dimanche 31 mai 2015

Fifa: la Barclays ouvre une enquête interne

La banque britannique Barclays a ouvert une enquête interne pour vérifier si ses comptes ont été utilisés pour des transactions suspectes dans le cadre du scandale de la Fifa, a appris l'AFP dimanche de source proche du dossier.

Les noms de la Barclays et de ses concurrentes britanniques, Standard Chartered et HSBC, avaient été cités dans la procédure judiciaire diligentée par les autorités américaines
pour corruption présumée à grande échelle.
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2015/05/31/97002-20150531FILWWW00068-fifa-la-barclays-ouvre-une-enquete-interne.php

Vénissieux : Trois enfants en bas âge enfermés seuls pendant plus de 24 heures

L’alerte a été donnée par un riverain. Samedi, vers 16 heures, les pompiers sont intervenus dans un immeuble situé rue du Clos-Verger à Vénissieux, près de Lyon, où selon les dires d’un habitant du quartier, des enfants se trouvaient seuls chez eux. En pénétrant dans le logement par une fenêtre, pompiers et policiers ont en effet découvert trois bambins, âgés de 9 mois, 3 ans et 5 ans. Selon les premiers éléments de l’enquête, les enfants étaient enfermés là depuis vendredi, relate ce dimanche Le Progrès.

Les enfants mis en sécurité

Les petits ont été pris en charge et confiés aux services de protection de l’enfance et une enquête a été ouverte pour «délaissement d'enfants» et confiée la brigade de la sûreté départementale du Rhône pour retrouver la mère des enfants.
Ils n’ont pas eu à chercher longtemps. Cette dernière a été interpellée alors qu’elle rentrait chez elle, vers 19 heures samedi soir. L’enquête va se poursuivre pour déterminer si ces enfants étaient régulièrement laissés seuls à leur domicile et les raisons qui ont poussé leur mère à les mettre ainsi en danger.
http://www.20minutes.fr/lyon/1619755-20150531-venissieux-trois-enfants-bas-age-enfermes-seuls-pendant-plus-24-heures

samedi 30 mai 2015

Scandale à la Fifa : vous n'avez encore rien vu, promet le fisc américain

Dans un entretien au New York Times, le patron du service des enquêtes du fisc américain estime que "d'autres personnes et d'autres sociétés" sont mouillées dans le scandale de corruption qui touche le football mondial. De nouvelles inculpations sont à prévoir.

Les dirigeants du football mondial ne seraient pas encore au bout de leur peine. Selon le patron du service des enquêtes du fisc américain, cité vendredi soir parle New York Times, de nouvelles inculpations dans le cadre du scandale de corruption qui ébranle la Fifa sont probables. "Je suis plutôt confiant dans le fait qu'il va y avoir une nouvelle vague d'inculpations", a indiqué Richard Weber, responsable de la cellule enquêtes criminelles de l'Internal Revenue Service (IRS).

"Nous croyons vraiment qu'il y a d'autres personnes et d'autres sociétés  impliquées dans des actes criminels", a-t-il poursuivi, tout en refusant de  donner des précisions sur les personnes ciblées par son service. Richard Weber a par ailleurs balayé la thèse selon laquelle la première vague d'inculpations de hauts dirigeants de la Fifa, annoncée mercredi en plein comité exécutif de l'instance internationale, était destinée à empêcher
la réélection de Joseph Blatter. "Je ne pense pas qu'il y ait jamais eu une décision [...] de s'en prendre au football, on s'attaque à la corruption", a-t-il insisté. "Une chose en a amené une autre, puis une autre et encore une autre."

Un scandale de 25 ans

Selon Richard Weber, enquêtant au départ sur les déclarations fiscales
de Chuck Blazer - ancien secrétaire général de la Concacaf (l'équivalent américain de l'UEFA) -, c'est de fil en aiguille que  l'IRS a été amené à se pencher sur la corruption au sein de la Fifa. Chuck Blazer est devenu informateur de la justice américaine qui l'a inculpé en novembre 2013 de racket, virements frauduleux, blanchiment d'argent, évasion fiscale, et échec à remplir un dossier sur ses comptes à l'étranger. "Notre expertise nous permet de suivre l'argent dans une affaire de corruption internationale comme celle-là", a expliqué le patron des enquêtes du fisc américain.

