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lundi 19 août 2013

Egypte : 25 policiers tués lundi matin dans le Sinaï

Alors que la situation reste très tendue dans tout le pays, notamment au Caire, deux bus transportant des policiers ont été attaqués à la roquette lundi matin à Rafah. Il s'agit de l'attentat le plus meurtrier contre les forces de sécurité depuis plusieurs années.

Nouvelle attaque contre des policiers dans le Sinaï
Selon un nouveau bilan diffusé en début d'après-midi, au moins 25 policiers ont été tués lundi matin et deux autres blessés lors d'une attaque à la roquette contre deux minibus qui les transportaient dans le Sinaï. Les assaillants, soupçonnés d'appartenir à la mouvance radicale islamiste, ont attaqué le convoi alors qu'il se dirigeait vers la ville de Rafah, où se trouve le point de passage vers la bande de Gaza. Celui-ci a été fermé un peu plus tard. En outre, à la mi-journée, au moins deux officiers de police ont été tués dans deux attaques à Al-Arich, la capitale du Nord-Sinaï, selon des sources au sein des services de sécurité.

Des groupes djihadistes multiplient les attaques contre les forces de sécurité dans le Sinaï depuis que le président
Mohamed Morsi a été renversé par l'armée le 3 juillet. L'attaque de lundi est cependant la plus meurtrière dans le pays depuis plusieurs années.

Les pro-Morsi appellent à manifester ce lundi
L'"Alliance anti-coup d'Etat", la coalition pro-Morsi, a appelé à de nouvelles manifestations au Caire après la prière de l'après-midi, vers 16h, heure française. Dimanche, elle avait annulé des cortèges qui devaient partir des mêmes mosquées, invoquant des raisons de sécurité.
 
L'UE se réunit à Bruxelles
Les représentants des 28 Etats membres de l'UE se retrouvent ce lundi à Bruxelles examiner la situation en
Egypte. Elle sera le prélude d'une réunion entre les ministres des Affaires étrangères.

Dimanche, les dirigeants de l'
Union européenne, Herman Van Rompuy et Jose Manuel Barroso, ont averti le gouvernement égyptien que l'UE était prête à "réexaminer" ses relations avec l'Egypte s'il n'était pas mis fin aux violences. Ils estiment que la responsabilité d'un retour au calme incombe à l'armée et au gouvernement.  Même si l'UE n'a pas les moyens des Etats-Unis, qui fournissent chaque année au Caire quelque 1,3 milliard de dollars uniquement en aide militaire, elle peut jouer du levier de son aide financière, d'un montant global de 450 millions d'euros pour la période 2011-2013.
Moubarak libéré en milieu de semaine ?
L'avocat de l'ancien raïs a affirmé lundi qu'il espérait que son client soit libéré de prison au plus tard mercredi après avoir été blanchi par le parquet égyptien d'accusations de corruption. Âgé de 85 ans,
Hosni Moubarak fait toujours face à un procèsen appel pour complicité dans le meurtre de centainesd'opposants. Il s'est rouvert samedi en l'absence des accusés, justifiée par des raisons de sécurité.
Les détenus islamistes tués  par des gaz lacrymogènesLes 36 détenus membres des Frères musulmans tués dimanche au cours d'une tentative d'évasion pendant leur transfert vers une prison près du Caire ont péri asphyxiés par les gaz lacrymogènes des  policiers, a annoncé le ministère de l'Intérieur dans un communiqué tard dimanche soir.
 

samedi 17 août 2013

Des journalistes français pris à partie lors des affrontements en Egypte

Plusieurs journalistes étrangers, qui couvraient le siège d'une mosquée au Caire, ont été interpellés ce samedi par la police ou des anti-Morsi, mécontents du traitement médiatique des événements en cours.

Alors qu'ils couvrent les violences en Egypte, les journalistes étrangers au Caire disent être régulièrement harcelés. Un certain nombre d'entre eux ont été interpellés ce samedi par la police ou des groupes civils d'autodéfense, mécontents du traitement médiatique des événements en cours.
A lire aussi : EN DIRECT. Egypte : la mosquée assiégée au Caire a été totalement évacuée
Une équipe de France 2 a été ainsi interpellée tôt samedi matin
aux alentours de la mosquée Al-Fateh, selon la chaîne qui a été interrogée par l'agence Reuters. Une information qui confirme les tweets postés par Sonia Dridi, correspondante de France 24. Les quatre membres de l'équipe, deux journalistes, un monteur et un fixeur, ont été libérés en début de soirée après avoir été détenus "dans des locaux du renseignement", a précisé un coordinateur des reportages. Il a dit n'avoir aucun détail dans l'immédiat sur les motifs de l'interpellation de l'équipe, qui a finalement rejoint l'ambassade de France. 
 
