation réduite de l'argent liquide.