Quatorze élus de la Fifa, actuels et anciens, ainsi que cinq partenaires commerciaux de l'instance qui gère le football mondial, ont été inculpés  mercredi pour corruption, racket et blanchiment. Le procureur fédéral par intérim de Brooklyn, Kelly Currie, avait prévenu  le monde du football qu'il s'agissait "le début de notre effort,
pas la fin".

Les 47 chefs d'inculpation retenus par la justice américaine dans le scandale de la Fifa portent sur une période de 25 ans et des sommes d'un  montant global de 150 millions de dollars en pots-de-vin et rétrocommissions en  échange de droits TV et marketing pour des tournois internationaux.
http://lci.tf1.fr/sport/scandale-a-la-fifa-il-y-a-encore-d-autres-personnes-impliquees-8615448.html

Bettencourt: la colère des avocats de la défense

Des avocats de la défense au procès pour abus de faiblesse et trafic d'influence de l'affaire Bettencourt ont dénoncé aujourd'hui un "mépris affiché à l'égard de la défense" au lendemain des jugements par le tribunal correctionnel de Bordeaux.

Dans une lettre adressée au président du tribunal communiquée à la presse, les avocats de Patrice de Maistre, François-Marie Banier, Martin d'Orgeval, Stéphane Courbit, Pascal Wilhelm, Carlos Véjarano, Jean-Michel Normand et Patrice Bonduelle se disent indignés les deux jugements rendus dans cette affaire aient été transmis dès jeudi "à plus de 200 journalistes (...) alors que les conseils n'ont reçu ces décisions qu'aujourd'hui (vendredi) en fin de matinée".

"Ce choix est d'autant plus regrettable que le délai de 10 jours dont disposent les avocats de la défense pour prendre connaissance du jugement et former un appel court depuis le prononcé du jugement", rappellent-ils. Les 15 avocats signataires du courrier déplorent qu'"en dépit de ce délai impératif, le tribunal n'a pas estimé utile de communiquer le jugement aux avocats dès son prononcé, préférant accorder cette priorité à la presse". A leurs yeux, cette façon de procéder "manifeste une volonté de continuer à privilégier l'exploitation médiatique de cette affaire", et "est surtout révélatrice du grave mépris affiché à l'égard des droits de la défense".

L'ex-ministre UMP
Eric Woerth a été totalement relaxé par le tribunal correctionnel de Bordeaux pour cette affaire. Le gestionnaire Patrice de Maistre a lui été condamné à 30 mois de prison dont un an avec sursis pour «abus de faiblesse». François-Marie Banier est également condamné.
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/05/29/97001-20150529FILWWW00435-bettencourt-la-colere-des-avocats-de-la-defense.php

vendredi 29 mai 2015

40 ans et déjà Alzheimer : la 1ere résidence pour jeunes malades inaugurée

La première maison spécialisée pour jeunes malades d'Alzheimer vient d'être inaugurée en Seine-et-Marne. En France, 2% des malades le sont avant 65 ans.
Leur mémoire se disloque et leur vie s'effondre alors qu'ils n'ont que 40 ou même 30 ans. Touchés par la maladie d'Alzheimer, ces jeunes malades sont livrés à leur sort ou envoyés au mieux dans des maisons de retraites inadaptées, au pire vers un hôpital psychiatrique.

En Seine et Marne, à Cesson, la première institution spécialisée a ouvert ses portes il y a peu. Baptisé "Le Chemin"  cet établissement pionnier peut accueillir 50 de ces malades de moins de 60 ans.
"L'objectif est de stabiliser ou de faire reculer la
maladie d'Alzheimer", chez des malades frappés "dans la fleur de l'âge", relève le directeur Frédéric Lafon. Pour l'instant, le résident le plus jeune a 38 ans. Des cas rares, 2% des malades d'Alzheimer le sont avant 65 ans, mais d'autant plus handicapants : "Tous leurs liens sociaux se brisent", ajoute-t-il. Face à une maladie "de vieux", l'estime de soi se délite.
 