Le correspondant du Wall Street Journal, Matt Bradley, a également été pris à partie par des anti-Morsi autour de la mosquée El Fath près de Ramsès. D'après son compte Twitter, il serait sain et sauf. Dans l'après-midi du samedi, les autorités égyptiennes avaient vivement critiqué le traitement médiatique des affrontements qui ont lieu depuis quelques jours dans le pays.

La police a évacué samedi tous les islamistes retranchés dans une mosquée du Caire au cours d'une nouvelle opération violente avec des échanges de tirs nourris au quatrième jour de heurts ayant fait plus de 750 morts en Egypte.

LIVE - Les islamistes ont lancé un nouvel appel à manifester ce samedi...

11h50: Le procès Moubarak est ajourné au 25 août
Le procès de l'ancien président égyptien Hosni Moubarak pour complicité dans le meurtre de manifestants a été ajourné au 25 août, à l'issue d'une brève audience samedi. L'ancien président, âgé de 85 ans, et son ancien ministre de l'Intérieur Habib el-Adli, tous deux poursuivis avec six autres responsables du régime renversé début 2011 par une révolte populaire, n'étaient pas présents dans le box grillagé de la cour criminelle. Le premier procès de Moubarak avait abouti en juin 2012 à une condamnation à la réclusion à perpétuité, mais la Cour de cassation a ordonné un nouveau procès, qui a commencé le 11 mai. La révolte qui a renversé l'ancien président début 2011 a fait près de 850 morts, selon des chiffres officiels.


11h17: Les Frères musulmans affirment qu’un millier de personnes sont réunies dans la mosquée
Dans un communiqué, les Frères musulmans ont assuré que plus d'un millier de manifestants se trouvaient dans la mosquée Al-Fath du centre du Caire depuis 12 heures. Ce chiffre ne pouvait être confirmé de source indépendante. Samedi, un cordon de police était posté à l'entrée de cette mosquée et des hommes casqués escortaient quelques manifestants, dont des femmes, hors du lieu de culte transformé en morgue de fortune. Des membres des forces se trouvaient en outre à l'intérieur de la mosquée où ils avaient pénétré un peu plus tôt sans avoir recours à la force.


10h05: Berlin appelle à protéger les chrétiens en Egypte
Le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle, a appelé à protéger les chrétiens en Egypte, dans un entretien à l'hebdomadaire allemand Focus à paraître, alors que les coptes et leurs églises sont de plus en plus souvent victimes d'attaques dans ce pays. Westerwelle reçoit samedi à Berlin Khalid bin Mohamed Al-Attiyah, son homologue du Qatar, principal soutien des Frères musulmans. Dans son interview, Westerwelle a indiqué ne pas prendre partie pour les militaires ou les Frères musulmans et affirmé que le gouvernement allemand ne comptait pas livrer d'armes dans ce pays.



9h30: Des soldats entrent sans violence dans une mosquée où les islamistes sont retranchés.
Ce samedi vers 7h, la chaîne privée égyptienne ONTV Live a montré des images de soldats entrant dans la mosquée Al-Fath du centre du Caire, alors que la télévision Al-Jazeera Egypte diffusait sur son site internet des images de militaires à l'intérieur de la mosquée. Les soldats semblaient négocier avec les manifestants pour qu'ils quittent la mosquée.


9h28: Amnesty International demande une enquête complète et impartiale
Amnesty International a lancé un appel pour une enquête complète et impartiale après les affrontements sanglants de ces derniers jours en Egypte, estimant que la réponse des autorités aux manifestants avait été «largement disproportionnée». L'organisation des droits de l'Homme dont le siège est à Londres veut que des experts des Nations unies soient autorisés à enquêter sur la crise.


9h25 : 1.004 partisans supposés des Frères musulmans arrêtés.
La police égyptienne a arrêté 1.004 partisans supposés des Frères musulmans lors d'une nouvelle journée de violences meurtrières vendredi entre partisans du président déchu Mohamed Morsi et forces de l'ordre, a annoncé samedi le ministère de l'Intérieur.


Les violences ont encore ensanglanté l'Egypte vendredi avec au moins 75 morts dans des heurts entre partisans du président déchu Mohamed Morsi et forces de l'ordre autorisées à tirer, un appel des islamistes à manifester samedi faisant craindre une nouvelle escalade.
Alors que des quartiers entiers du Caire ont été transformés en champs de bataille tout au long de la journée de vendredi durant laquelle les pro-Morsi se sont mobilisés en masse à travers le pays, les manifestations ont quasiment cessé une heure après l'entrée en vigueur du couvre-feu nocturne, à l'appel de «l'Alliance contre le coup d'Etat».
Celle-ci a néanmoins appelé à des manifestations quotidiennes à compter de samedi pour dénoncer la mort mercredi de 578 personnes, en majorité des islamistes tués dans la dispersion par l'armée et la police de leurs camps au Caire, la journée la plus sanglante depuis la chute du régime de Hosni Moubarak en février 2011.

En direct les évènements sur ce lien........... http://www.20minutes.fr/article/1210803/20130817-soldats-entrent-mosquee-ou-islamistes-retranches

vendredi 16 août 2013

EN DIRECT. Egypte: Les islamistes appellent à un «vendredi de la colère»... Merkel et Hollande en entretien téléphonique à 12h...

Les islamistes ne relâchent pas la pression alors que le pays est toujours placé en état d'urgence...
11h52: Harlem Désir appelle à «l'organisation d'élections démocratiques»
Harlem Désir, Premier secrétaire du Parti socialiste, a affirmé qu'il fallait «en revenir à un processus politique» pour faire cesser la violence en Egypte, avec «l'organisation d'élections démocratiques», vendredi sur BFMTV. «La violence se déchaîne de façon insupportable. Il faut que la répression, que tous les faits de violence cessent maintenant et (il faut) en revenir à un processus politique, un processus démocratique», a affirmé Harlem Désir.
11h49: L'Allemagne «condamne vigoureusement la violence»
Berlin «condamne vigoureusement la violence» en Egypte et appelle toutes les parties à négocier, a déclaré vendredi à Berlin le porte-parole du gouvernement. «Il n'y a qu'une bonne solution, et c'est celle à laquelle nous appelons, c'est le retour aux discussions», a-t-il dit.

11h02: Hollande s'entretiendra avec Cameron à 18h30
Le président François Hollande s'entretiendra avec le Premier ministre britannique, David Cameron, vendredi vers 18h30, a indiqué l'Elysée à l'AFP.
10h23: Hollande et Merkel en entretien téléphonique à 12h
La chancelière allemande Angela Merkel et le président français François Hollande doivent avoir vendredi à 12h GMT un entretien téléphonique consacré à l'Egypte, a-t-on appris de source diplomatique à Berlin.
10h03: Les autorités russes conseillent de ne plus se rendre en Egypte
Les autorités russes ont recommandé aux tours-opérateurs du pays de ne plus vendre de séjours en Egypte, a indiqué ce vendredi une responsable du secteur. L'agence russe pour le tourisme a recommandé jeudi soir aux tours-opérateurs de cesser de vendre des séjours en Egypte jusqu'à la normalisation de la situation dans ce pays. «Les séjours (en Egypte) ont été vendus jusqu'à fin septembre, certains pour octobre et début novembre. Il peut s'agir en gros de 50.000 séjours vendus», a indiqué Maïa Lomidzé, directrice de l'Association des tours-opérateurs russes citée par l'agence Ria Novosti.

Le ministère russe des Affaires étrangères a recommandé jeudi aux Russes de s'abstenir de voyager en Egypte en raison des "troubles" qui touchent des zones touristiques.
 
Plus de 50.000 touristes russes se trouvent actuellement en Egypte, selon l'agence russe pour le tourisme.
Suivez les évènements sur ce lien...............

jeudi 15 août 2013

EN DIRECT. Egypte: La police autorisée à tirer sur les manifestants violents

LIVE - Après la dispersion sanglante au Caire des manifestants pro-Morsi, suivez les évènements de ce jeudi en direct...