"On sait comment ça finit, mais en attendant, il faut profiter"
Thierry Hodiesne, 44 ans est atteint "d'une démence de type Alzheimer et d'un syndrome parkinsonien" diagnostiqué il y a 13 ans : " Lorsqu'on apprend qu'on a cette pathologie, les amis s'en vont", relate-t-il.  Dans sa chambre où des cartons attendent encore d'être déballés, Thierry écoute des cassettes de Queen et des chants grégoriens. "On sait comment ça finit, mais en attendant, il faut profiter de chaque jour qui passe", philosophe-t-il.
Art-thérapie, sorties au cinéma, chorale, sport: en plus d'un important  suivi médical, une multitude d'activités thérapeutiques douces "doivent permettre de diminuer les traitements médicamenteux", explique le directeur de la structure.
  
"Quand on est là, on est heureux", confie Dorothée, une ancienne journaliste de 44 ans, dont la maladie d'Alzheimer a été découverte il y a cinq ans. Elle dit se sentir dans sa chambre "comme en Normandie", dans la maison de son enfance. "Je lis beaucoup, je parle beaucoup pour ne pas oublier", explique cette femme, qui ne se lasse pas de contempler les photos de sa famille accrochées en face de son lit.

Soulager les familles
  
La résidence de Cesson veut aussi soulager les familles, souvent épuisées et plongées dans un profond désarroi. Deux studios sont prévues pour les accueillir, lors de visites longues. "A domicile, c'est très compliqué, les familles ne peuvent pas tout gérer. Les malades peuvent rester à tourner en rond dans leur salon", explique le neuropsychologue.

Pour l'association Espoir Alzheimer, qui a porté le projet pendant plus de 10 ans, l'ouverture de cet établissement, dont le coût d'accueil journalier est pris en charge par le département et l'Autorité régionale de
santé (ARS), est un premier pas. "Nous avons des demandes de toute la France", explique Jean Dautry, son président. Et "la résidence a vocation à faire des petits".
 

Un otage allemand enlevé en Afghanistan a retrouvé la liberté

Un Allemand qui avait été enlevé en avril en Afghanistan a retrouvé la liberté, a annoncé aujourd'hui une porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères à Berlin.

"Le ministre des Affaires étrangères (Frank-Walter) Steinmeier a été soulagé (d'apprendre) qu'un ressortissant allemand qui avait été enlevé à la mi-avril a retrouvé la liberté la nuit dernière", a déclaré une porte-parole, lors d'un point de presse gouvernemental régulier.


http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/05/29/97001-20150529FILWWW00154-un-otage-allemand-enleve-en-afghanistan-a-retrouve-la-liberte.php

Calais: un migrant grièvement blessé par balle

Un migrant a été grièvement blessé par une arme à feu dans la nuit, a-t-on appris aujourd'hui auprès du parquet de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). "Il y a eu des violences avec arme à feu dans la nuit, un migrant a été grièvement blessé mais ses jours ne sont pas en danger", a indiqué le procureur de Boulogne-sur-Mer Jean-Pierre Valensi.

"Une enquête est en cours pour tentative d'homicide volontaire qui vise à chercher l'arme et l'auteur des coups de feu et c'est la PAF (Police aux frontières) qui a été saisie car c'est en lien avec des faits de passeurs", a-t-il ajouté. Les violences de la nuit sont dues "vraisemblablement" à des luttes entre passeurs et de territoire, selon la même source. Environ 2.300 migrants, selon la préfecture, notamment Afghans, Soudanais, Erythréens et Syriens, vivent dans des tentes ou des abris de fortune à Calais où ils essaient de passer en Grande-Bretagne.

Un centre d'accueil de jour a été ouvert mi-janvier à l'est de Calais pour tenter de faire face à l'afflux de migrants, leur offrant notamment des repas. "L'ouverture du centre Jules Ferry a fait beaucoup de bien mais il n'empêche qu'il y a un afflux de migrants encore tout à fait exceptionnel", a souligné Jean-Pierre Valensi.

http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/05/29/97001-20150529FILWWW00157-calais-un-migrant-grievement-blesse-par-balle.php

jeudi 28 mai 2015

Affaire Bettencourt: Eric Woerth et Patrice de Maistre relaxés

La justice a relaxé ce jeudi Eric Woerth et Patrice de Maistre, jugés pour trafic d’influence Dans le second volet du «procès Bettencourt».
Le procureur de la République avait demandé la relaxe, estimant qu’il n’y avait aucun lien entre l'embauche de l'épouse de l'ex-ministre UMP Eric Woerth et la remise de la Légion d'honneur à Patrice de Maistre.
http://www.20minutes.fr/societe/1618011-20150528-affaire-bettencourt-eric-woerth-patrice-maistre-relaxes

Bettencourt : neuf prévenus dont Eric Woerth fixés aujourd'hui sur leur sort

Neuf hommes, dont l'ex-ministre UMP Eric Woerth, soupçonnés d'avoir profité à divers degrés de la vulnérabilité de Liliane Bettencourt, la richissime héritière de L'Oréal, seront fixés ce jeudi sur leur sort.
Le tribunal correctionnel de Bordeaux se prononce par la même occasion sur un autre volet de la tentaculaire affaire, jugé fin mars : un présumé «trafic d'influence» autour d'une légion d'honneur, dans lequel Eric Woerth et l'ex-gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, sont aussi tous deux poursuivis.

Les
juges bordelais se sont plongés pendant près de cinq semaines dans les déchirements familiaux et luttes de clans autour de la femme la plus riche de France (36 milliards d'euros). Le tribunal a notamment tenté de démêler les dons et legs de la 10e fortune mondiale à son entourage, des largesses - se comptant parfois en centaines de millions d'euros - qui ont pu lui être soutirées alors que son état de santé déclinait. Le tout sur fond de débat entre spécialistes sur les capacités de discernement, manifestement fluctuantes, dont jouissait entre 2006 et 2011 la multimilliardaire âgée aujourd'hui de 92 ans. Atteinte de la maladie d'Alzheimer et sous tutelle, elle n'a pas assisté au procès.

Sur les dix prévenus poursuivis pour abus de faiblesse, blanchiment et complicité (simple "recel" dans le cas d'Eric Woerth), seuls huit ont finalement comparu. Alain Thurin, ex-infirmier de la vieille dame, a tenté de se suicider la veille du procès et n'a pu être jugé. Il est à présent "sorti du coma et en convalescence", a indiqué à l'AFP une source judiciaire, sans plus de précision. Si son état de santé le permet, l'ex-infirmier devrait théoriquement être jugé seul à Bordeaux, à une date ultérieure. L'ex-gestionnaire de l'île seychelloise des Bettencourt, Carlos Vejarano, ne s'est pas présenté non plus, faisant valoir des raisons médicales.

Trois ans de prison ferme requis contre François-Marie Banier

Le procureur a requis la peine maximale -- trois ans de prison ferme et 375.000 euros d'amende -- contre le photographe François-Marie Banier, 67 ans, qui a invariablement invoqué à l'audience "le plaisir de donner" de son amie Liliane, une femme "extrêmement généreuse" qui avait, selon lui, "toute sa tête". Trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, et 375.000 euros d'amende, ont également été requis contre Patrice de Maistre et le compagnon de Banier, Martin D'Orgeval. De la prison ferme a été également réclamée contre Vejarano.

La relaxe a en revanche été demandée pour Eric Woerth, qui a démenti formellement avoir touché de l'argent de Patrice de Maistre. Relaxe réclamée aussi pour l'entrepreneur audiovisuel Stéphane Courbit, l'avocat Pascal Wilhelm et l'un des deux notaires poursuivis. Dans le volet "trafic d'influence", le même procureur, Gérard Aldigé, a requis un mois plus tard la relaxe pour MM. Woerth et de Maistre. Le premier était soupçonné d'avoir remis la légion d'honneur au second en échange d'un emploi pour son épouse auprès des Bettencourt, ce que les deux hommes ont formellement nié.

Bordeaux n'en aura pas pour autant fini jeudi avec l'affaire Bettencourt. Les 8 et 9 juin, la juge de Nanterre Isabelle Prévost-Desprez doit y comparaître dans le volet "violation du secret professionnel". A une date encore indéterminée doit enfin s'y tenir le procès pour "atteinte à l'intimité de la vie privée" de cinq journalistes

http://www.leparisien.fr/affaire-bettencourt/bettencourt-neuf-prevenus-dont-eric-woerth-fixes-aujourd-hui-sur-leur-sort-28-05-2015-4810241.php