20h02: Le bilan des violences de mercredi passe à 578 morts
La dispersion sanglante mercredi par l'armée et la police des manifestants pro-Morsi au Caire et les violences qui se sont propagées ensuite dans tout le pays ont fait 578 morts, dont 535 civils, a annoncé jeudi le ministère de la Santé. Détaillant ce bilan, le ministère a précisé que 228 personnes avaient péri sur la seule place Rabaa al-Adawiya, principal point de rassemblement occupé depuis près d'un mois et demi par les partisans du président islamiste Mohamed Morsi destitué et arrêté par l'armée le 3 juillet. En outre, 90 ont péri dans la dispersion de l'autre sit-in pro-Morsi au Caire. Selon les autorités, 43 policiers ont également été tués mercredi dans la journée la plus meurtrière depuis la chute de Moubarak.
19h54: Paris et Londres demandent une réunion d'urgence du Conseil de sécurité
La France, le Royaume-Uni et l'Australie ont demandé conjointement une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation en Egypte, ont indiqué jeudi des diplomates.
Cette réunion pourrait se tenir dans l'après-midi sous la forme de consultations à huis clos, ont-ils ajouté.
19h37: Les Etats-Unis vont «maintenir» les relations militaires avec l'Egypte
Les Etats-Unis «vont maintenir» leurs relations militaires avec l'Egypte mais les violences« mettent en danger des éléments importants de notre coopération», a affirmé jeudi le chef du Pentagone Chuck Hagel. «Le département de la Défense maintiendra sa relation militaire avec l'Egypte mais j'ai été clair sur le fait que la violence et les mesures inadéquates en direction d'une réconciliation mettent en danger des éléments importants de notre ancienne coopération de défense», indique dans un communiqué le ministre, à l'issue d'un entretien téléphonique avec l'homme fort du régime égyptien, le général Abdel Fattah al-Sissi.
17h41: Rome condamne une répression «brutale et inacceptable»
La ministre italienne des Affaires étrangères, Emma Bonino, a condamné la répression contre les partisans du président islamiste déchu Mohamed Morsi, qu'elle a qualifiée de «brutale, inacceptable et inexcusable». «L'armée sert à protéger contre les menaces extérieures, pas à tirer sur la population», a-t-elle ajouté. Le gouvernement italien a convoqué l'ambassadeur d'Égypte «concernant les développements très graves de la situation en Egypte et les épisodes dramatiques de violence survenus», a annoncé dans un communiqué le ministère des Affaires étrangères.
Suivre les évènements sur ce lien.........................

EN DIRECT. Egypte: Paris et Londres demandent une réunion du Conseil de sécurité

Nouvelle journée sous haute tension en Egypte au lendemain de la dispersion sanglante au Caire des manifestations pro-Morsi. François Hollande appelle à tout mettre en oeuvre pour "éviter la guerre civile".

Au lendemain d'une journée sanglante, l'Egypte retient son souffle jeudi dans la crainte d'une nouvelle escalade meurtrière. Et continue de compter ses morts : selon un dernier bilan fourni par le ministère de la Santé, près de 580 personnes ont été tuées mercredi dans la dispersion au Caire des manifestations réclamant le retour du président islamiste Mohamed Morsi. L'Egypte risque de rester longtemps marquée par cette journée, la plus meurtrière de l'histoire récente du pays.
2200 morts ?
Du côté des Frères musulmans, face au dernier décompte officiel, on évoque un bilan autrement plus lourd : au total, les Frères parlent de 2200 morts et plus de 10.000 blessés. Par ailleurs, la confrérie continue à appeler à la mobilisation contre le "coup d'Etat"... Et, en dépit de l'état d'urgence et du couvre-feu décrétés mercredi soir, les islamistes manifestent ce jeudi dans d'autres villes, à Alexandrie notamment.
Voici les dernières informations de la journée
minute par minute  
 
20:02 La France, le Royaume-Uni et l'Australie ont demandé conjointement une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU sur la situation en Egypte, ont indiqué jeudi des diplomates. Cette réunion pourrait se tenir dans l'après-midi sous la forme de consultations à huis clos, ont-ils ajouté.
19:55  Le ministère de la Santé annonce un bilan de 578 morts, dont 535 civils. Détaillant ce bilan, le ministère a précisé que 228 personnes avaient péri sur la seule place Rabaa al-Adawiya, principal point de rassemblement occupé depuis près d'un mois et demi par les partisans du président islamiste Mohamed Morsi. En outre, 90 personnes ont péri dans la dispersion de l'autre sit-in pro-Morsi au  Caire. Selon les autorités, 43 policiers ont également été tués mercredi dans la journée la plus meurtrière depuis la chute de Moubarak.
18h38. L'ONU met en garde contre le risque de représailles anti-chrétiens. Le conseiller spécial de Ban Ki-moon sur la prévention du génocide Adama Dieng et Jennifer Welsh, conseillère spéciale sur la responsabilité de protéger,  "notent avec inquiétude qu'un certain nombre d'églises et d'institutions chrétiennes ont été visées" dans plusieurs provinces "en représailles après les incidents au Caire". Ils appellent "tous les Egyptiens (..) à éviter d'utiliser la violence pour exprimer leurs revendications, en particulier en visant des minorités et institutions religieuses".


18h21.  Au moins sept soldats égyptiens ont été tués et trois autres blessés dans une attaque d'hommes armés dans le Nord-Sinaï, selon les services de sécurité. Les assaillants, membres présumés de la mouvance radicale islamiste, ont visé les militaires qui se trouvaient sous une tente au sud de la ville d'Al-Arich.