Fillon est convaincu que Jouyet était en "service commandé

François Fillon est convaincu que le secrétaire général de l'Elysée Jean-Pierre Jouyet, qu'il poursuit en diffamation pour avoir affirmé que l'ancien Premier ministre avait demandé une accélération des procédures judiciaires contre Nicolas Sarkozy, était en "service commandé".
L'ancien Premier ministre François Fillon, qui dément avoir demandé à l'Elysée d'accélérer les procédures judiciaires contre Nicolas Sarkozy, a ce jeudi au tribunal affirmé sa conviction que le secrétaire général de la présidence Jean-Pierre Jouyet était en "service commandé".
Devant le tribunal correctionnel de Paris, où il poursuit M. Jouyet et deux journalistes du Monde en diffamation, François Fillon s'est posé en victime d'une "opération" visant à le "décrédibiliser" et "semer la zizanie à l'intérieur de (sa) famille politique". 
Dans le journal le Monde et dans leur livre "Sarko m'a tuer", Gérard Davet et Fabrice Lhomme affirmaient que lors d'un déjeuner, le 24 juin 2014, François Fillon a demandé à Jean-Pierre Jouyet de "taper vite" sur Nicolas Sarkozy pour ne pas le "laisser revenir" en politique.
Des propos niés par François Fillon, qui assure ne pas avoir exercé la moindre pression sur l'Elysée, "même par allusion".
Après un démenti, le secrétaire général de l'Elysée, dont le témoignage a été enregistré en septembre par les journalistes du Monde, est revenu en partie sur ses dires, disant avoir effectivement parlé, lors de ce déjeuner, de certaines affaires pouvant éclabousser l'ancien chef de l'Etat.
L'enregistrement des journalistes doit être diffusé lors de l'audience
Une partie de la conversation qu'il a eue avec les journalistes du Monde, dont François Fillon a tenté en vain de récupérer l'enregistrement via une procédure d'urgence, doit être diffusée ce jeudi à l'audience.
Un troisième participant au déjeuner controversé, Antoine Gosset-Grainville, qui fut successivement directeur adjoint de cabinet de François Fillon à Matignon et bras droit de Jean-Pierre Jouyet à la Caisse des dépôts, doit par ailleurs être entendu comme témoin dans la matinée.
Il a jusque-là soutenu la version du député UMP et assuré qu'à aucun moment il n'avait sollicité une intervention de Jean-Pierre Jouyet sur des procédures judiciaires en cours.
 

mercredi 27 mai 2015

Procès Bettencourt : le jugement attendu jeudi

Trois mois sont déjà passés depuis la fin du premier procès Bettencourt. Jeudi 28 mai, le président du tribunal de Bordeaux rend son jugement dans deux des différents volets de la tentaculaire affaire : celui pour "abus de faiblesse" où étaient jugés dix prévenus en janvier-février et celui pour "trafic d'influence" qui a vu le retour au tribunal en mars d'Eric Woerth et Patrice de Maistre
L'audience (qui sera à suivre en direct sur notre site à partir de 13h30) devrait durer une heure. Le temps pour le président du tribunal de Bordeaux de détailler chacun des jugements.

Si vous avez loupé des épisodes, retour sur les deux premiers volets Bettencourt :

  • Des chiffres vertigineux

Après cinq semaines intenses de procès pour "abus de faiblesse", dont "il aurait fallu qu'il dure trois mois pour aller au bout des choses" avait regretté le président du tribunal, on aurait presque compris (rassurez-vous, on est rapidement revenu à la vraie vie) cette ancienne secrétaire de Liliane Bettencourt qui gratifiiait de "petits montants" des chèques de 50 000 et 60 000 euros.
"Quand elle lègue 10 millions, c'est 10 jours de revenus" 
"A Lille (procès Carlton avec DSK, ndlr), on avait la démesure du sexe, ici on a la démesure de l'argent", avait résumé Me Chabert, avocat d'un des dix prévenus poursuivis dans ce volet. Pour sa plaidoirie, il avait fait ses petits calculs : "Quand Liliane Bettencourt (dont la fortune est évaluée à 26 milliards d'euros, ndlr) donne 500 000 euros à quelqu'un, ça correspond à 20 jours de ses vacances. Quand elle donne un million d'euros, ça correspond à la moitié de son budget vacances. Quand elle lègue 10 millions, c'est 10 jours de revenus", avait-il détaillé pour faire relativiser l'ampleur des "cadeaux" astronomiques faits aux uns et aux autres. "Un million pour cette femme représente 100 euros pour un Français moyen", avait enchaîné une de ses confrères.
Ces chiffres comme le montant des "cadeaux"  offerts par l'héritière de L'Oréal donnent le tournis, mais ils sont essentiels pour la défense. Car pour qu'il y ait "abus de faiblesse", au-delà de la vulnérabilité de la victime, encore faut-il démontrer que les sommes en jeu furent "gravement préjudiciables" à la milliardaire.
  • Tous victimes ?

"Sept lettres, un mot, qui font défaut. Sept lettres, un mot, que vous, juges de Bordeaux, vous allez pouvoir écrire à la fin du jugement. Ce mot, c'est : victime. (...) La réalité, c'est bien que Liliane Bettencourt est victime de tous les prévenus ici assis", avait plaidé l'avocat -bordelais- de la milliardaire Me Arnaud Dupin.
Face aux accusations d'abus de faiblesse, François-Marie Banier, soupçonné d'avoir profité de son amie milliardaire à hauteur de 400 millions d'euros, avait lui aussi endossé ce statut. La preuve : il était "fou de rage" quand il a appris qu'elle avait fait de lui son légataire universel en 2007 après un brusque changement de testament. Mais comment pouvait-il faire autrement face à une femme "très autoritaire" et "un peu manipulatrice", chuchota-t-il ? Poussé dans ses retranchements sur une assurance-vie de 262 millions contractée, un an plus tôt, par la milliardaire en sa faveur (où la signature de Liliane Bettencourt apparaît tremblotante sur un courrier rédigé par la secrétaire du photographe avec une faute d'orthographe qui fait suspecter le président du tribunal d'une "urgence"), il répondait lui avoir obéi :  "elle voulait le faire vite. Je l'ai fait car elle me l'a demandé. Elle était dans une colère terrible. Avant, je vivais très bien avec mes trois appartements et ma maison de campagne". Et d'ailleurs, il "n'échangerait pas [sa] mobylette contre une Ferrari".
Décrite comme "capricieuse" par son ancienne secrétaire, Liliane Bettencourt était une "femme déterminée" à laquelle n'avait pas su s'opposer son ancien notaire Jean-Michel Normand, jugé pour complicité d'abus de faiblesse pour des actes notariés effectués en faveur du photographe, de son compagnon Martin D'Orgeval et Patrice de Maistre.
Poursuivi pour abus de faiblesse et blanchiment, Patrice de Maistre avait hésité avant d'accepter ce job de gestionnaire de fortune. "J'aurais mieux fait de me casser une jambe". L'ancien homme de confiance de l'héritière de L'Oréal, accusé d'avoir profité de la vulnérabilité de sa patronne pour une donation et une augmentation, avait indiqué à la barre avoir été "plongé" malgré lui dans l'environnement fiscal des Bettencourt et... leurs quatorze comptes non déclarés. 

http://www.sudouest.fr/2015/02/27/amour-argent-et-sante-retour-sur-le-proces-bettencourt-1842525-2780.php

Hommage d'André MALRAUX à Jean MOULIN "entre ici

Charente : où est passé le gagnant de l'Euromillions ?

La Charente compte peut-être sur son territoire un millionnaire qui s'ignore. Début avril, un joueur a validé un reçu d'Euromillions au tabac de la place de l'église à Vars et, bingo, le joueur en question a décroché la timbale
Son code My Million (UD 207 5942) a été tiré au sort le mardi 7 avril, ce qui lui permet de gagner la coquette somme d'un million d'euros.
Malheureusement, le joueur ne s'est toujours pas fait connaître auprès de la Française des Jeux : il a désormais jusqu'au samedi 6 juin, à minuit, pour se manifester.
Au-delà de cette date, il ne pourra plus prétendre à son gain, ce qui serait assurément très ballot. Il peut toujours contacter la Française des Jeux au 09 69 36 60 60.
http://www.sudouest.fr/2015/05/27/ou-est-passe-le-gagnant-charentais-de-l-euromillions-1933087-1148.php

mardi 26 mai 2015

Affaire Bettencourt: Les jugements dans les deux premiers volets rendus ce jeudi

Après les deux procès relatifs à l’affaire Bettencourt, qui se sont tenus entre janvier et mars à Bordeaux, les jugements du tribunal correctionnel de Bordeaux vont être connus jeudi.
Dix prévenus ont été jugés entre le 26 janvier et le 25 février, dans le volet « abus de faiblesse », parmi lesquels l’ex-ministre UMP Eric Woerth et Patrice de Maistre, gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt. Ces derniers ont également été jugés fin mars pour « trafic d’influence ».