18h23. Le début du couvre-feu est repoussé de deux heures. Les autorités égyptiennes annoncent dans un communiqué que le début du couvre-feu, imposé initialement de 19h00 à 06h00 dans onze des 27 provinces du pays, serait repoussé de deux heures à 21h00.

17h26. La police est autorisée à tirer à balles réelles sur les manifestants attaquant des biens publics ou les forces de l'ordre, selon le ministère égyptien de l'Intérieur.
 

vendredi 6 janvier 2012

Procès Moubarak: le procureur requiert la peine capitale

Le procureur a demandé jeudi la peine capitale à l'encontre de l'ancien égyptien Hosni Moubarak, accusé d'être responsable du de manifestants lors de la révolte contre son régime. Une répression qui a fait officiellement 850 morts. «La loi prévoit la peine de pour le meurtre prémédité», a déclaré le procureur Moustafa Souleimane au terme de ses réquisitions jeudi devant le tribunal du Caire où est jugé l'ancien chef d'Etat.

La peine de mort a également été requise pour l'ancien ministre de l'Intérieur Habib el-Adli et six hauts responsables des services de sécurité, jugés en même temps. Le procès a été ajourné aux 9 et 10 janvier.

«Comment se peut-il que le président de la République ne soit pas au courant des manifestations qui ont éclaté le 25 janvier en douze endroits dans plusieurs gouvernorats?», a-t-il ajouté en cours de l'audience qui s'est ouverte en milieu de journée, réfutant l'idée que l'ancien président n'était pas informé de la gravité de la situation.

Moubarak a de nouveau comparu allongé

Le procureur a également souligné que le ministre de l'Intérieur de l'époque, Habib el-Adli, jugé en même temps que l'ancien chef d'Etat, «ne pouvait pas donner des ordres de tirer sur les manifestants sans avoir obtenu des instructions de Moubarak».

Âgé de 83 ans, Hosni Moubarak est en détention préventive dans un hôpital militaire de la banlieue du Caire. Il a une nouvelle fois comparu jeudi allongé sur une civière.

Le raïs déchu est jugé depuis le 3 août dans le cadre des poursuites après la répression du soulèvement contre son régime début 2011, qui a fait officiellement quelque 850 morts. L'ancien ministre de l'Intérieur, Habib el-Adli, et six de ses conseillers sont jugés en même temps que lui pour ces accusations. L'ancien président est également inculpé de corruption, des accusations qui visent aussi ses fils Alaa et Gamal, jugés en même temps que lui.

Hosni Moubarak, dont le procès se déroule sous la protection d'un important dispositif de sécurité, est le premier dirigeant victime du «Printemps arabe» à comparaître en personne devant la justice. Les avocats qui assurent sa défense plaident non-coupable.
http://www.leparisien.fr/crise-egypte/proces-moubarak-le-procureur-requiert-la-peine-capitale-05-01-2012-1798147.php

lundi 28 novembre 2011

Egypte: ElBaradei prêt à diriger un gouvernement d'union nationale

Est-ce l'homme de la providence qui sortira l'Egypte de la crise ? Mohamed ElBaradei, l'un des acteurs le plus en vue sur la scène politique égyptienne, s'est dit samedi prêt à renoncer à ses ambitions présidentielles pour diriger un gouvernement d'union nationale, selon un communiqué de son bureau de campagne.
Mohamed ElBaradei, ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) et prix Nobel de la Paix à ce titre, a été acclamé vendredi sur la place Tahrir, où des dizaines de milliers de personnes hostiles au pouvoir militaire manifestent depuis plus d'une semaine. Reçu dans la journée par le chef de l'armée au pouvoir, le maréchal Hussein Tantaoui, il s'est est "prêt à renoncer à l'idée d'être candidat à la présidentielle au cas où il lui serait demandé officiellement de former un gouvernement" de salut national, annonce le communiqué. "M. ElBaradei a souligné qu'il était prêt à répondre aux demandes des jeunes de la révolution, des forces révolutionnaires réunies sur les places d'Egypte, et des forces politiques, en assumant la responsabilité de former un gouvernement d'union nationale qui représenterait l'ensemble des forces nationales", selon le texte.

Ceci "à condition que gouvernement soit doté de toutes les prérogatives pour gérer la période de transition, rétablir la sécurité, relancer l'économie et réaliser les objectifs de la révolution égyptienne", poursuit le communiqué. Renoncer à ses ambitions présidentielles permettrait d'"assurer la confiance et l'impartialité pour diriger la période de transition", précise le texte.

http://lci.tf1.fr/monde/afrique/egypte-elbaradei-pret-a-diriger-un-gouvernement-d-union-nationale-6846246.html

dimanche 27 novembre 2011

Égypte : Tahrir se ressaisit

Elle est ravie, il est hagard. Zinet Suleiman et son mari ont hurlé avec la foule, brandi leurs poings, repris les chants les uns après les autres, tourné de cortège en cortège. À la tombée du jour, le couple fait une pause sur la terrasse d'un café de fortune installé sur la place Tahrir : une vingtaine de chaises en plastique et, dessus, une vingtaine de manifestants épuisés. Il ne faut pas se fier au voile sobre et au corps massif de la mère au foyer. Zinet est une révolutionnaire, une vraie. Elle était des premiers combats de Tahrir, fin janvier. Elle a fêté la chute de Moubarak avec quelques amis et un million d'Égyptiens le 11 février. "J'ai passé une super journée, ce vendredi est un vrai succès", dit-elle avec un sourire aussi large que son buste. Son enthousiasme pourrait réveiller un cours de théologie d'al-Azhar, cette grande université musulmane cairote : "On leur a montré, aux militaires, que le peuple était toujours là !"

Populaire

Zinet pourrait être élue manifestante du jour : ni activiste, ni islamiste, encore moins voyou désoeuvré, elle fait partie de ceux qui rejoignent Tahrir quand cette dernière se transforme en grande célébration populaire. Entre fête nationale, cortège chaotique qui tourne sans cesse - la place fait aussi la révolution au sens propre -, école de sensibilisation politique pour apprentis démocrates, Le Caire vibre à nouveau. Avec quelques fausses notes : aux abords de la place, les baltagueyyas, ces gros bras payés par le pouvoir, rôdent encore. Sur la place, des gamins provoquent et raillent, se bousculent, se bagarrent mollement. Ils fument des clopes trop grandes pour eux. En quelques mois, Tahrir a perdu un peu d'insouciance, mais tient bon, retrouve ses vieux réflexes : les comités populaires fouillent poliment les arrivants, les marchands ambulants assurent le couvert et vendent les couleurs de l'Égypte sous toutes leurs formes : drapeaux, chapeaux, badges, stickers.
Il fallait peut-être que les Égyptiens se retrouvent, tout simplement. Après les durs mois d'été, pendant lesquels les militaires ont affermi leur pouvoir, divisant la population, chrétiens contre musulmans, riches contre pauvres, intellos contre populeux. Après la violence de ces derniers jours, concentrée sur la rue Mohammed Mahmoud. "J'ai eu l'impression de revivre la révolution de février en accéléré", revit Dina, une jeune activiste. Les mêmes doutes, les mêmes épreuves, les mêmes espoirs, les mêmes mensonges, de l'armée cette fois-ci. Et quand les Égyptiens se retrouvent, on les entend. Forts. Hésitants en début de journée, les slogans trouvent rapidement leur rythme. "Dégage !", "Que tombe le gouvernement des militaires !", "Révolution, révolution, jusqu'à la victoire !" et "Ni Tantawi, ni Ganzouri !".

"Quelqu'un qui nous ressemble"

Le nouveau Premier ministre trouvé par le vieux maréchal ne fait pas du tout l'approbation de Tahrir. Il est, une fois de plus, identifié comme un reliquat de l'ère Moubarak. Zinet tonne. "Ils ont encore pris un vieux de 80 ans ! À cet âge, on peut à peine marcher ! Moi, ce que je veux, c'est quelqu'un de jeune, quelqu'un qui a trente ans, quarante ans ; ni un militaire ni un salafiste. Je veux dire, quelqu'un qui nous ressemble ! Même les Frères musulmans ne comprennent pas !" Les élections ont normalement lieu lundi, mais personne n'y pense vraiment. Si les manifestations sont contestées çà et là, tout le monde est fier que le peuple relève la tête. Zinet aussi. Elle glisse un clin d'oeil : "Nous, les Égyptiens, on est quand même des gens bien, non ?" Elle finit son thé, plantée sur sa chaise, solide comme une pyramide. Des gens bien, c'est possible - déterminés, sûrement.http://www.lepoint.fr/monde/egypte-tahrir-se-ressaisit-25-11-2011-1400706_24.php

mercredi 12 octobre 2011

Regain de tensions religieuses au Caire

Vingt-cinq personnes ont été tuées et 329 blessées, dimanche, au Caire, dans des affrontements opposant des coptes (chrétiens d’Egypte, qui représentent 6 à 10% de la population égyptienne) aux forces de l’ordre. Tout avait commencé par des heurts entre des jeunes musulmans et ces chrétiens venus manifester pour protester contre l’incendie d’une de leurs églises, au début du mois, à Assouan. C’est la première fois depuis la révolution que les coptes sont réprimés par les forces de sécurité avec une telle brutalité », s’inquiète Hélène Legeay, membre de l’Acat (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture).