Les principaux prévenus

François-Marie Banier, 67 ans, ami artiste et photographe de Liliane Bettencourt est le principal prévenu dans le volet abus de faiblesse de l’affaire. Il est l’homme par qui tout a commencé, après une plainte le visant déposée fin 2007 par Françoise Bettencourt-Meyers, fille unique de la milliardaire. Jugé pour « abus de faiblesse » et « blanchiment », il a nié avoir abusé de la vulnérabilité de la vieille dame, justifiant les faramineux dons et legs comme le fruit d’une « amitié de 25 ans » avec une femme « extrêmement généreuse ». La peine maximale de trois ans de prison et 375.000 euros d’amende a été requise, ainsi que la confiscation des biens saisis (trois assurances-vie et un ensemble immobilier)
Martin d’Orgeval, 41 ans, compagnon du photographe, est également poursuivi pour « abus de faiblesse et blanchiment ». Trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, et 375.000 euros d’amende ont été requis à son encontre.
Patrice de Maistre, 66 ans, ex-gestionnaire de la fortune de Liliane Bettencourt. Egalement renvoyé pour « abus de faiblesse » et « blanchiment », il s’est défendu de tout abus sur sa patronne, une femme certes « âgée et fatiguée », mais une femme de pouvoir qui savait, selon lui, imposer sa volonté et dire non. Trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, 375.000 euros d’amende, et la confiscation d’un immeuble saisi ont été requis. Le parquet a, en revanche, requis sa relaxe dans le dossier « trafic d’influence ».
Eric Woerth, 59 ans, député UMP de l’Oise et ex-trésorier de la campagne du futur président Nicolas Sarkozy en 2007. Il était jugé pour « recel » d’une somme d’au moins 50.000 euros en liquide qui lui aurait été remise par Patrice de Maistre, selon l’ex-comptable de la milliardaire, Claire Thibout. A l’audience, il a démenti formellement avoir touché de l’argent de Patrice de Maistre. Le parquet a demandé sa relaxe faute de charges et preuves suffisantes. Relaxe également réclamée dans le dossier « trafic d’influence ».
Carlos Cassina Vejarano, 67 ans, ex-gestionnaire de l’île seychelloise des Bettencourt. Résidant au Mexique et absent à l’audience pour raisons médicales, il était accusé d'« abus de faiblesse » et « abus de confiance ». Deux ans de prison et 375.000 euros d’amende ont été requis.

Des hommes de loi parmi les prévenus

Jean-Michel Normand, 80 ans, un des notaires de Liliane Bettencourt poursuivi pour « complicité d’abus de faiblesse ». Un an de prison avec sursis et 50.000 euros d’amende ont été requis.
Stéphane Courbit, 50 ans, patron de LOV Group (audiovisuel, énergie, jeux et paris en ligne), poursuivi pour « abus de faiblesse ». La relaxe a été demandée, le procureur n’ayant relevé contre lui aucun fait « gravement préjudiciable » à Liliane Bettencourt. Le 23 janvier, à la veille du procès, l’entrepreneur avait accepté de rembourser à la famille Bettencourt les 143 millions d’euros investis par Liliane Bettencourt dans son entreprise.
Pascal Wilhelm, 54 ans, avocat et successeur de Patrice de Maistre auprès de Liliane Bettencourt. A plusieurs reprises malmené pendant le procès, où il était jugé pour « abus de faiblesse », il a dû s’expliquer sur son rôle comme avocat, puis mandataire de la milliardaire. Le parquet a toutefois requis sa relaxe, pour les mêmes raisons que pour Stéphane Courbit.
Patrice Bonduelle, 52 ans, un notaire de Liliane Bettencourt. La relaxe a été requise. Il était renvoyé pour « complicité d’abus de faiblesse ».
Alain Thurin, 65 ans : l’ex-infirmier de Liliane Bettencourt, poursuivi pour « abus de faiblesse », a tenté de se suicider près de son domicile la veille de l’ouverture du procès. Plongé dans le coma, il n’a pas été jugé. Son nom était apparu sur un testament pour un don de 10 millions d’euros. Le procureur a rappelé lors des réquisitions qu’il avait requis un non-lieu à son égard à l’issue de l’instruction
http://www.20minutes.fr/bordeaux/1615767-20150526-affaire-bettencourt-jugements-deux-premiers-volets-rendus-jeudi