« Les conflits entre coptes et musulmans existent depuis toujours, précise-t-elle. La police intervenait et forçait à une réconciliation, moyennant l’engagement des victimes à ne pas poursuivre ceux qui les avaient attaqués. La chute de Moubarak a fait sauter le couvercle, libéré la parole et aussi les actes, entraîné, des deux côtés, une radicalisation. Mais cette intervention de la police militaire montre surtout que rien n’a vraiment changé, que la répression s’exerce toujours, avec violence. Les défenseurs des droits de l’homme estiment que la situation, aujourd’hui, est presque pire qu’avant la révolution. »

Si des élections législatives doivent se dérouler à partir du 28 novembre, aucune date n’a été fixée pour un scrutin présidentiel, et les militaires n’ont pas rendu le pouvoir aux civils. Les violences de dimanche relancent les craintes d’une aggravation des tensions religieuses et politiques dans un pays qui peine à mener à bien sa transition. L’armée, pourtant désignée comme responsable, a demandé au gouvernement de « former rapidement une commission d’enquête » afin de savoir comment la situation a pu dégénérer à un tel point. Certains militaires, en effet, se sont dits menacés par les manifestants. Un couvre-feu partiel a été décrété dans plusieurs quartiers du Caire, dont le centre, afin de rétablir le calme. Ahmed al-Tayyeb, grand imam d’Al-Azhar, la plus haute institution de l’islam sunnite, a appelé musulmans et chrétiens au dialogue.
http://rss.leparisien.fr/item-1675396-2903929237.html

mardi 16 août 2011

Le procès de Hosni Moubarak ajourné au 5 septembre, sera à huis clos

A sa reprise, il sera à huis-clos et ne sera pas diffusé à la télévision...
Le président du tribunal pénal du Caire a annoncé lundi le report au 5 septembre du procès de l'ex-président Hosni Moubarak pour meurtre de manifestants et corruption, en précisant que les audiences se tiendraient désormais à huis clos. Le magistrat Ahmed Refaat a déclaré que M. Moubarak et son ancien ministre de l'Intérieur, Habib el-Adli, seraient jugés au cours d'un seul et même procès, accédant ainsi à l'une des principales demandes des avocats des familles des victimes.
M. Adli est également poursuivi pour le meurtre de manifestants. Son procès avait repris dimanche et avait été ajourné au 5 septembre. L'annonce que les deux hommes allaient être jugés ensemble a été accueillie par des cris de joie et des applaudissements des avocats des familles des victimes, qui ont lancé "Allah akbar" (Dieu est grand) à plusieurs reprises.

Moubarak couché sur une civière

Le juge a aussi décidé de mettre fin "à la diffusion télévisée des audiences afin de préserver l'intérêt général". Les deux audiences du procès ont été jusqu'ici diffusées en direct à la télévision publique et massivement suivies par les Egyptiens.
M. Moubarak a comparu, couché sur une civière, dans le box des accusés, avec ses deux fils qui se tenaient à ses côtés et semblaient vouloir l'abriter des caméras, comme lors de la première audience le 3 août. Il est accusé d'avoir donné l'ordre de tirer à balles réelles sur les manifestants qui étaient descendus à partir du 25 janvier dans la rue pour réclamer son départ, ainsi que de corruption et d'avoir permis la vente de gaz égyptien à Israël à des prix inférieurs à ceux du marché.
Près de 850 personnes ont été tuées lors de cette révolte populaire sans précédent en Egypte.
http://www.20minutes.fr/article/770502/article.php

mercredi 3 août 2011

Sur une civière, Moubarak plaide non-coupable

Non-coupable. C'est ce qu'a déclaré Hosni Moubarak, allongé sur une civière, dans le micro qu'on lui tendait, au premier jour de son procès à l'école de police du Caire. Il a rejeté toutes les charges pesant sur lui, notamment corruption et homicides avec préméditation dans le cadre de la répression du mouvement de contestation de janvier-février qui a provoqué sa démission et a fait 840 morts. Les bras derrière la tête, l'ancien président egyptien semblait absent. Ses deux fils, Famal et Alaa, qui tenaient dans leurs mains des copies du Coran et comparaissent pour corruption, ont fait de même. Le procureur avait auparavant estimé que l'ancien "raïs" avait "eu l'intention de tuer de nombreux manifestants dans plusieurs gouvernorats qui protestaient pacifiquement contre la détérioration de leurs conditions de vie".
Les rumeurs sur son état de santé laissaient planer le doute sur sa présence. Le juge Ahmed Refaat, qui préside la cour chargée de juger l'ancien raïs, a demandé le calme absolu pendant toute la durée de cette audience très attendue. Le procès de l'ex-chef d'Etat, qui était hospitalisé à Charm El Cheikh depuis avril, est également retransmis sur un écran installé à l'extérieur du bâtiment. Il est diffusé en direct à la télévision d'Etat. Agé de 83 ans, Moubarak est notamment poursuivi pour corruption et homicides avec préméditation dans le cadre de la répression du mouvement de contestation de janvier-février qui a provoqué sa démission et a fait 840 morts. S'il est reconnu coupable, il est passible de la peine de mort.

L'ancien ministre de l'Intérieur, Habib al Adli, est également appelé à comparaître mercredi pour les mêmes charges que Moubarak. Ces deux derniers sont apparus dans la salle d'audience, habillés de blanc, comme leur père. Le blanc est la tenue réglementaire des prévenus n'ayant pas encore été condamnés. Les avocats d'Adli ont demandé à entendre comme témoin le chef du Conseil suprême des forces armées, le maréchal Mohamed Hussein Tantaoui (> lire notre interview
Procès Moubarak : "l'armée égyptienne craint un déballage" ).

"C'est au delà des mes rêves les plus fous", a réagi Ahmed Farghali, présent avec plusieurs opposants devant l'hôpital de Charm El Cheikh, qui n'imaginait pas voir un jour l'homme fort de l'
Egypte dans le box des accusés.
Sécurité renforcée place Tahrir
L'ex-président a quitté tôt mercredi l'hôpital de Charm el Cheikh à bord d'un convoi motorisé avant de prendre l'avion en direction de la capitale égyptienne. Selon la télévision d'Etat, l'avion de l'ancien président s'est posé sur le tarmac d'une base militaire du Caire et Moubarak a été ensuite été transféré jusqu'au tribunal en hélicoptère. Sur la place Tahrir, emblème de la "révolution du Nil", la sécurité a été renforcée. Des policiers anti-émeutes et des soldats ont été déployés et des dizaines de camions de police sont garés à proximité.

Tôt mercredi, la police a patrouillé dans les rues près de l'hôpital de Charm el Cheikh, bloquant son accès à un groupe de manifestants rassemblés à proximité en scandant "le peuple veut l'exécution de l'assassin." Un petit groupe de partisans de Moubarak se sont rassemblés mercredi près de l'école de police en scandant : "Moubarak, garde la tête haute" et "nous démolirons et incendierons la prison si Hosni Moubarak est condamné."

dimanche 17 juillet 2011

Egypte : l'ex-président Hosni Moubarak «dans un coma complet»

Hospitalisé depuis le mois d'avril à Charm el-Cheikh, l'ancien président égyptien est tombé dans le coma, a annoncé dimanche en fin de journée la télévision d'Etat citant son avocat. Agé de 83 ans, le chet d'Etat déchu se trouve «dans un coma complet après une détérioration subite de son état», ajoute la télévision.
Moubarak se trouve dans la célèbre station touristique au bord de la Mer Rouge, où il dispose d'une résidence, depuis son renversement le 11 février. Il a été admis à l'hôpital international de la ville en avril, à la suite d'un malaise cardiaque. Il y séjourne depuis en état de détention préventive, son transfert en prison en attendant son procès étant jugé impossible pour des raisons médicales. Les informations sur sa santé sont rares et souvent confuses. En juin, son avocat a déclaré qu'il souffrait d'un cancer de l'estomac, mais le ministère de la Santé avait assuré ne pas disposer d'informations en ce sens.

Son procès prévu le 3 août

Le procès du président déchu doit s'ouvrir le 3 août, à Charm el-Cheikh. L'affaire a été confiée à un tribunal du Caire, mais la cour devait se rendre dans cette station balnéaire du sud du Sinaï, en raison de l'état de santé de Moubarak. Selon une source judiciaire, les services de sécurité ont estimé qu'il était impossible de le juger au Caire compte tenu des risques d'incidents.

Moubarak est accusé de corruption, ainsi que de la mort de manifestants au cours du soulèvement contre son régime en janvier et février. Ces événements ont fait près de 850 morts. Ses deux fils Alaa et Gamal, en détention préventive au Caire, font face aux mêmes accusations, et leur procès doit s'ouvrir à la même date.

Les manifestants qui occupent la place Tahrir au Caire réclament le transfert de l'ancien président dans la capitale et accusent le nouveau pouvoir de se montrer complaisant avec les personnalités de l'ancien régime inculpées. Un journal égyptien a affirmé jeudi, sur la base d'un rapport des enquêteurs chargés de l'interroger, que M. Moubarak démentait en bloc les accusations portées contre lui.

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